L’agroécologie et le bio : la grande confusion à l’AFP

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C’est en tout cas l’impression que nous avons en lisant cette dépêche écrite suite au discours de Stéphane Le Foll pour la clôture du Colloque Agroécologie & Recherche organisé par l’INRA :
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé aujourd’hui une feuille de route pour le déploiement de l’agroécologie d’ici janvier 2014 afin d’accompagner les différentes filières dans cette démarche à horizon 2025.

Entre les exploitations converties au bio (25.000 aujourd’hui) et les « 2.000 à 3.000 » déjà engagées dans le « produire autrement » qu’il souhaite promouvoir, M. Le Foll vise un objectif « qui serait d’entraîner ou de convertir au moins la moitié des exploitations françaises » a-t-il déclaré en clôture d’un colloque à l’INRA, l’Institut national de la recherche agronomique.

Convertir les exploitations, a-t-il résumé, consiste à leur permettre d’augmenter ou maintenir les rendements et les revenus, tout en diminuant les nitrates et les produits phytosanitaires et en améliorant la matière organique des sols, le tout fondé sur le recours aux énergies renouvelables.

Par ailleurs, la loi d’avenir qui sera soumise au parlement à partir de janvier prévoit la création d’un nouvel outil, le GIEE ou groupement d’intérêt économique et écologique, qui « bénéficieront d’aides majorées ou attribuées en priorité », a rappelé le ministre.

« Il s’agit de reconnaître (par labellisation, ou agrément) des projets collectifs, volontaires, locaux, répondant à une problématique identifiée sur un territoire par une transition vers un nouveau système de production, combinant performance économique et environnementale », a-t-il indiqué.

On n’est pas sorti de l’auberge !

38 commentaires sur “L’agroécologie et le bio : la grande confusion à l’AFP

  1. Déployer l’Agro-écologie sans mettre à contribution l’INRA sur de vaste programme de recherche à long terme pour inventer, fiabiliser et diffuser ces techniques, ça c’est de la politique parisienne. Grandiose.

    1. L’avant-projet de loi d’avenir agricole du gouvernement dans sa version envoyée au conseil d’État, non content de mettre sous tutelle agronomique l’enseignement vétérinaire, comporte en sa page 68 au 7° une modification radicale de notre statut concernant la délivrance des médicaments vétérinaires.

      Les vétérinaires ne seraient plus autorisés à délivrer les antibiotiques figurant sur une liste définie par arrêté ministériel.

      http://www.snvel.fr/1-syndicat-national-des-veterinaires-d-exercice-liberal-snvel/121-grands-dossiers/276-actualites.aspx

      1. Cette réduction de votre liberté de prescription est préconisée par qui ?
        Quelles en sont les raisons ?

      2. Ba tien on va faire pareil avec les enfants de ceux qui refusent l’usage des antibiotiques et des vaccins vétérinaires.

      3. Merci veto pour l’info! Et félicitation pour votre mobilisation.
        Je crains qu’à notre niveau (éleveur) ce projet de loi ai aussi des conséquences catastrophiques.
        Je profite de l’occasion pour saluer ce genre d’initiative; une formation suivie en 2012 d’éleveur infirmier en élevage ovin, même après 30 années de pratique, ces 3 journées ont été pertinentes pour les échanges d’expériences, clôturées par une visite en abattoir, quartier des saisies! 😉
        Nous avons tous une responsabilité, pour le consommateur comme pour les animaux élevés, elle est déterminante de la viabilité de l’activité. Si la conduite d’élevage est prépondérante, l »accès aux médicaments est essentiel, avec le conseil vétérinaire et l’expérience de l’éleveur sont souvent complémentaires, dans les affections métaboliques notamment.

        Si vous n’êtes plus habilités à délivrer les antibios qui en aura l’autorisation, les pharmaciens?…
        Ça sent l’usine à gaz cette affaire, complètement improductive!

  2. «tout en diminuant les nitrates et les produits phytosanitaires et en améliorant la matière organique des sols, le tout fondé sur le recours aux énergies renouvelables.»

    On résume:
    – Moins d’engrais azoté
    – Moins de protection des cultures
    – De la MO qui augmente par magie
    – Une éolienne et des panneaux solaires sur le tracteur

    Ça va faire plaisir aux pays exportateurs de grandes cultures!

  3. Pour ma part , ils iront se faire voir .On nous supprime ( bientôt) une grosse partie des aides PAC et en plus il faut faire encore plus d’efforts !!!
    L’Agroécologie ,c’est du pipo de bobo et ce n’est pas avec cela que l’on va concurrencer nos voisins durablement.
    Les Parisiens ont une phobie des pesticides et de l’azote alors que ce sont les premiers à respirer l’air la plus polluer de France, et qu’ils soient bios ou pas ,les légumes que ces mêmes parisiens consomment sont bourrés de nitrate…..et c’est d’ailleurs tant mieux pour leur santé .
    C’est vraiment une bande d’abruti !!!

  4. L’agro-écologie est à l’agronomie ce que « L’histoire du Parti communiste bolchévique de l’URSS »*, ouvrage écrit sous la houlette de Staline, est à l’histoire !

    *Il faut l’avoir lu, je vous assure.

    1. L’Histoire, sous Staline…
      Se souvenir de la devise de certains historiens soviétiques, pas dupes :

      « Nous ne saurons pas demain de quoi hier sera fait. » 😉

        1. [ Hors-sujet… Avec es excuses auprès de l’administrateur et des contributeurs pour cette aparté ! ]

          @ roger,

          Mon propos n’était pas de produire une recension exhaustive de tous les régimes totalitaires menteurs (pléonasme) de l’Histoire…

          Je n’ignore pas que le national-socialisme allemand a employé une langue dévoyée – « novlangue », selon l’expression inventée par George Orwell.

          Sur ces questions, une suggestion de lectures (par exemple) :

          Victor Klemperer. – LTI, la langue du IIIe Reich, Agora, Albin Michel, déc. 2006.

          Jacques Dewitte. – Le pouvoir de la langue et la liberté de l’esprit. Essai sur la résistance au langage totalitaire, Ed. Michalon, fév. 2007.

  5. – moins nitrates ( le ministre et ses conseillers ont aussi pensé moins de phosphates beaucoup plus critique que le nitrates en terme de pollution des eaux et surtour de ressources car non renouvelable au niveau de l’extraction)
    – moins de produits phytosanitaires
    – augmenter la matière organique des sols,
    – augmenter le recours aux énergies renouvelables; c’est à dire beaucoup moins de pétrole utilisé sur l’exploitation agricole pour faire tourner les tracteurs. Les produits pétroliers qui sont les produits les plus dangereux manipulés sur l’exploitation auxquels les agriculteurs doivent notamment leur leucémies ( notamment benzène de l’essence sans plomb), phénomène que la presse ignore superbement suffit pourtant de lire la fiche de sécurité de l’essence sans plomb, c’est mieux avec 10% d’ethanol mais il en faudrait 85% pour supprimer totalement le benzène.

    Contrairement aux autres blogueurs, je pense l’équation possible mais cela veut dire + de diversité dans les pesticides employés, dont le retour controlé de certaines vieilles substances actives interdites prématurément et sans bonne raison , la diversité des molécules permet de réduire la quantité d’utilisaiton de celles qui restent et plus globalement de l’ensemble.

    Il faudra aussi un jour regarder du coté des plantes génétiquement modifiées.

    Pour l’azote,cela suppose d »améliorer les méthodes de calcul des doses optimales, de générer un optimum à consommer par exploitation agricole et de taxer ensuite les unités superflues qui dépassent l’optimum bilan mais pour cela faire sauter les règles stupides de l’actuel plan d’action nitrates, subventionner aussi comme le font les allemands les biofermenteurs et la production de biogaz et d’électricité.

    Donc oui on peut, mais de là à mettre en oeuvre? on n’est pas allemands!

    1. je suis déçu aucune charge contre la Pilule , ni sur le tabac ?

      vous faites ça si bien !

      Je suppose que si les agriculteurs fabriquaient des contraceptifs et cultivait autant de tabac que de maîs et de blé , vous seriez moins hystérique.
      Honnêtement ?

    1. Merci Douar ,on ne pouvait pas trouver mieux dans le genre,je pense d’ailleurs que je vais poster ce reportage à mes amis internautes.

      @ Alzine,
      Si je peux me permettre ,faites attention, vous êtes à la limite de changer de bord !!!
      Ce n’est pas d’agroécologie dont parle notre Ministre mais  » d’agrodéconologie !!!

      Il petite remise au point s’impose:
      –  » moins de nitrate », veut dire que l’on en met de trop !!!
      Pourtant depuis environ 10 ans ,la directive nitrate nous impose un raisonnement et un calcul des apports azotées drastiques, » ON NE POURRA PAS FAIRE MIEUX SANS BAISSER LA PRODUCTIVITE ». Tout les professionnels agricoles sérieux vous dirons la même chose .
      – moins de produits phytosanitaires,veut dire aussi que l’on en met de trop !!!
      Idem que pour l’azote,nous travaillons tous au minimum sur la plupart des pesticides, chaque réduction provoque alors des baisses de rendements !!! et comme pour l’azote nos instituts techniques vous le confirmerons !!!
      Plusieurs Chambres d’Agriculture départementales francaises ont testé,sur le terrain et avec des agriculteurs durant un minimum de 5 ans, des techniques de réduction d’intrants principalement sur le blé, le colza et l’orge de printemps; Soit en pratique , en retardant parfois les semis, en faisant des faux semis ,en utilisant des variétés résistantes aux maladies et à certains insectes,en réduisant les apports azotés,en pratiquant du desherbage mécanique ( bineuse,herse étrille,etc), ect et dans tous les cas en mettant à profit toutes les connaissances agronomiques anciennes et actuelles
      Résultat, non seulement baisse de rendement à chaque fois mais également baisse de la marge économique pour l’exploitant !!!
      Bien que ces résultats soient connus du Ministère de l’Agriculture puisque plusieurs réunions y ont eu lieu ( deux personnes de la Chambre de la Marne y étaient et me l’on dit), les  » agrofonctionnaires » ont en conclu que les réductions d’intrants étaient donc possible et ne diminuaient pas les performances des exploitations !!!
      Cà c’est la réalité et l’agroécologie de la connerie !!!

      Autre mise au point, plus en augmente le taux de matière organique plus le sol va stocker de l’azote  » avant tout pour lui  » et il faudra donc augmenter parfois les doses d’azote ,le C/N du sol ne varie pas ou que de très peu.
      Si l’on apporte des engrais organiques, que ce soit du fumier,lisier, fientes, compost ,digestat de méthaniseur contenant de l’azote,il faudra bien sûr en tenir compte dans le PPF,plan prévisionnel de fumure azoté et réduire l’apport d’azote minéral voire même ne pas en apporter.
      A part comme tout le monde pour tondre la pelouse ou couper du bois, les agris n’utilisent pas plus d’essence que les autres et le fuel est exempt de benzène .

      J’espère ne pas vous avoir trop contrarié mais la pratique agricole reste le meilleur moyen de ne pas dire des inepties.

      1. « Autre mise au point, plus en augmente le taux de matière organique plus le sol va stocker de l’azote » avant tout pour lui » et il faudra donc augmenter parfois les doses d’azote ,le C/N du sol ne varie pas ou que de très peu »

        C’est le gros problème posé par les CIPAN: pour fixer les reliquats, on a créé une trappe à azote. Quand un sème un couvert 0% légumineuse approuvé par le Préfet (référence agronomique légale) fixe 5t de biomasse sèche (100 unité d’azote fixée), on injecte dans le sol 5t de matière organique sèche avec un C/N supérieur à 25 contre 9 à 12 pour un sol sain. Pour intégrer tout ça le sol va avoir besoin d’environ 300 unité d’azote qui devront être prélevé au printemps pour rétablir le C/N normal du sol. Résultat dans la tête des agriculteurs CIPAN = rendement de merde derrière. S’il fallait inventer un stratégie pour retarder de 25 ans d’adoptions des couverts inter-culture on ne s’y serait pas pris autrement.

        Bien entendu je ne vous parle même pas du problème quand on tente la méthode Bourgignon et le BRF: http://agriculture-de-conservation.com/-Matthieu-Archambeaud-.html

        1. Pour ma part , je détruis les couverts avant qu’ils lignifient et ceci assez tôt pour être sûr que le couvert relargue de l’azote au printemps ( une partie) et surtout pour éviter qu’il en avale pas pour s’ humifier au détriment de la culture en place.
          En semis direct pur, le couvert est détruit plutôt tard et lignifié d’où des besoins d’azote supplémentaires. Cela peut s’améliorer avec un couvert chargé en légumineuse mais se ne sera pas le top pour autant.
          C’est vrai que dans beaucoup de cas les couverts ( hors légumlneuses) n’améliorent pas les rendements des cultures sauf en terre de craie, tout au moins sur un essai à Thibie près de Chalons en Champagne.
          Sur cette plateforme d’une quinzaine d’année,le moyenne du gain obtenu par des couverts ( principalement radis) est de 8 %.
          Les ingénieurs d’Arvalis qui gérent cet essai ne savent toujours pas pourquoi les rendements déplafonnent autant.

          Sur un autre forum,une personne parlait de  » N-Fix » dont voici u reportage.Es ce de l’intox ?

          http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/plante-azote-atmospherique-remplacera-t-il-engrais-48070/

          1. La champagne crayeuse, c’est quand même un milieu très spécial, le sol arable ne fait pas plus de 20 cm, c’est bourré de calcaire actif, c’est un milieu très particulier, sans forêt naturelle.

            Les couverts en mélange avec des légumineuse ont l’avantage de s’auto-réguler, s’ils manque d’azote les légumineuses dominent, s’il y en a trop c’est l’inverse. J’ai testé un mélange dans mon jardin, je n’ai eu que des radis chinois complètement délirant (40cm de long) et du pois. Pas de trace de la moutarde, sarrasin et autre plante. C’est très polyvalent comme produit.

  6. @ ME51

    Certes, mais vous faites avec ce dont vous disposez, relisez mon post, je précise que la réduction des phytos n’est possible qu’en augmentant le nombre de susbstances actives, leur diversité, celle des modes d’action, moins de pesticides mais en utilisant des molécules plus diversifées y compris en soutenant le retour de certaines anciennes éliminées sur la base d’éléments pas assez solides. Il faut comparer ce dont disposent les agriculteur canadiens par exemple et les agriculteurs européens. Le Canada me parait être un pays assez responsable. La comparaison des listes autorisées dans les deux pays serait intéressante.

    Idem pour l’azote, tout sur la méthode des bilan. On peut encore améliorer en tenant compte de l’efficience des variétés de blé qui n’est pas la même, idem pour le maïs ou le colza. Inutile d’aller sur des cultures qui en consomment peu comme la betterave ou le tournesol. Donc 3 espèces phares sur lesquelles ce type d’étude a du sens. Actuellement faute de données reproduites, de recul, la méthode des bilans pour les céréales à pailles ne tient pas compte de ce paramètre. Non pas imposer uniquement des variétés très efficientes mais tenir compte de leur efficience via des études faites par l’institut. Idem pour une amélioration des prévisions météo, pouvoir aller à 2 mois permet de faire des apports d’N si le remplissage du grain s’avère sans problème donc d’être sur un Rt moyen au stade épi 1 cm complété si nécessaire courant montaison.

    Je ne fais pas allusion à des retours sur des méthodes anciennes mais à l’amélioration de la connaissance des interactions plantes milieux, prévision de la météo plus fiable et à plus long terme, des modèles aussi pour les pesticides, prévoir si la septo, les rouilles, l’oidium ou le piétin se développeront ou pas avec en sus des prévisions météo fiable doit faire gagner quelques litres de fongicides sur l’exploitaiton.
    Pour les aspects modélisation maladies, des sources que je pense fiables m’ont dit que de sérieux progrès avaient été faits, avec, à moyen terme des ajustements de traitement plus affinés, tout en maintenant une bonne protections les années à problème.
    De fait ces réductions qui ne sont pas des réductions pour réduire par principe mais des optimisations permises par l’amélioration des outils de prévision, outils validés sur plusieurs années par les agriculteurs eux mêmes.

    C’est donc l’amélioration des connaissances, des progrès technolgiques, des outils de modélisation pour l’optimisation et la progression des rendements et non pas le retour aux méthodes du début du XXème siècle même si elle peuvent s’intégrer raisonnablement dans la boite à outils.

    Qu’en pensez vous?

    1. … et bien j’en pense que tout ce que vous me dites existe déjà et depuis longtemps!!!

      La fertilisation du Blé tient compte ( pour ceux bien sûr qui travaillent dans les règles de la directive nitrate  » obligatoire » sous peine de sanction) de la variété puisque ,comme vous le savez et dites, un blé peut consommer de 2.7 kg à 3.2 kg pour produire 100 kg.
      Pour la fertilisation azotée du Colza, des pesées en début et fin d’hiver permettent d’optimiser les apports d’azote ,etc,etc.
      Pour le dernier apport d’azote sur Blé,différentes méthodes permettent effectivement d’optimiser la dose totale depuis déjà un certain temps.
      Concernant les prévisions météo,c’est là que cela pèche puisque les météorologues sont incapables de prévoir le temps et surtout la pluviométrie à 30 jours.
      Celui qui se loupe sur un apport d’azote , peu perdre par exemple 15 qx en Orge de Printemps sans compter le déclassement en mouture donc il faut toujours être en avance.
      Pour le reste , que ce soit les services agronomiques des coops, des chambres et Arvalis,les maladies ,les insectes, et les adventices sont sur haute surveillance toute l’année !!!
      Non, pour moi il n’y a plus grand chose à gratter en terme d’intrants comme l’azote, les engrais de fond et les phytos ,  » produire plus avec moins  » est de la pure utopie ,même les danois ont fait marche arrière . ( les iFT repartent à la hausse ).

      1. @ ME51
        +1
        Il y a surtout beaucoup plus a perdre…
        Je pense effectivement que l’utilisation des intrants est maintenant a peu près optimisée, au moins sur les céréales a paille (parce que c’est une culture que je connais mieux que les autres).
        Le seul élément qui puisse venir améliorer la situation, mais ce n’est pas un facteur de production en tant que tel, c’est la variété, donc la génétique, donc les biotechnologie… mais STOP c’est TABOU, ça ne figure même pas au programme de l’agro-écologie. C’est grotesque.

  7. Dans les temps anciens, peut-être révolus, on enseignait que la culture C « exportait » x kg d’azote, y kg de phosphore et z kg de potasse (plus le soufre dans le cas du colza) par quintal ou tonne de produit.

    C’est devenu plus sophistiqué mais la réalité des exportations est incontournable. On pourra certes faire de l’agriculture avec moins d’intrants, mais on le paiera quasi obligatoirement (sauf baisse correspondant à une meilleur gestion de la fertilisation et de la protection phytosanitaire) par une baisse de la production dans l’immédiat et, s’agissant des engrais, une baisse de la fertilité à plus long terme.

    Cela peut être rentable pour l’agriculteur. C’est une autre affaire pour la sécurité et la souveraineté alimentaires de la France (et de l’Europe puisque nos destins sont liés), pour notre économie nationale, et pour l’amont et l’aval de l’agriculture (ce qui nous renvoie à l’économie nationale).

    Ce ministre est un dangereux Dr Folamour.

    PS : Je suis en train de lire – non : déguster – Histoire de l’Agronomie en France de Jean Boulaine. Tec Doc, 1996. À faire lire, éventuellement avec commentaires et explications pour les plus bouchés, aux idéologues d’une certaine « agroécologie ».

    1. Si c’est possible, avec beaucoup d’élevage, sauf que les écolos n’en veulent pas non plus.

  8. « Ce ministre est un dangereux Dr Folamour. »

    Il ignore les lois de Liebig. Il ignore sans doute l’existence même de ce grand chimiste, industriel et savant. Quant à Boulaine n’en parlons pas.

      1. Pourtant, la soupe, c’est aussi Liebig… ça doit être encore plus grave…

    1. Moi j’assume mes mauvais jeu de mots , mes commentaires ridicules ,ma mauvaise foi .

      Je n’essaye pas de rédiger des commentaires pseudo-scientifiques pour étaler ma science comme la confiture.

  9. Néanmoins si l’on regarde les quantités d’azote apportées sur les betteraves par ha, elles ont sensiblement diminué, et le rendement augmenté en raison d’une meilleure connaissance dans l’interaction apport /besoin. C’est encore plus net pour les tonnes de sucre par 100 unités d’azote, gros progrès grâce au travail de l’ITB et sans circulaire administative ou menace de sanction.

    Idem dans une moindre mesure pour le blé qui n’est plus surfertliisé mais pourrait voir progresser l’adéquation apport /besoin. Les courbes de réponse à l’aozte pour le blé sont variables suivant les années ce qui peut conduire les agriculteurs lorsque les cours sont élevés à sécurisé le quintal marginal avec quelques unités en excès,quelques unités qui peuvent dépasser la dizaine.

    On est bien d’accord, il ne s’agit pas de réduire pour réduire mais d’optimiser par rapport à un objecif de rendement dans le pire des cas maintenu et si possible en progression constante pour répondre aux besoins européens et mondiaux.

    La réduction de consommation passe par des modèles de prévion plus performants pour les rendements et les besoins des plantes et du climat. Avec une mise en oeuvre après quelques années de validation. D’où la nécessité de se fixer des objectifs ambitieux dès maintenant, mais du temps pour les atteindre: modèles performants puis tests a priori et a posteriori, d’ici 2020, cela devrait commencer à aller mieux dans cette optimisation.

    1. «  »La réduction de consommation passe par des modèles de *** prévion ** plus performants pour les rendements et les besoins des plantes et … » »

      Rien de vaut des PREVION plus performants , vous avez raison Alzine !

  10. Dépassé les 3 verres de vin, dose raisonnable avant d’écrire ce dernier mail, prévisions devient prévion.
    Comme les écolos qui ont peur des ondes,pas celle pure des rivières mais des dangereuses antennes relais ou des pesticides dans l’aliment et qui tirent sur la clope …cancérigène comme le rappelle le dernier numéro de la revue SPS.
    A eux la clope, à moi le minervois, chacun son vice et ses prévions.

    1. Suite à la référence d’AlainCo, effectivement, un point qui n’est pas noté est l’augmentation de l’efficience des variétés à utiliser l’azote et les autres minéraux, système racinaire plus développé, tolérance au stress alimentaire, par la voie génétique classique mais de nombreux projets sur des plantes GM;

      L’agroécologie dans sa prise en compte plus globale de l’impact des pratiques sur la durabilité est un projet mieux construit que le Grenelle qui focalisait sur les seuls pesticides alors que l’excès de labour est catastrophique pour la stabilité des sols et leur biodiversité, les résultats des travaux comparant des vignes bio et des vignes conventionnelles sont édifiants: travail du sol et cuivre sont sans appel.

      http://www.viti-net.com/vigne_vin/article/moins-de-vers-de-terre-dans-les-sols-de-parcelles-bio-18-80599.html
      http://www.lunion.presse.fr/autres-actus/champagne-bio-l-etude-secrete-qui-embarrasse-ia0b0n115294

      Imaginons l’inverse et la campagne de presse qui suivrait avec les journalistes écolobobos de la plupart des quotidiens et hebdos qui se déchaineraient sur le conventionnel tueur de vers de terre.

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