Discours anti-viande : à qui sert-il ?

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Sans titreDepuis peu, il ne se passe quasiment pas une seule semaine sans article, reportage, prise de position anti-viande. Mauvaise pour la santé, pour l’environnement, bref, votre conscience écologique devrait vous dire non à chaque fois que vous avez une belle entrecôte dans votre assiette. Mais qui a intérêt à la diffusion de ce discours culpabilisant ? Cet article du Point émet une hypothèse : les start-up américaines, pilotées par la puissance financière de l’agrobusiness, travaillent de façon acharnée : la mise au point de produits de substitution,  notamment la « viande in vitro ». De nos jours on est tout à fait capable de créer en laboratoire des fibres musculaires et de les faire se contracter en « steak », pour les proposer demain à la consommation. Ce qui peut paraître anecdotique et presque amusant ne l’est pas du tout. Se profile à l’horizon une nouvelle façon de se nourrir, présentée comme plus écologique et meilleure pour la santé, en fait sous la dépendance exclusive de l’agrobusiness qui met au point de nombreux brevets. Plus besoin d’éleveurs, la casse sociale sera à la charge des collectivités nationales.

La subtilité est de ne pas apparaître directement, mais d’amplifier le phénomène du végétarisme et la défense du droit animal, pour mieux faire accepter « la pilule » : ces produits de substitution protéinés, vitaminés, aromatisés… Les prochaines victimes seront les producteurs de légumes puisque l’on disposera de milieux nutritifs pour remplacer la terre. Ainsi le courant végétarien devient, à son insu, l’allié de l’agrobusiness et de la fin programmée des exploitations agricoles, notamment en France !

 

En clair, les écolos seraient manipulés par quelques start-up qui verraient dans le discours anti-viande de gros intérêts financiers !

20 commentaires sur “Discours anti-viande : à qui sert-il ?

  1. Bof, théorie complotiste à souhait.
    J’ai du mal à croire que l’on pourra produire des ersatz de viande de manière synthétique en quantité. Le coût sera prohibitif. On me rétorquera qu’on améliorera le process et fera baisser les coûts. Mais j’imagine un peu le capital et la technologie nécessaires pour ça, comparativement à l’élevage en général.
    A mon avis, il y a un bon bon de chemin à parcourir.
    Déjà, dans les années 70, on parlait de se nourrir avec des pilules, avec le non succès que l’on sait.

    1. Le coût risque de rester prohibitif…
      Lu dans n° spécial S&V « l’agriculture du futur »
      La viande produite in vivo à partir de cellules de muscles n’est déjà pas au point question texture et question prix non plus à 290000 € le steak!

      Et les phytoestrogènes contenus dans les substituts à base de soja?
      A voir ou revoir depuis le début et aussi à partir de 15:00
      Sojasun commence par faire sa pub/propagande.
      Suit la teneur en isoflavone de ces « steaks » végétal et la dose journalière maxi limitée à 30 mg/jour pour un enfant de 30 kg tranquillement dépassée avec un steak.
      Pour comparer l’exemple de la dose préconisée à 35 mg/j pour une femme ménopausée contre les bouffées de chaleur…
      Mais que font Veillerette & consors !?!

      https://youtu.be/4qPZqlS38ho?t=15m

    2. « dans les années 70, on parlait de se nourrir avec des pilules »

      Tout comme il avait été annoncé des moyens de déplacement pour cadres supérieurs pressés tels que robots héliportés, etc…
      En lieu et place, voilà ce que l’on a vu :

      http://fr.tinypic.com/r/2lmpel3/9

      « Nous vivons une époque moderne. Le progrès fait rage et le futur ne manque pas d’avenir. » (Philippe Meyer)

  2. Au final , c’est les consommateurs qui décideront .
    S’ il ne voient pas la différence entre une entrecôte in vivo d’une entrecôte in-vitro !

    Déjà qu’il ne fait pas la différence entre une viande Aubrac et une viande Limousine. !
    C’est l’étiquette sur le morceau qui joue sur la perception .

    Les gamins sont habitués à manger du poisson pané , cela ne les perturbent pas de savoir que cela n’a pas la forme du poisson.

  3. le steak de synthèse est déjà paru sur science et vie il y a un ou deux ans.
    Autour de 250 000€ le steak. (steak haché qui avait l’air « normal » sur la photo….)
    On a un peu de temps avant qu’ils n’envahissent nos étalage

    1. @ yann
      S&V le ressort dans son n° spécial de ce mois-ci à 290 000! 🙂

  4. Surtout venant de Laurent Chevallier : un gourou pro bio et de pseudo nutrition. Et les suppléments e ne sont pas des pilules, mais des nouveaux aliments comme du lait végétal enrichi en B12, des saucisses végétales etc. On a les moyens de se passer de la viande aujourd’hui. Mais bon il est vrai que ça favorise un autre modèle (bien ou mal?), pas de complot là dedans, juste de l’opportunité business.

    1. Je ne comprend pas, pourquoi manger des ersatz fabriqué avec force molécules exotiques?

      1. Ça ne crie pas, ne souffre pas et donc plus aucune prise à un anthropomorphisme béat…
        Je ne sais pas si c’est le fait de vivre en ville et de s’être peu à peu éloigné du monde rural mais un fossé s’est véritablement creusé entre les populations.
        Un exemple assez parlant est le résultat de cette consultation en cours depuis le 11/02 sur ce projet d’arrêté pour permettre l’abattage de 6 loups supplémentaires au cas où le nombre déjà autorisé venait à être atteint.
        6 loups, un drame pour bon nombre de contributeurs (3658 à ce jour) qui n’hésitent pas à parler de « massacre », de « crime », de « destruction d’espèce », « d’injustice », de projet « assassin » et même de « génocide » jusqu’à reprendre le slogan « Je suis loup » et tout un tas de considérations complètement déconnectées du vivant!
        On imagine aisément l’impact que peut avoir sur ces gens-là les videos de L214 , eux ne s’y trompent pas en exploitant les travers les plus déplorables!

        1. On n’a pas vu d’expression « je suis Yazidi » ou « je suis chrétien syriaque » deux communautés massacrées dans l’indifférence générale, comme l’ont été les arméniens à peu près à la même époque 100 ans plus tôt.

          Hélas nos bobos qui se désolent du sort qui est réservé aux loups sans se préoccuper du sort que les loups réservent aux moutons, nombreux moutons qu’ils égorgent sans vergogne, ruinant les bergers au passage et désertifiant les montagnes, risquent de savoir ce qu’a été le choix que l’occident, au mieux aveugle, au pire complice, qui a laissé subir un martyre aux Yazidis et Chrétiens Syriaques. L

          es prochains sur la liste … c’est les européens, ne nous voilons pas la face, les politiques en conviennent, feignant de ne pas voir, minorant les conséquences, comme feu le général Maurice Gamelin en 1939 préférant les maisons closes aux champs ouverts , alors les loups, les moutons, les agneaux et les bergers … car le plus gros « bordel » sera alors dans les villes, un très gros Bobo-bordel, comme le décrit si bien Nicolas Baverez dans ses « lettres béninoises », on peut voir venir, ou alors plus soft mais plus proche Michel Houelbecq dans son dernier roman très réaliste.

          1. « le général Maurice Gamelin en 1939 préférant les maisons closes aux champs ouverts »
            Pour lui – et d’autres – ce ne serait bientôt plus le cas.
            En effet, il y a 70 ans, la loi Marthe Richard du 13 avril 1946 impose la fermeture des maisons closes – dites maisons de tolérance, pour ne pas les nommer bordels.

            Marthe Richard, veuve d’un riche financier, fut alors appelée dans des gazettes de l’époque… la Veuve Quiclot !

        2. Mais vous caricaturez, il y a des preuves scientifiques de la sensibilité et de formes de conscience chez les animaux d’élevages et d’autres (qui ne sont pas les notres, mais tout autant respectables, c’est justement de l’anthropocentrisme de penser qu’elles doivent être forcément identiques pour les prendre en compte) : http://www.mdpi.com/2076-2615/2/4/628/htm ou http://www.cell.com/trends/cognitive-sciences/abstract/S1364-6613%2810%2900148-8 http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fpsyg.2013.00625/abstract
          L’anthropomorphisme peut être sur certaines attitudes et c’est bien discuté dans les méta analyses sur le sujet. En tout cas, il y a des formes de subjectivité et d’évaluation de l’environnement pour prendre des décisions. Cela devrait suffire à les considérer autrement que comme des propriétés… Et ce mouvement veut aussi abolir la différence domestique/sauvage (actuellement on ne peut pas etre condamné si on torture un animal sauvage ou qu’on l’abat sans autorisation) . Ce ne sont pas des écolos justement, ils se fichent des conséquences sur les races d’élevage ou la biodiversité, c’est encore un courant philosophique différent issu de l’utilitarisme.

  5. Steak de synthèse encore trop cher mais les écolos aimeraient bien, 20 ans de smic, trop pour le petit peuple, pire que le meilleur caviar.

    Cela dit les insectes se vendent à 200 euros du Kg et plus, voire plus de 300, 8.5 euros les 25 grammes de chenilles de la farine et la fao veut nourrir le monde avec cela!!!!

    Insectes dont le commerce est illicite en Europe, pas d’autorisation et avis négatif des agences sanitaires qui ont de sérieux doutes pour l’innocuité pour le consommateur européen, notamment risques d’allergie …. dans l’indifférence des services des fraudes et une tolérance très coupable des associations de consommateurs qui ne disent rien voire certaines recommandent.

    L’argument, les chinois en mangent depuis des décennies ne tient pas, les chinois préfèrent le boeuf et le poulet et le canard, mais lorsque l’on est plus d’un milliard il arrive qu’il faille se contenter d’insectes et les populations qui intègrent une faible proportion d’insectes dans leur alimentation ont sélectionné des génétiques moins sensibles, les allergiques aux insectes sont morts.

    1. En Belgique, il y a des insectes comestibles sur le marché . Sous forme lyophilisée. Il n’est pas nécessaire de les ‘cuisiner’. Ce sont des vers de farine, faciles à élever et qui ne coutent pas très cher à l’achat (cinq euros pour un petit ravier). Ils contiennent beaucoup de protéines et il suffit d’en ajouter une cuillerée (ils sont réduits en poudre) à des produits végétariens ( tofu, seitan, quorn, tempeh, graines de lupin…) pour avoir des protéines animales en plus des protéines végétales. C’est très facile à réaliser. Il est également possible d’avoir de la ‘ viande morte ‘(viande d’animaux morts de vieillesse) pour nos animaux domestiques. La viande pour animaux domestiques se vend aussi cher que la viande pour humains (viande abattue). On peut parler d’un nouveau marché de niche . Cela fait longtemps que l’on veut de la viande correcte pour nos animaux domestiques. De plus la viande morte ne peut être certifiée halal ni cachère et sera une vraie mine d’or pour les éleveurs qui échapperont à la ruine. Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours à des technologies compliquées pour éviter le sacrifice des animaux.

  6. @ JG2433

    Audace, Audace… cela se discute… déjà à Marseille en 2013…

    http://www.20minutes.fr/societe/1276969-20140121-20140121-marseille-vers-chenilles-riz-cantine
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/21/1799837-marseille-chenilles-vers-mites-assiettes-cantines.html
    http://www.leparisien.fr/societe/marseille-des-vers-et-des-chenilles-dans-le-riz-et-les-choux-de-la-cantine-21-01-2014-3514929.php
    « Ce n’est pas une première mais l’événement fait toujours impression. A Marseille (Bouches-du-Rhône), les écoliers ont failli trouver lundi de jolies petites bêtes dans leur assiettes, comme le raconte La Provence ce mardi matin »
    « Alors que le patron de Sodexo Education est attendu ce mardi à Marseille, le directeur régional Sodexo Education assure que les deux derniers incidents sont liés au mode de production bio (les produits bio composant 30% des repas). «Notre fournisseur livre six tonnes de brocolis, et sur deux écoles on retrouve de petites chenilles dans la tête du chou. Comme on est en bio, qu’il n’y a pas de traitement phytosanitaire, on a eu cela», se défend Aurélien Blanchet. Quant au chou-fleur, en cours d’analyse, ce n’est pas un ver, plutôt un insecte, ajoute-t-il.
    La ville, qui entend faire payer une amende à son prestataire, a demandé qu’un «audit complet du circuit d’approvisionnement et de la chaîne de production alimentaire de la cuisine centrale de la société Sodexo» soit effectué. Une analyse des denrées concernées est par ailleurs en cours »

    Les temps ont bien changé, à l’époque servir des insectes était une faute, c’est désormais très banché, le cuisinier en 2013 s’excusait tout confus, il pose désormais fièrement devant la caméra, en 2013 il y avait une amende pour le fournisseur de repas, désormais on fait payer plus cher aux parents.

    Reste que les insectes alimentaires ne sont pas évalués comme sains par les agences sanitaires françaises et européennes et que la commission, pour une fois rationnelle, suit ses agences et ne considère pas ces aliments comme compatible avec la sécurité sanitaire alimentaire.

    Les fraudes devraient être saisies mais la presse bobo et tout ce que la région compte d’association Vegan vont alors se dresser pour défendre une pratique qui, nous disent nos Zélites du foot, du théâtre et de la chanson , va sauver la planète. J’aimerai voir l’origine du steak de ces joueurs, du boeuf de kobé à tous les repas.

    Pour mémoire même les sites bobo insistent même sur ce risque en donnant aussi la parole aux apprentis sorciers de l’insectivorie, manger le ver qui mange les haricot c’est très bobo, très tendance, on ne veut des haricots que plein de bruches et autres bestioles quand on est branché, tout troués.

    http://www.consoglobe.com/manger-des-insectes-attention-danger-previent-lanses-cg

    Cela n’est pas sans rappeler l’affaire des « sprouts bio », chers à Noel Mamère, cela s’est mal fini!

  7. Les antiviandes sont aussi des démographistes: une alimentation végétalienne pourraient nourrir plus d’humain, on pourrait ainsi augmenter encore la population. D’énorme intérêt financier sont en jeux, beaucoup d’entreprise ont un modèle basé sur le volume de vente.

  8. Je crois que les commentaires sur ce site sont de plus en plus noyautés par ceux que vous cherchez à combattre…

  9. Pour moi difficile de m’en passer, mais je n’en mange pas non plus tous les jours.
    Je ne vois pas trop pourquoi je m’en priverais à vie.

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