La rigueur du professeur Belpomme : un nouvel oxymore ?

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Nous devons reconnaître une qualité au professeur Dominique Belpomme : sa capacité à dire autant d’inexactitudes et d’approximations en aussi peu de phrases. Ainsi, dans un entretien accordé à Sud Ouest le 6 mai dernier, il affirme : « Le bio est indispensable car il ne contient ni pesticide, ni additif alimentaire. En outre, selon la FAO, des rendements équivalents si ce n’est supérieurs à l’agriculture intensive peuvent être obtenus en agriculture bio. C’est en particulier le cas du riz en Inde.

Ce n’est pas la production intensive qui va nourrir les gens de l’hémisphère sud : le vrai problème est que les pays du Nord croulent sous leurs excédents agricoles.

Et ne parlons pas de la solution OGM qui est en voie d’abandon dans certains pays, en particulier au Canada en ce qui concerne le maïs Bt. »

Reprenons point par point.

1) Le bio est indispensable car il ne contient ni pesticide, ni additif alimentaire.

C’est doublement faux. D’abord, les aliments bio ont été traités, et sont donc susceptibles de contenir des pesticides, mais pas avec des produits issus de la chimie de synthèse. Ensuite, il existe une quarantaine d’additifs alimentaires autorisés pour les aliments bio, dont certains (E333, E335, E407, E410, E412, etc.) à fortes doses peuvent avoir des effets allergisants ou laxatifs.

2) Selon la FAO, des rendements équivalents si ce n’est supérieurs à l’agriculture intensive peuvent être obtenus en agriculture bio. C’est en particulier le cas du riz en Inde.

Tout d’abord, le riz « bio » réputé pour des rendements supérieurs au conventionnel ne se trouve pas en Inde mais à Madagascar, avec la technique du « Système Riziculture Intensive », une technique critiquée même par l’agronome écologiste Marc Dufumier comme pouvant « desservir notre cause pour l’agriculture paysanne ». De plus, si la FAO admet que certaines cultures bio peuvent avoir de bons rendements, elle a aussi affirmé dans un communiqué du 10 décembre 2007 que la bio était incapable de nourrir la planète : « Selon la FAO, compte tenu des données et des modèles concernant la productivité de l’agriculture biologique par comparaison à l’agriculture traditionnelle, le potentiel de l’agriculture biologique n’est pas suffisant, loin s’en faut, pour nourrir le monde. »

3) Ce n’est pas la production intensive qui va nourrir les gens de l’hémisphère sud : le vrai problème est que les pays du Nord croulent sous leurs excédents agricoles.

La première affirmation est péremptoire, car, rappelons-le, c’est la production intensive qui nourrit les gens de l’hémisphère nord et, a fortiori, il n’y a pas de raisons pour que les pays du Sud n’y arrivent pas. Surtout quand on sait que 1,3 milliard de paysans travaillent encore à la main ! Ensuite, les choses ne sont pas aussi caricaturales au sujet des excédents agricoles. Par exemple, les stocks céréaliers mondiaux étaient si bas en 2007 que l’Union européenne a dû décider de mettre fin à l’obligation de mettre hors culture 10% des terres pour la campagne agricole de 2008…

4) Et ne parlons pas de la solution OGM qui est en voie d’abandon dans certains pays, en particulier au Canada en ce qui concerne le maïs Bt.

Bizarrement, cette nouvelle qui aurait dû réjouir les associations anti-OGM n’a pas du tout été relayée par celles-ci, ni par Inf’OGM, ni par Greenpeace Canada. De façon surprenante, aucun média canadien n’a parlé d’abandon du maïs Bt dans leur pays. Enfin, nous avons pris la peine de contacter le ministère canadien de l’Agriculture à ce sujet, et il nous a répondu qu’il n’avait pas de statistiques concernant le maïs Bt pour ces trois dernières années… Conclusion : ou le professeur Belpomme a des sources d’information très performantes, ou il raconte n’importe quoi !

Sources

http://www.sudouest.fr/2010/05/06/beaucoup-de-cancers-sont-d-origine-environnementale-83864-4624.php

http://www.naturo-elaerts.com/app/download/1299144750/Les+additifs.pdf

http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000726/index.html

http://sciencescitoyennes.org/spip.php?page=SPsession4

http://www.infogm.org/spip.php?article4383

24 commentaires sur “La rigueur du professeur Belpomme : un nouvel oxymore ?

  1. Pour la conclusion la seconde hypothèse ne fait aucun doute!
    Mais sait-on jamais, il y’a assez de pastèques pour reprendre ses inepties, il doit le savoir en comptant sur son fan club pour relayer ses infos drolesques. On n’a pas fini de les voir venir troller comme des bouricots! Comme des journalistes et animateurs radio, TV, papier en mal de sensationnel grotesque puisque ça marche! Attention à la chute d’audience quand même…

  2. Victor, de ce côté je vous rassure ça fonctionne très bien, pas à me plaindre, par contre vous semblez défendre ses conneries , ça ne vous fait pas mal au fion?

  3. rageous votre constipation est bien réelle et pas évidente pour vous. Il vous faut l’aide d’urgence d’un spécialiste, demandez donc à Laurent Berthod, il sait mettre le doigt sur les points sensibles.

  4. On peut souhaiter que le webmaster efface les messages à caractère coprophile et scatologique qui n’apportent rien à la discussion et obligent à se boucher les narines. De ce fait on n’a plus qu’une main disponible pour le clavier, c’est vraiment très gênant.

    Victor, nouvel avatar de Luc fait rire et de José B.

  5. « caractère coprophile et scatologique »
    On voit que monsieur berthod est un fin connaisseur de la chose, monsieur berthod n’a qu’une main disponible pour le clavier, que fait-il avec l’autre?

  6. Les Antilles françaises : le rapport Belpomme confirmé
    Un article publié le 21 juin 2010 dans le Journal of clinical oncology, rapportant les résultats d’une étude épidémiologique réalisée en Guadeloupe – l’étude Karuprostate confirme enfin sans ambigüité ce qu’avait énoncé dès 2007 le Pr. D. Belpomme dans son fameux rapport qui à l’époque avait été fortement critiqué, à savoir que les pesticides organochlorés dont le chlordécone sont une cause majeure des cancers de la prostate observés dans les Antilles Française. L’étude Karuprostate confirme donc non seulement le bien fondé du « rapport Belpomme » mais aussi les travaux de biologie et d’écotoxicologie réalisés par l’ARTAC concernant les cancers de la prostate en particulier en Martinique.

  7. Le « journal of clinical oncology » ne prècise pas bien l’excès de cancer de la prostate sachant que les personnes à peau noire développent beaucoup plus cette maladie que d’autres races.
    Il ne dit pas non plus que l’incidence totale des cancers dans cette région, est en moyenne moins élevé qu’en Métropole.

    Les liens ci dessous éclaireront mieux les lecteurs.

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1390
    http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/cancer-les-agriculteurs-mieux-proteges-27987.html?utm_source=FAA&utm_medium=infoquotidienne&utm_campaign=mailnumero317

  8. José B. colporte les mensonges du MDRGF. Belpomme prétendait qu’il y avait une épidémie massive de cancers de la prostate aux Antilles frnaçaises liés au chlordécone. Or la forte surincidence du cancer de la prostate aux Antilles est pour l’essentiel liée à l’origine ethnique des populations.

    Ce qu’on sait de l’étude publiée dans le « journal of clinical oncology », qui est une revue à comité de lecture d’accès payant, c’est ce que les journalistes ont bien voulu nous en dire. Il s’agit d’une étude cas/témoins qui mettrait en évidence une surincidence du cancer chez les hommes présentant plus de 1 µg de clordécone par litre de sang. Ce que l’on ne nous dit pas c’est la proportion de la population mâle qui présente un taux de chlordécone égal ou supérieur à 1 µg/litre, ce qui est essentiel pour évaluer la situation épidémiologique.

    José B. ferait mieux de se taire, il propagerait moins de mensonges. Le MDRGF est une officine qui propage des ragots et n’existe que pour la gloire de son fondateur, le grand calomniateur Monsieur Veillerette, et pour l’enrichissement personnel de son actuelle présidente, patronne d’une boîte qui fait commerce de produits bio. Le MDRGF un ramassis de copains et de coquins…

  9. J’ajoute que Belpomme avec ses déclarations fracassantes avait réussi à susciter une grande émotion dans l’opinion, dans les media et chez les responsables politiques. La récente étude, malgré une tentative du journal « Le Monde » de faire monter la mayonnaise, n’a en rien eu cet effet. Les gens ont appris à être raisonnables. A force de lui crier au loup à tout bout de champ, l’opinion devient méfiante !

    Rappel de l’affaire Belpomme/chlordécone sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-le-mediatique-professeur-belpomme-lanceur-de-fausses-alertes-42519850.html

  10. Victor, je vais me retenir de respirer quelques secondes et de ma main avec laquelle je me ferme les narines je vais vous flanquer la tarte de votre vie. Enfin, j’hésite à le faire car je crains de me salir la main avec les vomissures dont vous vous couvrez à chaque fois que vous ouvrez la bouche.

  11. L’extrait copié-collé par José B. je l’avais lu dans un communiqué du MDRGF. Après relecture plus attentive, je constate que ce communiqué ne faisait que copier-coller un communiqué de l’ARTAC, le machin de Belpomme. C’est là le prototype de la longue chaîne de ragots qui fait la rumeur.

  12. « …je crains de me salir la main… »
    monsieur berthod, quelle main, celle qui tape sur le clavier ou l’autre déjà sale?
    Sur son blog monsieur berthod dit de lui qu’il est comme con et réac, personne ne va le contredire sur ce point.
    La référence à Kant est abusive, le contenu du blog de monsieur berthod est surtout inspiré par Kanterbräu.

  13. @Laurent Berthod
    Sur votre blog vous reprenez un article du Parisien qui dit: « …les scientifiques de l’INSERM ont toujours opposé des démentis aux affirmations du Pr. Belpomme. »
    L’étude récente qui confirme le rapport Belpomme a été menée par une équipe de l’Inserm en association avec des chercheurs du CHU de Pointe-à-Pitre et de l’Université de Liège (Belgique).
    « Ces travaux sont les premiers à établir un lien de causalité entre l’exposition à ce perturbateur endocrinien et le risque de survenue du cancer de la prostate, souligne l’Inserm dans un communiqué. »

    Laurent Berthod est toujours aussi incompétent!!!
    Laurent Berthod ferait mieux de se taire, il propagerait moins de mensonges!!!

    Laurent Berthod encore: »Or la forte surincidence du cancer de la prostate aux Antilles est pour l’essentiel liée à l’origine ethnique des populations. »

    avec ME51: »…les personnes à peau noire développent beaucoup plus cette maladie que d’autres races »

    Vous êtes prêts à tous les excès pour justifier l’emploi des pesticides!!!
    L’un et l’autre,vous exprimez ouvertement votre préférence pour l’idéologie totalitaire déshumanisante vigoureusement défendue par MON810 et zigomar!!!

  14. 1° L’article de mon blog était écrit bien avant cette étude.

    2° Mon article indiquait que plusieurs études étaient en cours concernant le lien possible entre les pesticides organochlorés et diverses pathologies.

    3° L’Inserm démentait les fariboles de Belpomme prétendant à une épidémie de grande ampleur, épidémie à laquelle il faisait croire en jouant sur la forte surincidence du cancer de la prostate aux Antilles, surincidence dont le facteur principal était et reste l’origine ethnique des Antillais. Ce n’est pas moi qui l’invente, c’est l’Inserm qui l’affirme.

    4° L’étude, du moins ce qu’on en sait par la presse, n’a toujours pas mis en évidence la part du chlordécone dans la surincidence du cancer de la prostate aux Antilles françaises. Elle a mis en évidence un facteur de risque pour les hommes présentant plus de 1 µg de chlordécone par litre de sang. Elle n’a pas évalué la proportion de la population mâle dont le taux atteint ou dépasse ce seuil, information indispensable pour évaluer la contribution du chlordécone à la surincidencs.

    Conclusion : José B. est un désinformateur, un menteur, un manipulateur.

    Comme tous les écolos politiques.

    Ils on appris le métier de la politique chez Goebbels. Le totalitarisme est du côté de José B. Le totalitarisme ne peut imposer sa dictature que sur la base du menssonge permanent et généralisé.

  15. à Laurent Berthod.

    Un type comme Victor qui ne s’exprime qu’en éructant des insultes est un infirme des neurones. C’est un infirme, donc un pauvre type, qui mérite la pitié plus qu’autre chose.

  16. @Laurent Berthod
    « Ils on appris le métier de la politique chez Goebbels »
    « …la base du menssonge permanent et généralisé »

    Berthod vous connaissez bien Goebbels finalement, votre attitude n’est donc pas surprenante!!!
    En écrivant mensonge avec 2 s vous révélez inconsciemment votre penchant pour cette idéologie totalitaire déshumanisante (Goebbels = SS)!!!

  17. Quand on n’a plus d’arguments on attaque ad hominem.

    En outre José B. se livre à une psychanalyse sauvage mais c’est un bien piètre psychanalyste. J’ai écrit mensonge avec deux s de façon parfaitement consciente. Finalement ce n’est qu’un pauvre type aussi minable que Victor, mais plus dangereux, car Victor ne sait qu’insulter, tandis que José B. sait aussi manipuler les textes de ses contradicteurs et diffuser des mensonges.

  18. « Vous êtes prêts à tous les excès pour justifier l’emploi des pesticides!!!
    L’un et l’autre,vous exprimez ouvertement votre préférence pour l’idéologie totalitaire déshumanisante vigoureusement défendue par MON810 et zigomar!!! »

    @José.B

    Vos errements sont de moins en moins convaicant,pourquoi alors continuer de raconter vos salades?.

    Si risque phyto il y a ,ce n’est pas vous et les consommateurs qui le prennez mais bien nous, producteurs agricoles.Pourtant ce même producteur n’est pas plus malade et d’ailleurs plutôt moins que le reste de la population. Alors pourquoi celui ci s’interdirait l’utilisation des produits phytosanitaires!!!

    L’acte du manger bio n’est pas durable pour plusieurs raisons:
    – un jour ou l’autre le consommateur finira bien par comprendre que certaines personnes font croire à la population que les pesticides donnent le cancer(alors que les agris utilisateurs ,dont un trop grand nombre ne se protègent pas, n’ont pas plus de cancer.)
    – plus la consommation de produits bio va augmenter plus les problèmes sanitaires vont apparaitre
    – si les ménages consacrent en moyenne 15 % de leur budget pour l’alimentation,30 % n’y suffiront pas
    – il faudra au minimum 2 fois plus de surface agricole qu’aujourd’hui
    – enfin,la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires est « enclanchée » et l’était déjà avant le Grenelle de l’Environnement,elle ne sera peut être pas tout de suite de 50 % mais je vous assure que tous les instituts techniques,chambres d’agriculture et coopératives agricoles étudient la chose très sérieusement.
    La bio n’a pas d’avenir,dans moins de 10 ans les phytos auront certainement baisser de moitié et malgré tout le prix de l’alimentation conventionnelle restera aussi abordable qu’aujourd’hui.

  19. ODE A VICTOR

    Victor, tu es un porc et de plus tu as tort
    Assailli par Sodome et niqué par Gomorrhe
    C’est un purin fetide qui jaillit de tes pores
    Et quant à tes neurones on voudrait croire encore
    Qu’un jour que nous fit Dieu dans un lointain passé
    Par miracle improbable ils aient pu fonctionner
    Il est clair que ce qui fait fremir ta narine
    Aucun doute en cela c’est l’odeur des latrines
    Coprophille tu es mais c’est sur et certain
    D’un brillant coprophage tu traces ton destin
    Il est donc inutile qu’en ces lieux tu te perdes
    Quand ton empire à toi c’est celui de la Merde
    MK

  20. Kelenborn,

    Votre style est remarquable et je suis bien d’accord avec vous, à un détail près. Vous êtes bien injuste avec les porcs qui ne sont pa si sales que ça, mais enfin c’est une métaphore couramment admise !

  21. Une info pour compléter l’instruction de mossieu Belpomme…

    On sait que les mycotoxines sécrétées par les champignons de type Fusarium peuvent être responsables de maladies graves en cas d’ingestion par l’homme ou l’animal. Les champignons s’installent de manière plus ou moins importante selon les conditions climatiques, les variétés utilisées, et les attaques d’insectes ravageurs pouvant produire des blessures sur les plantes (tiges, feuilles ou épis), blessures qui sont autant de portes d’entrée pour les champignons. Des expérimentations nombreuses, ainsi que les cultures commerciales (par exemple en France entre 2005 et 2007), ont largement confirmé que le maïs OGM résistant aux insectes (« Bt ») contient moins de mycotoxines. Les mycotoxines sont diverses : fumosinines, zéaralénones, désoxynivalénol, patuline etc.

    Une nouvelle étude (lien ci-dessous) montre que le grain de maïs Bt atteint des concentrations 90% plus faibles en fumonisines et 50 % plus faibles en zéaralénone, mais avec une faible augmentation de désoxynivalénol. Ces résultats sont positifs pour le maïs Bt et les auteurs indiquent que « D’après les normes européennes, 93% des maïs Bt peuvent être vendus [car le taux de mycotoxines est inférieur aux limites maximales admises pour l’alimentation humaine], alors que seulement 45% des maïs non-Bt sont dans ce cas ».

    Référence

    L. Folcher et coll. Lower mycotoxin levels in Bt maize grain. April 2010: http://www.agronomy-journal.org/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/agro/abs/first/a9192/a9192.html

    Agron. Sustain. Dev.
    Research article
    Lower mycotoxin levels in Bt maize grain
    L. Folcher1, M. Delos2, E. Marengue3, M. Jarry4,7, A. Weissenberger5, N. Eychenne6 and C. Regnault-Roger1*
    1 Université de Pau et des Pays de l’Adour, UMR CNRS 5254, IPREM – EEM – IBEAS, BP 1155, 64013 Pau, France
    2 Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, Service Régional de la Protection des Végétaux, “Midi-Pyrénées », Bât. E, Bd Armand Duportal, 31074 Toulouse, France
    3 Laboratoire de Développement et d’Analyse des Côtes D’Armor (L.D.A 22), 7 rue du Sabot, BP 54 Zoopole, 22440 Ploufragan, France
    4 Université de Pau et des Pays de l’Adour, UMR 1224, ECOBIOP, IBEAS, BP 1155, 64013 Pau, France
    5 Chambre d’Agriculture du Bas-Rhin, Filières végétales, 2 route de Rôme, BP 30022, Schiltigheim 67013 Strasbourg Cedex, France
    6 Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles, FREDEC Midi-Pyrénées, Bt 43, 2 route de Narbonne, BP 12267, 31322 Castanet Tolosan, France
    7 INRA, UMR 1224 ECOBIOP, 64310 Saint-Pée sur Nivelle, France

  22. Le re-voici, le revoilou!! Belpomme a encore frapé…

    L’hebdomadiare « Courrier international » du 2 au 8 septembre, n° 1035, page 29 rapporte une interview de l’illustre expert international donnée au journal marocain de Casablanca ACTUEL au sujet d’une opération menée par les autorités marocaines dans le Rif ayant consisté en une pulvérisation des champs de cannabis par hélicoptère d’un herbicide non précisé mais présumé être le Roundup. Ci-après quelques citations pesant leur poids de marijuana:
    – Après une introduction sur la définition du terme « pesticide » : »… un terme qui étymologiquement veut dire « qui supprime la peste »… Ce qui est bien entendu faux. Le terme de « pesticide » étant un anglicisme, le terme « pest » en anglais signifiant « nuisible ». Donc rien à voir avec « la peste »….
    – Une autre: « Les premiers pesticides chimiques ont été créés dans les années 1930, grâce à la recherche sur les armes chimiques durant la Première Guerre mondiale. ». C’est çà qui fait peur…Mais les sels d’arsenic et de cuivre, qui si je ne m’abuse, sont pesticides chimiques ont été utilisés bien avant la guerre 14-18…
    – Les industriels les ont nommés du nom politiquement correct de « produits phytosanitaires ». Ce qui est encore faux. Le terme de « produits phytosanirtaires » a été « inventé » pour éviter d’utiliser un terme anglais. le politiquement correct n’a rien à voir la dedans!
    – Les plus dangereux étaient les organochlorés aujourd’hui interdits, puis il y a eu les organophosphorés et maintenant d’autres dont on ne connaît pas encore tous les effets secondaires, comme le Roundup, à base de glyphosate.
    – Il est ensuite question des conséquences des épandages aériens dans le Rif. …Cela va contaminer les habitants, même ceux qui ne se trouvaient pas directement dans la zone visée car les neuf dixièmes du produit restent dans l’air…….. Puis cela va contaminer les eaux (les puits, l’oued) sachant que certains pesticides ont une rémanence de près de cent ans…. Même le Roundup, professeur??
    – « Dans le cas du Roundup, il n’y a aucun moyen de le dégrader….. » . « Ainsi, l’herbicide va également contaminer les sols, les rendant infertiles…. Ce n’est pas Roundup que Monsanto aurait dû l’appeler mais Attila… Tous les agriculteurs du monde qui utilisent le Roundup sur leurs champs savent bien qu’ils ne peuvent plus jamais cultiver quoi que ce soit sur leurs parcelles traitées…..
    -« En tuant les bactéries, les champignons, les insectes, les vers qui fabriquent l’humus, il stérilise les sols….. ». C’est Monsanto qui va être content d’apprendre qu’il possède un produit « tout en un », à la fois bactéricide, insecticide, fongicide, hématicide et herbicide….

    Après avoir sévi de la manière que l’on sait dans les Antilles françaises, ce sinistre pitre s’attaque maintenant au Maroc….

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