C’est l’excellente analyse faite par le responsable de la commission Environnement de la FNSEA, Éric Thiroin, lors d’un petit déjeuner organisé mercredi matin : « Alors pourquoi la France adopte-t-elle un tel comportement? « C’est le fruit de notre application maximaliste du principe de précaution, constate Éric Thiroin. La cause environnementale a pris un magistère moral sur le principe de précaution, laissant de côté la scientificité pour jouer sur l’émotion », faisant ainsi référence à l’interdiction possible des néonicotinoïdes et au non renouvellement de la dérogation du diméthoate.
Et si les associations environnementalistes exercent ce « magistère moral », c’est que la profession s’est laissée faire, sans doute trop facilement face aux coups de butoirs réguliers d’associations militantes.
2 commentaires sur “« La cause environnementale a pris un magistère moral sur le principe de précaution »”
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L’ironie c’est que, alors qu’elle ne font que ce mot à la bouche, la plupart de ces ONG environnementales ont des taux de transparence abyssal selon le dernier baromètre 2015-2016 de la Fondation Prometheus
http://www.fondation-prometheus.org/wsite/category/publications/barom%C3%A8tres-de-transparence-des-ong/barom%C3%A8tre-2015-2016/
Je ne pense pas que l’expression « c’est que la profession s’est laissée faire » soit tout à fait exacte. C’est bien pire que ça à mon avis.
La FNSEA n’a absolument pas vu le vent venir (fin des années 80), trop occupée qu’elle était à ratisser des adhérents et des électeurs. Au contraire les aspects techniques et environnementaux (qui commençaient à poindre à cette époque) ont fait partie du marché. On voit aujourd’hui où cela a mené.