EELV : ça chauffe

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Effet Cancùn ? Mystère, mais le thermomètre indique un coup de chaud du côté d’Europe Ecologie Les Verts (EELV). Moins d’un mois après leur mariage, les deux formations ne font pas encore lit commun et le voyage de noce est ponctué de fréquents désaccords.

Après les frères Cohn-Bendit et leur dîner « coopérative » le week-end dernier, après Jean-Paul Besset et sa démission en fanfare d’EELV avec une lettre sans équivoque en début de semaine, c’est au tour de Gaby Cohn Bendit d’en remettre une louche au micro de Robert Ménard qui est en train de nous offrir l’intégrale des leader écolos : Placé, Lepage, Cohn Bendit…

Le frère de Dany n’a pas sa langue dans sa poche. Absent le jour du mariage entre Europe Ecologie et Les Verts, il oppose le parti EELV qu’il n’hésite pas à qualifier de « parti à la con » et la coopérative Europe Ecologie à laquelle il participe activement.

14 commentaires sur “EELV : ça chauffe

  1. Les verts dans la tourmente, normal avec le Blizzard qui souffle un peu partout dans le monde pour apporter plus de raison sur les négociations de Cancun et ceux qui prétendent prévoir le temps qu’il fera dans 100 ans.

    Pour information lire la traduction française de l’intervention à Londres du Président Vaclav Klaus, le 19 octobre 2010, dans le cadre de la première conférence annuelle de la Global Warming Policy Foundation http://blog.turgot.org/index.php?post/Klaus-in-London
    « Nous sommes l’objet d’une propagande fortement partiale et soigneusement organisée, de ce côté de l’Atlantique, ce qui rend plus que nécessaire la raison, l’objectivité et l’impartialité dans le débat de la politique publique. »

    et de conclure s’agissant du réchauffement climatique :
    « Comment est-il possible que tant d’hommes politiques, leurs lourdes bureaucraties, d’importants groupes de l’Establishment scientifique, un important segment du monde des affaires et presque tous les journalistes aient une vision différente des choses ? La seule explication raisonnable est qu’ils ont déjà trop investi dans l’alarmisme du réchauffement global, sans avoir suffisamment prêté attention aux arguments. Certains craignent que leur réputation politique et professionnelle ne souffre de la chute de cette doctrine. Les hommes d’affaires espèrent en tirer fortune et ne sont pas disposés à la rayer d’un trait de plume. Tous ont des acquis très tangibles là dedans. Nous dirions haut et fort : cette coalition d’intérêts particuliers puissants nous met en danger. »

    Ce modèle de hauts fonctionnaires membre de l’Establishment se retrouve dans l’article de Robert Lion président de Greenpeace France avec un article que Marc Dufumier n’aurait pas renié, surréaliste, jugez plutot :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/06/contre-la-fausse-revolution-verte_1449590_3232.html
    « Et voici qu’on veut lancer, à grande échelle, la nouvelle révolution verte. Nous crions : casse-cou ! Rappelons-nous la première révolution verte, partie d’Inde dans les années 1960, avec l’idée de nourrir les milliards de bouches nouvelles qui s’annonçaient »

    Ce n’est pas l’Inde qui l’a lancé , mais les USA, financée notamment par la fondation Rochefeller, s’appuyant sur le CYMMIT avec l’agronome E Borlaug comme figure de prou.
    Elle a sauvé de la famine des milliards d’Hommes mais avait comme premier objet de faire obstacle au communisme, en occident, on mange, dans les pays communiste, on bat le pavé, comme en Corée du nord, dernier pays officiellement communiste…

    Robert Lion de continuer
    « Mais cette pétroagriculture allait déboucher sur des catastrophes. Au premier chef, des désastres humains : Bhopal, qui vit périr des milliers de personnes, fabriquait force fertilisants ; le DDT et autres pesticides de l’époque se révélèrent nocifs pour la santé humaine et animale ; par dizaines de millions, des paysans tombèrent dans la dépendance, esclaves des marchands de pesticides, d’engrais et de semences, modifiées ou non ; on sait les vagues de suicides qui frappent les campagnes indiennes. »

    Il y a confusion entre désastre industriel et conséquence de l’agriculture, l’interdiction du DDT a tué 80 millions d’enfants en bas âge, les auteurs de cette opinion sont les dignes successeurs de Rachel Carson aussi compétents , aussi aveugles, aveugles ???

    « De telles pistes permettent, sans appel à la chimie, une relocalisation et une intensification des productions. Cet exploitant du Bas-Congo formé par Agrisud est fier de montrer qu’avec les engrais organiques, le paillage et les biopesticides, ses cultures sont deux fois plus productives que celles traitées, comme il l’avait toujours fait, à coups d’intrants industriels. »

    Précédemment on avait vu la FAO laisser conclure par un colloque début mai 2007, juste avant la crise alimentaire qui allait embraser doucement le sud, que l’agriculture biologique était là solution, quelques mois après des millions d’Hommes souffraient de faim, mais n’en mourraient pas, pas encore, sauvés grace à l’agriculture dite industrielle.

    « Comme le dit Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, « l’agroécologie peut mieux garantir la sécurité alimentaire du monde sur le long terme ». Il faut aller vite en ce sens, sans attendre que l’épuisement du pétrole ne nous force, de toute manière, à revenir à la raison »

    Olivier de Shutter l’a visiblement perdu, la raison, devant l’enjeu de nourrir les Hommes, 3ème personnage tel que décrit par Vacla Klaus s’agissant du réchauffement climatique, mais dans ce cas sur celui de l’agriculture et de l’alimentation des Hommes.

    CO2, biodiversité, même combat? mêmes acteurs? mêmes mensonges?

  2. « Précédemment on avait vu la FAO laisser conclure par un colloque début mai 2007, juste avant la crise alimentaire qui allait embraser doucement le sud, que l’agriculture biologique était là solution »

    C’est ce que les écolos ont essayé de faire croire par un grossier mensonge, comme ils en ont l’habitude.

    Voir mon article « Non, l’agriculture biologique ne peut pas nourrir l’humanité » sur :

    http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-non-l-agriculture-biologique-ne-peut-pas-nourrir-l-humanite-37557395.html

  3. Nous étions nombreux à y croire…

    -> http://www.voie-militante.com/tag/europe-ecologie/

    Même si je reste en accord avec Gaby sur le propos général vis à vis d’EELV et notamment vis à vis de l’attitude de Jean-Paul Besset, je suis loin de partager sa vision sur La Présidentielle de 2012.

    Sur le fond, je suis d’accord sur la nécessité d’établir un spectre le plus large possible dans le cadre d’un projet d’écologie politique autonome.

    La Présidentielle marque et structure la vie politique française. L’écologie politique ne s’est pas développée en France du fait des faibles scores obtenus. Et, dans le rapport de force avec le PS, c’est très important de bien y figurer ! L’autonomie d’un projet d’écologie politique est à ce prix dans la cadre contraignant de la 5e.

    Faire de la politique autrement, c’est aussi en finir avec ce marchandage permanent : « je ne me présente pas et tu me donnes des députés. »

    Enfin, je crois, pour ma part, très inutile d’instrumentaliser le Front National. On ne choisit pas avec la peur.

  4. @Denis,
    « On ne choisit pas avec la peur. »

    N’aviez-vous pas remarqué ? La tactique délibérée de l’écologisme politique, avec les lanceurs d’alerte (sic) en tout genre, sur tout et n’importe quoi, a a bel et bien fait le choix de la peur et de la culpabilité.

    Quelques citation à propos du RCA :

    • Nous cherchons un nouvel ennemi pour nous unir et nous pensons que … la menace du réchauffement climatique devrait faire l’affaire. [Club de Rome, 1991]

    • Nous sommes à la croisée des chemins. Un pas nous mène à un accord fondamental sur le changement climatique; l’autre au néant. [Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon, lors de la conférence climatique de Bali, décembre 2007]

    • Le changement climatique est une menace sans précédent sur notre propre mode de vie. [Steven Chu, secrétaire d’Etat américain à l’énergie, juin 2009]

    • La clause de pénalité de l’inaction est presque inimaginable. Cette planète, ce pays est au bord d’un cataclysme d’une ampleur inconnue de la mémoire collective humaine. [Sénateur Robert Brown, leader des Verts australien, au sujet du réchauffement climatique, juillet 2008]

    • Les impacts du réchauffement climatique sont tels que je n’ai aucune hésitation à le décrire comme une « arme de destruction massive » [Sir John Houghton, ancien président du GIEC, 2003]

    • L’horloge de l’apocalypse du changement climatique avance plus vite que jamais vers minuit. [Prince Charles, au Parlement Européen le 13/02/08]

    • Nous sommes la première génération de l’histoire de l’humanité qui a entre ses mains, en moins d’une décennie, le sauvetage de la planète ou le drame absolu. [Jean Louis Borloo, à l’AFP 21/04/2009, sur la nécessité de réussir l’accord de Copenhague]

    •• Il n’y a aucun lien prouvé entre réchauffement global et activités humaines. [Yury Izrael, vice président du GIEC (Novosti mai 2005)]

    •• Le fait est que nous ne pouvons pas expliquer l’absence de réchauffement actuellement et c’est ridicule. [Kevin Trenberth, « lead author » au rapport 2007 du GIEC, dans un email du climategate]

    •• •• De 1995 à maintenant, il n’y a pas eu de réchauffement climatique statistiquement-significatif. [Phil Jones, directeur du CRU, fév 2010, interview BBC]

    Ouf… ça a fait peur quand-même ! 🙁

  5. @JG2433

    Vous me permettrez de ne pas être d’accord avec vous.

    Les écologistes sont des « alarmes » pour ce monde. Si nous les avions écoutés, nous aurions beaucoup progressé en matière d’économies d’énergie alors que la fin du pétrole est à nos portes. Il faut, je crois, faire la part des choses entre un discours qui se veut « réaliste » et une attitude… celle de la sobriété heureuse de Pierre Rabhi. Croyez-vous qu’il y a beaucoup de bonheur à être gavé, bouffi et repus comme nous le sommes alors que plus d’un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants manquent de tout ? L’écologie n’est pas le caprice de ceux qui ont tout.

    Si nous ne changeons pas profondément d’orientation, la seule perspective vers laquelle nous allons, c’est le transhumanisme. Et contrairement à ce qu’il dit, c’est une idéologie totalitaire et totalisante. L’écologie politique avec la République est le seul humanisme qui nous reste. A vous, à nous de le faire vivre politiquement différemment ! C’est d’ailleurs le sens du message de Gaby Cohn-Bendit.

    Pour ma part, j’ai choisi l’écologie politique… la peur en moins. ;+)

  6. @Denis,
    « j’ai choisi l’écologie politique »

    Non… l’écologisme politique.
    L’écologisme n’a rien à voir avec l’écologie qui devrait rester une branche de la science et non pas devenir, à partir d’une confusion facile, otage d’une récupération de la part d’une idéologie plus ou moins radicale.

    « Mal nommer les choses, c’est rajouter au malheur du monde » (Albert Camus) 🙁

  7. L’écologie-politique ou le marxisme-léninisme du XXIe siècle ! Vraiment à dégobiller !

    Le marxisme-léninisme prétendait faire honte aux bourgeois et aux koulaks avant de les envoyer au goulag et de les fusiller.

    L’écologie-politique à la Denis prétend faire honte aux habitants des pays nantis. Il va falloir sacrément agrandir le goulag et commander beaucoup de munitions.

  8. @MON810,
    « L’écologie-politique ou le marxisme-léninisme du XXIe siècle ! »

    Le nième avatar de la révolution, introuvable mais néanmoins prônée avec constance, entre autres par les frères Cohn-Bendit, Daniel et Gabriel.

    Denis sait-il par combien de morts la révolution bolchevique s’est soldée, ne serait-ce qu’en ex-Urss ?
    Rien que la famine – délibérément provoquée – en Ukraine, en 1932-1933, a produit 5 à 6 millions de morts !
    … 🙁 🙁
    Et puis cette assertion (de J.F. Revel, je pense), à propos de famine en Afrique :
    « Famine au Sahel : un-quart de sécheresse, trois-quarts de socialisme. »

  9. @Denis
    « Vous me permettrez de ne pas être d’accord avec vous. »
    Bah tu peux… mais ce n’est pas parce que tu n’es pas d’accord que tu a raison… 😉

    « L’écologie n’est pas le caprice de ceux qui ont tout. »
    Ben si… la preuve est que ceux qui n’ont rien (ou pas grand chose) n’ont strictement rien à cirer de l’écologisme… et qu’ils aimeraient bien sortir de l’obligation de « faire du bio » malgré eux et d’arriver enfin à une agriculture un peu productiviste…

    « Pour ma part, j’ai choisi l’écologie politique… la peur en moins »
    Dis-tu.. en ayant dis avant:
    « Si nous ne changeons pas profondément d’orientation, la seule perspective vers laquelle nous allons, c’est le transhumanisme. Et contrairement à ce qu’il dit, c’est une idéologie totalitaire et totalisante. »
    C’est donc bien l’utilisation de la menace et de la peur que tu a choisi, avec le classique discours de peur « si on ne fait pas ceci… cela va nous tomber obligatoirement sur la tronche »… de la façon la plus brutale en plus, par affirmation et sans le moindre raisonnement et la moindre argumentation…
    Tu fais donc bien partie de ceux qui agitent le spectre des catastrophes…

    « L’écologie politique avec la République est le seul humanisme qui nous reste. »
    Mon cul…
    Je ne te permet pas de nier MON humanisme… qui n’a rien à voir avec l’écologisme politique (et je ne suis bien sur pas le seul dans mon cas).
    Tu te prétend humaniste… et tu commence par nier que les autres puissent l’être, que l’écologisme détiennent la vérité et l’exclusivité en ce domaine… ce qui est justement la signature d’une idéologie totalitaire… toutes ont prétendu être la « seule solution » bonne pour les hommes.

  10. Moi mon humanisme, c’est :

    – vive l’allongement de l’espérance de vie,

    – vive le bien-être et le confort de vie que la modernité apporte à l’humanité,

    – vive la science,

    – vive la technologie moderne,

    – vive l’hygiène, découverte d’un XIXe siècle prétendument scientiste,

    – vive l’agriculture productive et intensive, seule capable de nourrir correctement les hommes en quantité et en qualité, grâce aux engrais minéraux, aux pesticides, à la mécanisation et la motorisation,

    – vive le pétrole, vive le CO2,

    – vive le nucléaire, probablement seule énergie de substitution possible aux carburants fossiles lorsque leurs réserves seront épuisées,

    – à bas le malthusianisme,

    – à bas le « décroissancisme », la pire horreur idéologique inventée par la bêtise et la méchanceté humaines depuis les deux totalitarismes criminels.

    Cher Laurent, il me semble que ça doit ressembler un peu, même de loin, à votre humanisme et, en tout état de cause, pas du tout à celui de Denis.

  11. @Denis,
    « la République est le seul humanisme »

    … alors que vous soutenez – sans vous en rendre compte ? – un écologisme politique radical (la « deep-ecology » des anglo-saxons) qui n’est ni plus ni moins qu’un antihumanisme.

    Pour préciser ma pensée, je reprendrais la réflexion de Jules Simon (homme politique et philosophe français de la fin du XIXe siècle : « Si je suis un Républicain modéré, je vous ferais remarquer que je ne suis pas modérément républicain.»

  12. @Laurent Berthod
    Oui, dit plus simplement (et plus généralement), l’humanisme que je défend est le respect intégral de la liberté d’autrui à vivre sa vie comme il le veut, tout en soutenant la science et les techniques pour la connaissance de la vérité et l’amélioration de la satisfaction des besoins de l’homme (alimentaire, sécuritaire, éducationnel, culturels… et environnementaux).

    Un écologiste qui va « vivre ses convictions » dans une yourte non chauffée au fond du Larzac, sans électricité ni eau courante et en cultivant son potager bio et en élevant ses chèvres ne me gène en aucune façon… à partir du moment ou il ne prétend pas m’obliger à en faire de même…

  13. Bonjour Denis,

    Vous nous dites
    « Croyez-vous qu’il y a beaucoup de bonheur à être gavé, bouffi et repus comme nous le sommes alors que plus d’un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants manquent de tout ? L’écologie n’est pas le caprice de ceux qui ont tout. »

    Je suis bien d’accord avec vous, le malheur de l’Humanité est d’être incapable d’apporter l’aisance qu’ont les sociétés occidentales aux pays pauvres où les humains crèvent comme des bêtes.
    Mais que font les écologistes politiques pour eux ? Est-il bien raisonnable de dépenser des milliards dans un « combat » sans intérêt contre un réchauffement climatique imaginaire, alors que quelques pourcents de ces sommes suffiraient à amener l’eau courante, l’assainissement, l’éducation, les vaccins et les médicaments qui font tant défaut.
    Personnellement j’estime abject d’utiliser comme argument en faveur du combat contre le réchauffement climatique que cela sauvera dans 100 ans les habitants des pays du sud, tout en les laissant mourir aujourd’hui.
    J’estime que les militants anti-OGM ont un discours d’assassin quand ce discours amène des chefs d’état africains à refuser l’aide alimentaire sous prétexte qu’elle pourrait contenir des OGM, et donc à préférer laisser mourir de faim les populations.
    Et j’accuse les militants d’associations écologistes, qui ont combattu l’autoroute A65, en retardant sa création de plusieurs dizaines d’années, quand chaque année, sur la route qu’elle permet d’éviter, on compte plus de 10 morts, d’être des assassins !

    René

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