Agriculture : FNE continue d’attaquer

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Après la polémique liée à la campagne d’affichage de France Nature Environnement à la veille du dernier Salon International de l’Agriculture en février dernier, les responsables de FNE avaient clamés haut et fort qu’ils souhaitaient créer les conditions d’un débat serein autour de l’agriculture. Mais la dernière sortie médiatique de FNE laisse songeur. On a plutôt l’impression de voir l’ONG renforcer ses attaques contre les agriculteurs et plus généralement contre le modèle agricole français.

A l’heure où la sécheresse est une véritable source d’inquiétude pour les agriculteurs, Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE renouvelle ses critiques : « Nous attendons avec impatience un plan gouvernemental ambitieux de reconversion des filières agricoles, leur désindustrialisation qui devra permettre des économies d’eau substantielles. Ces objectifs devront impérativement se retrouver dans la future Politique Agricole Commune (PAC), qui se négocie actuellement à Bruxelles et dans le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC). »

A l’image des écologistes radicaux qui ont sauté sur l’occasion de la réouverture du débat énergétique en France après l’accident, naturel rappelons-le, de Fukushima, les radicaux de France Nature Environnement font la même chose avec la sécheresse, qui est aussi d’origine naturelle ! Au lieu de jouer la carte de la solidarité avec les agriculteurs confrontés à de vives inquiétudes sur leurs productions, FNE fustige les filières agricoles et milite pour leur « reconversion » ! Rappelons que FNE est en grande partie financé par de l’argent public.

17 commentaires sur “Agriculture : FNE continue d’attaquer

  1. Je ne vois pas comment une « désindustrialisation » de l’agriculture permettra de faire des économies d’eau substantielles.
    Quand il fait sec, une plante a besoin d’eau, qu’elle soit cultivée en biologique ou en conventionnel…A moins de choisir des plantes plus résistantes à la sécheresse obtenues par génie génétique, mais je ne pense pas que ce soit une hypothèse envisagée par FNE 😉

  2. Entre manger et prendre un bain par jour, les français (qui consomment en moyenne 400 l/jour) devront choisir. Les urbains sont le deuxième poste de consommation en eau : 42% contre 43 % pour l’agriculture.

    http://www.eaufrance.fr/IMG/pdf/Eau_de_consommation.pdf
    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/france/11_consommation.htm

    L’économie d’eau ne peut être faite sur ceux qui paient le plus lourd tribut à la sécheresse.

    FNE et consort ne sont que des abrutis (et je pèse mes mots) qui veulent détruire la société humaine et nous renvoyer au paléolithique… Redevenir des chasseurs cueilleurs, mourir de froid et de faim en hiver, vivre au mieux 30 ans (25 en moyenne), ce battre contre « Mère Nature » tous les jours… Voila leur objectif!!!

    Et bien qu’ils y retournent si cela leur chante… Mais Sans moi!!!

    ps:
    Un habitant en commune rurale semble consommer moins qu’en commune urbaine.

  3. En système herbe comme le préconise FNE, la sécheresse de printemps est une cata: même avec de la pluie, on ne refait pas de stock. Le maïs a cette capacité de croître en été. Il lui faut de l’eau bien sûr. C’est ça la révolution fourragère des années 60, la possibilité de produire des fourrages relativement facilement. Autre possibilité, c’est d’avoir de grandes surfaces pour gérer le risque de déficit fourrager. Mais je ne suis pas certain que ce soit compatible avec l’idéologie « small is beautiful » …

  4. « ….les français (qui consomment en moyenne 400 l/jour) …. »

    – On ne s’en rend pas vraiment compte lorsqu’on prend le métro à 7 heures le matin….. On a plus l’impression que beaucoup ont passé une partie de leur nuit à faire du compost avant d’aller au boulot!

  5. @ daniel :

    Où voyez vous le chiffre de 400 l/j/hpers ?

    Dans les deux documents que vous donnez en lien, on reste toujours proche de la référence de l’ordre de 150 l

    1. 150 l est la référence pour la consommation domestique.

      Mais il y a le reste, la consommation non domestique : Consommation sur le lieu de travail, consommation de l’entretien de l’immeuble, l’entretien des villes (nettoyage), l’arrosage des pelouses et jardins publics… Cette consommation est aussi de l’eau potable.
      Rapportée au nombre d’habitants en France on arrive au chiffre de 400 l par personne et par jour.
      La consommation urbaine représentant près de 42 % de la consommation totale….

      Ces chiffres ne sont volontairement pas donnés de manière explicite, je pense qu’il y a une volonté délibéré de masquer le fait que les urbains consomment autant que toute l’agriculture!!!! et pour une production de richesse bien moindre (entretenir des parterres de fleurs fragiles en villes en plein été, nettoyer les caniveaux avec l’eau des bornes incendies alors qu’une balayeuse peut suffire, ce sont des exemples de gaspillage qui ne sont jamais mis en avant)

  6. Du même sujet et du même cru :
    http://www.pleinchamp.com/article/detail.aspx?id=44431&menu_id=2&page=1&local=false&pub_id=2

    Sous le titre apaisant, « NKM : Évitons de stigmatiser les agriculteurs ». En fait il est clairement affiché la poursuite des mesures engagés jusqu’ici : changer de cultures agricoles …
    D’un côté on subventionne la récupération d’eau de pluie pour le particulier. Soit l’eau de ruissellement de son toit.
    De l’autre on interdit au paysan de stocker l’eau l’hivers …
    Soit l’empêcher de remplir son lac, qui récupère de l’eau de ruissellement ….

    Le maïs consomme 4 à 5 fois moins d’eau qu’une céréale à paille, mais il a une image néfaste … (les canons c’est pas beau)
    Pourtant ce printemps les nappes les plus endommagées sont sous les céréales à pailles ….

    On parle toujours de « gestion » de l’eau, ou de POLITIQUE de l’eau ?

    1. La citation exacte est :

      « « Nous allons définir ensemble, avec la profession, les débits disponibles et proposer aux agriculteurs, si nécessaire, de changer de cultures » explique Nathalie Kosciusko-Morizet qui demande toutefois de ne pas « stigmatiser les agriculteurs ». »

      Je comprends qu’elle parle de changer de cultures maintenant. Comment fait-on à la mi-mai ? Et quelles seront les nouvelles cultures ?

      1. A ce stade à par remplacer le maïs par du sorgho (sachant que le maïs est déjà semé) je vois pas ce qu’on peut faire, et de toute manière s’il ne pleut pas dans le prochain mois toute les cultures seront très affecté.

  7. Changer de culture? vu que c’est les cultures d’hiver traditionnel qui souffrent va falloir être inventif. Il est évident qu’il faut construire des retenus d’eau pour avoir une sécurité, y compris pour les cultures d’hivers. Si le climat change durablement (il faut tempérer, on est en El Nino) avec peu de précipitation au printemps il n’y a pas d’autre solution.

  8. Il va falloir changer de culture, en effet, mais de culture POLITIQUE !
    De plus en plus de régions ont une politique de « dés-irrigation », ainsi cet Hiver les gans qui disposaient d’un lac collinaire, n’avaient pas le droit de le remplir …. avec l’eau de ruissellent qui quoi qu’il en soit est parti à l’Océan quelque jours après ….
    C’est sur cette idée que l’on va subventionner les particuliers pour garder l’eau de leur toiture dans une cuve ….
    Chose que l’on interdit aux agris ….
    Étrange décision qui vise plus à enlever ce « qui se voit » (les canons d’irrigation l’été), au lieu de réellement gérer la ressource.
    Ainsi la Charente habituellement cultive du maïs, sauf que Ségolène les force à faire des céréales à paille et du Tournesol en bien piteux état en ce moment !

    On fait donc face à une doctrine politique, plus qu’a une volonté de gérer. Il est plus facile de montrer que l’on agi en suppriment les enrouleurs, au lieu des impatients et autres géraniums de nos rond-points.

  9. Je ne comprends pas ,perssonne ne semble s’inquieter du nombre, en constante augmentation de crève la faim !
    Au lieu de nous enmerder,ils feraient mieux de nous aider!
    J’en ai ras le bol de tout ces cons !
    Ont a beau repeté vingt fois la meme chose (soyez content d’habité un pays comme la france,avec de la bouffe a profusion ,grace au travail des paysans ,qui en plus entretienne les paysage bla bla bla) rien y fait !
    Je suis impatient de voir la tronche qu’ils vont faire ,l’orsque les prix de la bouffe vont doublé voir triplé !
    Les restots du coeur ont du souci a se faire .Des surplus agricole ,il n’y en a plus .

    1. Perso je viens de terminer mes récoltes de miels de printemps dont pas mal de colza classé « grand cru par le code des usages  » pour sa finesse et sa saveur et pourtant il y a fort a parier que d’ici deux ans une bonne partie de ce miel sera destiné a nourrir mes abeilles vu l’éffondrement des cours…
      Pendant ce temps les mé(r)dias nous vantent le charme de fabuleuses récoltes de miels garanties sans pesticides et OGM de quelques ruches en ville financées a grand frais par le contribuable pour soit disant sauver les abeilles !

      1. « ce miel sera destiné a nourrir mes abeilles vu l’éffondrement des cours… »

        C’est vrai que l’on vit dans un curieux pays !
        Le maintient artificiellement bas des cours de la viande pour le producteur et les sommets toujours plus haut pour le consommateur. C’est une réalité tout le monde le sait, tout le monde s’en fout !

        La crise ? Mais de quelle crise parle-t-on ? celle que traverse ce pays depuis plus de 40 ans ?

  10. Pour une fois un copier-coller :

    Le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a reconnu que la plainte d’Interbev contre une publicité de FNE (France Nature Environnement) sur la viande était fondée, a indiqué le mardi 17 mai 2011 l’interprofession du bétail et des viandes.

    Il a donc demandé de « prendre toutes mesures afin que soit retirée ou ne soit pas renouvelée cette publicité de l’association FNE telle qu’elle est libellée », ajoute Interbev.

    « Mécontent de servir à nouveau de « bœuf émissaire », Interbev avait déposé une plainte auprès du JDP afin qu’il se prononce sur la conformité aux règles déontologiques en vigueur d’une publicité diffusée par affichage, presse et sur internet par l’association FNE, présentant de la viande bovine avec un panneau « 100% naturel » accompagné de l’accroche « Gros menteur » », rappelle Interbev.

    http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/viande-l-affiche-gros-menteur-de-fne-condamnee-interbev-43106.html

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