Glyphosate : toujours pas de solution pour le remplacer et une échéance qui approche en plein chaos économique

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Plus personne ne l’ignore, sous la pression des ONG, le gouvernement a pour objectif de sortir de l’essentiel des usages du glyphosate au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023. Dans le même temps, plus de trois agriculteurs sur quatre n’identifient pas d’alternatives au glyphosate, selon une enquête des instituts techniques Acta, Arvalis, Fnams, ITB, Terres Inovia réalisée sur un échantillon de 7677 producteurs en grandes cultures et publiée le 17 avril. Plus précisément, 77,5% disent ne pas savoir comment faire sans cet herbicide.

Beaucoup de questions sans réponses et des inquiétudes

Poussés dans leurs retranchements et interrogés sur d’éventuelles solutions, les utilisateurs de glyphosate déclarent à 90% songer à intensifier les déchaumages et passages mécaniques avant le semis, à 84% les faux semis, à 75% les interventions mécaniques dans les intercultures et les cultures, à 55% le labour. Ce recours au travail du sol implique de se rééquiper pour 67% d’entre eux, avec d’« importantes conséquences économiques (investissements), agronomiques (érosion, matière organique…), environnementales (consommation de carburant, bilan carbone…), organisationnelles (capacité à travailler toute la surface, main-d’œuvre, jours disponibles) », soulignent les instituts. Les inquiétudes sur la fin du glyphosate portent aussi sur les conséquences techniques, avec « de probables recrudescences de vivaces et d’adventices annuelles», voire des risques sanitaires accrus (ergot, adventices allergisantes ou toxiques).

Notre agriculture plus fragile que jamais

Un rapport parlementaire datant de fin 2019 ne disait pas autre chose :

Frais de main d’œuvre (12,7 millions d’euros d’heures supplémentaires), consommation de carburant multipliée par 3 ou 4 (87 millions d’euros), investissements en matériels nouveaux et croissance des dépenses dans d’autres produits chimiques : la suppression de cet herbicide bon marché alourdirait les charges des exploitations entre 50 et 150 euros l’hectare, selon le rapport. Les coûts de production du blé augmenteraient de 10 euros la tonne. Les techniques alternatives de désherbage (passages supplémentaires de tracteurs et de machines) émettraient aussi 226 000 tonnes de CO2 supplémentaires, selon l’association générale des producteurs de céréales AGPB citée dans le rapport.

La pandémie de covid-19, le confinement et leurs conséquences économiques ainsi que sur la main d’œuvre disponibles vont fragiliser un peu plus notre agriculture. L’interdiction du glyphosate sans alternative sérieuse et réaliste est-elle vraiment la priorité?

16 commentaires sur “Glyphosate : toujours pas de solution pour le remplacer et une échéance qui approche en plein chaos économique

  1. c’est plus ou moins les mêmes abrutis d’escrolos qui ont fait interdire les coton tiges bien utiles aujourd’hui et qui veulent la fin du plastique… heureusement qu’il restait des sacs poubelle qui ont servi pour remplacer les surblouses qui manquaient…

  2. Les rapports qui montrent que le glyphosate n’est pas cancérigène ni dangereux s’entassent… Mais les pouvoirs publics n’en ont cure !!! Au nom de leur idéologie, il feront tout pour détruire notre agriculture !!!
    Cela rappelle la gestion de la crise du Covid : Les rapports sur l’état désastreux de notre système de santé s’empilent, les rapports sur l’impréparation, sur la destruction des stocks médicaux (masques, blouses, matériels, médicaments…) aussi. Mais au nom de l’idéologie de gauche, du « meilleur système de santé au monde »… rien n’a été fait. Et les plus mauvaises décisions ont été prises !!!

    1. @daniel
       » rien n’a été fait  » : si, mais pour détruire ce qui marche, faire profiter les copains et ceux qui sont dans le camp du progrès grâce à un état obèse , mettre en place une bureaucratie pour contrôler et soumettre .

  3. 226 000 tonnes de CO2 supplémentaires…
    Fessenheim c’est entre 5 et 10 millions …

    1. A l’heure où j’écis l’éolien contribue 677 megawatts, moins que la tranche fermée de Fessenheim…

    2. Pouvez vous expliquer SVP.
      J’avoue ne pas trop comprendre…
      Fessenheim émettrait entre 5 et 10 millions de tonnes de CO2 par an ???

      1. @Daniel

        peut-être veut-il dire que la fermeture de Fessenheim entraînera 5 à 10 millions de tonnes supplémentaires de CO2 par an?…

        1. Désolé, mon style télégraphique m’a trahi. Le remplacement de courant produit par Fessenheim par du courant importé d’Allemagne et produit par du charbon entrainera une augmentation des émissions de CO2 qui se compte en millions de tonnes.

  4. Le glyphosate est aussi cancérigène que la nicotine est une solution contre le coronavirus.

    1. la vous délirez Alzine et le pb tabac vous enlève vraiment toute objectivité! Pour le glyphosate on des études en nombre important! Pour l’histoire de la nicotine et le COVID laisser faire la recherche. (et comme vous devez le savoir dans le tabac ce n’est pas forcement la nicotine la cause des plus gros problèmes de santé)

    1. Êtes-vous bien assis ?

      « L’examen des différentes propositions soumises à l’Agence a porté à la fois sur la pertinence des propositions en réponse au cahier des charges et sur l’originalité des solutions proposées. Une analyse des liens d’intérêt a été conduite pour s’affranchir d’éventuels conflits d’intérêt. Les équipes sélectionnées sont :

      le consortium coordonné par l’Institut Pasteur de Lille (Institut Pasteur de Lille, CEA, Université de Lille, Inserm (Institut NuMeCan), Université de Toulouse, ARPAE (Agency for Prevention, Environment and Energy, Italie), LABERCA), dont le programme couvre l’ensemble du cahier des charges,

      le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui propose une étude originale visant à explorer d’éventuels effets génotoxiques du glyphosate suite à une exposition de longue durée de cultures cellulaires. »

      Le CIRC ?

      1. Tu oublies : Ces équipes de recherche bénéficieront d’un financement global de 1,2 million d’euros dans le cadre du plan Ecophyto II+.
        Par contre, il y a quelques années, B. Canard a essuyé un refus de financement pour des recherches sur les coronavirus.
        On ne peut pas financer tout le monde …

        1. Donc on va encore dépenser de l’argent public, avec une coordination Pasteur/Inserm/CIRC (cela promet dans la dérive écolo pseudo-scientifique), pour « refaire » une énième fois des analyses… qui ne prouveront rien !!!

          1. Qui ne prouveront rien …. qui ne prouveront rien ………..
            Et qui est la tète de ses équipes sélectionnées SVP !!
            Pour rappel le directeur de l’agence de l’eau Adour-Garonne et un ancien bras droit de Ségolène Royal alors dans notre monde actuel il y a de quoi s’attendre au pire .

      2. « explorer d’éventuels effets génotoxiques du glyphosate suite à une exposition de longue durée de cultures cellulaires. » In vitro quoi ?!?!?! Gaver dans le verre pour pouvoir graver dans le marbre….

Les commentaires sont fermés.