Qui sont les faucheurs volontaires ?

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On se demande souvent qui sont les faucheurs volontaires ? Sont-ils des agriculteurs ? Des ruraux ? Quelles connaissances ont-ils réellement des enjeux et de la réalité de l’agriculture de demain ? Cette vidéo tournée lors du dernier salon de l’agriculture à Paris à l’occasion de la manifestation des faucheurs volontaires nous en dit plus. Vous ne serez pas déçus !



Le vrai visage des faucheurs volontaires par YAHASHA

105 commentaires sur “Qui sont les faucheurs volontaires ?

  1. dao :

    « Si je suis une multinationale en bio technologie spé en ogm et pesticides et que je vois loin, un marché en Asie, qui est très juteux, moins régulé (réglementé) et qui représente en plus l’opportunité de convaincre que les ogms c’est beaucoup mieux »

    pas besoin de les convaincre, en Asie, contrairement à la France où quelques illuminés ont réussi à détruire toute recherche ils sont sur le créneau : voir l’Inde (recherche publique et privée) et la Chine depuis longtemps déjà (recherche plutôt publique)

  2. • N’est-ce pas …/… »
    => Je te parle pas de l’ISAAA, et ce n’étais même pas une question. J’espère pour toi que tu à conscience de ce qu’est le film que tu cites.
    *Comment invoquer les chiffres de l’isaaa, si pour vous ce film extremiste ? Ils ont tout les deux les mêmes méthodes pour ma part. Donc si vous vous permettez d’utiliser les lien de l’isaaa, pourquoi je ne pourrais pas parler de ce film ?

    • « Mais à qui l’agriculteur peut-il faire confiance ? »
    => A ses connaissances et à son expérience, comme tout professionnel.
    D’ailleurs ce n’est pas à lui que s’adressent les ONG de tout poil, mais au fameux « consommateur citoyen » (si tant est que cela ait un sens) afin d’influer sur les politiques publiques et d’accumuler les règlements, contraintes et travail de paperasse sur la tête de l’agriculteur….
    Alors que question santé publique et respect de l’environnement, depuis les années 50, la situation n’a fait que s’améliorer, ce qui démontre bien le professionnalisme toujours croissant des générations d’agriculteurs qui se sont succédées.Ta question est un peu équivalente à celle d’un adepte des médecines parallèles qui demanderait « mais à qui un médecin peut bien faire confiance pour son information » ?
    *Les ongs de tout poil s’adressent uniquement au citoyen ? La bonne blague, tout comme les labos et vont s’adresser aux pros. On voit le résultat avec Servier. C’est sur que les ongs n’ont pas les mêmes moyens de financement que Monsanto ou Bayer.

    • « C’est d’ailleurs pour cette raison que des graines ne pouvant pas être récupérées ont été crées par les semenciers ? »
    => Ce genre de semence n’existe pas sur le marché. Tu es encore une fois victime de la propagande… (mais je ne te demande pas de me croire, renseigne-toi par toi même, et tu verra que ce que je te dis est correct, et tu commencera peut être à comprendre la nature de la propagande).
    *delta et pine land est bien connue pour son rôle précurseur dans la mise au point, avec le ministère de l’agriculture des usa., de la technologie Terminator – des plantes génétiquement modifiées pour produire des graines stériles à la récolte ! delta et pine land a été racheté par monsanto en 2007 d’après mes recherches. Pour Monsanto, l’intérêt des ogms est double. D’un côté, il vend des semences OGM (non réutilisables à la deuxième génération) à un prix deux fois supérieur à celui des semences classiques. De l’autre, il commercialise des désherbants sélectifs adaptés à ces semences. Ce qui oblige les agriculteurs à s’approvisionner auprès d’un seul fournisseur. Ils attendent le feu vert du us state pour le commercialser, pourquoi continuer à investir dans cette technologie si elle est soit-disant inutile (pour le bien de l’humanité et du patrimoine scientifique? j’en doute).
    • « Je remarque par contre que la question agace. »
    => Bah non…. j’ai l’air agacé? Le simple fait de te répondre monterait un agacement?
    Je te montre juste que la question est soit sans intérêt, soit une tentative de discréditer le messager quand on ne peut pas discréditer le message…
    *Non vous n’arriverez pas à me dire cela. Je ne cherche nullement à discréditer vos arguments. Je remarque juste que vous applaudissez des deux mains tous les billets mis en ligne par ce site qui prétend décrypter alors qu’en fait il verse dans le même extrémiste, opposé, que greenpeace ou infogm. La question donc reste posée et est intéressante. Il est facile de dire le crigen n’est pas neutre, mais ce site n’a pas l’air objectif non plus. Voilà tout ce que je dis. Je n’ai pas dis non plus que vous étiez payés pour contribué, vous avez devancé cette question car elle est peut-etre posée régulièrement, mais ce n’était pas vers ce point que sous tendait ma question. En effet, il n’y pas de rubrique « qui sommes nous ? ». Cela me parait pourtant la base pour savoir sur quel site nous sommes et par qui le site est entretenu.
    • « moi en tant que consommateur je ne veux pas de glyphosate dans mon assiette, comment le savoir? »
    => Tu ne sais donc pas que les contrôles existent? qu’il existe des LMR que différentes substances ne doivent pas dépasser, etc…
    SI tu veux le savoir, il suffit de chercher un peu, de se documenter sur les contrôles, sur comment ils sont faits, sur la disponibilité des résultats, etc…Ceci dit, des substances qui peuvent être toxiques à certaines doses, tu en respire et tu en ingère tous les jours (sous forme de traces)… et encore plus encore dans des pays ou des pesticides ne sont pas utilisés…
    Même en admettant que tu ne boive que de l’eau parfaitement pure (ce qu’il faut éviter, c’est très oxydant…), il existe une dose toxique….
    *C’est d’ailleurs pour cela que la grosse mode des athlètes aux usa est de manger « organic » et « vegan ». Bien que cela me fasse sourire car ils bouffent des protéines en poudre à coté, ce n’est pas que de la hype. Nombreux sont ceux qui affirment se sentir mieux. Je ne dis pas que c’est le futur et la solution à nos problèmes, d’autre part, impossible de ne pas manger de viande de temps en temps pour moi, c’est juste trop bon. C’est tout de même interpellant. Concernant les LMR elles ne sont pas fixe dans le temps et la legislation est dynamique. C’est bien pour cela que je vous parlais de cette recherche qui démontre que 2.03 mg/kg de glyphosate sont suffisant pour engendrer des malformations chez certains embrayons animaux (Carrasco & al 2010) ou de cet article montrant que les plantes développaient de nouvelles résistances (et ce de façon assez rapide) au glyphosate (http://www.physorg.com/news203697204.html)
    • « Tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison. »
    C’est déjà quelque chose qu’il te faut comprendre…. si tu ne comprend pas cela, tu ne peux rien comprendre au débat sur les pesticides, il ne te restera que les positions idéologiques.
    *Je suis tout à fait d’accord avec cet aphorisme. Loin de l’idée que vous pouvez vous faire de moi, c’est presque une devise de vie pour moi. Je suis conscient que de la diversité nait la richesse. Je n’ai juste pas l’impression que les ogms soient réellement au service de la diversité. Il faut de tout pour faire un monde, oui, même de bobos urbains !

  3. dao : « C’est d’ailleurs pour cette raison que des graines ne pouvant pas être récupérées ont été crées par les semenciers ? »
    ————————
    Je redemande à « dao », au sujet de ses soit disant « graines ne pouvant pas être récupérées créées par les semenciers » :
    QUELLES GRAINES et QUELS SEMENCIERS ???

  4. dao :

    « D’un côté, il vend des semences OGM (non réutilisables à la deuxième génération) à un prix deux fois supérieur à celui des semences classiques. De l’autre, il commercialise des désherbants sélectifs adaptés à ces semences. Ce qui oblige les agriculteurs à s’approvisionner auprès d’un seul fournisseur. »

    faut-il encore rappeler que le glyphosate (le composant du Roundup) est tombé depuis des lustres dans le domaine public ?… encore un argument bien foireux, donc !

  5. Les semences Terminator n’ont jamais été autorisées à la vente, et que c’est l’état américain qui détient le Brevet, et non Monsanto.

  6. M./Mme Dao ne comprend pas « la prise de position systématique pour des firmes qui prendraient des risques et qui oeuvreraient pour le bien de leurs clients… »

    Double erreur.

    Premièrement, il ne s’agit pas de prises de position, mais d’explications. Pour que les choses soient claires, je suis à la retraite, et je n’ai pas été employé par l’industrie. Aucun conflit d’intérêts, même sentimentaux.

    Deuxièmement, le commentaire auquel je réponds est implicitement fondé sur une profonde méconnaissance du secteur des variétés et des semences, soigneusement entretenue et propagée par les milieux alter- et anti-. Ce secteur ne se compose pas de quelques géants à l’appétit insatiable et aux moeurs dévoyées, mais est extraordinairement complexe, avec une recherche publique (encore) puissante, de grands groupes et de petites et moyennes entreprises ; le secteur privé inclut une forte présence de coopératives d’agriculteurs. C’est aussi une filière, avec, en gros, des fournisseurs de connaissances, de technologies et d’éléments génétiques (publics et privés), des créateurs de variétés (« obtenteurs » ou « sélectionneurs »), des producteurs et distributeurs de semences et plants.

    Dans la catégorie « producteurs de semences », il faut distinguer, à la base, les producteurs en tant que tels – des agriculteurs spécialisés – et les entreprises qui se chargent du triage, du traitement, du conditionnement, etc. (souvent des coopératives, et souvent des entités qui oeuvrent à la fois dans la collecte des récoltes et l’approvisionnement des agriculteurs).

    La vision dystopique propagée par les alters- et antis-, c’est, en grossissant un peu le trait : Monsanto, Syngenta, et puis plus rien. C’est entièrement faux.

    Certains doivent même s’imaginer que les semences sont fabriquées dans une usine à Saint-Louis, Missouri, ou Bâle, Suisse. C’est entièrement faux. On touche là un autre aspect complètement ignoré par les alters- et les antis-. Monsanto, par exemple, a beau posséder un transgène conférant une propriété intéressante au matériel végétal cultivé (disons le Bt). Pour que ce transgène soit utilisable, il doit être introduit dans du matériel végétal performant pour les caractères qui intéressent l’agriculteur, notamment du point de vue du rendement et de l’adaptation aux conditions de culture locales. Résultat : pour s’implanter sur le marché indien, par exemple, Monsanto s’est allié à des partenaires indiens, notamment Mahyco. Pour exploiter au mieux son transgène, Monsanto l’a aussi mis à la disposition – évidemment moyennant redevances – à d’autres sélectionneurs. Cela dit, cela ne s’est pas passé sans heurts… Monsanto, qui est toute proportion gardée un nouveau venu dans le domaine des semences, a dû apprendre… et ce fut très dur.

    Et, oui, ces entreprises prennent des risques. Entre le premier croisement de deux plantes et la première vente de semences d’une nouvelle variété, il se passe entre dix et quinze ans de sélection, d’évaluation (évidemment sur plusieurs sites), de multiplication des semences, de démarches administratives d’homologation. C’est du même ordre pour la création d’une variété contenant un nouveau transgène, un peu moins lorsque le transgène est transféré d’une variété à une autre.

    Un embarcadère pour une intéressante navigation : http://www.worldseed.org/

    « Je ne pense pas que la communication joue un role mineur dans la promotion des nouvelles technologies… »

    Croyez-moi sur parole. L’agriculteur ne s’engage que quand il est convaincu par l’expérience. Les belles publicités ne marchent pas, les parcelles de démonstration, et celles du voisin, oui.

    « Je ne vois pas non plus en quoi la contrebande aurait pour effet de rendre inefficace ou inepte la mise en avant du produit… »

    Je vous avais écrit sur la contrebande pour vous démontrer qu’il y a eu une réelle demande des agriculteurs pour les solutions Bt et RR. Contrairement à ce que disent les alters- et les antis-, ces solutions représentent un pas de géant sur le plan agronomique. C’est la réalité, pas une publicité…

    « Enfin voilà excuser les methodes « agressives » de Monsanto par exemple en mettant cela sur la défense de leurs consommateurs, là je ne suis pas. »

    Je recommence : un agriculteur qui cultive légalement une variété OGM aux États-Unis, paie une technology fee qui tombera en bout de course dans l’escarcelle du titulaire du brevet. Pour mémoire, la redevance n’est pas qu’un profit, mais aussi le retour sur investissement et le carburant de la recherche en cours. L’agriculteur qui triche empoche la technology fee, ce qui créée une distorsion de concurrence par rapport à l’agriculteur qui paie. En luttant contre la triche, l’entreprise semencière protège donc aussi les intérêts de ses clients.

    « oui mais justement, vous revendiquez un avis objectif et scientifique alors que vous abondez dans le sens de l’isaaa. Isaaa, qui ne fait que produire des travaux descriptifs et en tire des conclusions et des analyses pour le moins alambiquées. »

    Quand on connaît le sujet, on n’a aucune peine à trier dans les travaux descriptifs et les analyses de l’ISAAA ce qui relève des faits purs et des analyses pertinentes, et ce qui relève de l’embellissement. De plus, les travaux et analyses sont généralement référencés.

    « Quant au Glyphosate… »

    Avant toute chose, il faut sortir du « raisonnement » (s’il y en a un) manichéen des alters- et antis-. Le monde moderne utilise des herbicides non seulement dans l’agriculture mais aussi dans l’entretien des espaces, verts ou pas verts. Une agriculture sans herbicides est difficilement concevable, n’en déplaise aux pères verts. La question est donc dans le cadre de notre conversation : glyphosate ou cocktail (ah ! Un mot que vous avez utilisé par ailleurs…) d’herbicides sélectifs avec des profils toxicologiques bien plus préoccupants (sachant toutefois, que, n’en déplaise à Mme Marie-Monique Robin, les conditions d’utilisation sont encadrées de sorte à rendre en principe nul leur impact sur la santé).

    La question est aussi de savoir si le glyphosate peut être utilisé à très grande échelle. Mais il n’y a aucune crainte à avoir : tout problème éventuel sera résolu par la limitation, volontaire ou administrative, de son emploi.

    Avant l’avènement des variétés RR, le glyphosate a été très généralement encensé comme un merveilleux herbicide total. Et le glyphosate a été utilisé en quantités importantes sans que l’on ait constaté de problèmes particuliers.

    Après, on a vu fleurir les travaux scientifiques de diabolisation, en particulier par des militants chercheurs ouvertement anti-OGM. Certains travaux, et cela inclut Carrasco, ne sont pas crédibles ; d’autres ne sont pas pertinents, notamment parce qu’une expérience de laboratoire ne reflète pas nécessairement la réalité sur le terrain (un exemple célèbre est la controverse du maïs Bt et du papillon monarque).

    Le glyphosate dans l’eau des rivières ? Source ?

    L’épandage aérien ? J’aimerais voir des sources fiables pour l’Argentine (la Colombie et les cultures de coca, c’est autre chose). Et, là encore, le problème, s’il y a problème, est simple à résoudre : par des mesures administratives.

    Les plantes résistantes ? C’est le destin de presque tous les herbicides d’être contournés un jour ou l’autre par une plante cible. Le phénomène est connu et suivi (voir : http://www.weedscience.org/In.asp). Les herbicides, ça se gère. La perspective de l’apparition d’une résistance n’enlève rien à la valeur d’un herbicide. Et quand une résistance survient, on gère la plante devenue résistante par d’autres moyens, agronomiques, mécaniques ou chimiques.

    « Je vous propose de mettre même ne serait-ce qu’un un nanogramme de glyphosate dans votre café pendant 15 ans, je me demande si il vous donnera envie… »

    DL50 (dose létale – ici par voie orale – qui tue 50 % des pauvres rats de laboratoire) :

    glyphosate : > 2 000, 5000 ou 8000 mg/kg (selon sa forme)
    sel de table : 3 000 mg/kg
    caféine : 192 mg/kg

    1. « Je vous propose de mettre même ne serait-ce qu’un un nanogramme de glyphosate dans votre café pendant 15 ans, je me demande si il vous donnera envie… »

      DL50 (dose létale – ici par voie orale – qui tue 50 % des pauvres rats de laboratoire) :

      glyphosate : > 2 000, 5000 ou 8000 mg/kg (selon sa forme)
      sel de table : 3 000 mg/kg
      caféine : 192 mg/kg

      ====> Dans le cas présent « d’un nanogramme de glyphosate dans le café pendant 15 ans », ce n’est pas DL50 qui la valeur pertinent mais la DJA qui est rappelons-le selon la définition de l’OMS, la quantité d’un produit qu’un individu peut absorber quotidiennement pendant sa vie entière sans voir se développer un effet quelconque.
      La DJA du glyphosate est de 0,3 mg/kg de poids corporel/jour; ce qui fait pour un individu de 60 kg (poids standard retenu par l’OMS et toutes les autorités)18 mg/personne/jour, c’est à dire 18 000 000 nanogrammes (18 millions de nanogrammes), sans risquer de développer un effet de quelque nature que ce soit, même dans le café!

      Conclusion:

      M/Mme Dao ne fait que pérorer à partir ‘Internet sur des sujets auxquels manifestement il/elle ne comprend strictement rien..

  7. « Comment invoquer les chiffres de l’isaaa, si pour vous ce film extremiste ? »
    => Et c’est toi qui te plain qu’on ne puisse pas débattre???
    Déjà ou ais-je dis que le film était « extrémiste »? J’ai juste dis que c’était un film à thèse et pas un documentaire. Si tu veux vraiment discuter, commence par ne pas déformer ce que tes interlocuteurs te disent…

    « Donc si vous vous permettez d’utiliser les lien de l’isaaa, pourquoi je ne pourrais pas parler de ce film ? »
    => Mais tu peux parler de ce que tu veux, là n’est pas la question…. la question est, est-ce que tu veux soliloquer ou débattre… quand, sur une discussion précise on parle de quelque chose de précis (la nature du film), répondre avec quelque chose qui n’a rien à voir est une esquive. Tu en es conscient?
    Mais si tu veux continuer le débat tout seul, pas de problème… je te laisse, tu peux parler de tout ce qu’il te plait…

    « C’est sur que les ongs n’ont pas les mêmes moyens de financement que Monsanto ou Bayer »
    => C’est bien sur faux…. suffit de comparer les budgets de comm de Bayer et de Greenpeace (ou du WWF) par exemple…
    Ce que tu dis est une légende urbaine qui permet de de faire de la communication émotionelle autour d’images du style « le combat de David contre Goliath ». Juste de la bonne comm dégoulinant de pathos comme savent en faire tous les responsable marketing… 😉

    « Ils attendent le feu vert du us state pour le commercialser »
    => Beaucoup de mots pour finalement arriver à dire la même chose que moi: il n’existe aujourd’hui aucune semence avec gène Terminator commercialisée…
    Ce n’est même pas Monsanto qui détiens le brevet, et tu n’a strictement aucune preuve que Monsanto continue des recherches sur ce gène….. tu es donc bien victime de la propagande…

    « Je ne cherche nullement à discréditer vos arguments. Je remarque juste que vous applaudissez des deux mains tous les billets mis en ligne »
    => Et une contradiction en deux phrases successives… Bien sur que si, vous cherchez à discréditer mes arguments, la deuxième phrase en est l’exemple flagrant… 😉
    Démontre moi donc que « j’applaudis des deux mains à tous les billets mis en ligne »… tu va avoir beaucoup de mal (sauf à prétendre qu’une absence de réaction est équivalente à un applaudissement fourni…). C’est donc bien une tentative pour jeter le discrédit, une accusation sans aucune fondement.
    Je vous parle de choses précises, et vous me répondez avec des slogans ou des grandes phrases moralisatrices… bref, vous fuyez le vrai débat…

    « Cela me parait pourtant la base pour savoir sur quel site nous sommes et par qui le site est entretenu. »
    => Je le répète, dans le cadre de notre discussion, cela n’a strictement aucun intérêt…. c’est comme si nous étions en train de discuter dans une brasserie (comme deux clients lambda) et que vous me posiez la question de savoir à qui appartient la brasserie et si cela ne rendait pas mes propos suspects…. cela serait une tentative pour jeter le discrédit sur mes propos tout à fait malhonnête et malintentionnée… non?

    « cette recherche qui démontre que 2.03 mg/kg de glyphosate »
    => Quantité que tu n’a aucune chance d’ingérer (et de très très loin) en mangeant des produits issus de l’agriculture conventionnelle, et encore moins en mangeant des OGM « roundup ready », puisque qu’ils métabolisent les molécules de glyphosate en d’autres molécules (ce qui leur permet justement d’y résister…)

    …/…

    On peut donc conclure cette discussion par « Tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison. », puisque tu en es d’accord…
    Je suis tout à fait sur que si tu te met à chercher sérieusement de l’information, tout en gardant cet aphorisme en tête, ta position sur les OGM et produits phytosanitaires va évoluer vers quelque chose de moins idéologique.
    Et peut-être que tu te rendra compte que la seule façon de réduire la quantité de pesticides (choses que tout agriculteur veut faire, ne serais-ce que pour des raisons économiques), c’est que des pesticides plus ciblés (et donc utilisables à plus faible dose) apparaissent sur le marché ainsi que des OGM permettant de se passer certains de pesticides (comme les semences Bt par exemple). Par exemple, les personnes que je connais et qui cultivent du Coton Bt sont tout à fait ravies de ne plus avoir à faire de traitement lourds et couteux…

  8. J’ai la désagréable impression que nous allons passer en revue tous les arguments fallacieux et éculés de la pseudo-intelligentsia et de l’altermonde style José Bové, Jean-Pierre Berlan et Guy Kastler.

    Voici, en tout cas, mes réponses sur les semences de ferme et « Terminator ».

    L’argument mille fois balancé est que les agriculteurs sont privés, notamment du fait de la législation sur les variétés et les semences et sur la propriété intellectuelle, ainsi que du fait du comportement des entreprises semencières, du droit ancestral et fondamental de produire leurs propres semences. À cela, il y a deux réponses préliminaires et fondamentales :

    1. Ce que ces gens appellent un droit>/i> est une obligation lorsqu’il n’y a pas de filière structurée de production et de commercialisation des semences. Malheureusement, la pratique de la semence de ferme est aussi un puissant frein au développement de la filière, laquelle est une condition essentielle du progrès génétique.

    2. Le droit n’est nullement affecté par la propriété intellectuelle, dès lors qu’il s’agit de variétés qui ne sont pas couvertes par un brevet ou un certificat d’obtention végétale. La législation sur les COV peut prévoir – explicitement ou implicitement – la possibilité pour l’agriculteur de produire ses propres semences ou plants, et ce, sans ou sous condition.

    Dans le jargon de la branche, on appelle ça le « privilège de l’agriculteur ». La législation européenne a prévu un régime détaillé qui permet le « privilège de l’agriculteur » pour deux douzaines d’espèces, moyennant paiement d’une redevance à l’obtenteur à un taux réduit, les « petits agriculteurs » étant exonérés de ce paiement. La législation européenne a aussi prévu que ce « privilège » s’applique également, de la même manière, lorsqu’un brevet est en jeu.

    Dans la pratique, dans nos pays, la question des semences de ferme se limite à certaines espèces (les autogames ou principalement autogames : blé, orge, avoine, colza), certaines variétés (les variétés lignées), et certaines situations (il faut que la production de semences de ferme soit techniquement et économiquement possible, et que le jeu soit au moins perçu comme valant la chandelle).

    Selon la propagande, les semenciers auraient « inventé » les variétés hybrides pour obliger les agriculteurs à racheter des semences tous les ans. C’est prendre les agriculteurs pour des idiots. Les hybrides existent parce qu’ils apportent de réels bénéfices aux agriculteurs.

    Alors qu’en est-il de l’obligation contractuelle de racheter des semences tous les ans ? D’une part, elle ne met nullement en péril la production agricole. D’autre part, elle apporte, au moins, un triple bénéfice :

    1. D’une part, le financement de la recherche – du progrès génétique – est élargi à l’ensemble de la production.

    2. D’autre part, la production est fondée sur des semences de qualité, sur le plan génétique, technique et sanitaire.

    3. Enfin, la manipulation de produits de traitement – certains hautement toxiques pour l’applicateur – se fait en station de semences, plutôt qu’à la ferme.

    « Terminator » est une extraordinaire illustration tant de la mauvaise foi des manipulateurs d’opinion, de la crédulité des médias, et de la veulerie des politiques.

    Pensez que les prêcheurs d’apocalypse ont été capables de « vendre » l’idée que le gène « terminator » pouvait se propager dans la nature et la stériliser. C’est comme si je disais que j’ai hérité ma stérilité de mon père ! Mais, pour que « terminator » marche comme moyen de coercition – pour forcer les agriculteurs à racheter des semences tous les ans, il faudrait notamment :

    1. que la technique soit efficace à 100,000… % (impossible) ;

    2. que les champs de production de semences soient totalement inaccessibles de sorte que des plantes fertiles ne puissent pas être dérobées (impossible) ;

    3. que les agriculteurs achètent des semences « terminator » (ce n’est pas demain la veille) ;

    4. que, pour cela, les semences présentent des qualités compensant plus que largement le surcoût des semences « terminator » ainsi que la perte par les agriculteurs du « droit » de produire leurs propres semences (ce serait envisageable, mais il ne faudrait pas qu’un concurrent offre ces qualités sous la forme de variétés non « terminator »).

    Les hybrides de blé fournissent un intéressant point de comparaison : ils représentent un ou deux pour cent du marché français…

    La pseudo-ONG (canadienne) qui a lancé le hoax a réussi à saisir la FAO. Celle-ci a mandaté un consultant qui a inventé le sigle GURT, mais a surtout conclu que la question était sérieuse et qu’il fallait la suivre de près ; traduit en langage courant c’était : « donnez-moi un autre contrat de consultant »… Classique (et c’est souvent comme cela que les choses dérapent). Mais cela n’a pas vraiment marché.

    Du coup l’affaire a été portée devant les instances de la Convention sur la diversité biologique – un machin qui cherchait alors désespérément une raison d’être. Celles-ci ont fini par accoucher d’un « moratoire »… quelle blague : un moratoire sur une illusion ! Et, régulièrement, la chose revient sur le tapis et, par un réflexe pavlovien de diplomates et représentants d’instances gouvernementales chargées de l’environnement, le moratoire est reconduit. Tout cela, évidemment, au prix de dépenses inconsidérées d’argent public qui aurait été mieux investi ailleurs.

    Il n’y a donc pas de variétés « terminator » sur le marché. Moyennant quoi le monde se prive d’une technologie qui a, peut-être, des applications intéressantes comme la lutte contre la germination sur pied du blé, l’élimination des repousses, etc.

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