Pour la 5e année consécutive, le mensuel Capital propose un « bilan exclusif » de la gestion de 70 structures caritatives afin de vous aider à évaluer si elle « méritent vos dons ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les associations environnementalistes et animalistes ne sont pas dans le haut du panier.
66e ex-aequo sur 70, Greenpeace France ne consacre que 59% de ses ressources à son objet. 13% des 19,8 millions d’euros de budget partent en frais de fonctionnement, 28% en frais de collecte. « D’après l’ONG, c’est l’absence de subventions publiques qui justifie l’ampleur des frais de collecte » écrit Capital qui juge que l’association environnementaliste « peut mieux faire ».
57e sur 70, la Fondation Assistance aux Animaux (en croisade contre la chasse, les animaux dans les cirques, etc.) consacre 29% de son budget à son fonctionnement et 5% aux frais de collecte (contre 1% et 1% pour la Fondation Perce-Neige, un modèle de bonne gestion). C’est donc seulement 66% de ses ressources (15,3 millions d’euros) qui sont consacrées à son objet. De quoi en faire une association « mal gérée » selon Capital qui rappelle qu’elle a été « épinglée par la Cour des comptes en 2016 » après avoir « accru ses frais de fonctionnement (21% en 2015) ».
Le mensuel est critique envers la SPA qui consacre 13% de ses 59,1 millions d’euros de budget à son fonctionnement et 10% à la collecte. Résultat : seuls 77% des ressources servent effectivement à promouvoir son objet. « Malgré de gros moyens, aucun action d’envergure n’a été entreprise selon la Cour des comptes » écrit Capital qui juge que l’association animaliste « peut mieux faire ». Wikipédia nous en dit davantage sur la gestion trouble de cette organisation fondée en 1845 :
En 2002 et 2009, deux rapports de la Cour des comptes relèvent une « gestion approximative » de l’association et remettent en cause le statut d’utilité publique de l’association et ses avantages fiscaux. En novembre 2009, un administrateur judiciaire provisoire est nommé afin de procéder à une évaluation complète de la comptabilité et d’organiser une réforme des statuts. Les nouveaux statuts sont approuvés par les adhérents le 5 décembre 2011, et un an plus tard par le ministre de l’Intérieur. En décembre 2013, Le Canard enchaîné publie un article mettant en cause la gestion de la mise sous tutelle de la SPA. Il y est principalement question des honoraires et des conflits d’intérêts touchant l’administratrice judiciaire, Michèle Lebosséde.
Début 2016, l’« association des Vrais Amis de la SPA » (VASPA) a saisi les juges pour chercher à élucider les conditions dans lesquelles 20 millions d’euros se seraient évaporés entre 2004 et 2008. Au cœur de cette affaire : la revente par de mystérieuses sociétés civiles immobilières de biens immobiliers légués à l’association.
Le 6 juin 2016, la presse et notamment le quotidien Le Parisien font état de plusieurs plaintes déposées en mars pour « usurpation de titre, escroquerie et abus de confiance, corruption active et passive, et prise illégale d’intérêt » provoquant l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Le 15 mars 2017, la Cour des comptes rend son troisième rapport sur la Société protectrice des animaux, « avec deux réserves : la défaillance du contrôle interne, qui n’a pas progressé depuis le précédent contrôle, à l’exception de l’amélioration de la gestion des legs ; l’insuffisance et le retard de la rénovation des sites, déjà critiqués par la Cour en 2002, alors que les réserves financières thésaurisées se sont accumulées, les fonds propres atteignant 68 M€ à la fin de 2015. »
L’ONG WWF France, elle aussi, « peut mieux faire » : elle ne consacre que 77% de ses ressources (21,1 millions d’euros) à son objet, allouant 7% à son fonctionnement et 16% à la collecte. Capital note que l’association environnementaliste « a réduit l’an dernier la part des fonds consacrés à ses missions ». Pas très rassurant…
Seul bon élève des secteurs environnementaliste et animaliste, la Fondation 30 millions d’amis qui consacre 84% de ses ressources (18,3 millions d’euros) à son objet et que le mensuel juge « bien gérée ».
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« la Fondation 30 millions d’amis » bénéficie de l’émission de TV, payée par notre redevance et nos impôts, pour faire sa promotion. On pourrait donc ajouter une partie du coût de l’émission dans ses frais de collecte!
@ Cultilandes
>>> Cà n’est pas faux!!