« Allez-vous presser les cerises jusqu’à ce que les pépins craquent ? »

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Julien AubertLe député LR Julien Aubert a interpellé le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll mardi 10 mai dernier lors de la séance des questions au Gouvernement à propos des cerises blanches, « destinées à 100% à la transformation », elles aussi concernées par l’interdiction du diméthoate, alors que pour elles, « le traitement au diméthoate n’est prodigué qu’une fois » et que « les tests prouvent qu’il n’y a plus aucune trace de pesticide dans le produit transformé ». « Puisqu’il n’y a donc aucun danger pour les consommateurs de fruits confits et de cakes, il faut traiter différemment les cerises blanches, c’est du bon sens. » Le député rappelle ensuite que l’impact d’une telle interdiction « est évalué à un millier d’emplois directs et indirects » tandis que « la perte d’investissement dans l’outil de fabrication s’élève à plusieurs millions d’euros ». « Monsieur le Premier ministre, allez-vous presser les cerises jusqu’à ce que les pépins craquent ? » interroge l’élu. « Les industriels sont inquiets car ils ne peuvent bénéficier d’aucune indemnisation, contrairement aux agriculteurs. » En effet, « ce serait considéré comme des aides d’Etat, illégales au sens européen. Voici les images de l’intervention du député Julien Aubert :

4 commentaires sur “« Allez-vous presser les cerises jusqu’à ce que les pépins craquent ? »

  1. Dans la vidéo ci-dessus, on voit le ministre s’abriter devant l’avis de l’ANSES pour dire qu’il ne peut pas passer outre… Ne peut-on pas retourner l’argument pour dénoncer la position française sur les néonicotinoïdes ?

  2. Le dossier du diméthoate est un dossier très délicat, le couple cerise de consommation courante * diméthoate était le seul cas où un risque lié à un pesticide existait pour le consommateur, risque hypothétique certes, il fallait consommer un kg de cerise par jour, toutes traitées pour dépasser la DJA mais risque quand même! C’était un fait!

    C’était un cas emblématique. Dans le contexte actuel, une véritable ligne de front.
    Dans ces conditions, cet échange d’arguments de part et d’autre est bien conduit, premier degré pour le député des républicains, 2ème ou 3ème pour le Ministre en charge de l’Agriculture. Rien à dire, c’est rationnel.

    On attend de voir ce que l’on fait pour l’ensemble des autres contaminants de l’alimentation, HAP, dioxines, métaux lourds, contaminants naturels dont les graines de datura qui ont envoyé, la presse oublie rapidement ce qui est naturel, des habitants du Sud-Est à l’hôpital en 2012, les bactéries responsables de l’accident allemands,ici on est sur du risque aigu, auquel il faut ajouter les risques chroniques avec les produits alimentaires importés, très insuffisamment contrôlés.

    Le vrai risque est actuellement à ce niveau, produits alimentaires importés, contaminants ubiquitaires autres que pesticides et contaminants naturels… sur ce terrain les ONG sont muettes ou plutôt cherchent à cacher les faits, esquiver ces sujets , pour eux hors des pesticides point de danger!

    Ces ONG feront de même pour les pesticides biocides et le zika aux Antilles ou en Guyane, on laisse mourir les Antillais, générer des milliers d’enfants handicapés car le mot permethrine ou insecticide est banni de leur langage et la presse bobo suit.
    Jusqu’à faire inventer la pseudo responsabilité du pyriproxyphène par une petite ONG médicale d’Amérique du sud, histoire de faire un buzz contre-info en début d’épidémie de zika. Oui les générations futures accuseront, mais ces ONG, si ces futures générations ne sont pas toutes lobotomisées ou microcéphales, ce qui est loin d’être impossible du moins dans la tête de certains.

    1. Le propre d’une DJA c’est d’être inoffensive journalièrement. Le risque apparait au delà du kilo par jour chaque jour. Pour une certaine substance cancérigène certaine et toxique, les pouvoirs publics se contentent d’une mention « consommer avec modération ».Pourquoi ne pas vendre les cerises avec la même mention ?

      1. « Consommer avec modération » ? parce que consommer seul c’est moins sympa et que modération est un compagnon de consommation qui doit accompagner tout produit y compris les fruits et légumes dont on dit le plus grand bien mais qui ne peuvent suffire seuls et peuvent, si l’on abuse de certains, devenir nocifs ( furanocoumarines des ombellifères par exemple, nombreuses substances cancérigènes dans les herbes aromatiques ou substances oestrogéniques dans certaines légumineuses).

        Indépendamment de cela boire du vin tout seul, c’est triste, alors qu’avec modération, Pierre, Paul, Jacques, Isidore ou Gertrude ( si elle n’attend pas d’enfant), c’est bien plus sympa.

        Indépendamment de cela les études sur la consommation de vin contenant de l’alcool montrent en général un effet bénéfique global sur la santé pour une quantité modérée.

        Pour le diméthoate, la situation était trop emblématique pour laisser porter la responsabilité sur la modération du consommateur … souligner qu’il ne servait à rien d’interdire l’usage en France si l’on importait les cerises en contenant avait en revanche du sens… les ONG n’ont d’ailleurs pas rebondi sur ce fait, dommage, elles se focalisent sur l’usage dans l’hexagone voire en Europe mais se foutent de ce que l’on importe depuis l’étranger (Turquie pour les cerises avec dimethoate) sinon elles deviendraient toutes locavores.

        C’est un petit peu le paradoxe du guignol Veillerette, soit disant pour protéger le consommateur français de l’exposer davantage à des contaminants sur des produits alimentaires étrangers hors UE, infiniment plus problématiques et infiniment moins contrôlés que ceux produits dans l’hexagone, pour les contaminants de synthèse comme pour les contaminants naturels.

        Si les citoyens étaient raisonnables la peur devrait changer de camp et venir de la nature des propos totalement délirants des ONG vertes , de certaines d’entre elles du moins.

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