Dans une lettre adressée le 27 février à François Fillon, le professeur Jean-François Dhainaut, président du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB), exprime « l’émotion des membres du Comité scientifique du HCB ». En cause : la non consultation par le gouvernement de cette instance avant l’envoi à la commission de la note demandant la suspension de la culture du MON 810. La note cite bien un avis du HCB datant de 2009 mais pas ceux publiés en 2011. Pire, ces citations n’ont pas été reprises dans leur intégralité ce qui a pour effet de les tronquer.
Conclusion de Gil Rivière-Wekstein : « En clair, ne pouvant justifier une interdiction à partir de l’avis des experts du HCB, le gouvernement Fillon s’appuie sur une interprétation erronée des travaux du HCB rédigée par quelques fonctionnaires obéissants des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement ! »
Source : http://www.agriculture-environnement.fr/Newsletter/ogm-le-gouvernement-fillon-s-assoit-sur-l-avis-des-experts-du-hcb.html
6 commentaires sur “Demande de suspension de la culture du MON 810 : le HCB manipulé”
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Le professeur Jean-François Dhainault peut aiguiser sa plume pour écrire dans le même style à propose de l’Arrêté du 16 mars 2012 suspendant la mise en culture des variétés de semences de maïs génétiquement modifié (Zea mays L. lignée MON 810).
c’est à la Commission européenne qu’il faudrait que ces courriers parviennent….
Peut-on réellement croire que ladite Commission n’est pas déjà un minimum au courant de ce que les décisions prises en France n’ont rien à voir avec un quelconque point de vue scientifique ?
Avoir raison ne suffit pas, encore faut-il que ce soit au bon moment.
Sur cette question, ce moment n’est pas encore advenu, faut croire… 🙁
Article mis en ligne le 23 mars 2012, sous le titre :
Haut Conseil des biotechnologies : l’expertise instrumentalisée
par Jean-Paul Krivine – SPS n° 300
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1865
Jeanne Grosclaude, représentante de la CFDT et ancienne chercheuse à l’Inra, démissionnaire du CEES depuis le 17 janvier 2012, […] suggère que le principe d’un CEES serait à garder, mais en faisant en sorte qu’il soit vidé de ses querelles idéologiques. Ne faudrait-il pas plutôt assurer une séparation claire et nette entre ce qui relève de l’état de la connaissance et de l’expertise scientifique, en la confiant aux experts reconnus pour leurs compétences, et le débat de société, les choix économiques et sociaux, qui relèvent d’autres mécanismes démocratiques ?
Devant une telle évidence, je répond : OUI.
Même si cela doit déplaire aux activistes escrolos enverdeurs !
Correction : je réponds : OUI.
Mes excuses…
« Ne faudrait-il pas plutôt assurer une séparation claire et nette entre ce qui relève de l’état de la connaissance et de l’expertise scientifique, en la confiant aux experts reconnus pour leurs compétences, et le débat de société, les choix économiques et sociaux, qui relèvent d’autres mécanismes démocratiques ? »
Il n’y a pas de débat de société possible avec des entités qui, d’une part, refusent les mécanismes démocratiques, et d’autre part, pratiquent le mensonge et la désinformation.
D’autre part, ainsi que le montrent plusieurs documents émanant du lui – je n’ose écrire « avis » – le CEES n’a aucun élément d’information susceptible d’étayer raisonnablement ses considérations. Et à quoi cela sert-il dans le processus de décision, d’autant plus que nous vivons (en principe du moins, mais pas dans le cas des OGM) sous le régime de la libre entreprise ?
Difficile d’illustrer ce propos avec des exemples qui comportent nécessairement une grande part de prospective. Mais imaginez un CEES appelé à se prononcer à la fin des années 40 sur l’introduction des hybrides ou de l’insémination artificielle…