Alors que l’animateur télé continue de préparer une éventuelle candidature en 2012, sa fondation défraie la chronique. Le rapport parlementaire dont nous nous faisions l’écho il y a une semaine (voir ici) s’affiche depuis 2 jours à la une des médias. C’est Libération qui a attaqué en premier en publiant un article « La fondation Nicolas Hulot épinglée par un rapport parlementaire ». Après cela, l’AFP a publié sa dépêche sur le sujet et les autres médias ont emboités le pas. Le Figaro notamment. Extrait :
«Je n’ai jamais pensé que les hésitations de Nicolas Hulot sur le nucléaire étaient liées à ses liens avec EDF», concède de son côté Yannick Jadot, député européen EELV et directeur de campagne d’Eva Joly. «Mais pour une partie de l’électorat écolo, c’est pas forcément leur tasse de thé», ajoute celui qui aime comparer Nicolas Hulot à Dominique-Strauss Kahn. A l’instar du patron du FMI, qui devra quitter l’institution financière pour se lancer dans la course à l’Elysée, Nicolas Hulot sera forcé de couper les ponts – au moins provisoirement – avec sa fondation. Question d’indépendance, mais aussi, et surtout, de survie politique.
«Ca va devenir un vrai handicap pour lui dans le cadre d’une primaire des écologistes», confirme Daniel Boy, politologue du Cevipof. «Chez les adhérents des Verts, dont 70% sont employés du secteur public, les liens avec l’argent et le monde de l’entreprise sont souvent mal perçus. Ils veulent un contrôle étatique ferme des groupes industriels, et pas un dialogue». L’animateur de TF1 réussira-t-il sa mue ? «S’il parvient à s’adapter à ce nouvel environnement tout en piquant des voix au centre, il pourrait atteindre les 10% au premier tour», juge Daniel Boy. Bien loin des 1,57% obtenus par Dominique Voynet en 2007.
Face à ce coup de chaud médiatique, la Fondation Hulot a réagit en publiant un communiqué de presse dans lequel elle « conteste fermement certaines allégations du rapport parlementaire sur « la gouvernance et le financement des associations de protection de l’environnement » ». Mais le mal est fait. La Fondation fait l’expérience de ce qu’elle fait subir à ces cibles, notamment le monde agricole. Dur, dur ! Et la lecture du communiqué est intéressante car il nous montre le lobbying de la fondation.
« Le 8 février, à la veille de la conférence de presse, Cécile Ostria, directrice générale de la Fondation Nicolas Hulot a découvert le contenu du rapport et a tenu à réagir vivement par un mail envoyé à Monsieur Serge Grouard, président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire : « Monsieur le Président, Je souhaite saluer l’intérêt que porte l’Assemblée nationale, et votre commission en particulier, aux organismes (associations et fondations) de protection de l’environnement. Cependant, je me permets de vous informer, en amont de la conférence de presse de demain, que notre Fondation est très surprise, et très choquée, par certains passages du rapport qui nous paraissent extrêmement partiaux et peu étayés, voire contradictoires. »
La Fondation a donc ses entrées au Parlement pour être informé avant tout le monde du contenu d’un rapport parlementaire. Et lorsque les conclusions ne lui plaisent pas (la Fondation est davantage habitué à les rédiger), elle cherche à influencer directement les parlementaires. Méthode de lobbying d’ordinaire efficace… sauf sur ce coup-là. Nicolas Hulot pourrait le payer cher…
« La Fondation a donc ses entrées au Parlement pour être informé avant tout le monde du contenu d’un rapport parlementaire. Et lorsque les conclusions ne lui plaisent pas (la Fondation est davantage habitué à les rédiger), elle cherche à influencer directement les parlementaires. Méthode de lobbying d’ordinaire efficace… »
Prit la main dans l’pot de confiture!!!
Je trouve ce rapport très modéré au contraire, ça leur a déplu? C’est bien le signe que leur pouvoir à nouveau mis à jour les enquiquine!