Nourrir la planète
9 janvier 2012 9 commentaires sur Nourrir la planète
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ONG, médias, politique : les dessous de l’écologie
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Franchement si ce ministre est tout aussi évasif dans son bouquin qu’il l’a été samedi sur Canal+ … ça donne pas envie de le lire ! Ses discours sont déjà suffisamment abscons en TV, pour vouloir les subir en lecture !
Il n’a aucune formation en agronomie, pour des livres sérieux sur le sujet:
Nourrir la planète : Pour une révolution doublement verte de Michel Griffon
Pour des agricultures écologiquement intensives de Michel Griffon
Une 3e Voie En Grande Culture Environnement Qualité Rentabilité Philippe Viaux (difficile à trouver)
Les fondements d’une agriculture durable (volume I et II) Carlos Crovetto Lamarca (voir sur le site d’agriculture de conservation pour commander)
Nourrir le monde n’est pas qu’une question d’agronomie. Je viens d’acheter « 9 milliards d’hommes à nourrir » de Marion Guillou et Gérard Matheron. J’ai été surpris par une table des matières (je ne suis pas encore allé plus loin) qui contient peu d’éléments chers aux agronomes.
Vous ne croyez tout de même pas que c’est Mr le ministre qui a écrit le livre à lui tout seul ? Il doit bien avoir employé un ou plusieurs êtres de genre non spécifié à la peau riche en mélanine.
Pour compléter la liste des ouvrages qui font honneur à l’intelligence : Nourrir le monde, Vaincre la faim. Sylvie Brunel.
Il est vrai qu’un rapide coup d’oeil sur les rendements en Afrique, par exemple, montre que des techniques éprouvés peuvent faire exploser la productivité très rapidement. Le miracle du Malawi en est l’illustration.
Oups ! J’ai oublié le plus important : on ne nourrit pas la planète.
Le titre a le mérite d’être ce qu’il est : mieux vaut « nourrir la planète » que « mourir pour la planète » , ce que préconisent pour les autres, les militants Ecolo bobos, notamment ceux qui ont des enfants ( préconisent la décroissance pour les autres).
Ce titre est déjà un engagement en soi, un investissement pour l’avenir aussi lorsque l’évidence s’imposera sur la rareté de la ressource et les conséquences sur les conflits intra nation et inter nations.
Pour le contenu….on verra en le lisant.
« Nourrir la planète » est (encore) un concept post-moderne débile, typique de l’arrogance, la mégalomanie et l’ignorance crasse des bureaucrates.
La planète est vieille de 5 milliards d’années, elle a subi sans coup férir des bombardements de météorites tueuses, des méga-éruptions, des bouffées de particules solaires ou cosmiques, des âges glaciaires et interglaciaires, 10°C plus chaud ou plus froid, la mer 100 m plus haut ou 100m plus bas, la dérive des continents, les multiples inversions des pôles, les dinausores et même les communistes et malgré tout, elle aurait besoin des petits hommes vaniteux pour la « nourrir » ? Bahhhh !
Nourrir la population de la planète EEEvidemment, c’est une métaphore ou plutôt une allégorie, les lettrés de l’assistance trancheront, quoique vu la taille de la surface agricole de la France et vu la vitesse d’imperméabilisation des sols agricoles par le béton, cela reste un peu ambitieux aussi de nourrir tous les affamés avec nos pauvres surfaces, riches en potentiel certes mais limitées en taille, mais plus juste néanmoins.
S’agissant du sol, faudrait revenir à des inhumations dans la terre pour prétendre nourrir à notre tour le sol de la planète au sens propre cette fois.
Indépendamment de cela, je trouve gonflé de critiquer une position qui tranche par rapport au discours écolo bobos classiques sur la priorité à la biodiversité, on est proche ici des propos de certains paysans picards avec cette formule, voire d’un vendéen issu de la JAC qui oeuvre utilement quelque part au sud de Rome.
Bon pour nourrir la planète, pardon la population de la planète:
1- On se retrousse les manches
2- On étudie comment expliquer à la population bobotisée par les médias que les OGM, bien utilisés, même ceux qui existent déjà , cela peut être utile …et que les prochains, qui économiseront azote et phosphore, eau et produiront des omégas 3 sont éminemment stratégiques, bons pour la planète, bons aussi pour le consommateur.
3- Siffler , ou chanter pour ceux du Béarn ou les basques, la fin de la récréation pour les chercheurs des instituts publics de recherche.
4- Expliquer aux coopératives de l’ouest que le marché européen est ouvert, que le consommateur achètera le meilleur au meilleur prix, et que même si la France voulait fermer ses ports à la viande sud américaine nourrie avec du maïs et du soja OGM, cela ne marchera pas au niveau de Bruxelles. Cela dit, avec le 2- au programme, ils auront vite compris d’eux-mêmes que le vent tourne.
Je suggère d’attendre quelques mois pour commencer.
Pour commencer il faut certes pousser un cri de guerre, ici de guerre à la faim dans le monde. Il n’est cependant pas certain que ceux qui poussent le cri soient ceux qui déclinent le programme ci avant , y a comme un incertitude, y compris pour qu’ils déclinent le programme quoiqu’à moins de 5% pour Eva Joly (elle ne le mérite pas, ceux qui l’accompagnent bien davantage), tout est possible.
Indépendamment de cela un bon cri de guerre, cela fait du bien, à ceux qui l’émettent et à ceux qui le reçoivent.
3- Les instituts publics de recherche font ce que l’état leur demande de faire. Donnez l’ordre de faire progresser les rendements, ils les feront progresser, donner l’ordre de faire des OGM, ils en feront. Ils l’ont fait dans le passé.