PAC 2014 : tensions sur le verdissement

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Lorsque l’on parle de la réforme de la PAC, la question du « verdissement » ou « greening » (et non pas greenwashing) s’impose quasi immédiatement, quel que soit le contexte. Le correspondant de La France Agricole à Bruxelles s’en est fait l’écho il y a quelques jours. Si pour Nicolas-Jean Brehon, il est clair que « l’objectif général est admis et même loué par tous », « la crainte des contraintes administratives est également affirmée par tous. » Voilà qui annonce des mois de débats houleux entre le Parlement et la Commission. Car la Commission ne peut plus décider toute seule. Depuis le traité de Lisbonne qui a instauré le principe de co-décision, le Parlement a son mot à dire. Reste que parler d’une seule voix à 27 est un véritable défi qui ne sera probablement jamais relevé. « Quelques états s’interrogent sue l’efficacité du dispositif » proposé par la Commission il y a 2 mois. « Les bénéfices pour l’environnement devraient être modestes. Le trio rotation des cultures, pâturages permanents, zones écologiques peine à convaincre et ne devrait pas empêcher le réchauffement de la planète… Le dispositif le plus appréhendé, surtout parmi les nouveaux états membres, concerne les 7% de surfaces réservés aux zones écologiques. Certains proposent même de laisser les Etats définir le contenu précis du verdissement. »
Ca promet pour 2012 !

38 commentaires sur “PAC 2014 : tensions sur le verdissement

  1. Les décisions en la matière ne se prennent pas par la Commission, qui propose, mais par le Conseil (les chefs d’État et de gouvernement) et le Parlement.

  2. 7 % de surfaces réservés aux zones écologiques,s’est environ 5 millions d’ha non productifs sur tout le bassin européen.
    Il faudra donc dans d’autres régions du globe,défricher ou du moins retrouver autant de surface voire 2 ou 3 fois plus, pour espérer retrouver la production perdue sachant que les terres d’europe sont parmies les meilleurs au monde.
    Merci EVA,le paysan que je suis se frotte les mains,les prix ne pourront que monter!!!!et les consommateurs que se ruiner. Mais ce n’est pas tout car l’augmentation des surfaces en bio tant rêvé par les verts,ne ferait qu’accroître la flambée des prix alimentaire et faire encore et encore de nombreux chomeurs dans l’industrie.
    Pour ruiner un pays voter VERT,vous ne serez pas déçu!!!

  3. Les rotations c’est une revanche sur l’histoire, la PAC favorisé les monocultures subventionnées… Les prairies permanentes c’est pas ce qui manquent. Les 7% de surfaces non productives c’est n’importe quoi.

    1. « Les monocultures subventionnées »: peux tu préciser car mis à part le maïs, je ne vois guère de monoculture effective.

      1. Céréale, notamment irrigué… la prime PAC, du cash par ha. Ca favorise la monoculture dans la mesure où l’agriculteur va choisir la culture la plus rentable à cause de la prime.

        1. que les primes PAC aient favorisé une moindre diversité, soit, mais c’est plutôt une sole plus restreinte, mais on ne peut pas parler de monoculture. Faire blé sur blé, ça ne dure jamais longtemps.. Pourtant, les militants verts sont souvent persuadés du contraire. Qu’ils essaient, ils comprendront vite!

          1. ok pour blé sur blé, mais maïs sur maïs ça marche pas trop mal, demande à Médara. De toute façon les biobios pensent que le froment et le blé c’est deux plantes différentes.

  4. L’Union européenne est importatrice nette de produits agricoles et alimentaires pour une quantité qui, exprimée en surface cultivée, équivaut à la superficie totale de l’Allemagne (34,9 millions d’hectares de terres arables, plus 1 million si on inclut la viande et les produits laitiers)*.

    Le « verdissement » de la PAC est irresponsable.

    Selon les calculs de von Witzke, porter l’agriculture biologique à 20 % de la surface cultivée augmenterait les importations de l’équivalent de 10,2 millions d’hectares, soit de presque un tiers du déficit actuel.

    Les chiffres sont peut-être discutables (encore que : la méthode utilisée par les auteurs semble robuste) et variables d’une année sur l’autre, mais cela ne change pas le message fondamental. Continuons comme ça, et nos enfants et petits-enfants mendieront leur pitance car, l’industrie ayant aussi été ruinée, ils n’auront plus de thunes pour l’acheter sur le marché international.

    _______________

    *  http://www.opera-indicators.eu/assets/files/News/Final_Report_Humboldt_Opera.pdf

    Powerpoint à :

    http://www.opera-indicators.eu/assets/files/News/OPERA_Brussels_100510.pdf

  5. « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

    « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie » .

  6. « …une proposition de loi devrait être discuté dans les prochaines semaines et être adoptée le 1er février par l’Assemblée Nationale » ?

    À moins de trois mois de l’élection présidentielle ? Je doute qu’il en sorte une mutation profonde de l’approche du principe d’inaction. En tout cas, je ne suis pas subjugué par la proposition de loi* qui figure à :

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3970.asp

    __________________

    *  Avant le titre premier du livre premier de la première partie du code de la santé publique, il est inséré un article L.1110-1 ainsi rédigé :

    «Art. L. 1110-1 A.– Quand existent des motifs raisonnables, appuyés sur des études scientifiques, de penser que l’usage ou la consommation d’un produit de santé au sens de la cinquième partie du présent code peut, bien que de façon incertaine en l’état des connaissances scientifiques et techniques, conduire à la réalisation d’un dommage affectant, directement ou indirectement, la santé humaine de manière disproportionnée aux bénéfices, directs ou indirects, susceptibles d’en être escomptés par le consommateur ou l’utilisateur ou du point de vue de la santé publique, les autorités publiques veillent, dans leurs domaines d’attribution, à la mise en œuvre d’une évaluation de ces risques et bénéfices.

    « Au vu de cette évaluation, elles adoptent et veillent à l’application de mesures provisoires de nature à réduire les risques en fonction des bénéfices escomptés, en tenant compte des développements scientifiques et techniques les plus récents. Ces mesures, qui doivent être motivées, font l’objet d’un réexamen périodique en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques et techniques et du niveau de protection recherché.

    « L’évaluation des risques et des bénéfices escomptés est conduite en veillant, dans la mesure du possible, à s’inscrire dans les principes d’excellence, d’indépendance, de transparence, de pluridisciplinarité et de contradiction.»

    1. http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000726/index.html

      «10 décembre 2007, Rome – Le Directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf, a déclaré aujourd’hui que la FAO n’avait aucune raison de croire que l’agriculture biologique puisse remplacer les systèmes agricoles traditionnels pour garantir la sécurité alimentaire mondiale.»

      Le lien de World Watch est bien écrit mais peine à convaincre un lecteur averti. Pas besoin de payer une certification bio à plus de 1000 € / an pour mettre en place des pratiques culturales de conservation des sols et protection de l’environnement.

  7. M. Paysans (au pluriel) sans frontière (au singulier) ressort un hoax mille fois répété et mille fois démenti.

    M.Bob nous a renvoyé au démenti officiel, mais n’a cité que le début du communiqué de presse de Jacques Diouf.

    Voici la suite :

    « “…il n’est pas possible de nourrir aujourd’hui six milliards de personnes, et neuf milliards en 2050, sans une utilisation judicieuse d’engrais chimiques”.

    En mai de cette année, la FAO a accueilli une Conférence internationale sur l’agriculture biologique. Selon l’un des documents présentés à cette occasion – mais il ne s’agissait pas d’un document de la FAO – l’agriculture biologique devrait pouvoir produire suffisamment d’aliments pour nourrir la population mondiale actuelle.

    Potentiel insuffisant

    Il n’empêche que, selon la FAO, compte tenu des données et des modèles concernant la productivité de l’agriculture biologique par comparaison à l’agriculture traditionnelle, le potentiel de l’agriculture biologique n’est pas suffisant, loin s’en faut, pour nourrir le monde. »

    (Le gras est de moi.)
    .

    L’article de Rue89 met en lien un « rapport » de la FAO*. Il faut être naïf pour croire – et malhonnête pour faire croire** – qu’un rapport de réunion, qui reflète ce qu’ont dit les uns et les autres, est un rapport d’expertise.

    Du reste, il est difficile d’y trouver l’affirmation selon laquelle « l’agriculture bio peut nourrir la planète ». En revanche on trouve :

    « Les participants ont souligné que, dans l’hypothèse où une conversion à grande échelle à l’agriculture biologique entraînerait une baisse des rendements agricoles, l’agriculture biologique présenterait malgré tout des avantages environnementaux et socio-économiques considérables par rapport à l’agriculture conventionnelle. »

    .

    M. Bob a écrit : « Le lien de World Watch est bien écrit mais peine à convaincre un lecteur averti. »

    C’est parfaitement exact. Mais quand on creuse, et qu’on remonte aux sources, on s’aperçoit que ces sources sont elles-mêmes polluées par l’idéologie et l’imposture scientifique.

    Dans son article, qu’on relit toujours avec plaisir, M. Berthod a mis un lien vers Agriculture et Environnement***. On peut y lire un bref démontage du « fameux » article de Badgley et al.

    J’ai aussi examiné d’un peu plus près les articles attribuables à Jules Pretty****. Et j’en ai un qui devrait paraître sous peu sur le FiBL suisse.

    Il y aussi une autre analyse remarquable d’Ailanthus Invictus, axée sur le cas de la France, sur le site Imposteurs*****.

    ______________

    *  http://www.rue89.com/files/20070630rapportfao.pdf

    **  Ce M. Guillaume Moricourt, qui se dit écrivain, est l’auteur d’« Agriculture et Santé » et, paraît-il, spécialiste de l’agriculture de par sa formation d’économiste spécialisé dans la filière agricole. Difficile de croire qu’il ne fait pas la différence entre rapport de réunion et rapport d’expert.

    ***  http://www.agriculture-environnement.fr/DOSSIER/Agriculture-bio-les-origines-d-une.html

    ****  http://imposteurs.over-blog.com/article-de-schutter-l-agroecologie-et-l-imposture-politique-et-mediatique-par-wackes-seppi-80320617.html

    *****  http://imposteurs.over-blog.com/article-une-analyse-critique-du-scenario-negawatt-2eme-partie-par-ailanthus-invictus-95129475.html

    1. À propos du lien de World Watch voici une phrase qui intrigue:

      «En analysant 77 études menées dans les zones tempérées et sous les tropiques, l’équipe du Michigan a conclu qu’une utilisation plus grande des plantes fixatrices d’azote dans les principales régions agricoles pourrait permettre d’obtenir 58 millions de tonnes d’azote de plus que la quantité d’azote synthétique actuellement utilisée chaque année.»

      Sous les tropiques et avec un sol bourré de rhizobium ad-hoc, la fixation d’azote est peut-être miraculeuse. Mais sous un climat froid l’arrière effet azoté des résidus d’une culture de soya n’apporte que 25 kg/ N / ha. C’est pas si mal mais insuffisant pour combler les besoins en azote d’une culture comme le maïs (160 kg / ha environ).

      1. Vous trouverez le « chef d’oeuvre » à :

        http://www.mosesorganic.org/attachments/research/07feedworld.pdf

        La méthode de ces hurluberlus :

        1.  Prendre 76 ou 77 articles scientifiques articulant un chiffre de production d’azote par des plantes fixatrices d’azote.

        Il y a incertitude sur le nombre d’articles ! C’est 77 au total dans le tableau 4 et 76 dans l’appendice 2 (et 32 et 33, respectivement, pour les études états-uniennes).

        Tout l’azote produit est, bien sûr, censé provenir de la fixation, plutôt que de l’absorption, au moins dans certains cas.

        Certains chiffres sont issus d’études sur des micro-parcelles d’un mètre carré. Par exemple, D. Alazard et M. Becker, Aeschynomene as green manure for rice* ; les auteurs ont trouvé 42,3 et 53,2 g N m−2 pour deux espèces différentes après sept semaines de culture. Bien évidemment, on extrapole à… 423 et 532 kg/ha.

        .

        2.  On fait la moyenne… 102,8 kg/ha.

        .

        3.  On prend la surface cultivée en plantes autres que des légumineuses fourragères.

        On suppose donc que toute cette surface est disponible pour des engrais verts en culture dérobée. Bien entendu, les conditions agro-climatiques sont idéales ; les semences sont disponibles par miracle ; on les confie au vent pour le semis…

        .
        4.  On multiplie… et on sort 140 millions de tonnes d’azote du chapeau.

        Qui sont bien sûr enfouis par l’opération du Saint-Esprit.

        .

        « L’agriculture semble bien facile lorsque la charrue est un crayon et que vous vous trouvez à mille kilomètres d’un champ de blé » (Dwight Eisenhower, cité par Gil Rivière-Wekstein dans Agriculture et Environnement).

        _____________________

        *  http://www.springerlink.com/content/r07625uww6132w34/

        Pour une vision plus réaliste, j’ai trouvé (par hasard) :

        M. Becker, J.K. Ladha et J.C.G. Ottow, Stem-Nodulating Legumes as Green Manure for Lowland Rice

        http://www.cabi.org/gara/FullTextPDF/Pre2000/19900738970.pdf

        « Curieusement » Badgley et al. n’ont pas cité cet article, alors qu’ils en citent d’autres de deux de ces auteurs…

        1. Super travail d’enquête 🙂 Effectivement la méthodologie de l’étude est complètement bancale. Extrapoler ces chiffres dans un rapport , comme celui de World Watch, est mensonger. D’autant plus que le riz est ce qui se fait de mieux pour la fixation symbiotique de l’azote.

          Le rapport semble aussi parler des essais DOK sur 21 ans en Suisse. Essais qui comparaient bio / biodynamique / conventionnel. Je crois que le pdf de l’article publié dans Science doit trainer sur mon disque dur, à relire.

  8. Je vois que mes commentaires font réagir :

    Le problème est de l’alimentation mondiale est un problème de répartition des ressources agricoles et non un problème de production.
    le gros probleme est le gaspillage qu’il y a dans nos poubelle, actuellement ont peut nourrir le monde….

    L’agriculture biologique ou agroécologie, quand je dit AB je dit L’AB au large du terme je ne parle pas de l’agriculture certifier a la française, je parle de mode de production local, qui utilise des ressources locale, avec un minimum d’intrant et une indépendance

    cette agriculture est la seule voie, le pétrole va continuer sa hausse, les phytosanitaires avec…..et on aura plus le choix, la fin du pétrole va arriver plus qu’ont veux bien le croire

    à ceux qui reste dans leur croyance, ce que je comprend car quand ont à inverties dans un type d’agriculture productiviste, ont à des emprunts sur le dos, ont à des fournisseurs, ont une pression du voisinages et de la famille (très forte en zone rural ), ont a un mode de vie qu’on à pas envie de changer…..

    Il faut relocalisation l’agriculture ne plus avoir les porc en Bretagne, le mais dans le sud ouest, et les céréales aux centre….il faut faire des bassin de production incluant les élevages, les culture… et que chaque petit région soit autonome.

    En Europe l’agriculture actuellement n’est pas rentable elle est dépendante des aides, elle on inclue pas dans sont coût le retraitement des eaux polluer, les algues vertes, des maladies professionnelle…ont dit que les produits bio sont trop cher mais c’est normal, ils sont moins subventionner….Les consommateurs payes d’une autre façon le prix (impôt, taxe, maladie, perte de paysage, perte de goût…) des produits

    Le monde change plus vite que les mentalités

    qui aurait crue que des agriculteurs reviendrait aux fumier en grand culture, aux semis directe, à la rotation ,aux bandes fleuris….

    Il y a dix ans si on labourer pas la terre ont passer pour un écolo-barbue-du-larzac maintenant c’est courant.

    aller une petite citation pour finir et un petit rapport : http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20110308_a-hrc-16-49_agroecology_fr.pdf

    « La planète compte suffisamment de ressources pour répondre aux besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire le désir de possession de chacun »

    Ghandi

    et un petit rapport : http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20110308_a-hrc-16-49_agroecology_fr.pdf

    1. «Le problème est de l’alimentation mondiale est un problème de répartition des ressources agricoles et non un problème de production.»

      Je pense que c’est surtout le contraire. Un problème d’accès aux pays les plus pauvres à des techniques agronomiques modernes et un équipement adéquat.

      «le gros probleme est le gaspillage qu’il y a dans nos poubelle, actuellement ont peut nourrir le monde….»

      Arrêter notre gaspillage ne va pas soudainement remplir le ventre des paysans pauvres. Gaspiller est essentiellement mauvais pour notre porte-monnaie.

      « ont à inverties dans un type d’agriculture productiviste, ont à des emprunts sur le dos,»

      L’agriculture est productiviste par définition. Pour ceux que n’en sont pas convaincus, je leur propose d’aller se faire du pop-corn avec l’ancêtre du maïs (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Teosinte.png).
      Quant aux emprunts ils sont le lots de tout entrepreneur. L’agriculteur en étant un, il ne doit pas hésiter à se faire conseiller pour faire des choix éclairés qui vont dans le sens de l’efficacité de son entreprise et non se ruiner pour correspondre aux critères des subventions.

      «En Europe l’agriculture actuellement n’est pas rentable elle est dépendante des aides, »

      Faux pas déconner, ne pas être rentable dans un pays qui peut se payer le luxe de cultiver des céréales d’hiver… Et ils font comment les agriculteurs des régions nordiques ? Ils vendent de la neige à la bourse de Chicago ?

      «Il y a dix ans si on labourer pas la terre ont passer pour un écolo-barbue-du-larzac maintenant c’est courant.»

      Pas vraiment. Les problèmes liés aux techniques cultures ont marqués l’histoire du monde plus que l’on ne le croit. De l’irrigation en Mésopotamie au dust bawl du Midwest au début du XXème siècle. Mais vous avez raison, les mentalités peuvent avoir du mal à changer et on ne se rappelle pas souvent de nos erreurs passées.

      1. merci a bob pour c’est commentaire ils sont très intéressants

        « Je pense que c’est surtout le contraire. Un problème d’accès aux pays les plus pauvres à des techniques agronomiques modernes et un équipement adéquat.  »

        c’est aussi vrai mais par mon propos je voulais dire qu’on est pas obliger d’avoir recours à la chimie pour augmenter nourrir la planète, il est vrai qu’on peut augmenter les rendements avec des méthodes « bio » dans les pays en développement utilisation de composte, traction animale, engrais vert….

        « Faux pas déconner, ne pas être rentable dans un pays qui peut se payer le luxe de cultiver des céréales d’hiver… Et ils font comment les agriculteurs des régions nordiques ? Ils vendent de la neige à la bourse de Chicago ? »

        Alors pourquoi expliquer un tel recours aux aides dans certaine partie de l’agriculture (grand culture…) et moins dans d’autre…(maraichage par exemple) ?

        « Et ils font comment les agriculteurs des régions nordiques ? » Ils ont des aides nom…usa, canada, Europe sont des agricultures subventionner

        1.  » aux aides dans certaine partie de l’agriculture (grand culture…) et moins dans d’autre…(maraichage par exemple) » je pense que le maraichage ne bénéficie pas ou peu d’aides car ce sont, entre autres explications, des denrées périssables difficilement stockable , à consommation de proximité. Les prix sont basés sur des cotations assez locales au niveau de la région, voire du pays avec des interférences des pays voisins: les prix de la tomate en Australie n’auront pas d’influence sur les cours français.. On ne peut pas faire voyager des tomates d’Australie vers l’Europe sans incidences importantes sur le coût.
          Quant à votre « agroécologie » chère à M.De Schutter, c’est de la poudre aux yeux; il n’y a rien de révolutionnaire, simplement de l’agronomie de base. lire
          http://www.agriculture-environnement.fr/A-la-Une,6/Peut-on-nourrir-la-planete-grace-a.html

          1. merci douar pour la réponse sur les aides mais pour se qui est de l’agroécologie je doute que les informations diffuser par « Gil Rivière-Wekstein » ne soit pas partisane et forcement antiécologie
            car se journaliste en fait une certaine obsession (voir sont site) avec parfois des arguments peu fiable voir : http://www.naturavox.fr/biodiversite/Le-lobby-des-pesticides-pris-en-flagrant-delire

            quand ont à des liens avec l’industrie chimique….dire qu’on va faire sans c’est dommageable….

          2. quand ont à des liens avec l’industrie chimique….dire qu’on va faire sans c’est dommageable…

            En quoi est-ce dommageable ? Joseph Schumpeter n’a-t-il pas cessé de nous répéter :

            L’explication, si correcte soit-elle, des raisons pour lesquelles un homme dit ce qu’il dit ne nous apprend rien sur la vérité ou la fausseté de ses propos…

            Une réflexion à méditer par les staliniens, les gauchos, les zécolos, enfin, tous les idéologues dont notre pauvre pays est affublé en bien plus grand nombre que les autres, dans lesquels la recherche de la vérité et le pragmatisme ont plus de prix que chez nous. (C’est d’ailleurs une des raisons de notre perte de compétitivité, de notre retard économique et de notre marche vers le sous-développement accéléré. Il suffit d’entendre la moindre déclaration de Joly, de Benoît Hamon ou de Mélenchon, pour en prendre conscience !)

          3. Ah, oui, et aussi : l’article cité (sur naturavox) est un ramassis de mensonges et de calomnies repris en boucle sur Internet.

            « Répétez mille fois un mensonge, il devient une vérité. » Goebbels.

        2. «c’est aussi vrai mais par mon propos je voulais dire qu’on est pas obliger d’avoir recours à la chimie pour augmenter nourrir la planète, il est vrai qu’on peut augmenter les rendements avec des méthodes « bio » dans les pays en développement utilisation de composte, traction animale, engrais vert….»

          Pourtant la chimie c’est la vie. Pourquoi se limiter au bio alors que tous les outils de la science sont à notre disposition ? En quel honneur peut-on décider ce qui est bon pour l’agriculture d’un pays ? Qui est-on pour lui imposer des normes éthiques & environnementales pensées pour notre monde occidental peureux et hypocondriaque ?

          « Ils ont des aides nom…usa, canada, Europe sont des agricultures subventionner»

          Ça dépend. De mémoire, la Norvège, le Japon et le Québec ont les agricultures les plus subventionnées au monde. Les USA ne subventionnent que les grandes cultures et la Nouvelle Zélande ne donne plus un rond depuis 1985.

  9. C’est fou le pouvoir de la pensée magique !

    « le gros probleme est le gaspillage qu’il y a dans nos poubelle, actuellement ont peut nourrir le monde…. »

    On ne jette plus nos yaourts arrivés à échéance et – petit coup de baguette magique – le petit nigérien mange à sa faim.

    Si c’était aussi facile, ça se saurait.

    Si c’était aussi facile, il n’y aurait pas de malnutrition dans des pays qui, comme l’Inde, sont capables de produire et d’importer en suffisance.

    .

    «  la fin du pétrole va arriver plus [vite] qu’ont veux bien le croire ».

    Peut-être ! Mais ce n’est pas pour demain, ni même pour après-demain. Et ce n’est pas une raison de prôner une agriculture qui ne serait pas dépendante, pour une partie, du pétrole, lui-même substituable par d’autres formes d’énergie. Ce n’est surtout pas une raison de la prôner dans des régions, comme en Afrique, où un petit supplément de chimie apporte des bénéfices considérables. Je renvoie à cet égard au cas du Malawi que j’ai abordé dans mon article sur De Schutter référencé dans un commentaire précédent.

    Enfin, on peut toujours penser que, quand il faudra choisir, le bobo écolo préférera mettre de la gazoline dans son 4×4 plutôt que de la réserver à l’agriculteur pour son tracteur.

    .
    « je voulais dire qu’on est pas obliger d’avoir recours à la chimie pour augmenter nourrir la planète… »

    Désolé ! Si.

    C’est précisément ce que dit Jacques Diouf dans le communiqué de presse référencé plus haut.

    Et entre Olivier De Schutter, juriste, et Jacques Diouf, ingénieur agronome sorti d’une des meilleures écoles françaises, le choix est vite fait.

    .

    « il est vrai qu’on peut augmenter les rendements avec des méthodes « bio » dans les pays en développement utilisation de composte, traction animale, engrais vert…. »

    Oui ! On peut !

    Mais, d’une part, avec des engrais minéraux, des produits phytosanitaires et des OGM, on peut encore plus, tout en sécurisant les rendements et par voie de conséquence la sécurité alimentaire.

    Et, d’autre part, les méthodes « bio » ne peuvent pas être automatiquement transposées à grande échelle, ni être généralisables.

    Là encore, si c’était si facile, si rentable, etc., ça se saurait.

    .

    Une mention particulière doit être fait du compost, paré de toutes les vertus par les idéologues. Dans le système quasi fermé qu’ils préconisent, ne retourne à la terre que ce que la terre a produit, moins ce qu’on a prélevé (par exemple la récolte de céréales, vendue). Ce système n’est pas durable.

    Et fabriquer du compost, c’est transporter les résidus de culture hors du champ ou dans un coin du champ, le retourner, et l’épandre. Et, avec tout cela, on perd une grande partie de l’azote…

    .

    «  je doute que les informations diffuser par « Gil Rivière-Wekstein » ne soit pas partisane et forcement antiécologie »

    Oui ! C’est un horrible lobbyiste. Un jour, dans une réunion, il était assis à la même table que M. Monsanto…

    1. « une agriculture qui ne serait pas dépendante, pour une partie, du pétrole, lui-même substituable par d’autres formes d’énergie. » Il est facile d’imaginez un système agricole performant et moderne sans pétrole. 5 à 10% de la surface en culture énergétique fourniraient assez d’énergie pour les engins, la synthèse d’engrais azoté voir de produit phytosanitaire (bioréacteur permettant de faire ses phyto à la ferme avec des levures OGM). Je ne vois pas d’obstacle particulier.

  10. « Peut-être ! Mais ce n’est pas pour demain, ni même pour après-demain »

    Le pic pétrolier est passer et on n’annonce la fin du pétrole en 2050 a l’échelle de l’humanité c’est demain, désolé….il faut voire la réalité (et se n’est pas les écolo qui le dise mais les pétroliers)

    « lui-même substituable par d’autres formes d’énergie » à bon je voit pas trop électricité ? on à pas encore vue de tracteur électrique, les agrocarburants ? c’est surement sa, qui va réduire la fin dans le monde…..la traction animale à oui pourquoi pas (voir : http://hippotese.free.fr/blog/index.php/post/2009/11/26/energie-animale-energie-renouvelable-qui-sauvera-la-planete)

    « Mais, d’une part, avec des engrais minéraux, des produits phytosanitaires et des OGM, on peut encore plus, tout en sécurisant les rendements et par voie de conséquence la sécurité alimentaire. »

    avec des systèmes durable on peut aussi sécuriser les rendements et même mieux ont peut améliorer les technique déjà utiliser tout en respectant les équilibre écologique locaux, et les paysans du sud ont surtout pas envie d’être encore une fois dépendant de l’industrie du nord pour les semence, les produit phytosanitaire…..ils le sont déjà trop (coton, cacao…)

    ne faisons pas en Afrique ou ailleurs les mêmes erreur qu’on à fait en Europe après la 2 guerre mondiale ( qui dans le contexte se justifier bien)
    c’est quand on à commencer a maitre des armes de guerre dans les champ que les problèmes sont arriver, les tank ont étaient transformer en tracteur et les bombes en phytosanitaire….
    c’est de la que sont partis les problèmes : érosion des sols, algues verte, désertification des zones rural, perte de savoir faire, pollution des eaux, problème de santé chez les agriculteurs,
    comble du système les jachères : ou à dit on produit trop donc on va maitre des champs en jachère pour produire moins alors que la logique aurait voulue qu’on produise moins a ha….et qu’on garde tout les ha en production mais nom

    si c’est se modèle là qu’on prône en Afrique et ailleurs je pensent qu’ils seront bien heureux…

    « L’explication, si correcte soit-elle, des raisons pour lesquelles un homme dit ce qu’il dit ne nous apprend rien sur la vérité ou la fausseté de ses propos »

    Je suis désolé mais si, chacun a ses raisons de dire quelque, chose ont appelle cela être objectif….ou pas

    1. Je suis désolé mais si, chacun a ses raisons de dire quelque, chose ont appelle cela être objectif….ou pas

      Décidément, vous êtes bien incapable de rien comprendre à rien. Je pense que vous aurez vraiment du mal à perdre vos ouillères idéologiques bien françaises. Chez les anglo-saxons on ne méprise pas les lobbies. On les écoute. On essaye de n’en oublier aucun, car l’on pense que chacun peu détenir une part de vérité et que c’est de la confrontation des intérêts et des points de vue que peut jaillir la lumière qui éclairera les responsables sur la bonne décision.

    2. c’est de la que sont partis les problèmes : érosion des sols, algues verte, désertification des zones rural, perte de savoir faire, pollution des eaux, problème de santé chez les agriculteurs

      L’érosion des sols existait bien avant l’agriculture moderne.

      Algues vertes : rien à voir avec l’agriculture.

      Désertification rurale : ça n’existe en France que dans des zones assez restreintes. Dans l’ensemble le territoire rural se repeuple. Si vous vouliez parler de la diminution du nombre d’actifs agricoles, en quoi cela est-il regrettable ?

      Perte de savoir faire ? Vous rigolez ? C’est une haute technicité que les agriculteurs ont acquis.

      Pollution des eaux : les problèmes, relativement localisés et beaucoup moins graves que ce que les écolos veulent nous faire croire, sont en voie de résolution.

      Problème de santé des agriculteurs. sans nier qu’il y ait des maladies professionnelles aussi chez les agriculteurs, sont elles plus fréquentes et plus graves que dans le passé, ou au contraire ? Vous n’en savez strictement rien. La mécanisation a certainement fait diminuer la fréquence et la gravité des troubles musculo-squelettique (la plicature champêtre, on ne sait même plus ce que c’est. Moi, dans mon enfance, j’en ai encore vu des cas, c’était à faire pitié).

      1. « L’érosion des sols existait bien avant l’agriculture moderne. » Oui mais les moyens mécaniques lourds ne font qu’aggraver les choses. C’est une forme d’agriculture encore plus moderne, le semis direct sous couvert, qui permet de régler le problème de l’érosion. Le glyphosate a permis de créer cette technique.

      2. « L’érosion des sols existait bien avant l’agriculture moderne. »

        Et elle existe toujours, y compris dans ces régions bénies des Dieux dont il faudrait respecter « les équilibres écologiques ».

        « Algues vertes : rien à voir avec l’agriculture. »

        http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Les-pecheurs-craignent-quune-eau-trop-propre-ne-menace-les-poissons-du-lac/story/19078133

        « Perte de savoir faire ? »

        Là, je ne vous suis pas entièrement. Démarier les betteraves, échardonner, etc., de préférence sans se casser le dos, demandaient un coup de main qui a été perdu. Même ramasser les doryphores sur les pommes de terre…

        « Pollution des eaux… »

        Les problèmes en voie de résolution sont ceux dont parlent les bobos écolos. La pollution de ces mêmes bobos, style résidus de médicaments et, en particulier de contraceptifs, ou encore de pétards, on en parle moins.

        1. Retrouver un coup de main perdu ce n’est pas très difficile. Les archéologues ont bien retrouvé le geste du tailleur de silex paléolithique et celui du polisseur néolithique du même silex.

          Sur la pollution des eaux, vos précisions sont tout à fait bienvenues. Une petite fumette, jeune homme ? 😉

    3. « ne faisons pas en Afrique ou ailleurs les mêmes erreur qu’on à fait en Europe après la 2 guerre mondiale  » Au Malawi on crevait de fin en 2005, aujourd’hui ils exportent. Des semences et de l’engrais ont suffit pour sortir les agriculteurs de la misère totale. Et ça coûte moins cher de subventionner ses paysans qu’acheter de la bouffe en pleine flambé des prix. L’Europe n’a pas fait d’erreur, nous devons seulement continuer la progression technique, en basculant dans le semis direct sous couvert et dans les biotechs. C’est ce modèle (non labour et OGM) qui est aujourd’hui le plus performant sur tout les plans.

    4. Le pic pétrolier, ce n’est pas mon truc et, à vrai dire, s’agissant de l’alimentation, je m’en moque.

      Si jamais l’énergie devient si rare qu’il faille faire des choix cornéliens, j’espère bien que le bon sens l’emportera. Une tep permet de produire une tonne d’azote qui permet de capturer six tep de blé. J’espère bien que le bobo sera capable de choisir correctement entre manger et conduire ; encore que…

      Et si le bon sens ne l’emportait pas, je suis sûr que l’agriculteur se débrouillera pour produire toute l’énergie qu’il lui faudra. Un hectare de colza ou de tournesol, une presse à huile… de quoi faire tourner son diesel…

      .

      « avec des systèmes durable on peut aussi sécuriser les rendements… »

      Ce genre de déclaration générale est souvent exact. Mais tout dépend de ce que l’on entend par « systèmes durables », « sécuriser », ainsi que « rendements ».

      S’il faut entendre les systèmes « biologiques », certifiés ou non, excluant les engrais et produits phytosanitaires de synthèse, la réponse est clairement « non ».

      Dans la déclaration ci-dessus, il faut entendre que les systèmes utilisant des intrants extérieurs à l’exploitation ne sont pas durables. Ça aussi, ça fait partie des contre-vérités de l’idéologie écolo ou agro-écolo.

      .

      « …et même mieux ont peut améliorer les technique déjà utiliser… »

      Même remarque.

      De plus, il faut cesser de croire que les améliorations qui peuvent être apportées dans le cadre de projets teintés « écolo » ou « bio » relèvent nécessairement de ces conceptions. Les bonnes pratiques agronomiques n’appartiennent à aucune chapelle.

      .

      « …tout en respectant les équilibre écologique locaux… »

      Ah ! L’écologiquement correct ! Comme si les systèmes agraires existants représentaient un « équilibre écologique », et un équilibre qu’il conviendrait de respecter en refusant de déployer les recettes qui ont permis les bonds en avant que l’on connaît (évidemment en corrigeant les travers que l’on a aussi identifié).

      .

      « …et les paysans du sud ont surtout pas envie d’être encore une fois dépendant de l’industrie du nord pour les semence, les produit phytosanitaire… »

      C’est formidable ce que les « gens d’ici » savent des envies des paysans du Sud. Mais ce ne sont pas les José Bové, Vandana Shiva, Jean Ziegler et autres Olivier De Schutter qui désherbent à la main, ou voient leur récolte détruite en quelques jours par une attaque de parasite ou maladie.

      .

      « …ne faisons pas en Afrique ou ailleurs les mêmes erreur qu’on à fait en Europe après la 2 guerre mondiale… »

      Oui, surtout empêchons les Africains de pourvoir à leur propre alimentation.

      .
      « …c’est quand on à commencer a maitre des armes de guerre dans les champ que les problèmes sont arriver, les tank ont étaient transformer en tracteur et les bombes en phytosanitaire… »

      Je vois que vous avez de très bonnes sources.

      Au fait, êtes-vous vraiment « paysan » ?

  11. on n’annonce la fin du pétrole en 2050 a l’échelle de l’humanité

    Question : qui annonce ?

    Réponse : les prêcheurs de l’apocalypse, les catastrophistes, tous menteurs invétérés…

    1. Il confond le pic de production, qui devrait intervenir vers 2050, avec la fin de a production, qui interviendra 50 à 100 ans plus tard, selon la mobilisation des ressources non conventionnels. De tout façon si on en vient à construire des réacteurs nucléaires pour exploiter les sables bitumeux (ce qui est déjà le cas au Canada) autant rallumer Superphoenix de suite.

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