François Veillerette : le grand show indépendant

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Générations futures (ex MDRGF) du bien connu (pardon céléèèèèèèbre maintenant !) François Veillerette lance une grande campagne de communication très bien orchestrée : « Menu toxique ». Non à la contamination des aliments. combien de résidus de substances chimiques ingérées en une journée ». Admirons au passage cette sémantique si poétique !

Création d’un site web dédié à l’opération (ouvert uniquement à partir du 1er décembre, histoire d’ouvrir nos appétits – c’est le cas de le dire ! ça s’appelle un teasing en publicité), exclusivité accordée au journal 20 minutes ce matin sur les premières conclusions d’une étude (indépendante ?) et demain 1er décembre, le grand show avec conférence de presse à Paris. Ils y seront presque tous : Isabelle Autissier, dans le rôle de la présidente de l’ONG indépendante WWF, Serge Orru, directeur de la même association indépendante WWF, Genon Jensen, directeur du réseau européen indépendant HEAL (Healt and Environnement Alliance), Laurent Chevallier, nutritionniste au sein du RES (un réseau lui aussi indépendant). Pendant deux heures demain matin sur la péniche SI-HUIT quai de la Tournelle, les journalistes sont invités à écouter la parole indépendante de ces donneurs d’alerte.

Aux abris. Pour une description d’Hiroshima dans vos assiettes, c’est demain !

En fait, je me demande si François veillerette n’aurait pas des actions dans les anxiolotiques et autres Prozac ? Allez c’est une blague François 🙂 On se détend !

40 commentaires sur “François Veillerette : le grand show indépendant

  1. Selon une enquête Eurobaromètre sur la perception du risque chez les consommateurs publiée le 17 novembre dernier, 72 % des sondés se disent préoccupés par les résidus de pesticides dans les fruits, les légumes et les céréales ( http://www.actu-environnement.com/ae/news/risques-alimentaires-eurobarometre-11419.php4 )

    Le paranoïaque mégalomane, animateur scolaire, toxicologue hors classe, surfe donc sur la vague tout en l’entretenant. Un pompier pyromane.

  2. MON 810, je vous trouve excessif. François Veillerette est un lanceur d’alerte dont notre société à besoin. Il est important que des citoyens tire des signaux d’alarme. Je ne vois pas pourquoi vous vous eprmettez de remettre en cause ses expertises. Parce qu’elles sont indépendantes sans doute, c’est ce qui vous gène ?

  3. @rossignol milanais
    qui a vérifié l indépendance de ces « experts » et la légitimité de leur expertises?
    Ce n’est pas parce que ce sont des donneurs d’alerte qu’ils ont raison !!!!
    entre Allégre sur le climat et Veillerette sur les phytos , quelles différences?

  4. @rossignol. L’expertise de M.Veillerette est quand même sujette à caution. On ne trouve nulle part de qualification quelconque en toxicologie par exemple. C’est peut être un expert en science de l’éducation mais c’est tout. Quant aux « lanceurs d’alertes », c’est vraiment une tarte à la crème, facile à utiliser contre tout et n’importe quoi, avec souvent la technique du renversement de la charge de la preuve: « prouvez moi que les produits phyto, même à très faible dose, ne sont pas toxiques ». A tous les coups, on gagne!

  5. je ne vois pas bien ce qui vous gène dans les donneurs d’alrete. En quoi il ne faudrait pas alerter ? François Veillerette a ses raisons. Sans ONG, sans journaliste, ilny aurait pas de contrepouvoir ?

  6. Rossignol Milanais : vos questions sont touchantes de naiveté. Dans un monde idéal vous auriez raison. Oui au contrepouvoir, oui aux ONG et journalistes honnetes mais je crains que dans le cas présent, F. Veillerrette utilise un sujet sur lequel surfer aisément : les pesticides. Faîtes un test : parlez en autour de vous, et c’est la panique. Veillerrette a un fond de commerce et il le développe. Il ne fait pas d’argent dessus. C’est un militant aujourd’hui grisé par la reconnaissance médiatique. C’est un chevalier paré du manteau de la vertu. IL ne fait rien de constructif. Il détruit (l’agriculture en affirmant qu’elle est aux mains des lobbies). Mais je pense et j’affirme que c’est un irresponsable. A-til mesuré les conséquences de ses affirmations sur le terrain, auprès des agriculteurs (je sais bien, il va affirmer qu’il n’en veut pas aux agris mais ses propos sonnent comme autant de condamnation des agriculteurs, de leur pratique), auprès des familles qui pensent que leur assiette est bourré de pesticides. Veilerrette juge et condamne. IL sème la peur et on se précipite.Il ne propose RIEN. ZERO, NEANT, NADA. Pas une seule solution Il vit dans le mythe d’une agriculture semblable à la cueillette et la chasse. Nommez le Ministre de l’agriculture et la France crèvera de faim. Il est dans la posture facile : je dénonce, je dénonce, je dénonce et je fais de la com’ pour exister. Encore une fois il ne recherche pas l’argent,sans doute pas le pouvoir.Les médias le font exister. C’est un vrai drame.

  7. @Rossignol milanais

    Voici l’avis d’un chercheur « non militant » sur la question des pesticides,bonne lecture.

  8. Senghor et sans reproche : le portrait que vous dressez de F. Veilelerette est sans complaisance c’est le moint que le puisse dire. Mais un peu dur.

    Rossignol Milanais : si vous voulez un descriptif de la personne de François Veillerete, je vous recommande ce portrait équilibré sur lui et les ramifications autour du mdrgf;
    :
    http://www.ecolopedia.fr/?p=1366

    « En à peine quelques années, François Veillerette a réussi à devenir la figure de la lutte antipesticides en France, ce qui fait de lui l’interlocuteur privilégié des médias qui trouvent en lui un bon contradicteur dans le débat sur les pesticides. Il est aussi devenu incontournable dans toutes les négociations officielles concernant les pesticides. Cette réussite, il la doit principalement à sa capacité à s’appuyer sur des réseaux d’associations Greenpeace, HEAL, PAN Europe, Agir pour l’environnement, etc. Souvent présenté comme «expert», François Veillerette n’a en fait aucune formation scientifique ou agronomique. Il adopte cependant un discours scientifique et technique pour être crédible et paraître sérieux, en évitant toute approche idéologique. La façon dont il commente les chiffres ou les études sur les pesticides est quelques fois sujette à caution. Il insiste par exemple sur le fait que «chaque année, la France utilise pas moins de 76.000 tonnes de pesticides dont 90% concernent l’agriculture », tout en sachant par ailleurs qu’«une simple réduction du volume de pesticides utilisé n’est pas un bon indicateur car il ne correspond pas forcément à une diminution du risque». De même, il présente souvent l’agriculture biologique comme une alternative aux pesticides, sans mentionner que la bio utilise elle aussi des traitements phytosanitaires. De manière plus générale, François Veillerette a une posture très pragmatique, affirmant qu’«on sait très bien qu’on n’arrivera pas à les supprimer demain, ni même après-demain». Cela n’empêche pas que sa pensée s’inscrit dans une idéologie écologiste radicale, même s’il n’a jamais rien écrit sur ce sujet en tant que tel. Non seulement il milite à terme pour une agriculture 100% bio, mais il se revendique de la pensée de l’écologiste conservateur Teddy Goldsmith. François Veillerette cite volontiers Le défi du vingt et unième siècle, de Goldsmith, comme son livre de référence. François Veillerette témoigne que la lecture des livres de Teddy Goldsmith «allait bien sûr m’ouvrir à une façon de concevoir la problématique écologique qui devait façonner ma vision du monde. Je leur dois une bonne part de mes connaissances et convictions présentes sur la nécessité d’une relocalisation de l’économie dans un monde basé sur des communautés (…).»

  9. @rossignol milanais

    Le problème n’est pas dans la possibilité de lancer des alertes (et cette possibilité existe, il suffit de parler assez fort en dénonçant telle ou telle chose, pour que les médias s’en emparent…), mais dans l’absence de responsabilité de ceux qui utilisent ce moyen…

    Imagine-toi dans un train, tout le monde peut tirer l’alarme en cas de danger avéré; MAIS, il existe une responsabilité associée, et un quidam tirant le signal d’alarme sans raison valable aura des ennuis avec la justice… c’est pour cela que ça fonctionne. Si cette responsabilité n’existait pas, il y aurait toujours quelques petits plaisantins pour tirer le signal, et le train n’arriverait jamais nulle part (ou, solution alternative, le conducteur recevrait pour consigne de ne jamais arrêter le train en cas d’alarme).

    C’est exactement ce qui se passe avec les « lanceurs d’alertes » (Veillerette and Co sur des sujets divers); ils n’ont aucune responsabilité, ne rendent de compte à personne, et si leurs alertes sont fausses, mais prises en compte, alors soit une partie de l’activité économique disparait, soit le gouvernement les ignore (et passent alors pour des conducteurs irresponsables).
    Et malheureusement, leurs « études » servant de prétexte aux alertes, ne sont vérifiées par personnes (les lanceurs d’alerte de toute façon se refusent à toute « vérification », aucun organe officiel sérieux ne trouvant grâce à leurs yeux), et si elles s’avèrent fausse (comme l’ont été par exemple toutes les prédictions du club de Rome, pionniers dans le métier de « lanceur d’alertes »), c’est trop tard, le mal est fait, et personne n’ira leur chercher des poux dans la tête.

    C’est par exemple le cas aujourd’hui pour les OGM, les lanceurs d’alerte ont réussi à « arrêter le train » en Europe, ce qui fait que le monde entier s’y est mis hormis l’Europe, qui a pris un retard considérable dans ce domaine, y a sacrifié son industrie naissante, une partie de sa compétitivité, jusqu’à devenir dépendante des importations pour une grande partie de l’alimentation du bétail…
    On en voit déjà les dégâts, et ils ne feront que s’amplifier dans les années à venir…

    Donc, en résumé, OUI aux lanceurs d’alertes, à la CONDITION EXPRESSE qu’ils engagent leur responsabilité, de façon à ce qu’ils puissent répondre de leurs actes en cas de fausseté avérée de leurs prédictions (même si c’est 10 ou 20 ans après).
    Je suis prêt à écouter un lanceur d’alerte qui s’engage juridiquement à payer de son erreur s’il se plante… si ce n’est pas le cas, il faut juste l’ignorer, ce n’est qu’un plaisantin, potentiellement dangereux pour l’économie, et donc pour moi.

  10. Mebrouki,

    A propos de Veillerette vous citez escrolopedia (un torchon militant) :

    « ce qui fait de lui l’interlocuteur privilégié des médias qui trouvent en lui un bon contradicteur dans le débat sur les pesticides »

    Laissez-moi rigoler !!! Ricaner, même… 🙁

    Vous avez déjà entendu un journaliste contredire Veillerette ? Ils boivent ses paroles comme du petit lait et les reçoivent comme parole d’Evangile.

    Comparés aux conneries de Veillerette les Evangiles sont un trésor de science !

  11. Mme Marie-Monique Robin a annoncé un « Notre poison quotidien » pour février… et ce monsieur lui pique son fond de commerce. Quel manque d’élégance…

  12. A une époque il y avait un parti politique qui s’appelait les « Républicains INDEPENDANTS ». On se demande pourquoi il n’existe plus ! Sur le plan de la communication, « INDEPENDANT » ça à l’air de payer plus que populaire (UMP), socialiste (PS), démocrate (MODEM), etc. 🙂

  13. Un « portrait équilibré » de Veillerette par Escrolopedia, pouhaaaaa!!!
    Et puis quoi plus, pourquoi pas un « portrait équilibré » de Marx par l’Humanité, tant qu’on y est ?

  14. @Laurent

    tres bonne image que celle du train et du signal d’alarme, je m’en reservirai …

  15. @ Laurent Berthod : Ce qui est intéressant sur Ecolopedia est de voir la nébuleuse écologiste. La toile tissée par le mdrgf (http://www.ecolopedia.fr/?p=811) permet d’occuper le terrain médiatique. En peu de temps, F. Viellerrete est devenu un « bon client » mediatique. Le phénomène écolo est intéressant à observer dans sa montée en puissance. Les zones d’ombre de cette sphère. Le financement de l’assoce de veillerette n’est plus public. apparemment, le mdrgf a reçu de largent du ministère de l’écologie en 2006 http://www.ecolopedia.fr/?p=809
    les pouvoirs publics ont contribué à l’essor de l’assoce de veillerette, assoce qui flingue l’agriculture…

  16. Alllllllleeeeeeeeeeeeeeeeeerrrrte.

    Nouvelle attaque du ex MDRGF « Générations futures » aujourd’hui sur Europe 1 (à 12h30). Après cicollela la semaine dernière, voici une nouvelle sortie des anti tout. GF aurait fait une étude montrant des dizaines de produits chimiques dans l’assiette des enfants….
    MDR.

    Mais l’invité est Jean François Narbonne de l’Affsa. Il semble bien plus sérieux et scientifique de Veillerette.

    Cordialement.

  17. depuis ce matin Europe 1 sonne l’alerte (le vert glas ??) pour les assiettes de nos chers enafnats

    les adjectifs truffés, bourrés sont de sortie (fêtes de fin d’année obligent)

    a la fin des reportages, parfois un bemol en specifiant que les quantités retouvées sont dessous des seuils admis !

    On sent la maitrise des journalistes dans leurs interventions … decourageant

  18. Bravo pour toutes ces analyses et réactions !
    J’ai quand même envie de dire que c’est un peu plus compliqué : il faut qu’il existe des lanceurs d’alerte, premier point ; ils jouent un rôle utile.
    Maintenant, si l’un d’eux est visiblement incompétent et si ses alertes précédentes se sont révélées fausses ou exagérées, les média ne l’écouteront plus, en bonne logique.
    Dans la réalité, ce n’est pas ce qui se passe : les médias l’écoutent toujours ; pourquoi ? parce qu’il présente bien son affaire, mais surtout parce que les média veulent vendre leur travail et que le public est demandeur de nouvelles qui font peur.
    Le secret de la réussite d’un Vieillerette, c’est que le public aime avoir peur, le public veut de la peur. La peur éprouvée en commun crée du lien social.
    Alors que faire ? Démontrer scientifiquement que son discours est faux, et les média sérieux réviseront leur position (les autres média, je crains qu’il n’y ait rien à faire).
    Donc conclusion : qui a démontré que Vieillerette dit des choses fausses ? Celui qui l’a fait doit s’exprimer face aux média ; si personne ne l’a fait, que quelqu’un le fasse !
    C’est assez simple en réalité : quels sont les taux de pesticides dont parle ce monsieur ? et comment se comparent-ils aux taux limites réglementaires décidés sur la base des travaux de l’AFSSA en France ou de l’EFSA en Europe ? S’il y a dépassement de ces taux limites réglementaires, alors Vieillerette a raison, il y a un problème.
    La réponse est bien connue : il n’y a aucun dépassement, donc aucun problème. D’ailleurs, les média sérieux sont prudents à propos des affirmations de ce monsieur.

  19. Garrigues
    En matière de démenti la presse l’affiche rarement pleine page, il en va aussi de sa notoriété…

  20. @ Garrigues:
    « l faut qu’il existe des lanceurs d’alerte ».
    Je en pense pas du tout. Car ces gens ne sont que des « assoiffés de reconnaissance médiatique ». Pour la plus part (pour ne par dire la totalité) ils sont la risée de tous leurs collègues scientifiques. Pour une raison simple, ces « lanceurs d’alerte » ont oublié la base de la science : des protocoles d’études sérieux avec des expériences témoins. des faits , rien que des faits.
    Ainsi le « lanceur d’alerte » qui attaque les industriels du sel sous prétexte qu’il y a trop de sel dans notre alimentation se trompe de cible. C’est dans l’air du temps d’attaquer les industriels. Mais les responsables sont les consommateurs. Car en fait personne n’oblige le consommateur d’acheter que des produits préparés pour son alimentation.
    Pour le BPA, les « lanceurs d’alerte » disent que les études « indépendantes » montre un effet du BPA, mais que ces études sont minoritaires / à celles « financés » par les industriels via les instituts d’état. Ce qui est un mensonge total. Les études d’état sont plus sérieuses que celles d’associations « indépendantes ». En outre, les protocoles des associations sont très souvent biaisés (pas de témoins, faux témoins, erreur de mélange, de statistiques…).
    Etc etc

    « les média ne l’écouteront plus, en bonne logique. »
    En théorie oui. Mais en réalité non!! Simplement parce que les médias sont toujours à la recherche du scoop, et qu’ils ont la mémoire très courte!!!

    « les média veulent vendre leur travail et que le public est demandeur de nouvelles qui font peur. » exact!

    « les média sérieux réviseront leur position  »
    Il n’y a pas de média sérieux (du moins en France).

    « La réponse est bien connue : il n’y a aucun dépassement, donc aucun problème. »
    M. Veillerette le sais très bien. Lui et ses collègues ont inventé un nouveau « danger »: « l’Effet cocktail ». Pour eux, personne ne sais les effets de ses molécules en mélange dans le corps humain, et qu’il n’existe aucun moyen de le savoir.
    Hors là aussi c’est totalement faux. Les synergies et antagonismes sont connus et étudiés. Au même titre que les pour les médicaments. Et les outils moléculaires et statistiques (analyses multivariables) existent.
    C’est seulement que vous les compétences en science des ces « lanceurs d’alerte » (Veillerette n’a même pas le bac ou tout juste), ce sont des concepts qu’ils ne connaissent même pas.

    Cordialement

  21. @ Rossignol milanais:
    « Je ne vois pas pourquoi vous vous eprmettez de remettre en cause ses expertises. »

    Simplement car cette personne n’a juste le bac. Son travail réel est assistant éducateur maternel (niveau IV). Il n’a strictement aucune connaissance en science ni en chimie, ni en physiologie. Donc son « expertise » ne vaut pas mieux de celle de votre coiffeur ou de votre cireur de chaussure.
    si vous savez un problème cardiaque vous allez voir un cardiologue. Pas votre coiffeur…

  22. D’entrée de jeu l’introduction de l’étude explique à qui sait lire que ce n’est pas une étude, que c’est une clownerie.

    Il ne devrait pas être difficile à des gens sérieux et qui ont les moyens (ministères, organisation professionnelles agricoles et d’industriels) de démonter de pareilles mystifications qui abusent le peuple, de le dire haut et fort et de convoquer des journalistes pour leur dire gentiment qu’ils sont des cons.

  23. Malheureusement,je ne suis pas sûr que la profession agricole mesure l’importance grandissante de ces mouvements anti pesticides et les dégâts que va subir l’agriculture.
    Pour preuve lors d’un colloque qui se tiendra à Amiens en Janvier prochain,sur l’Etat organique des sols ,leur fertilité à long terme et leur gestion,l’introduction à cette journée se fera par…..Francois Veillerette,conseiller régional de Picardie et qui parlera de « Sol et Environnement ».

    Le loup est dans la bergerie.

  24. quand on voit les dosages retrouvés, on s’aperçoit qu’on est bien loin des LMR (pour les pesticides)

    bref rien de nouveau sous le soleil, on retrouve des traces et on fait un bel amalgame ! Les journalistes n’iront pas vérifier, (ils en sont incapables a mon avis), ils vendront du papier, feront de l’audimat sur l’autel d’une profession … bien triste tout ça !

  25. @ daniel ou zygomar (ou d’autres éventuellement, s’ils ont les compétences)

    Dans son papier, Veillerette cite des études qui auraient démontré un effet synergétique d’une association de différentes molécules.

    Ce sont les références suivantes :

    Arnold et al. “Synergistic activation of estrogen receptor with combinations of environmental chemicals.” Science 272. 1489-
    14921

    Crofton KM, Craft ES, Hedge JM, Gennings C, Simmons JE, Carchman RA, Hans Carter W, DeVito MJ (2005). Thyroid hormone disrupting chemicals: Evidence for dose dependent additivity or synergism, Environ. Health Perspect. 113: 1549-54.

    Kortenkamp, A (2006). Breast cancer, oestrogens and environmental pollutants: a re-evaluation from a mixture perspective. Int. J Androl, 29, pp193-198. (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16466540)

    Etude de l‟impact de l‟exposition à des mélanges de pesticides à faibles doses : caractérisation des effets sur des lignées
    cellulaires humaines et sur le système hématopoïétique murin », SEVAB, INRA –UMR 1089 Xénobiotique, Directeur de thèse Dr Tulliez et Dr. Gamet, rapporteurs Dr Baldi et Pr. Geahchan, 2008

    Est ce que vous connaissez ces études, sont elles sérieuses et fiables ?

  26. @ Astre noir:

    je n’ai que les résumés actuellement:

    Arnold et al.: L’étude porte sur une levure OGM. Le récepteur humain (un des récepteurs) pour les œstrogènes a été inséré dans le système œstrogénique des levures.
    L’étude montre que des composant comme la dieldrine associée avec de l’endosulfan ou le toxophène peut entrainer une réponse du récepteur œstrogénique jusqu’à 1000 fois plus élevée que la réponse obtenu avec le dieldrine seule (ou l’endosulfan seul).
    Des études préliminaires avaient montrées que les polychloro-biphényles Hydroxylés induisaient les mêmes effets sur les récepteurs d’œstrogène de tortue incorporé dans le système de la levure.

    Par contre, je ne connais pas les doses des essaies (ce qui est très important), ni le seuil de réponse réel des récepteurs, ni la sensibilité du système levure-récepteurs humains. Ces paramètres me semblent très importants en prendre en compte. En outre il aurait été interressant d’avoir les résultats de la suite de l’étude, c’est à dire sur les cellules humaines directement. Hors aucune trace d’une telle étude sous le nom des auteurs. l’étude en question est de 1996… 14 ans…

    Crofton KM, Craft ES & al.: L’étude porte sur les effets synergiques d’une solution de perturbateurs endocriniens sur l’homéostasie (équilibre) du système hormonal thyroïdien (fabrication, concentration sanguine et destruction dans le foie). La solution contient 18 molécules (2 dioxines, dibenzofuranes 4, et 12 BPC, y compris les PCB de type dioxine et non de type dioxine). Elle est élaborée à une concentration 100 supérieure à la DJA humaine. La cible est l’hormone thyroxine 4. L’hôte est une femelle rat de souche Long-Evans. La période de test 4 jours. L’étude parle de gavage du rat.
    Le témoin est la dose identique mais pour chaque molécule: induction de -30% de l’homéostasie de la thyroxine 4. Les résultats pour la solution sont :
    Une relation dose-effet, à forte dose les effets sont nettement plus marqué (2 à 3 fois plus intense). l’étude date de 2005.

    Kortenkamp, A: l’étude porte sur les facteurs environnementaux sur les cancers du sein.
    l’auteur pose comme base que s’il y a des effets des hormones naturelles et des hormones du traitement de la ménopause sur l’apparition des cancers alors les polluants endocriniens aussi doivent avoir un effet.  » With the demonstration that elevated levels of endogenous sex hormones and the use of hormones for the relief of menopausal symptoms are associated with the disease, the oestrogen hypothesis of breast cancer has received further empirical support. This has led to heightened concerns about the possible involvement of oestrogen-like pollutants, such as p,p’-Dichlorodiphenyldichloroethane (DDE).  »
    [Comparer les effets des hormones à des molécules autres est très tirer par les cheveux pour moi!!!].
    L’auteur reconnait que les études antérieure ne montrent pas de lien entre cancer et DDE. « Case-control studies assessing whether women with breast cancer have elevated burdens of p,p’-DDE have produced results not suggestive of a link with cancer risks ». Mais selon lui les effets des polluants DDE ne peuvent être visible car justement il y a des hormones naturelles dans le sang (sous entendu l’effet des polluants est masqué par l’effet des vraies hormones).Il écrit aussi que le DDE ne renforcera pas ou très peu les effets des hormones naturelles. Cependant, les études montrent qu’il y a dans le sang beaucoup de molécules mimétiques des œstrogènes. Pour lui il y aurait un effet cumulé de ces molécules « Viewed from such a perspective, a putative role of organochlorines and other agents in breast cancer should not be dismissed prematurely. ». Cet effet cumulé serait en synergie avec les hormones naturelles « Instead, breast cancer epidemiology should face the reality of combined exposures and should take account of recent evidence from in vitro models demonstrating that a large number of oestrogen-like pollutants, all present at low levels, can act together to add to the internal oestrogenic load. »

    Un bémol pour cette étude (com perso), l’auteur écrit: « The continuing rise in breast cancer incidence rates in almost all Western countries cannot be explained entirely in terms of known risk factors of the disease process » soit « La hausse continue des taux d’incidence du cancer du sein dans presque tous les pays occidentaux ne peut être entièrement expliquée en termes de facteurs de risque connus de la maladie. »
    C’est à mon sens oublier l’allongement de la vie. Des études mondiales ont montré que le taux d’incidences a un lien âge-dépendant.
    De plus cet article n’est pas une étude, et ne se base sur rien, juste des spéculations…

    dernière étude:
    http://ethesis.inp-toulouse.fr/archive/00000732/
    En gros (j’ai survolé la thèse) dans les conclusions (p49 et 50), il ressort que les mélanges de pesticides n’ont aucun effet sur les cellules humaines de foetus mais ont un effet notable sur les cellules de lignées cancéreuses.

    Pour moi il apparait clairement que les études sur lignées cancéreuses sont une erreur monumentale (je l’avais déjà exprimé).
    Il semblerait aussi, au vu des résultats, que les pesticides pourraient devenir de merveilleux traitements anti-cancéreux; puisqu’ils n’ont pas d’effet sur les cellules normales…. Là je déconne bien sûr.

    Cordialement.

  27. @Daniel

    Merci pour vos explications et surtout pour le lien vers la thése.

    Il y a une question que je me pose depuis longtemps.
    Lorsque des chercheurs étudient par exemple la toxicité de résidus de matiéres actives de produits phytosanitaires retrouvés dans des aliments( céréales,fruits et légumes),comme dans cette thèse ,les essais sont fait sur des cellules humaines,d’autres essais se font sur des rats,souris,etc.
    Les chercheurs emploient apparemment directement des matières actives sortant des même bidons que ceux utilisés par les agriculteurs,alors que la matière active retrouvée dans un fruit,des céréales et des légumes(et même dans l’eau de boisson) a peut être déjà subie une dégradation qui la rend certainement moins nocive qu’à la sortie du bidon,pluie,air,soleil,vent,lune,etc(à moins que cela soit l’inverse ?)
    Pour être juste les tests de toxicité devraient employés uniquement des résidus de m.a retrouvés dans les produits de consommation,ce qui parait du domaine de l’impossible!
    En tant qu’agriculteur,j’ai déjà constaté que lorsque l’on laisse assez longtemps(2 jours),un produit phytosanitaire dilué dans 100 litres d’eau (ou plus),le traitement est parfois moins efficace que si il avait été appliqué rapidement après dilution.

    Si vous avez des infos sur tout cela,je suis preneur.

  28. @ ME51
    En ce qui concerne les produits phytosanitaires, je crois me rappeler qu’ils sont obligatoirement dégradable à cours termes (15 à 45 jours).
    Il faudrait demander auprès de votre Chambre d’Agriculture, ou de personnes plus compétentes que moi sur ce sujet.

    Dans la thèse ci-dessus, il semble bien que les tests aient été fait à partir de produits bruts (issus du flacon) à des doses équivalentes de celles que l’on retrouve dans l’alimentation.

  29. Merci quand même.les techniciens de ma Chambre d’Agriculture ne sont pas compétents en la matière,si j’arrive à en savoir plus,je vous fais signe.

  30. Bonjour à tous,

    @ME51,

    En terme d’homologation de phytosanitaire, je ne connais pas le détail. Mais en terme de produits vétérinaires, que je connais un peu plus, l’étude des résidus dans la viande d’un traitement vétérinaire fait partie intégrante du processus d’AMM (autorisation de mise sur le marché). Et pour étudier ces résidus, on doit analyser dans la viande à différents temps d’abattage non seulement la molécule mais aussi ses métabolites éventuellement toxiques.
    De même pour étudier l’écotoxicité des médicaments, on recherche la molécule et ses métabolites dans les excréments, et on étudie la cinétique de dégradation.
    Attention à un point dans le raisonnement, un métabolite (ou produit de dégradation) peut être plus (ou moins) toxique que la molécule d’origine.
    Si on regarde les lignes directrices officielles sur la détermination des maximum admissibles (http://www.who.int/foodsafety/publications/chem/en/pesticide_en.pdf) il est question des métabolites et produits de dégradation, dans le cas des produits transformés (point 3.2.3.1 page 10), pour lesquels doivent être établis des doses quotidiennes maximales, dans le cas où leur toxicité est supposée.

    René

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