Halte aux charlatans. Dans une tribune publiée dans L’Express du 30 août, Laurent Alexandre s’interroge : « Qui a tué Steve Jobs ? » Le chirurgien-urologue français rappelle que si « le fondateur d’Apple était l’oracle de l’ère numérique », « c’était aussi un homme paradoxal » qui a tout d’abord refusé que des médecins enlèvent sa tumeur neuroendoctrine du pancréas juste après sa découverte en octobre 2003. « Malgré les protestations de son entourage, il se soigne avec des médecines ‘douces et parallèles’. Il mange bio, consulte des guérisseurs, des naturopathes, utilise l’acupuncture, avale des gélules de plantes et boit des jus de fruits… » Or cette tumeur « est de bon pronostic si la maladie est soignée tôt », rappelle Laurent Alexandre… »En 2004, de nouveaux tests démontrent le peu d’effet du tofu et des salades de pissenlit sur les cellules cancéreuses : la tumeur s’est propagée en dehors du pancréas. Jobs accepte enfin l’opération, mais beaucoup trop tard. Conscient de la gravité de son état et de l’échec des méthodes alternatives, Steve Jobs se tourne alors vers la génomique et devient alors le premier homme dont le génome tumoral est analysé par les meilleurs spécialistes. » On connaît tous la suite (et la fin) de l’histoire, le co-fondateur d’Apple meurt le 5 octobre 2011 à l’âge de 56 ans. Mais Steve Jobs « aurait peut-être pu vaincre la maladie s’il s’était résolu plus tôt à une intervention chirurgicale pour enlever sa tumeur ». Tandis que, très certainement, « le smartphone sera le stéthoscope du XXIe siècle », « les médecines alternatives ont empêché Steve Jobs de participer à cette révolution médicale », un comble ! Et Laurent Alexandre de rappeler que « Steve Jobs n’est pas le seul cancéreux mort à cause des médecines douces et parallèles », ainsi que le montre « une étude menée par l’équipe du Pr Skyler Johnson, de l’Université Yale », publiée dans le Journal of the National Cancer Institute : les patients atteints d’un des quatre cancers étudiés par les chercheurs, qui recourent exclusivement aux thérapeutiques alternatives « ont jusqu’à cinq fois plus de risques de mourir dans les cinq ans après le diagnostic que les patients qui se soumettent aux traitements classiques ». Dans le détail : 5,7 fois pour le cancer du sein, 4,5 fois pour le cancer colorectal et 2 fois pour le cancer du poumon. En clair, cela signifie que « seulement un tiers des patients atteints de cancer colorectal et adeptes des médecines douces étaient en vie cinq ans après le diagnostic, contre 79% de ceux traités par la cancérologie. » Et encore, « ces résultats sont sous-estimés, selon le Pr Johnson, puisque les patients qui ont eu recours aux médecines douces étaient en moyenne plus jeunes et que certains sont passés aux traitements standards une fois que leur maladie a évolué, ce qui a prolongé leur survie. » Et Laurent Alexandre de conclure que « les médecines alternatives ont tué Steve Jobs et bien d’autres : l’ordre des médecins doit continuer à neutraliser les charlatans ! »
Cancer : les « médecines alternatives » ont tué Steve Jobs et bien d’autres
3 septembre 2017 13 commentaires sur Cancer : les « médecines alternatives » ont tué Steve Jobs et bien d’autres
Publié en Lobbying, Politique, Société 0 « J’aime » 5626 vues
Pour le cancer colorectal le taux de survie à 5 ans est plutôt de 60 % ( et non 80%). Pour le pancréas endocrine ( 3 % des cas pour le pancreas) : le taux de survie n’est que de 40% aux USA: rien ne permet donc d’affirmer que Steve Jobs ( qui a vécu 8 ans avec ce cancer) s’en serait mieux sorti avec la cancérologie classique.
Certains cancers sont encore très mal contrôlés par la médecine classique, et c’est pourquoi certains cherchent ailleurs des solutions ( pas grand chose à perdre!)
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=4&ved=0ahUKEwj24fGNxYjWAhUHLMAKHVI9DOwQFgg3MAM&url=http%3A%2F%2Fwww.e-cancer.fr%2Fcontent%2Fdownload%2F96009%2F1022035%2Ffile%2FRAPSURVIE10.pdf&usg=AFQjCNFj5UD6ZVeTqF_Bgg4LG7pgn7kwSQ
Bien que l’utilisation de pseudo-médecine se traduise par un sur-risque de décès et un retard à la prise en charge appropriée (https://academic.oup.com/jnci/article/110/1/djx145/4064136/Use-of-Alternative-Medicine-for-Cancer-and-Its), l’exemple de Steve Jobs n’est pas idéal. En effet, la présence de métastases hépatiques constatées lors de la chirurgie 9 mois après le diagnostic initial est un facteur de mauvais pronostic (compte tenu de l’évolution lente de ce type de tumeur, ces métastases avaient probablement commencé à évoluer avant même le diagnostic). Difficile donc de juger dans quelle mesure le retard de prise en charge a pu contribuer à son décès.
Pas d’accord en revanche avec les deuxautres assertions de Visor :
1) « les patients se tournent vers les médecines alternatives faute de solutions soutenues par la science » : le papier cité ci-dessus concerne des cancers dont le pronostic n’est pas uniformément défavorable (un traitement approprié est susceptible de résulter en une rémission prolongée avec une qualité de vie acceptable). Par ailleurs, nombreuses sont les pseudo-médecines qui sont proposées à des patients souffrant de pathologies parfaitement traitables (asthme, infections… on rappellera le décès en janvier d’une américaine ayant décidé d’avoir recours à des injections intraveineuses de curcumine et en mai un petit garçon décédé après que ses parents aient « traité » son otite avec de l’homéopathie).
2) « ils n’ont rien à perdre » : même en prenant l’exemple d’une maladie à l’issue inévitablement fatale où la vraie médecine ne peut rien, on n’a jamais « rien à perdre ». On peut perdre du confort de vie, du contact avec nos proches (en particulier si la « clinique » qui propose le « traitement miracle » nécessité un voyage lointain), on peut également souffrir lorsque l’on réalise la trahison que l’on a subi. Sans compter les dommages financiers puisque la pseudo-médecine est en général assez coûteuse…
Tout dépend du stade auquel le carcinome est arrivé :
Stade du cancer du côlon Survie à 5 ans :
Polype avancé Proche de 100 %
Stade I 93 %
Stade II 80 %
Stade III 47 %
Stade IV 5 %
Ceci est une moyenne , si vous avez 55 ou 75 ans ,ce n’est pas pareil….
Et aussi:
son état de santé général et ses antécédents (personnels et familiaux), étant des causes importantes de la maladie ;
les traitements du cancer du côlon choisis (les patients dont la première tumeur touchait le côté gauche répondent mieux au traitement de chimiothérapie par cetuximab ou par bevacizumab que les autres) ;
sa réaction aux traitements (si il peut les supporter ou non) ;
sa combativité (son état d’esprit vis-à-vis de la maladie).
Steve jobs a vécu plus longtps que prévu aves son cancer de pancréas qui n’est jamais guérissable!!c’est n’importe quoi cet article!!
Jamais guérissable ? Vérifiez vos données…
« qui a vécu 8 ans avec ce cancer »==>cancer du pancréas.
8ans avec ce type de cancer!!!! ceux que j’ai malheureusement connu autour de moi (3) n’ont pas dépasser 8 mois après détection!! Le cas Steve Jobs n’est peut être pas le meilleur exemple pour parler des « charlatans dangereux ».
@ Pascale et Yann :
Le taux de survie à 5 ans du Cancer du Pancréas est de 20 %. Il tombe à 2 % en cas de métastases.
C’est à dire qu’une découverte tôt du cancer laisse 10 fois plus de chances de survies qu’une découverte tardive à un stade IV métastasique.
Je ne connais pas le cas S. Jobs mais je suppute qu’un gars aussi riche, fondateur et pilier d’une des plus grandes entreprises du monde devait être médicalement suivi (surtout après une jeunesse de débauche). Je doute largement qu’il est été détecté au stade métastases.
Je parlais du cancer colorectal pas du pancréas ,
Faut lire les poste en entier c’est mieux.
Mais il est vrzai que j’avais dévié du sujet initial.
Ne pas oublier de lire:
http://imposteurs.over-blog.com/2017/08/medecine-alternatives-et-cancer-des-resultats-accablants.html
Steve Jobs avait une une tumeur endocrine des îlots de Langherans, au pronostic nettement plus positif que le cancer du pancréas « normal ».
On peut lire aussi:
https://www.scientificamerican.com/article/pancreatic-cancer-type-jobs/
Apple est au PC ce que le » bio » est à l’agriculture normale. : c’est pareil mais c’est plus cher.
Excellente synthèse. J’ajouterais que les produits Apple ne sont en général pas finis quand ils sont mis sur le marché: les gogos payent plus cher et servent de cobayes. En marketing, ça s’appelle la valeur symbolique (se sentir faire partie de l’élite, comme la majorité de la faune médiatico-écolo-bobo-vegan à la Nagui).
des produits non finalisés mis sur le marché est le cas général en informatique ( même chez microsoft).
Oui c’est vrai mais Microsoft c’est moins cher. Si tu veux encore moins il y’a les environnement Linux ( bureautique , vidéo only ). Robuste , fiable , OS gratuit et aucun problème de virus.