Bio = sans risque ? Pour les associations environnementalistes comme Générations Futures, c’est bien sûr le cas, du moins c’est ce qu’elles essayent de nous faire croire. Une tribune publiée dans la France Agricole (daté du 29 avril, p13) et écrite par Marcel Amichot, biologiste à l’Inra faisant partie de l’une des rares équipes travaillant sur l’impact des bioinsecticides sur les organismes vivants, nous rappelle que c’est loin d’être évident. La bactérie qui compose 70% des biosinsecticides, le bacillus thuringiensis est un organisme ultra-résistant qui peut rester 28 jours sur les feuillages et un an dans les sols. Elle peut également provoquer de graves intoxications alimentaires chez l’homme, des infections pulmonaires ou encore des maladies nosocomiales. Sur des personnes affaiblies, elle peut même être mortelle.
Certes, les produits composés de cette bactérie peuvent avoir l’avantage d’affaiblir les résistances des ravageurs et donc de réduire l’usage des molécules phytosanitaires « classiques » mais ils restent à utiliser avec prudence, notamment pour les producteurs chez qui ils peuvent provoquer des maux de tête, des troubles du sommeil et des troubles digestifs.
Et Michel Amichot de recommander à l’utilisateur le port du masque comme pour n’importe quel produit phytosanitaire conventionnel et au consommateur de bien laver ses fruits et légumes pour éviter d’ingérer le bacillus thuringiensis.
3 commentaires sur “Bioinsecticides : à utiliser avec prudence !”
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C’est un risque que l’on ne court pas si l’on utilise des PGM Bt.
Concernant la lutte « biologique » contre les ravageurs, cela me rappelle un chapitre de Stephen Jay Gould dans Comme les huit doigts de la main. (je cite de mémoire)
L’ile de Moorea était affectée d’un problème d’escargots qui nuisaient aux cultures. Il a été décidé d’importer des escargots tueurs pour en venir à bout. Mais les escargots tueurs ont d’abord détruit toute la biodiversité des escargots sauvages et inoffensifs de l’ile.
On peut citer aussi la cocinelle asiatique au niveau des macroorganismes ouencore des microorganismes… ça me semble évident, il serait dangereux d’avoir des mesures d’exception au niveau de l’évaluation de l’impact de ces produits… Je crains un peu des préparations naturelles librement commercialisées qui viennent d’être autorisées, qui sait ce que certains peuvent avoir l’idée de faire sans controle!