Il y a quelque temps, Jean-Paul Jaud, le réalisateur de Nos enfants nous accuseront, confiait à Sud-Ouest son mécontentement sur le fait que son film antipesticides n’était pas diffusé à la télévision sur d’autres chaînes que Canal : « Après la diffusion par Canal, les droits sont libres. Mais personne ne se manifeste. Pas même les chaînes publiques, alors que ce film est d’intérêt commun. La vérité, c’est que je suis victime d’une censure scandaleuse. La raison en est simple. Elle est liée à la manne publicitaire. Tout le monde est à la botte des régies publicitaires des annonceurs de l’agroalimentaire. » Le « tout le monde » en question appréciera !
Mais est-il vrai que les chaînes de télévision sont frileuses à passer des documentaires critiquant leurs annonceurs de l’agroalimentaire ? A moins que Jean-Paul Jaud, une fois de plus, nous la joue « victime des multinationales » ? Il suffit de regarder un peu les programmes de télévision pour se rendre compte que Jean-Paul Jaud raconte n’importe quoi (une habitude persistante chez lui).
En effet, et la liste est loin d’être exhaustive, il y a eu « Envoyé spécial » avec une enquête Pesticides, alerte aux trafics diffusée le 17 janvier 2008 sur France 2. Ils récidivaient le 1er octobre 2009 avec un reportage sur les Pesticides dans le vin. On peut aussi parler du très alarmiste Assiette tous risques, une enquête de « Pièces à conviction » diffusée le 28 juin 2010 sur France 3. Il y a tout récemment l’enquête Manger peut-il nuire à la santé ?, réalisée par Eric Guéret et Isabelle Saporta, diffusée le 16 février 2011 sur France 3. Le même documentaire a été concocté en une série de 5×26 minutes devant être diffusée sur France 5. N’oublions pas, évidemment, le très attendu Notre poison quotidien de Marie-Monique Robin qui sera diffusé 15 mars sur Arte. Et enfin, sur le même thème, La Grande Invasion, le documentaire de Stéphane Horel qui sera prochainement diffusé sur France 5.
Bref, il y a plutôt profusion de documentaires catastrophistes et anxiogènes sur l’agroalimentaire, et nous frôlons même l’indigestion ! Donc, si les chaînes de télévision ne veulent pas de Nos enfants nous accuseront, Jaud devra chercher une autre raison que celle de la censure imposée aux médias français par les grands méchants loups de l’industrie agroalimentaire. Et plutôt que de censure, Jean-Paul Jaud serait victime de la forte concurrence qui règne actuellement chez les journalistes dans le créneau porteur du « on est foutu, on mange toxique ».
Sources
http://www.sudouest.fr/2010/10/17/je-suis-victime-d-une-censure-scandaleuse-214082-4778.php
Il y a des choses citées qui ne méritent pas l’appellation « enquête » ou « documentaire ».
Le prochain film est « consacré aux OGM, un système qui confisque le vivant et refuse la biodiversité ». Encore un nanar en perspective.
C’est un con et un menteur. C’est bien fait pour sa gueule.
Bonsoir,
Les chaînes choisissent leurs émissions en fonction des prévisions d’audimat. Les films escrolo-catastrophistes commencent sérieusement à donner la nausée au téléspectateur moyen, même convaincu par les thèses des khmers glauques.
Il est donc naturel qu’elles hésitent à diffuser une pourriture nauséabonde !
René
« Problème : Gwen Le Gac n’a pas de carte de presse et elle œuvre dans la com’. »
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Ce n’est pas un problème au contraire, ne pas avoir de carte de presse est plutôt un gage de crédibilité aux yeux d’une part croissante de lecteurs.
La chute d’audience catastrophique des merdias dit « traditionnels », tous sous perfusion d’argent du contribuable, est la preuve que la crédibilité du journalisme français est aux chiottes.
« Bref, il y a plutôt profusion de documentaires catastrophistes et anxiogènes sur l’agroalimentaire, et nous frôlons même l’indigestion ! » :
c’est vrai que pour éviter toute anxiété, il vaut mieux une bonne série américaine pleine de cadavres et de psychopathes sanguinaires, de viol, de meurtres et autres scènes légères et distrayantes.
mais le mieux c’est quand même les émissions de télé-réalité style » qui veut épouser mon fils ? » qui montrent de merveilleux et positifs exemples de l’intelligence et de la grandeur humaine.
ou alors autre solution c’est de ne regarder que la pub : là pas de stress, que des belles choses, des gens en pleine forme et souriants, de la joie, de l’allégresse et du bonheur.
Bon, visiblement vous aimez vous faire peur pour rien.
Rien ? Enfin, rien que des mensonges faits pour rapporter notoriété, audience et fric !
Raphaëlle (24 février 2011 à 12:29) a écrit :
« c’est vrai que pour éviter toute anxiété, il vaut mieux une bonne série américaine pleine de cadavres et de psychopathes sanguinaires, de viol, de meurtres et autres scènes légères et distrayantes. »
Vous avez entièrement raison ! Mieux vaut, en effet, regarder une fiction qui s’assume, avec des scénarios plausibles et une description de la science réaliste, plutôt qu’une fiction déguisée en documentaire, du niveau de la télé-réalité.
L’ayant rencontrer pour de vrai c’est quelqu’un qui peut être sympa mais quand il vante un peu trop le bio en faisant de la propagande classique anti-Ogm facile (je suis contre certaines variétés d’Ogm, ça n’a jamais fait de morts pour autant bien que certaines variétés soient néfastes pour la santé. Ce n’est pas lui qui s’occupera du sort des sans-papiers, des enfants en échec scolaire, des femmes battues. Non lui ce qu’il intéresse après avoir été réalisateur pour les matchs de foot sur Canal Plus, c’est plaider pour une autre société de consommation bobo celle du bio qu’un pauvre ou un modeste ne peut pas forcément se payer non plus!