Noël Mamère ignore l’existence de l’anses !

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« Pétition adressée à Monsieur le Président de la République française pour la création d’une Autorité Indépendante d’Évaluation des Pesticides » : c’est une pétition que vient de lancer sur la plateforme Change.org le collectif « Jardin Vivant ». Difficile d’en savoir plus sur ce collectif qui arbore comme logo la carte de France de l’utilisation des pesticides réalisée par l’équipe de Cash Investigation. Le logo de l’émission présentée par Elise Lucet figure d’ailleurs sur l’avatar du collectif « Jardin Vivant ».
Les premiers soutiens politiques n’ont pas tardé : Noël Mamère, Gilles Savary ou bien encore Julien Baillou, l’ex-militant de Génération précaire et de Jeudi noir, devenu porte-parole d’EELV et même conseiller régional d’Ile de France.
Tous ces braves gens demandent donc à François Hollande « la création d’une Autorité Indépendante d’Evaluation des Pesticides ». Mais sont-ils au courant qu’il existe déjà une telle autorité indépendante d’évaluation des pesticides et qu’elle a pour nom l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) ? Affligeant…

14 commentaires sur “Noël Mamère ignore l’existence de l’anses !

  1. Noël Mamère qui ignore toujours qu’il a mis une dizaine de familles de ses électeurs de Bègles dans la merde avec son affaire de sprouts bio (graines germées), pas de morts heureusement contrairement à l’Allemagne.
     » Pour l’élu, c’est l’occasion de redire qu’il faut revoir les politiques de culture. «Nos méthodes agricoles mondialisées ne peuvent que nous conduire à ce type de problème», insiste t-il. »
    http://www.leparisien.fr/societe/mamere-les-graines-germees-en-cause-ont-ete-servies-au-centre-de-loisirs-24-06-2011-1506980.php

    Après cette affaire, il pourrait quand même avoir la décence de trouver un trou bien profond et d’y rester, jusqu’à la retraite.

  2. Pourtant Noel Mamère devrait connaitre l’ANSES:

    « Ces 12 personnes ont toutes participé le 8 juin à une journée « portes ouvertes »
    dans un Centre de Loisirs de la Petite Enfance (CLPE) à Bègles. Ces 12 personnes sont 7 femmes et 5 hommes, âgés de 6 à 64 ans. Tous ont rapporté avoir consommé des graines germées lors de cette journée. Les symptômes de ces 12 personnes ont débuté entre le 13 et le 20 juin. Une infection à EHEC O104:H4 a été confirmée pour 8 des 12 personnes. Le diagnostic microbiologique des autres cas est en cours. Une étude de cohorte portant sur l’ensemble  »
    https://www.anses.fr/fr/system/files/MIC2011sa0158.pdf

    On se demande comment les habitants de Bègles ont fait pour voter à nouveau pour un tel guignol.

  3. Je pense que Noël Mamère n’ignore pas l’existence de l’Anses. Je crois plutôt que c’est Alerte Environnement qui ignore le charme et les subtilités de la novlangue : pour les escrolos, une agence indépendante est une agence où il n’y a aucun expert mais où il n’y a que des rigolos de tendance écolo (dans le genre Crirad, Crigen, etc.)

  4. Entièrement d’accord avec M BERHOD.

    Mamère veut la création d’une agence où ne siègera que des écologistes, des militants alter… et où les « avis » ne seront pris que sur la base d’idéologies plus fumeuses les unes que les autres; et accessoirement il veut aussi la disparation de l’ANSES, et du CEMAGREF, et de l’INRA… ou pourquoi pas, soyons fou, du CNRS !!!

  5. Ils savent sans doute que l’Anses existe mais n’ont probablement aucune confiance en elle. Les citoyens s’interrogent sur l’impartialité des comités d’experts chargés d’en évaluer les risques. Cette interrogation est d’autant plus légitime qu’il existe de profonds désaccords entre chercheurs qui s’accusent réciproquement de substituer à la nécessaire rationalité scientifique des idéologies, des croyances et des intérêts personnels. Les experts sont ainsi souvent soupçonnés de conflits d’intérêts. Ce soupçon se justifie par la multiplicité des intérêts en jeu : intérêts financiers (dividendes, rémunérations directes), professionnels (financement de programmes de recherche, participation à des conseils) et intellectuels (appartenance à une association, à une société professionnelle, à une organisation politique ou spirituelle) en lien avec leurs champs d’expertise.

    1. Les citoyens NE s’interrogent PAS sur l’impartialité des comités d’experts. On leur bourre le mou.

      1. Les citoyens éclairés s’y intéressent, et de près, et à juste titre.

        1. Pas les citoyens éclairés. Les citoyens endoctrinés et les citoyens paranoïaques.

        2. Les citoyens éclairés…
          Par les activistes ?
          Eux-mêmes « omniscients » (auto-proclamés) ?
          Tout comme l’avait été l’avant-garde bolchévique sûre de son marxisme scientifique ?

    2. Et donc, il faudrait remplacer la démarche scientifique, qui peut être contrôler par l’état et par d’autres chercheurs dans le monde (reproductibilité des expériences et des résultats), par une approche totalement idéologique, sans aucun fondement scientifique et parfaitement irrationnelle ???
      Au passage, cela n’empêchera nullement les vrais conflits d’intérêts : Le financement des « études » de Séralini, Infascelli ou Puztaï par des lobbies de l’agriculture biologique en est la preuve la plus frappante. Ni le fait que la présidente du Criigen (association anti-OGM) est une avocate ex-ministre qui a fait voter des lois favorisant son business !!
      Les gens « doutent » des systèmes de contrôle actuel uniquement parce que les médias ne font que parler ceux qui les attaquent !!! Jamais le directeur de l’EFSA ou de l’ANSES ne s’exprime sur les ondes de radios. Ni à la télé. On a droit a des tonnes de reportages à charges (Saporta, Lucet…) mais jamais le moindre droit de réponse !!!
      Avec un seul son de cloche, il est normal de douter !!!
      C’est de la manipulation, et c’est la plus efficace : faire peur pour « l’avenir de nos enfants » !!!

  6. Extrait de l’article d’Hervé This que l’AFIS a mis en ligne le 8 avril dernier :
    Le discours anti-pesticides mêle ceux qui ont peur de composés dont ils ne comprennent pas l’action, ceux qui luttent contre le « grand capital » (incarné en l’occurrence par les industries phytosanitaires), ceux qui prônent un retour à la « nature » sans bien comprendre les conséquences (ou inconséquences ?) de leurs choix, ceux qui sont désinformés… Quand il est question d’idéologie, inutile de discuter des aspects techniques, seul le terrain politique peut être abordé. Dans les autres cas, des arguments rationnels sont recevables.
    L’un d’eux est que « 99,99 % des pesticides de l’alimentation sont d’origine naturelle » […] »
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2613

  7. Et il apparait de plus en plus évident que la grande distribution, aval de l’agriculture finance largement les organisations écologistes et qui génèrent la peur à l’instar de Carrefour et Auchan finançant les études sur les prétendus risques de biotechnologies actuelles, Carrefour embauchant Arnaud Appoteker ( il ne fait pas parti de plus bornés d’ailleurs, réellement sympathique).

    On nous dira qu’il s’agit de caresser le consommateur dans le sens du poil de l’écologie, mais le consommateur diffère dans son comportement d’achat du citoyen et plus encore du militant et regarde surtout le prix.

    Ce consommateur se moque de l’origine du produit, ne sait pas que le premier chiffre 3 du code barre signifie origine France ( au moins la transformation).

    Bref l’action de Carrefour et Auchan vise à affaiblir la production agricole conventionnelle dans nos pays, importent massivement des produits qui viennent de l’extérieur et n’ont que peu d’exigences et moins encore de réalités dans les pratiques. Cela se traduit par 5,7% de dépassement de LMR pour les pesticides et des pesticides interdits bien plus de nombreux dans les aliments importés, produits importés en quantité de plus en plus importante dans les rayons …contre moins de 2% pour la production nationale et de très très rare cas de détection de pesticides non autorisés.

    Le discours écologiste sur les restrictions à l’usage des moyens de production modernes expose au final davantage le consommateur, puisque ce dernier consomme en toute ignorance plus de produits venant de l’extérieur de l’hexagone et même de l’UE.

    Quel est l’objectif au final ? reprendre des exploitations agricoles à vil prix pour produire complètement sous leur enseigne, cela ne serait désormais plus surprenant.

    Les associations écologistes et leurs experts financés par des acteurs GMS plus ou moins de l’ombre dont principalement les GMS françaises pour favoriser ce transfert dans la propriété du foncier apparait comme une explication de plus en plus plausible

    … la reprise par Auchan ou Carrefour d’exploitations agricole préalablement contractualisées, reprise dès qu’une difficulté surgit pour l’exploitation et pour le « bien » de celle ci, le prix payé parait honnête mais une telle reprise est contraire à l’esprit du foncier détenu par ceux qui le travaillent , foncier de l’exploitation que les GMS loueront , dans un premier temps, à des agriculteurs (bio pour le fun et l’image), traduira parfaitement ce mouvement.

    Dans second temps , rationalisation de la production et maitrise depuis la fourche jusqu’à la mise en rayon et la distribution du produit, en intégrant aussi des IAA.

    Des exemples patents existent déjà.

    Nous sommes bien en marche vers un « green soylent », que traduit mal « soleil vert ».
    Ce soleil là est bien vert mais sa lumière bien sombre.

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