A force de scruter les moindres faits et gestes des écolos français, nous pensions avoir tout vu. Et bien non. Après le dénigrement des pommes de la concurrence et un appel à les boycotter (tous deux sanctionnés par une condamnation judiciaire), voici que le mastodonte de la distribution de produits bio demande aux pouvoirs publics une TVA spéciale de 10% pour les produis bio contre 20% pour les autres, les conventionnels, soit un avantage concurrentiel ! Le tout pas pour gagner plus d’argent mais au nom du respect de l’environnement, bien sûr !
« Biocoop propose de baisser la TVA sur les produits issus de l’agriculture biologique, ce peut être un vrai levier pour son développement », a ainsi déclaré Claude Gruffat, président de Biocoop, le 14 novembre dernier lors des 9e Assises de la bio, organisées par l’Agence bio, justifiant sa demande par les « aménités positives » (pourquoi pas les « ondes positives » pendant qu’on y est !) des cultures bio. Un levier pour le développement du bio… donc de Biocoop, leader sur ce marché de plus en plus gros et lucratif. Pas franchement décroissant, tout cela…
L’enseigne, connue pour son arrogance, ne recule devant rien pour faire le buzz et augmenter son énorme chiffre d’affaires – 768 millions d’euros en 2015, quitte à mentir et à systématiquement opposer « naturel » et « chimique », ce qui est évidemment ridicule.
En effet, contrairement à la croyance populaire, l’agriculture bio utilise de nombreux pesticides. De plus, comme on peut le voir sur l’infographie ci-dessous, la pomme contient de très nombreux composés chimiques, comme par exemple le formaldéhyde qui a été classé comme « cancérogène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer. Pas de panique pour autant ! Car, contrairement à ce que veut nous faire croire le lobby du bio, la présence de composés chimiques ne signifie pas la présence d’un risque ou d’un danger.
Au moment où les finances publiques sont quelques peu tendues, je vois mal le ministère du budget accepter ça, et ceci, indépendament de la couleur politique.
D’accord, les véhicules électriques bénéficient déjà d’un traitement particulièrement avantageux (10 K€ d’aides, quand même), mais de là à appliquer une nouvelle TVA sur l’alimentation…
Que dirait le Conseil Constitutionnel s’il était saisi?
Sachant que les populations plus fragiles ne consomment pas bio. Pour elles, l’alimentation c’est entre 20 et 25% du revenu voire plus, cette différence favoriserait les bobos du marais et des beaux quartiers au détriment des populations qui sont dans la difficulté pour joindre les deux bouts en fin de mois même lorsque les deux membres du couple travaillent, s’il s’agit d’une famille.
Très égoïste comme proposition.
Cela ne nous surprendra pas, le bio c’est une affaire de bobos et de zélites, tout dans la tête, une agriculture intellectuelle pour intellos de bazar!
Alzine
Vous devriez aller faire un tour dans les magasins bio. Certains aliments bruts sont moins chers que des marques vendus dans des hypermarchés bien connus. Il faut juste rester sur des produits de base et ensuite cuisiner: céréales sous différentes formes, pâtes, légumineuses, légumes de saison, etc. Chacun attribue la somme qu’il veut ou qu’il peut à son alimentation. Quand on peut acheter un paquet de cigarettes à 7 euros ou une bouteille de vin ou un entremet chez le pâtissier du coin, on peut se permettre de mettre quelques centimes de plus sur des aliments qui pourraient être plus chers. C’est une question de choix personnel.
@MJ
Absolument, c’est une question de choix personnel et chacun est libre de dépenser son argent comme il veut. Mais si vous pensez que le prix est plus ou moins le même , voire inférieur, c’est que leur marketing vous a lavé le cerveau ou bien que vous refusiez de voir la réalité ou bien que vous vous moquez de savoir combien les choses coutent.Les statistiques démontrent le gros écart ( en %) entre les deux et ceci s’explique très bien compte tenu de la moindre productivité du bio ( en blé , par ex, le rendement en conventionnel est 3 fois supérieur : vous avez bien lu!). la grande distribution fait la promotion du bio car c’est un bon moyen d’augmenter leur chiffre d’affaire.
Sauf que la TVA à 20% n’est pas sur les produits bruts…
@Alzine ;
Qu’est que t’as contre les « bobos » du Marais ?
Ils sont moins français que toi ?
ils n’ont pas les mêmes habitudes sexuelles que toi et ça te pose un problème , on dirait !
hector 11/01/2017 | 8:16
@Alzine
>>> Tiens! Y a hector l’beauf’ qui émerge de sa torpeur éthylique…….
Sachant que si cette clientèle existe, il est légitime que des agriculteurs cherchent à gagner leur vie en produisant pour elle mais dans ce cas la distribution doit se faire directement, marchés locaux, amap, vente directe sur une clientèle fidèle sans enrichir le vampire biocoop qui capte la plus valu au détriment du producteur.
« Sachant que si cette clientèle existe, il est légitime que des agriculteurs cherchent à gagner leur vie en produisant pour elle… »
Oui, mais il n’est pas légitime de financer, directement ou indirectement, ce marché au-delà de ce qui est fait pour l’agriculture qui nous nourrit. C’est là un avis à l’emporte-pièce ; il faut sans nul doute regarder de plus près s’il n’y a pas de situations particulières qui méritent un traitement particulier.
La TVA à 20% c’est sur les produits transformés, les clients qui achètent des produits bio basiques pour cuisiner eux même n’y verront que du feux. C’est clairement une revendication pour l’industrie de transformation AB.
Cultiver bio c’est toucher pendant 5 ans , 300 € de l’ha d’aides en plus !!!, soit environ le double !!!
Je doute fort que sans cette aide , que les conversions soient aussi nombreuses !!!