UNAF : échec d’une stratégie

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A l’annonce du Plan le Foll pour l’apiculture, l’UNAF et son président ont fait part de leur mécontentement. On pouvait s’en douter, le plan n’interdisant pas les néonicotinoïdes, tant décriés ces derniers jours. En réalité, cette position est le signe de l’échec de la stratégie de l’UNAF : faire porter les difficultés de la filière uniquement sur le question des phytos et transformer une association en véritable entreprise vendant des ruches à des prix prohibitifs.

En attendant, les abeilles meurent toujours !

 

16 commentaires sur “UNAF : échec d’une stratégie

  1. Dans Ouest France, la photo qui sert à illustrer un article sur la surmortalité des abeilles montre une… mouche !! Il s’agit d’une éristale. Amusant non ?! Et ce n’est pas la première fois que cela arrive.

  2. Merci pour le lien.

    Mais ce genre d’article de journalistes qui se copient l’un l’autre en retenant seulement les âneries, évidemment après avoir consulté les sites les plus pourris et les personnages les moins fiables sont d’un lassant…

    Exemple : « Or si chaque Français mange en moyenne 600 grammes de miel par an, il subit 4 kilos de pesticides ! » C’est d’Olivier Belval, le président d’une UNAF qui est inféodée à la mouvance alter et anti. La défense de l’apiculture et des abeilles n’est qu’un paravent. Il suffit de constater que le site de l’UNAF a fait de la publicité pour la diffusion de « La malédiction du gaz de schiste » pour le comprendre. Ou qu’ils plaident pour une étiquetage obligatoire « contient des OGM » dès lors que le miel contient dix grains de pollen de maïs dont l’un serait issu d’un plant GM.

    Les 600g de miel/habitant/an sont justes. Quant aux pesticides, on en utilise dans les 60.000 tonnes par an en France (de produits phytosanitaires issus de l’industrie et du commerce, sans compter les mixtures que se préparent les agriculteurs « biologiques », style purin d’orties). À la louche, ça fait un kilogramme par habitant et par an. Pas trois.

    Et que veut dire « subit » ? On nous les verse sur la tête ? On nous les fait avaler ?

    Il faut que les médias arrêtent de fournir une tribune à la Propagandastaffel.

  3. Question :
    Les abeilles des apiculteurs de part le monde sont elles une seule et unique espèce ?

  4. @ Ernst :

    Réponse : Non, il y a plusieurs espèces:
    En Europe il y a Apis mellifera (une dizaine de sous espèces de l’Europe à l’Afrique).
    En Asie c’est Apis cerana et Apis nigrocincta, Apis dorsata (récolte du miel sauvage)
    Au Yemen, Arabie c’est Apis florea
    En Afrique c’est Apis mellifera scutellata

    PS : en Amérique du sud l’introduction d’Apis mellifera scutellata (abeille africaine) a été un véritable désastre écologique. En effet cette abeille a rapidement éliminé les espèces indigènes et c’est répandue sur tout le continent : de l’argentine jusqu’au texas….

    Cordialement

  5. Cet article de Rue 89 a toutefois l’immense mérite de faire dire à M. Belval que « la moitié du problème a des causes environnementales, et l’autre moitié est lié aux pathologies… »

    M. Belval admettant que ce ne sont pas les seuls méchants pesticides des méchantes multinationales agro-chimiques qui sont en cause ?

    Je crois que c’est un scoop !

  6. Bien souvent ces gens là ont ces discours, mais c’est la presse qui les relate (très) mal et avec des approximations.

  7. @ Wackes Seppi

    dans les 60 000 tonnes de pesticides, il y a 13 000 tonnes de soufre et de cuivre autorisés en agribio, cela fait donc  » seulement  » 48 000 tonnes de pesticides de synthèse pour 62 000 000 francais.

    Les conducteurs automobiles consomment quelle quantité d’essence ( 1% de benzène ) et de diesel hautement cancérigènes en France?
    avec les enfants auxquels l’accès aux stations service n’est pas interdit, des conducteurs qui se servent eux même sans équipement de protection .

    Si 15 000 km par an à 5 litres /100 km, cela fait 750 litres environ par an soit 600 kg environ de carburants liquides hautement cancérigène à la manipulation et à la combustion lorsque les riverains respirent les produits de la combustion.

    600 kg de cancérigènes contre 600 grammes de pesticides dont tous les cancérigènes certains ont été éliminés au niveau des autorisaiton et pesticides épandus loin des citées. Rapport de 1/ 1000 et la presse folcalise sur les pesticides.

    Pas sans rappeler des sénatrices qui s’intéressent aux perturbateurs endocriniens et oublient que les pilules contraceptives sont les principaux perturbateurs endocriniens dans l’environnement des populations avec impact sur la santé des femmes qui les prennent, des hommes qui boivent l’eau qui en contient et de l’environnement.

    Normal, ni l’une ni l’autre n’a fait d’étude de médecine ou de pharmacie, normal qu’elles n’y comprennent rien.

  8. Une question en suspens, comme cela se passe pour les ruches en montagne, là où les abeilles n’ont jamais vu un pesticide? surtout pas les fameux néonicotinoides.

    Normalement ces ruches devraient péter la forme.

    Autre question, les apiculteurs ont importé le varroa et la nosémose en échangeant des reines et en transportant les ruches d’une région à l’autre, quid du risque de leur activité pour les abeilles sauvages qui seront contaminées par les abeilles domestiques?

    A t’ on envisagé la responsabilité de leur activité sur ces pollinisateurs sauvages?

  9. « Pas sans rappeler des sénatrices qui s’intéressent aux perturbateurs endocriniens »…

    Perturbateurs qui influent sur le sexe des poissons.

    Vous pouvez ajouter tous les résidus de médicaments autres que la pilule, la cocaïne, etc.

    Pour les ruches en montagne, il y a des apiculteurs qui affirment que les insecticides les grimpent (les montagnes, pas les ruches).

  10. @Wackes Seppi

    On annonce désormais 8 mois d’espérance de vie en plus en lien avec la pollution des villes,principalement liée aux automobiles.

    Pour les neuf villes françaises étudiées, le gain potentiel irait de 3,6 mois à Toulouse (14,2 µg/m3) à 7,5 mois à Marseille (18,5 µg/m3) ; à Paris, l’étude évoque 6 mois gagnés si le taux passait de 16,4 à 10 µg/m3.
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202485639026-la-pollution-de-l-air-reduit-notre-esperance-de-vie-526504.php

    et dans les couloirs du métro ce n’est pas mieux http://www.lesmotsontunsens.com/grave-pollution-aux-microparticules-dans-les-couloirs-de-la-ratp

    Ni sur le tarmac des aéroports ou dans les aérogare ou il suffit d’ouvrir le nez pour sentir les vapeurs de kérosène et d’imbrulés.

    On notera pour Paris la façon dont sont calculés les chiffres, si l’on passe de 16.4 à 10 µg/m3 sachant que 10 µg/m3 c’est déjà beaucoup trop. Et on ne mesure ici que les microparticules, pas les HAP, les cov…..les américains et les canadiens ont défini un plan d’action et clairement annoncé la couleur : les biocarburants.

    Les transports en commune en région parisienne pollent aussi, il suffit de respirer les émissions des bus du centre ville, bon vieux diesel des familles et coutent 5 500 € à la collectivité pour une carte orange en plus de l’abonnement. Ce luxe pour combien de temps?

    Alors les néonicotinoides c’est pour amuser la galerie et un commissaire européen joue à ce jeu!

  11. Mon cher Alzine je suis très sceptique sur l’épidémiologie quand on essaye de lui faire dire ce qu’elle ne peut pas dire, à savoir établir un lien de cause à effet. Alors lui faire prédire des choses qu’on ne pourra jamis mesurer ! (Souvenons-vous de cet épistémologiste britannique qui prévoyait jusqu’à un million de morts (humaines) du fait de la vache folle !

  12. Notre très cher leader et camarade L.B. réclame la grève générale. Ainsi soit-il.

  13. Mon cher Laurent Berthod,

    Pour la vache folle, je resterai sur ce que nous avons de mieux en magasin: http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1494

    Face à une situation sanitaire inconnue, il existe presque autant de théories que de scientifiques qui s’intéressent au sujet.

    Au final et dans délai plus ou moins long, une ou quelques théories émergent et corroborent les faits observés ultérieurement.

    Le choix de telle ou telle théorie par les politiques peut n’être qu’une stratégie par des financiers ( réchauffement anthropiques) ou des politiques comme l’ex président Chirac qui a bien surfé sur le sujet pour marginaliser son premier ministre socialiste et contre l’avis des meilleurs experts sanitaires .

    Le coût financier a été astronomique mais la stratégie a réussi sur la plan politique puisqu’elle a permis de donner une dimension sécuritaire à l’image de Jacques Chirac et a préparé le principe de précaution, lui aussi dénoncé par la communauté scientifique dont l’académie des sciences.
    Si l’on considère que Jacques Chirac a été réelu, certes pour d’autres raisons principalement, la stratégie contre l’intérêt général valait le coup sur le plan politique.

    Les grecs à leur niveau ont procédé de la même façon, très principe de précaution au niveau européen , purement déclaratif, avant la crise financière qui les touche, le parallèle vaut la comparaison.
    Ce n’est plus désormais leur premier soucis.

    Lorsqu’une communauté humaine se trompe sur ses hommes et femmes politiques, elle en paie logiquement le prix à terme : les argentins en 2001 , les grecs en 2012 , les italiens avec Berlusconi…

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