Semaine sans pesticides : c’est reparti

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Pendant 10 jours, La Semaine sans pesticides est de retour. Petit tour d’horizon  ce samedi. Nous reviendrons bien entendu la semaine prochaine sur cette action du MDRGF (et de son très médiatique militant François Veillerette), une fois les élections régionales terminées.

Campagnes antipesticides, ou la recette de la mayonnaise écologiste

Pour bien faire prendre la mayonnaise écologiste, il faut principalement quatre ingrédients : des écologistes, des médias, des entreprises et des politiques. Chacun de ces ingrédients doit évidemment trouver son intérêt dans cette mayonnaise. Prenons le cas d’école des pesticides, un sujet qui est devenu omniprésent ces dernières années.

1er ingrédient : l’intérêt de François Veillerette.

Son intérêt n’est pas financier et nous ne contestons d’ailleurs pas du tout la sincérité de ses convictions. Il apparaît en revanche extrêmement gratifiant pour François Veillerette d’être passé du modeste métier de coordinateur de vie scolaire (une activité par ailleurs très respectable) au statut social de Monsieur Antipesticides hexagonal. Devenir l’expert ès pesticides, le David écolo contre le Goliath chimique, défendre la veuve et l’orphelin, être un interlocuteur privilégié sur les pesticides, sollicité aussi bien par les médias que par les institutions politiques, voilà de quoi flatter l’ego même de quelqu’un aux convictions bien trempées.

2ème ingrédient : l’intérêt des médias.

L’intérêt des médias à relayer les tirades antipesticides de Veillerette est assez simple : vendre du papier et faire monter l’audimat. Le catastrophisme, en effet, est un créneau vendeur. Hollywood l’a bien compris, en sortant tous les 6 mois un film apocalyptique. Et puis, il est vrai qu’annoncer que son assiette est pleine de poisons incite à attirer l’attention du consommateur. En outre, le journaliste sortant les scoops antipesticides concoctés par Veillerette se donne, lui aussi, l’image du justicier révélant à la face du monde ce que « les méchants de l’agro-industrie » tentent de cacher sournoisement aux consommateurs.

3ème ingrédient : l’intérêt des industriels.

François Veillerette, aidé de certains médias, inquiète dans un premier le consommateur. Cette agitation écolomédiatique est-elle pour autant une menace pour les industriels de l’agro-alimentaire ? Pas vraiment ! Les industriels de l’agro-alimentaire sont là, dans un deuxième temps, pour rassurer le consommateur, en lui proposant des produits bio, certifiés sans pesticides. Quelle aubaine ! La grande distribution comme les géants de l’agro-alimentaire s’empressent d’agrandir et de garnir les rayons bio, leur permettant de vendre aux bobos des produits bien plus chers pour une qualité qui n’est pas meilleure. Ces mêmes industriels axent alors leurs campagnes de communication sur les vertus du « naturel », cautionnant ainsi le message antipesticides de Veillerette.

4ème ingrédient : l’intérêt des politiques.

L’intérêt des politiques est purement électoral. Dans pratiquement toutes les formations, il y a surenchère pour savoir qui sera le plus vert afin de capter l’électorat écologiste et, plus généralement, d’essayer de se rendre sympathique aux citoyens affolés par les avertissements catastrophistes de François Veillerette et consorts. Le Grenelle de l’Environnement est tout à fait exemplaire à ce sujet, avec de surcroît une légitimation des revendications écologistes.

Les dindons de la farce

Sans cette convergence d’intérêts, les campagnes écologistes n’auraient que peu d’impact. Dans cette histoire, il y a quand même deux catégories de personnes qui sont les dindons de la farce : le consommateur et l’agriculteur. Soit le consommateur achète des produits bio plus chers et pas meilleurs, soit, par manque de moyens, il continue à manger des produits issus de l’agriculture conventionnelle avec l’angoisse de s’empoisonner. Quant à l’agriculteur, il est stigmatisé comme « empoisonneur » et se voit privé d’outils nécessaires pour son activité.

33 commentaires sur “Semaine sans pesticides : c’est reparti

  1. Il faut rajouter un 5ème ingrédient:

    L’absence de franche opposition de l’agriculture conventionnelle,de ses instituts,chambres d’agriculture et du syndicat majoritaire,laissant les extrèmistes verts décidés de l’avenir de la Pac post 2013.

    Qui ne dit rien consent,à quand un vrai débat public sur la réalité des pratiques agricoles de ces dernières années sur la santé humaine et de l’impact sur l’environnement?.
    Il est temps que les agriculteurs redressent la tête et expliquent à la population les efforts effectués depuis plus de 10 ans que ce soit en terme de fertilisation, raisonnement de la protection phytosanitaire et sur la qualité sanitaire des aliments…

  2. suite,

    En y réfléchissant bien les agris que nous sommes ont bien mérité le sort qui les attend. Il faut être bien naïf pour faire confiance à nos responsables professionnels et syndicaux qui pour la plupart font profil bas en espérant tel des carriéristes,gravir les échelons et accéder à une place de Secrétaire d’Etat,un poste de Ministre de l’Agriculture et plus ruralement à une place de Conseiller Régional,voire de Sénateur ou même de Député.

    Je sens que demain,même si c’est idiot,cela va encore sabrer.

  3. @ME51 :

    Une belle marmite de charlatans :

    Nicolino
    Desbrosses
    Kastler
    Apoteker
    Séralini
    Testart
    Vélot
    Belpomme
    Cicolella
    Legoff
    Sultan
    Pelt

    Dommage que Pusztai n’ait pas pu se déplacer…

  4. Es ce que le MDRGF a un forum?Si l’un d’entre vous le sait,merci de me l’indiquer,j’ai plein de choses à leur dire…

  5. A quand une semaine sans médicaments ?
    Avec pour intervenants des médecins homéopathes tendance Steiner canal historique
    Rica Zaraï et sa bassine d’eau froide pour soigner tout et n’importe quoi

  6. Ça me rappelle quelque chose…
    Attendez, je vais demander à mon pote Bricmon!

  7. Je viens de regarder l’extrait vidéo du « silence des abeilles » (du National Geographic) à propos de la fécondation des pommiers par les arboriculteurs chinois, pour remplacer les abeilles disparues (http://www.dailymotion.com/video/x4rmcv_le-silence-des-abeilles_news).
    Je ne sais pas si le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles (Colony Collapse Disorder) touche la Chine. En tout cas, d’après un article paru en Janvier dans SCIENCE (Vol.327:152-153, 2010) les pesticides sont loin d’en être la cause principale:

    « CCD has stimulated a flurry of explanations, ranging from mobile phones and genetically modified crops, which have been dismissed by scientists, to pests and diseases, environmental and economic factors, and pesticides, which have received more serious consideration and stimulated much research. This week, for example, comprehensive surveys of honey bee losses in general in 16 countries in North America and Europe are reported. Although full explanations for these losses are still debatable, the consensus seems to be that pests and pathogens are the single most important cause of colony losses. »

    Même le journal du CNRS tombe dans la propagande consistant à jeter la faute de la disparition des abeilles sur les pesticides (n° de Janvier-Février, mais visible uniquement dans la version papier). Le CNRS est pourtant sensé se tenir au courant des derniers résultats de …la recherche. (Cependant, dans un minuscule encart du n° de Mars, le journal a rectifié le tir)

    Le CNRS n’est pas seul à être pointé du doigt. En Janvier, (2010, année de la biodiversité) un journaliste du Figaro (Yves Miserey : « L’alimentation des abeilles impliquée dans leur mortalité ») faisait l’apologie des résultats d’une équipe de l’INRA selon laquelle la diversité des pollens augmente la santé des abeilles qui s’en nourrissent. Pour en avoir le cœur net je lis l’article en question (« Diet effects on honeybee immunocompetence » Biol. lett. Janv 2010) et, que vois-je !!! En résumé, pour mesurer l’effet de la diversité des pollens, ils ont fourni aux abeilles des pollens issus des plantes A, B, C ou D. Puis ils ont comparé le résultat avec celui qu’ils ont obtenu avec un mélange des pollens des espèces C+D+E+F, sans tester l’effet des pollens E et F, séparément!!! Bref, ils n’ont pas fait les bons contrôles! Avec un tel protocole expérimental on ne peut rien conclure. Pas étonnant d’ailleurs que ce résultat ne soit publié que dans une petite revue à faible indice d’impact (je suis quand même extrêmement surpris que ce soit passé tel quel!). Mais cela n’a pas empêché notre bon journaliste du Figaro de reprendre ça sans sourciller. Inutile de dire qu’il n’avait pas lu l’article dont il vantait les résultats…

  8. @ Dany | 20 mars 2010 à 21:39

    Rika Zaraï n’avait, à l’époque de la médiatisation de sa méthode de prévention ou soins anticancéreux, même pas daigné préciser s’il fallait – ou non – s’essuyer en sortir du bain de siège à l’eau froide.
    Un auditeur sachant auditer (selon l’expression de Philippe Meyer…), lui en avait fait le reproche, en ces termes, pour bien montrer ce qu’il fallait retenir de l’extraordinaire culot de la prescriptrice.

  9. @Cosmic Ray

    Misserey est lui même un apiculteur amateur qui s’occupe d’abeilles pendant ses loisirs
    Probablement aussi lecteur de la revue éditée par l’UNAF en pointe sur la cause unique de la disparition des abeilles due aux produits phytosanitaires
    L’UNAF combat aussi les OGM
    Si on nourrit des abeilles exclusivement avec du pollen de mais par exemple ont une durée de vie de moitié par rapport a d’autres qui consomment exclusivement du pollen de fraisier

  10. Pelt et les abeilles …

    «Sans les abeilles, nous n’aurons plus de fruits et légumes dans notre alimentation», précise le biologiste Jean-Marie Pelt.

    L’IUT de Thionville-Yutz, le Réseau de transport d’électricité (RTE), le centre d’études apicoles de Moselle (Cetam) et la Fédération européenne de recherche sur l’éducation de la personne et de ses applications sociales (FeRePAs) viennent de signer une convention visant à contribuer à la sauvegarde des abeilles. Car ces insectes ne sont pas seulement en danger, ils sont bel et bien menacés d’extinction.
    Selon les régions du monde, 30 à 70 % des cheptels d’abeilles ont d’ores et déjà disparu. Les activités industrielles, la pollution de l’air et des sols, l’utilisation massive de pesticides et d’herbicides… l’homme et la nature ne font pas bon ménage. Pour connaître l’état de santé des 20 000 ruches mosellanes et prendre les mesures qui s’imposeront, trois ruches seront implantées, en avril, près de postes de transformation électrique à Richemont, Vigy et Montois-la-Montagne. «Ces sites sont protégés des activités humaines», explique Gérard Piedfer, ingénieur patrimoine chez RTE, qui voit là une bonne occasion de démontrer que les installations électriques n’ont pas d’incidence néfaste sur l’environnement.
    Durant trois ans, des prélèvements seront régulièrement effectués sur ces trois ruches expérimentales et comparés avec ceux d’une ruche témoin, conservée à l’IUT de Thionville-Yutz. Dans le même temps, un film documentaire sera réalisé pour rendre compte au grand public des enjeux écologiques et économiques de la préservation des abeilles.

    Un maillon de la chaîne

    Le biologiste Jean-Marie Pelt, originaire de Rodemack, a parfaitement résumé la situation : «Le problème de la disparition des abeilles nous préoccupe beaucoup. C’est par elles que l’on peut le mieux mettre en évidence les risques d’érosion de la biodiversité. Les abeilles sont impliquées dans la pollinisation de la plupart des plantes à fleurs, domestiques ou sauvages. Sans les abeilles, nous n’aurons plus de fruits et légumes dans notre alimentation. Impossible alors de lutter contre les radicaux libres, les taux de cancer exploseront… C’est une chaîne dont nous sommes tous les maillons. »
    Des opérations menées à Paris ou Munich tendent à prouver que les populations d’abeilles peuvent repartir à la hausse. D’ici trois ans, les cosignataires de cette convention espèrent bien apporter des solutions pour que les «sentinelles de l’environnement» puissent bourdonner encore longtemps.

    Stéphanie PICHARD.
    http://www.republicain-lorrain.fr/fr/article/2873563,79/L-IUT-de-Thionville-Yutz-au-secours-des-abeilles.html

  11. Pelt et les abeilles.

    C’est bien ça la « science » des charlatans modernes : ils savent ce qu’ils vont mettre dans leur « documentaire » de propagande avant même de connaître les résultats de la manip dont ils vont faire le support dudit « documentaire » ! (D’ailleurs, est-ce même vraiment une manip digne de ce nom ?)

  12. Les Abeilles

    Il y a 20 ans,un insecticide,interdit depuis,le diméthoate,détruisait tous les insectes ainsi que les utiles,auxilliaires des cultures.
    Pourtant on ne parlait pas de disparition de colonies d’abeilles,idem pour les bourdons,alors que pensez des insecticides et phytos actuels incriminés à ce jour?

    La réponse se trouve certainement dans la nourriture des abeilles qui se fait rare de part le peu de cultures méllifères semés par les agris.
    Les légumineuses se font rares depuis que l’Europe importe du Soja,les Colzas d’aujourd’hui offrent apparemment moins d’intérêt pour les abeilles et les assolements sont réduits dans la plupart des cas à un Blé,une Orge et un Colza ou Tournesol et dans la Sud au Maïs.
    Les abeilles n’ont plus grand chose à se mettre sous la dent.
    A qui la faute,aux Agris ou à la Politique Agricole?

    La Biodiversité est aujourd’hui dans toutes les bouches mais pas dans nos assiettes,et que les politiques et écolos ne si détrompent pas celle ci démarre dans nos parcelles,à condition que les prix soient assez attractifs,ce qui n’est pas le cas depuis longtemps et surtout depuis le début de la PAC en 1992.
    La filiére Luzerne est à bout de souffle,pour les Protéagineux c’est pratiquement pareil et les semences fourragères de légumineuses,graminés et autres couverts végétaux sont principalement produits hors de nos frontières car nous sommes hors course.

    Supprimer les pesticides n’y changera rien.

  13. Et quand on voit les arrachages de vignes liés à la crise viticole, on se dit que les abeilles n’ont plus vraiment de quoi se griser un peu le samedi soir après une semaine de turbin ! 😉

  14. @Dany

    Je suis curieux de lire votre source d’information au sujet du pollen de Maïs et de fraisier et la vitalité des abeilles. Le mélange « maïs + fraisier » a t’il été testé?

  15. @Cosmic Ray

    Il s’agit des travaux présentés lors des conférences du Pr Frans J.Jacobs Directeur du Laboratoire de Zoophysiologie Université de Grand Belgique
    Le test visait juste a démontrer que certains pollens sont d’une qualité nutritive médiocre d’autres exellente
    Certains pollens comme celui du bouton d’or sont meme toxique pour les abeilles

    Voir vidéo ici http://www.jacheres-apicoles.fr/index/chap-article/rubrique-45

    @ME51

    Vous avez raison au Mnitoba Canada les apiculteurs font d’exellentes récoltes sur des cultures méllifères OGM et/ou traitées en enrobage de produits phytosanitaires de nouvelle génération

    http://www.frenchbeefarm.com/savfai.html

    La province constitue un véritable paradis pour les apiculteurs.
    Les surfaces semées en colza (canola), en trèfle (sweat clover), luzerne (alfalfa) et sarrazin (buckwheat) sont gigantesques et à l’échelle du pays.
    Les récoltes sont prodigieuses et avoisinnent généralement les 100 kgs par ruche (minimum) jusqu’à 160 kgs.

  16. Ces commentaires font peine à lire…
    Traiter F. Nicolino et J.M. Pelt de charlatans, revendiquer l’utilisation de pesticides dont on SAIT qu’ils empoisonnent non seulement les insectes utiles comme les abeilles, mais aussi les eaux courantes et souterraines et encore ceux qui les épandent, dénigrer l’agriculture biologique en affirmant que ses fruits et légumes ne sont pas de meilleure qualité que ceux de l’agriculture « conventionnelle » chimique… C’est effrayant!
    Si vous faites partie des rares agriculteurs qui demeurent en activité (en France: + de 50% de la population active en 1950 contre – de 5% aujourd’hui) et êtes malgré sa dramatique régression confrontés à une grave crise de la profession, il est temps de réviser vos incompréhensibles préjugés contre les méthodes traditionnelles que pratiquaient encore vos parents ou grand-parents pour cultiver la nourriture des hommes et la beauté des paysages…
    L’avenir semble bien sombre pour tout le monde si les cultivateurs, les semeurs de vie, ne la respectent plus, s’ils ne savent pas remettre en question les effets pervers du « progrès » industriel qui a dévasté les savoirs ancestraux, la fertilité naturelle des sols, les innombrables variétés de semences locales adaptées par vos aïeux, les haies, les arbres, la vie sociale rurale et j’en passe, au profit de machines géantes et de méga-crédits associés, de semenciers riches et puissants fabricants d’hybrides stériles, d’OGM et de produits « phytosanitaires » toxiques pour l’homme et la nature, s’ils acceptent la transformation du noble métier d’agriculteur en celui de bas exécutant technique de la bureaucratie inféodée à l’économie globale!!!
    Par pitié, cessez de diaboliser ceux qui se battent pour la liberté de se nourrir d’aliments sains et non pas farcis de chimie et réfléchissez à la grande responsabilité des agriculteurs dans l’avenir de la vie sur Terre.

  17. Aucune pitié pour les menteurs, les grands manipulateurs, et guère plus pour les névrosés qui gobent leurs mensonges simplement parce que l’auto-flagellation satisfait leur culpabilité postmoderne ou leur masochisme pseudo-chrétien (c’est la même chose).

    Mais vous pouvez encore vous racheter en prenant conscience de vos fautes et en vous repentant, mon fils.

    « Culpabilité postmoderne » un article à lire sur :
    http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-30822348.html

    Aliments farcis de chimie, avez-vous dit ?

    « Non, les produits alimentaires conventionnels ne sont pas « bourrés » de pesticides » sur : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-non-les-produits-alimentaires-conventionnels-ne-sont-pas-bourres-de-pesticides-39090815.html

    « Pesticides, le chiffre du jour » sur : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-pesticides-le-chiffre-du-jour-43805662.html

    En pénitence vous direz trois fois la prière « Je renonce à Gaïa et à ses œuvres néomalthusiennes ». Si votre repentir est sincère, vous serez en paix mon fils !

  18. « Ces commentaires font peine à lire…
    Traiter F. Nicolino et J.M. Pelt de charlatans, revendiquer l’utilisation de pesticides dont on SAIT qu’ils empoisonnent non seulement les insectes utiles comme les abeilles, mais aussi les eaux courantes et souterraines et encore ceux qui les épandent, dénigrer l’agriculture biologique en affirmant que ses fruits et légumes ne sont pas de meilleure qualité que ceux de l’agriculture “conventionnelle” chimique… C’est effrayant!
    Si vous faites partie des rares agriculteurs qui demeurent en activité (en France: + de 50% de la population active en 1950 contre – de 5% aujourd’hui) et êtes malgré sa dramatique régression confrontés à une grave crise de la profession, il est temps de réviser vos incompréhensibles préjugés contre les méthodes traditionnelles que pratiquaient encore vos parents ou grand-parents pour cultiver la nourriture des hommes et la beauté des paysages…
    L’avenir semble bien sombre pour tout le monde si les cultivateurs, les semeurs de vie, ne la respectent plus, s’ils ne savent pas remettre en question les effets pervers du “progrès” industriel qui a dévasté les savoirs ancestraux, la fertilité naturelle des sols, les innombrables variétés de semences locales adaptées par vos aïeux, les haies, les arbres, la vie sociale rurale et j’en passe, au profit de machines géantes et de méga-crédits associés, de semenciers riches et puissants fabricants d’hybrides stériles, d’OGM et de produits “phytosanitaires” toxiques pour l’homme et la nature, s’ils acceptent la transformation du noble métier d’agriculteur en celui de bas exécutant technique de la bureaucratie inféodée à l’économie globale!!!
    Par pitié, cessez de diaboliser ceux qui se battent pour la liberté de se nourrir d’aliments sains et non pas farcis de chimie et réfléchissez à la grande responsabilité des agriculteurs dans l’avenir de la vie sur Terre. »

    @ Monsieur l’Ecolo

    Ce n’est pas vos affirmations qui nous intéressent ici mais des chiffres,rien que des chiffres et des preuves de ce que vous avancez.
    Vous ne croyez tout de même pas que l’agriculture bio,représentant au mieux 3 % de la surface agricole francaise à ce jour,va donner des lecons à ceux et celles ,soit 97%, qui produisent jusqu’à « preuve du contraire » des aliments de qualité ,sain et à prix abordable pour chaque citoyen francais.
    Où sont les nombreux agriculteurs malades des pesticides?,personnellement je n’en connais aucun dans ma grande région agricole de la Marne et ci toute fois certains agris ont eu l’habitude de mettre le nez à l’intérieur de leur appareil à traiter ou de ne prendre aucunes précautions,comme c’est encore le cas chez certains petits viticulteurs, maraîchers et arboriculteurs,leurs erreurs ne sont pas celles des autres.
    Je connais des agris de plus de 80 ans encore en pleine forme qui ont utilisé les tout premiers phytos d’ailleurs retirés du marché depuis plus de 20 ans car très dangereux,ces gens ne prenaient aucunes précautions,fumaient et parfois mangeaient durant l’application de ces produits et avaient souvent les avant bras jaunes de produits,c’étaient les années 70.
    Nous ne sommes plus en 1970 mais en 2010,les phytos passent par des tests de toxicologie que ce soit sur l’homme,les poissons,le gibier,les oiseaux,les micro organismes du sol,les chiens,chats et mettent 10 ans avant d’arriver dans nos champs et ce test n’est valable que pour 10 ans et ensuite retest et ainsi de suite,coût par molécules,plus de 60 millions d’€,cela les écolos ne le disent pas tout simplement pour laisser planer le doute et la peur chez les consommateurs.Respirez vous l’odeur de l’essence ou du gas oil lorsque vous faites le plein de votre voiture et encore mieux,voyez vous beaucoup de vos voisins monter sur le toit de leur maison pour respirez l’odeur de leur cheminée à bois?

    Pour la beauté des paysages,je ne peux pas dire le contraire,les remembrements ont parfois défigurer les plaines agricoles,mais quel rapport avec le bio,aucun!!!,il ne faut pas tout mélanger,je connais des bios dans mon département qui cultivent des terres remembrés,sans haies ni talus et personne ne leur chie sur les bottes.Et puis pour la beauté des paysages de ma région,il suffit de lire les récits d’anciens voyageurs pour comprendre qu’il y a 200 ans,notre plaine était désertique,qu’elle le fut un peu moins avec la plantation des pins et qu’aujourd’hui ce n’est pas si mal que ca.
    Qu’en à la fertilité naturelle des sols,encore une idée reçu,une belle connerie,documentez vous mon cher Monsieur,relisez ou mieux lisez les recherches des agronomes d’avant guerre et d’avant « la chimie » et vous comprendrez que sans les engrais minéraux,phosphore,potasse et magnésie,les sols seraient complètement vides et stériles,ce qui commence à être le cas pour des sols convertis au bio depuis assez longtemps.

    Autre idée reçu,les semences de nos ayeux,super avec 15 qx ha,il n’y a pas beaucoup de transport entre le champs et le silo,cette année j’ai produit exactement 111.4 qx avec des semences non ogm et avec .pas plus de phyto que mon cousin qui fait à peine 86 qx ha,je devrais recevoir une médaille.
    Semences de bettraves sucrières,non ogm, 25 t en 1950, 115t cette année,es ce que le sucre est moins bon. Pour votre information,je vois que j’ai encore affaire à un néophyte,avec des betteraves sucriéres ont produit bien sûr du sucre,mais aussi des pulpes pour les bovins mais aussi des vinasses,effluents organiques,riches en potasse,souffre et azote que s’arrachent les bios des alentours pour fertiliser leur culture,eh oui l’agro industrie que vous détestez tant,surtout l’éthanol, vend des vinasses à vos amis bios,qui aimeraient d’ailleurs,(je l’ai entendu lors d’une réunion de la part d’un producteur en bio depuis une trentaine d’année), que celles ci soient réservées à l’unique utilisation des bios régionaux.

    Ce n’est pas le tout,j’ai un métier,demain je sème 16 ha de pavot,vous savez ,cette plante dont on extrait les alcaloïdes pour faire entre autre la morphines,je me suis renseigné,en bio,pas de contrat…

  19. …Surtout pour (l’)Ecolo (de service) et sa petite phrase d’ignorant notoire…
    « Par pitié, cessez de diaboliser ceux qui se battent pour la liberté de se nourrir d’aliments sains et non pas farcis de chimie et réfléchissez à la grande responsabilité des agriculteurs dans l’avenir de la vie sur Terre. »

  20. L’écolo abeuvé de propagande ignore totalement que les insecticides dit bio non selectifs comme la roténone détruisent tous les annimaux a sang froid de l’abeille aux vers de terre
    Dans les Vosges les apiculteurs qui ne désiraient plus utiliser les produits sous AMM des laboratoires vétérinaires pour combattre la varoatose ont eu la désagréable surprise de perdre plus de 90% de leurs colonies d’abeilles après un traitement a la roténone « bio » …

  21. On devrait leur proposer d’expérimenter l’agriculture sans AUCUN pesticide (même « naturel ») d’abord en bio, ce qui serait assez logique.

    Si ça marche, on étends !

  22. Salut à tous,
    Sur les abeilles, je vous livre un extrait de l’opinion d’un représentant de l’AFSSAPS spécialistes des abeilles, que j’avais interviewé dans le cadre de mon poste précédent :
    « Les apiculteurs sont peu organisés, et sont plutôt des très petits exploitants sans fédération forte. Il n’y a pas d’encadrement professionnel par des vétérinaires spécialisés. Les apiculteurs ont une propension à utiliser des produits sans trop de contrôle, en bricolant à partir des matières premières ou à partir de produits de type phytosanitaire.
    En France, l’exploitation médiatique des accusations sur les insecticides d’enrobage des semences (Gaucho et Regent) a permis la mise en place d’un cercle vicieux dans lequel les apiculteurs conduisent leurs ruchers en surexploitation, ce qui affaiblit les ruches et en fait disparaître un nombre important, pour lesquelles ils perçoivent des subventions de reconstitution de rucher. Il y a donc une motivation très faible à sortir de ce système. La situation dans les autres pays d’Europe est moins caricaturale, l’origine multifactorielle des problèmes de pertes de ruches étant bien intégrée, avec une large place faite aux parasites tels que Nosema et Varroa.  »

    Ce qui est « amusant » c’est que Gaucho et Regent sont interdits maintenant depuis plusieurs années (en enrobage de semence, qui selon les activistes était la cause directe des dépopulations de ruchers) et la dépopulation n’a pas cessé, au contraire. Cela n’empêche pas les activistes de continuer à accuser les insecticides.

    Sur la fertilité des sols irrémédiablement détruite par l’agriculture productiviste (rajouter si l’on aime « à la solde du grand kapital »). Il y a une question que je me pose : comment arrive-t-on à obtenir des rendements toujours meilleurs sur des sols qui sont supposés être détruits depuis longtemps ?

    Sur le bio : selon moi, la plus grande preuve de l’efficacité du bio pour nourrir la planète c’est l’Irlande au XIXè siècle : 1 million de morts ! Si les pauvres Irlandais avaient eu des pesticides, ils auraient pu traiter leurs patates contre le mildiou…

    @Ecolo : je ne connais pas Nicolino, mais en revanche, JM Pelt est bien un charlatan. Bien sûr il a une formation scientifique, mais visiblement il l’a oubliée depuis longtemps pour sombrer dans le mysticisme et surtout le show business de ses idées loufoques.
    Voici des extraits édifiants d’un de ses bouquins :

    « La transgénèse est une transgression qui va à l’encontre des principes éternels établis par les mythologies les plus anciennes » (..)

    « L’idéologie du mélange sans limite prend à revers toute la tradition occidentale. Qu’il s’agisse des audaces de Prométhée dans la mythologie grecque ou de l’exclusion du Jardin d’Eden…on assiste toujours à la même mise en garde : Ne franchissez pas la ligne, sinon il risque de vous en cuire » (..)

    « Le désenchantement de la nature et l’absence complète de prise en compte de ses dimensions spirituelles se trouvent à l’origine des errances et des probables errements du génie génétique ».(..)

    (JM Pelt – Plantes et Aliments transgéniques)
    cf. http://imposteurs.over-blog.com/article-25891505.html

    Et pire ce charlatan est dangereux, quand il utilise sa « notoriété médiatique » pour promouvoir des associations criminelles comme ACECOMED qui militent contre la vaccination. Association qui reproche ni plus ni moins à la vaccination d’éviter la sélection naturelle des humains :
    « Sylvie Simon constate que la littérature médicale foisonne d’articles qui remettent en cause la dangerosité intrinsèque des maladies. Certaines maladies semblent favoriser les conditions d’adaptation de l’espèce humaine. Ainsi la vaccination pourrait à terme, mettre l’homme en péril en n’ayant pas permis des adaptations que les épidémies auraient favorisées.  »
    cf. http://imposteurs.over-blog.com/article-15435820.html

    La deep écologie est certainement le plus grand danger que court aujourd’hui l’humanité !

    René

  23. @Dany

    Très intéressant les apiculteurs canadiens,un copain agri marnais,cultive plus de dix plantes dont de la Luzerne, du Sainfoin simple,Trêfle Blanc,Minette,Lotier et du Sarrazin en culture dérobé.
    Un apiculteur a des rûches proche de ses parcelles et c’est que du bonheur pour ses abeilles.
    Tous les ans mon copain reçoit des agri bio des départements voisins,ils viennent « apprendre », et font un peu grise mine lorsqu’il découvre le nombre et la diversité de ses cultures,pourtant mon pote traite et n’est donc pas en bio.

    La BIO c’est la diminution du nombre de culture sur une même exploitation et donc une régression de la biodiversité à la mode ses derniers temps.

  24. La diversité est bénéfique pour les abeilles
    La mono culture mais et céréales par contre est néfaste particulièrement en été

  25. @Dany

    « La monoculture de Maïs et Céréales par contre est néfaste particulièrement en été ».

    Si la monoculture du Maïs est assez répandue elle est rare pour les Céréales,d’ailleurs ces plantes n’attirent pas beaucoup les abeilles.
    En été, c’est la saison de la plupart des récoltes dont les plantes méllifères,qui débute début Juillet pour se terminer au plus tard vers le 15 Aout.
    Les agriculteurs ne sont pas responsables de la date de floraison,ni de la date des récoltes,c’est la nature qui dirige et les abeilles et autres pollinisateurs doivent alors trouver leur pitance hors des champs.
    Seules quelques légumineuses fourragéres cultivées telles que la Luzerne peuvent encore si elles refleurissent avant la derniére coupe offrir nectar et pollen.
    Malheureusement les légumineuses surtout fourragères sont sur la sellette,les aides PAC devrait apparemment fortement diminuer d’ici 4 ans et les agriculteurs risquent de laisser tomber ces cultures jusque alors très subventionnées face au Soja du Continent Américain contre lequel l’Europe ne peut pas lutter.

  26. Bonsoir tous,
    certes ça n’aide pas (la monoculture) il nous est aussi reproché de faire trop de prairies temporaires sans légumineuses (raison rédhibitoire liée à l’envahissement de Seneçon d’Australie, désherbage sélectif impossible) mais même en luzerne ou sainfoin c’est fauché pour ses valeurs nutritives, au mieux, avant floraison…
    Pour les aides elles sont incitatives actuellement pour des précédents céréales, pas pour PT, c’est idiot, mais c’est la PAC…
    Ici bon nombre de ruches ont crevé, le froid et la neige avec le vent sont sans doute à incriminer mais aussi les récoltes tardives de Calune compensées par un nourrissage au sucre, autrefois une fois « pillé » en juillet le stock de ces petites bébettes, elles avaient assez de temps et d’espèces pour reconstituer leurs réserves. 2009 a été particulièrement sec depuis aout jusqu’aux premiers froids, des conditions déjà peu propices pour elles.

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