Le bio remis en question

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« Rien ne prouve que le bio soit meilleur pour la santé » annonce Le Point sur son site internet. La version électronique de l’hebdomadaire ouvre donc le débat sur les bénéfices du bio à l’occasion de la publication du dernier livre de Gil RIvière Wekstein, « Bio, fausses promesses et vrai marketing ». Pour Chloé Durand-Parenti, Gil Rivière Wekstein « rame à contre courant du bio et de l’écologiquement correct ». La journaliste reconnaît également que ce livre « a le mérite de soulever des questions un peu vite évacuées d’un discours sur l’alimentation un brin monolithique ».

Après toute une série de reportages, documentaires et livres anxiogènes, Gil Rivière Wekstein joue le poil à gratter médiatique. Pour lui, les consommateurs « sont avant tout convaincus que le bio est meilleur pour leur santé. Une croyance à laquelle les médias contribuent directement et indirectement en répétant sans cesse : attention, la nourriture conventionnelle est bourrée de pesticides et donc dangereuse pour la santé. » Pourtant, ajoute-t-il, « aucune étude  sérieuse n’est parvenue à le démontrer scientifiquement. Certaines reconnaissent des différences nutritionnelles : un peu plus de ci, un peu plus de ça. Pour autant, aucun effet de ces apports sur la santé n’a été établi. »

Gil Rivière Wekstein va plus loin en pointant du doigt l’utilisation de « l’huile de neem, interdite à la vente en France, mais autorisée dans certains pays européens ». Pour lui, pesticides naturels utilisés en bio ne rime pas nécessairement avec non-dangerosité. Il rappelle ainsi que l’huile de Neem « est un perturbateur endocrinien ». On attend encore une action des ONG telles que Générations Futures ou le Réseau Environnement Santé sur ce sujet !

38 commentaires sur “Le bio remis en question

  1. Bonjour,

    Si le journaliste du journal Le Point, auteur de l’interview que vous citez, avait pris la peine de livre en question, il aurait vu qu’il s’agit d’abord d’un fatras de ragots sans intérêt sur les pionniers du bio visant à discréditer ce dernier dans son ensemble. Rappelons que le bio n’est pas une idéologie mais un ensemble cohérent de techniques agronomiques qui ont fait leurs preuves. Prétendre que le bio n’est meilleur que le conventionnel ni pour la santé ni pour l’environnement est tout simplement une contre vérité. En matière de santé, certains contestent encore la supériorité nutritionnelle des produits bio, mais peut-on sérieusement affirmer que les dizaines de pesticides de synthèse que nous avallons chaque jour avec les produits de l’agriculture conventionelle sont sans danger pour notre santé ? Il suffit de lire la littérature scientifique sur ce sujet pour se convaincre du contraire. Quant à affirmer, comme l’auteur, que le bio ne protège pas mieux l’environnement que le conventionnel, mieux vaut en rire…
    En fait, par ses outrances et sa mauvaise foi, ce livre discrédite son auteur et les thèses qu’il défend bien plus que le bio !

    Claude Aubert
    Ingénieur agronome

    1. Je suis un peu étonné de voir une personne comme vous intervenir sur ce forum,à croire que ce livre vous fait peur!!!

      1. Bonjour ME51,

        Ça faisait un petit moment que vous n’étiez pas intervenu sur ce site. Je m’inquiétais pour vous.

        Je me rassurais en me disant que vous étiez sans doute mobilisé par l’épandage massif d’insecticides sur vos colzas en fleurs, rien qu’à pour embêter vos voisins apiculteurs adhérents de l’UNAF ! 😉

        Enfin, je ne sais pas si les colzas sont en fleurs dans la Marne. Dans le Vaucluse, ça fait déjà un moment. Dans le Rhône, ça dépend de l’altitude.

        Bien à vous.

        1. Bonjour Laurent Berthod

          Et non,jen’ai pas de Colza cette année mais du Pavot à la place,donc pas d’insecticides destructeurs d’abeilles!!!
          Plus sérieusement,je discutais avant hier avec un apiculteur voisin qui a encore 20 rûches dans un petit bois au plein milieu des champs(dont les miens).
          Cet hiver,il n’a perdu aucun essaim alors que son voisin,apiculteur également, en a perdu 4 sur 15, sachant que les rûches de ces deux apiculteurs sont toutes dans un petit bois d’à peine 1 ha!!!et quelles butinent dans le même périmêtre!!!
          Dans tous les cas ,ces deux apis ne sont pas à l’UNAF et ne sont pas des antipesticides invétérés,d’ailleurs les faits parlent d’eux même,un des deux à eu des pertes hivernales et l’autre pas du tout,donc les phytos ne peuvent pas être mis en cause.
          Les Colza de la Marne arrivent à pleine floraison également et la pression des ravageurs,charancons en particulier est assez faible cette année,donc les applications insecticides le seront également.
          Lors de ma discution avec l’api voisin nous avons parlé du Colza et apparemment,comme je l’avais déjà entendu,les abeilles seraient moins attirées par les Colza d’aujourd’hui que ceux de naguère,bien sûr le miel de colza est encore d’actualité mais il semblerait que les abeilles butinent ses fleurs plutôt à la fin de la floraison.Cela ne m’étonne pas car lorsque l’on applique un fongicide lorsque le colza est en fleur,on ne voit pas d’abeille du tout. Affaire à suivre…

          C’est dommage que Mr Aubert est aussi vite quitté le forum car en parlant du colza,j’aurais eu une question à lui poser: -comment font les bios(producteur de colza) pour se débarraser des repousses de colza dans les autres cultures? car même avec des desherbants,le labour,les faux semis,etc,c’est une calamité,une année de colza ,égale des repousses pour au moins 10 ans!!!
          C’est une des raisons pour laquelle j’ai choisi la culture de l’Oeillette(Pavot) pourtant moins rentable et surtout plus sensible à la sécheresse.

          Vous voyez Laurent,je n’ai encore pas viré de bord et pourtant si je pouvais me passer de mon pulvé se serait le rêve.

          Bien amicalement

          1. Très peu de pertes dans mon cheptel de 600 ruches en Lorraine cet hivers :
            environ 2 a 3% pour l’essentiel suite a la perte ou défaillance de la reine
            Globalement les ruches sont en pleine forme mais il reste des cas ou j’observe des problèmes de varroa du sans doute a un echec du traitement acaricide ou a des problèmes liés a la nosémose asiatique et a la maladie noire qui ont sévit dans ma région les dernires années

  2. « Rappelons que le bio n’est pas une idéologie mais un ensemble cohérent de techniques agronomiques qui ont fait leurs preuves. Prétendre que le bio n’est meilleur que le conventionnel ni pour la santé ni pour l’environnement est tout simplement une contre vérité. »

    Ah, ah, ah, un qui sort de l’asile Agroparistech de Dufumier et qui nous fait bien rire !

  3. Je n’ai pas encore eu le plaisir de lire Gil Rivière-Wekstein… les librairies sont trop pleines de… enfin de… de marchands de peur et d’illusions.

    Claude Aubert ? J’en ai entendu parler quand je faisais mes études, il y a bien longtemps. À l’époque, on disait que l’agriculture biologique pouvait obtenir les mêmes rendements que l’agriculture conventionnelle. On a fait mieux depuis : on dit que l’agriculture biologique peut produire des rendements supérieurs dans les pays en développement, même deux ou trois fois supérieurs. Et on dit aussi que l’agriculture biologique peut nourrir le monde.

    Le drame, cependant, est que l’agriculture biologique reste ultra-marginale. Y a un truc…

    Ah oui : rendement du blé « conventionnel » en France : plus de 70 quintaux à l’hectare ; rendement du blé « biologique » : moins de 30. Ce n’est qu’un exemple.

  4. Mais M. Aubert( de terre vivante, c’est bien ça) prouvez-nous que le bio n’est pas une idéologie! Croire que tout ce qui est naturel est moins nocif pour l’environnement est de la pure idéologie! J’ai de nombreux livres édités par terre vivante et j’ai été abonné aux quatre saisons du jardinage. On y vantait la roténone « naturelle » et son inocuité pour l’utilisateur. Grâce à la science, on a appris que la bonne roténone pouvait provoquer la maladie de Parkinson. Cette roténone encore utilisée en viticulture contre la citadelle de la flavescence dorée pose des problèmes de pullulations de parasites (araignées rouges, eudémis et cochylis) car elle » flingue » tout ce qui bouge sans aucune sélectivité.
    Un voisin viticulteur est passé en bio en 2009 : il a effectué 26 traitements contre le mildiou avec des fongicides à base de cuivre et a perdu plus de la moitié de sa récolte. Dans le même temps, j’ai traité 5 fois avec du fosetyl d’aluminium pour faire une récolte normale. Ne me dites pas que mon voisin est plus respectueux de l’environnement en sachant qu’en plus le cuivre est un métal lourd beaucoup plus préoccupant pour l’environnement que le fosetyl parfaitement biodégradable.
    Je rajouterais que c’est lassant de toujours diviser le monde en deux, les gentils bios d’un côté et les vilains » conventionnels » de l’autre. La réalité est bien différente et votre extrémisme qui consiste à rejeter tout ce qui n’est pas bio sans aucune argumentation, prouve que c’est purement idéologique et sectaire.

    Le bio n’est pas

    1. « Sinon, il va êtes tant de vous mettes au bio, c’est bon pour la mémoire et donc pour la santé !!!! »

      Et pour l’ortograf ???

  5. Et oui… il arrive aussi que le Canard s’attaque aux personnes plutôt qu’à ce qu’elles disent… exactement comme les idéologues à court d’arguments…
    Des fois le Canard c’est rigolo… des fois c’est piteux, tout déplumé… 😉

  6. @ wackes seppi
    Le livre de Gil Rivière-Wekstein est ce que l’on pouvait en attendre, il est remarquable, dans le détail et dans la structure de l’information.
    Tout est vérifiable et, du point de vue de l’observateur que je suis de l’évolution des techniques agronomiques et du discours depuis plus de trente ans, juste en tout point.

    Le reproche, qui n’en est pas un, est que l’auteur a fait relire de nombreux passages par de vrais spécialistes de la tox, des agronomes, des vrais, hélas des anciens, de l’école historique de l’INA-PG. Un journaliste, même excellent, ne peut rendre aussi bien, sans erreur, des savoirs aussi différents.

    Il est évident que ce que l’on appelle encore agronomes, contempteurs de Marc Dufumier vont hurler à la supercherie et à l’accumulation de ragot mais Marc Dufumier fait rigoler les universitaires sérieux, systématiquement hors de nos frontières , sur tous les continents.
    Il condamne l’école agronomique française à disparaître du premier plan pour laisser à terme la place à des écoles considérées il y a 20 ans comme mineures et surtout aux université américaines et bientot chinoises, indiennes….

    Il y a 20 ans, une grosse minorité d’agronomes sud américains, continent qui monte, qui sait pourquoi, qui sait comment, avec des OGM entre autre, venaient faire une partie de leur cursus dans les écoles françaises. Désormais, c’est terminé, ils vont tous aux USA, faire leur PhD et pas seulement pour la pratique du langage des Gringos.

    Indépendamment de cela, les performances de la bio sont ce qu’elles sont, avec des rendements très sensiblement réduits ( moins de la moitié pour les blé dans les grandes zones de production du nord de la France mais 50 – 60% voire plus dans des zones plus difficiles sur le plan climatique ) et une forte irrégularité ainsi que de la qualité technologique.

    S’il existe un marché prêt à rémunérer ses produits et s’il s’agit d’un produit de démarquage qui permet de faire vivre des zones plus difficiles sur le plan production , à potentiel dans tous les cas limité , qui ne valoriseraient pas les pratiques de l’agriculture conventionnelle au niveau des grandes plaines du bassin parisien , alors soit « vive le bio ». C’est aussi le cas pour certaines zones de Sicile ou des Pouilles en Italie.
    Dans ces conditions: favorisons cette culture pour alimenter les achats de bobos prêt à dépenser davantage pour un plaisir purement intellectuel.

    L’honnêteté de l’ouvrage de Gil Rivière-Wekstein est de surtout bien dénoncer le business qui s’est construit autour du bio et qui seul explique son succès médiatique : pour améliorer les marges de la grande distribution et notamment de cette enseigne scandaleuse qu’est Carrefour, parfait exemple de l’immoralité du monde de la distribution en finançant les campagnes médiatique pour casser l’image de la production agricole conventionnelle pourtant de qualité, bâtir une image mythique du bio et une fois ces petits producteurs qui pensent avoir trouvé un mécène et prêt à toucher le jack pot, voir l’enseigne organiser un courant commercial d’appro avec du bio industriel venant d’Ukraine, à teneur garantie en Césium et Strontium labélisés Tchernobyl pour occuper les rayonnage estampillés bio avec un profit maximal. En plus les légumes phosphorescents, çà attire l’œil des enfants.

    Le producteur bio français qui a appuyé la première phase, en s’en prenant à son collègue conventionnel , l’a « dans le cul », et Carrefour s’en met plein les poches, c’est ce que l’on appelle le partenariat Win –Win version internationale chez les GSM.

    Pour ceux qui aiment , consommons bio mais surtout bio local, en inversant d’ailleurs , local et si l’on aime, bio, et surtout pas forcement à la cantine car pour tenir le coût du repas c’est la portion de fruits et les légumes qui va payer l’addition en plus des « asticots » dans les haricots. La viande et les légumes diront les amateurs, certes mais un peu début XXème siècle la consommation de graines habitées.

    1. Entièrement d’accord.

      Mais n’y a-t-il pas un os dans la phrase suivante :

      « Il est évident que ce que l’on appelle encore agronomes, contempteurs de Marc Dufumier vont hurler à la supercherie et à l’accumulation de ragot mais Marc Dufumier fait rigoler les universitaires sérieux, systématiquement hors de nos frontières , sur tous les continents. »

      C’est « laudateurs » et non « contempteurs », non ?

      Mais les Dufumier et Cie ont toujours un écho au niveau politique, par exemple avec Olivier de Schutter, Rapporteur Spécial des Nations Unies pour le Droit à l’Alimentation. Cet homme n’a aucune expérience de l’agronomie, ni personnelle, ni dans son équipe de collaborateurs. Il distille l’idéologie qu’il a embrassée dans un organe, le Conseil des droits de l’Homme, incompétent, discrédité et qui, tout compte fait, se moque du droit à l’alimentation. Mais, malheureusement, il donne crédit à cette idéologie, et cela permet aux idéologues de tout poil de se prévaloir d’une « autorité ».

      Pour changer de sujet : les carottes chez Carrefour : les moins chères, en sachet, origine France : environ 0,60 € le kilo. Bio, en sachet évidemment, origine Espagne : 2,60 le kilo. C’est, curieusement, un peu moins cher dans le Champion d’à côté, mais le rapport reste de 1 à 4, OUI, DE UN A QUATRE, et le produit n’est même pas français.

  7. Marc Dufumier n’est que le signe de la décadence intellectuelle et morale de la France, il annonce le sous-développement accéléré vers lequel nous conduit la pensée écolo-bobo qui a envahi notre monde médiatique, politique et intellectuel. On n’entend pas grand monde dénoncer ce mouvement proprement réctionnaire et passéiste qui nous mène vers la catastrophe économique et sociale.

    Hulot candidat président ? Ah ! Ah ! Ah ! Oh ! Oh ! Oh ! Mais dans quel pays vivons nous donc ? Le monde entier, pas seulement les agronomes étrangers, va rire de nous ! Vous avez entendu un seul journaliste dénoncer cette ridicule pantalonade ?

    http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-le-tartuffe-ou-l-imposteur-une-interview-d-yves-cochet-71013704.html

  8. wackes seppi :

    « Je n’ai pas encore eu le plaisir de lire Gil Rivière-Wekstein… »

    – Ne vous privez pas plus longtemps de ce plaisr!!

  9. @Claude Aubert

    « …..il aurait vu qu’il s’agit d’abord d’un fatras de ragots sans intérêt sur les pionniers du bio visant à discréditer ce dernier dans son ensemble. »

    – Il ne s’agit certainement pas d’un « fatras de ragots » mais d’une analyse très précise et très documentée des circonstances qui ont été à l’origine puis du dévoiement de l’idéologie écologique. Et c’est à l’évidence ce qui gène énormément les « écologistes » d’aujourd’hui qui selon leur habitude, n’ayant aucun argument valable à opposer, ont recours au dénigrement de leurs détracteurs. Sale manie mais pas surprenante.

    « Rappelons que le bio n’est pas une idéologie mais un ensemble cohérent de techniques agronomiques qui ont fait leurs preuves »

    – Quelles preuves? Allons un effort, mettez les en avant vos preuves, que l’on puisse en discuter ouvertement et calmement.

  10. Petit précision sur le  » le partenariat Win –Win version internationale chez les GSM »
    En fait, l’écriture était automatique, dans le cas de la relation petits agriculteurs bio – carrouf le partenariat est littéralement « in- win »
    Les petits agriculteurs bio l’on « in » : dans le c..
    La GSM carrouf l’a « win » : plein les poches
    Si la profession agricole veut causer avec les assoc écologistes française, on peut pronostiquer un résultat équivalent, mais avec les professionnels de l’agriculture dans le rôle du didon.
    Contre Greenpeace, FNE, attack , les faucheurs inconscients mais volontaires, la seule arme reste la fouche en combat rapproché et la tonne à fumier ou à lisier pour des opérations plus médiatiques et de plus grande envergure ou face à une marée verte.
    Le moment n’est pas encore venu, le citoyen bobo moyen ne souffre pas suffisamment coté budget nourriture pour accepter ce crime de lèse écologie mais à partir de 20 % du revenu moyen consacré à se nourrir, soit dans un ou deux ans selon toute hypothèse, l’option devra être sérieusement envisagée si les écolos ne se calment pas et continuent de dire et d’écrire n’importe quoi . Dans cette hypothèse les éleveurs auront un rôle majeur car ce sont eux qui détiennent l’arme majeure en terme de dissuasion , bien que non chimique , que du naturel !
    Faut dire que depuis le temps que FNE et Greenpeace em…. le monde agricole, ce ne serait qu’un juste retour des choses.
    Indépendamment de cela , le monde agricole français semble avoir pris la bonne direction de la production durable (globalement moins d’intrants par ailleurs onéreux pour l’exploitation mais plus(+)de rendement) et de la gestion partenariale avec les quelques écologistes sérieux ( rares , généralement ruraux et non subventionnés par de grands groupes industriels ou des services au premier rang desquels les chasseurs ) .
    L’expérience initiée par le nouveau premier ministre-président écologiste du Bade –Wurtemberg Winfried Kretschmann qui est aussi membre éminent de l’association des chasseurs de son village est absolument passionnante et doit être suivie avec intérêt pour une écologie qui ne soit pas au service de la grande finance et des grands groupes qui la manipulent et green washent à tout va, mais bien des citoyens que nous sommes.
    Saluons ce résultat électoral qui constitue une rupture pouvant ouvrir une nouvelle ère politique pour la gestion et surtout l’innovation de concepts relevant de l’écologie au sens littéral, que nous appelons de nos voeux et non pas version confiture de pastèques.

  11. @ wake seppi,

    Effectivement, destruction involontaire d’un bout de phase avec l’envoi, il s’agissait de comptemteurs de l’agriculture française et non de Marc Dufumier, qui est au contraire membre de la secte, une sorte d’évêque vert pour les fidèles écolobobos.

    Pour O de shutter, guignol qui succède à un guignol.,
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1244450/2011/04/01/Programmer-la-transition-vers-une-agriculture-sans-pesticides-et-engrais.dhtml

    j’ai cru au départ à un poisson d’avril mais un jour trop tôt,: il a vraiment dit cela, et cela nous renvoie au colloque sur l’agriculture biologique capable de nourrir la planète, conclusion très laborieusement démentie par Jacques Diouf mais uniquement pour les engrais azotés 8 mois plus tard.
    Politique de l’alimentation , réchauffement climatique anthropique, les institutions internationales ont perdu le nord, ou est ce les premiers symptômes du  » nouvel ordre mondial » que certains appellent de leur voeux?
    Dans ce cas ce qui n’a pas de sens peut s’inscrire dans une construction sophistiquée, détruire pour reconstruire sur des bases différentes, on a déjà connu par le passé, la première guerre mondiale en Europe par exemple.
    La complexité actuelle avec la Chine et l’Inde émergées voire la Russie rendent le projet moins certain qu’il n’y parait: trop d’acteurs de culture différente et non occidentale et à la vision propre.
    Le monde est devenu complexe, plus incertain , on pourrait presque s’en réjouir.

    Pour en revenir sur la place de l’agriculture dans les années futures, belle analyse comme d’hab de Jim Rogers, c’est un régal de lire ses analyses qui valent bien celles de G Soros.
    http://blogs.forbes.com/russellflannery/2011/04/06/jim-rogers-talks-about-inflation-china-commodities-unrest-and-india/
    « Q. In the commodities, prices have come up quite a bit. Are there areas you think still have room to climb?
    A. Agriculture as a sector. Sugar prices have gone up 500% in the past few years, but sugar is till 50% below its all-time high, which just shows you how depressed agriculture is. So with agriculture as a class, it’s still the most depressed on a historic basis. I try to find the ones that are still depressed like silver and natural gas or rice. Even though it’s been booming, silver is still 30-40% below its all-time high. If I’m right, agriculture prices are going to go much, much higher.
    With a lot more social unrest in the world, more governments are going to fall, more countries are going to fall, because we’re going to have serious increases in prices of agriculture. People don’t go into the streets when the price of copper goes up, because they don’t know or care, but if the price of sugar and rice and wheat goes up, everybody knows that day, and everybody’s unhappy that day. That’s part of what’s happening in the Middle East and it’s going to continue. There’s going to see more and more social unrest. We’ve had a fair amount of social unrest in the past few years because of agriculture. It’s going to get worse, much worse, or better depending on which side you’re on.

    Q. What will the commodity price boom mean to the U.S. agricultural land prices?
    A. It’s already making them go higher and they’re going go much, much higher. We still have a huge presence in agriculture. Land prices are going up. Farm prices in Iowa are going up; condominium prices in Iowa are going up as a result. That’s going to continue. Agriculture is going to be extremely profitable for the next 10, 20, 30 years. We may very well have gigantic food crises in the next few years, because we have shortages of everything including farmers. The average age of the farmers in state “X” is 58. In 10 years, they’re going to be 68 if they’re still there. This is happening all over the world. In Japan, there are vast fields that cannot be farmed. The Japanese government has just started to go, “What are we going to do?” They started to even bring in Chinese farmers as an experiment to farm the fields. So farmland worldwide is going to go up in price, certainly in America. And agriculture is going to be one of the most exciting professions in the next 10, 20 years. It’s going to be the farmers driving the Lamborghinis going forward, not the stock brokers. In fact, the stock brokers are going to be driving taxis. If I’m right, the smart ones will learn how to drive tractors so they can work for their farmers. They’re going to be driving their Lamborghinis to their lake houses, and then they’ll be going through the roof in price. »
    Georges Soros et son compère Jim Rogers ont toujours produit des analyses d’une rare pertinence, eux disposent d’une sacré boussole et n’ont pas perdu le Nord. En revanche on ne peut écarter l’hypothèse que dans la coulisse, ils produisent des « pitres » comme Olivier de Shutter ou son prédécesseur, Ziegler.

    L’avantage de ces types de clowns, De Shutter et Ziegler , c’est leur transparence pour peu que l’on connaisse le dossier et le dessous de quelques rares cartes. En revanche leur impact sur l’essentiel de la population y compris éduquée est calamiteux.

    La machine à détruire l’agriculture européenne est sacrément bien huilée mais on peut espérer que les accidents climatiques de 2007 puis de 2010, totalement imprévisibles pour les financiers à l’origine de ce beau bordel, auront, au moins en parti, contrecarré la stratégie de marginalisation de la zone la plus fertile au monde , en terme de la régularité, fertilité qui s’inscrit dans la durée, s’agissant de production agricole européenne en général , et française en particulier.

    Pour la petite histoire, me baladant sur le port de la Palice en Charente Maritime , et voyant charger un vraquier de blé français pour un pays d’Afrique du nord cet automne, j’ai demandé au transitaire sur quel quai on chargeait de la biodiversité dont il parait qu’elle avait depuis le sommet de Rio, une valeur inestimable.
    Le responsable en question, qui n’était pas fonctionnaire d’un quelconque ministère, et n’avait pas le sens de l’humour , n’a pas compris l’allusion et m’a pris pour un demeuré.
    J’enrage de voir la revue des agronomes français en faire un point focal, ignorant l’enjeu de production de richesse, celle qui transite par le quai du port céréalier de La Palice, même si comme j’aime à le souligner, la prise en compte de la durabilité et des externalités de la production agricole est une nécessité et un moyen ….mais certainement pas une fin en soi.

  12. ça c’est la GRANDE DISTRIBUTION qui le dit ,car aujourd’hui les Français achètent fruits et légumes BIO chez le producteur ou les AMAP .La Grande Distribution n’a aucun interet à vendre du FRAIS en BIO ,car il ne se conserve pas .Les FRUITS et LEGUMES sexy gorgés d’eaux et de pesticides (fraises d’Espagnes et fruits du Chili (j p Coffe).La G. D. ne pense qu’au profit à court terme et à ses actionnaires en se foutant de notre agriculture Française ….un agriculteur reconverti en BIO depuis 2 ans et qui s’en sort car je vend directement et meme aujourd’hui SODEXO fait appel aux agriculteurs BIO (site internet nos cantines pour la planète)

    1. Les laboratoires qui vendent des médicaments homéopathiques s’en sortent également très bien.

      Les maraboutsqui font revenir l’affection aussi.

      Tant mieux pour eux tous.

      On leur demande seulement de na pas prêcher que leur chapelle est vraie et universelle.

    2. « car aujourd’hui les Français achètent fruits et légumes BIO chez le producteur ou les AMAP  »

      En France, il existe 1200 AMAP, qui alimentent 50 000 familles, soit environ 120 000 personnes, ce qui représente 0.2 % de la population

  13. Producteur en Bio j’ai protégé ma santé et celle de mes salariés en ne plus utilisant de pesticides,et pour l’environnement c’est également mieux que de polluer les nappes phréatiques. On ne peut que déplorer cette vision obtue.

    1. @ Stephane

       » Producteur en Bio j’ai protégé ma santé et celle de mes salariés en ne plus utilisant de pesticides,et pour l’environnement c’est également mieux que de polluer les nappes phréatiques. On ne peut que déplorer cette vision obtue. »

      – Ite missa est! Amen…..

  14. « Rappelons que le bio n’est pas une idéologie mais un ensemble cohérent de techniques agronomiques qui ont fait leurs preuves » En produisant 2 à 3 fois moins et en vidant les sols de la réserve minérale, sans aucun doute. L’usage du cuivre garantie effectivement une stérilisation à moyen terme irréversible, chose difficile avec des produits chimiques de synthèses.

    « En matière de santé, certains contestent encore la supériorité nutritionnelle des produits bio, mais peut-on sérieusement affirmer que les dizaines de pesticides de synthèse que nous avallons chaque jour avec les produits de l’agriculture conventionelle sont sans danger pour notre santé ? » Oui, il y a des études qui le prouvent. Les consommateurs de bio ne sont pas en meilleur santé.

    « Il suffit de lire la littérature scientifique sur ce sujet pour se convaincre du contraire.  » Source?

    « Quant à affirmer, comme l’auteur, que le bio ne protège pas mieux l’environnement que le conventionnel, mieux vaut en rire… » Cuivre, labour et huile de neem ne protège pas l’environnement.

  15. Je relisais récemment des articles sur l’histoire de Lyssenko.

    Finalement, le bio , c’est comme Lyssenko.

    Lyssenko fondait ses théories sur un mensonge, l’hérédité des caractères acquis.

    Les agronomes tenant de l’agriculture biologique assoient leurs théories sur trois mensonges :

    1° les produits bio sont meilleurs pour la santé

    2° l’agriculture bio est meilleure pour l’environnement

    3° l’agriculture bio peut obtenir des rendements équivalent s à ceux de l’agriculture conventionnelle

    Trois mensonges car trois affirmations démenties par les faits.

    Cher Alzine, cher wackes seppi, cher Karg, méfions nous. Lyssenko est devenu le pape de l’agronomie en Union soviétique. Lyssenko a fait envoyer au goulag les scientifiques qui contestaient ses thèses. C’est ainsi que Nikolai Vavilov et ses collaborateurs ont été arrêtés en 1940 et sont tous morts au goulag. La fraude scientifique peut conduire aux pires exactions dans le simple but de ne pas être démasqué.

    Méfions nous donc des théoriciens du bio.

    1. « Nikolai Vavilov et ses collaborateurs ont été arrêtés »

      Je me permets ces quelques compléments à propos de Nikolaï Vavilov, ce grand généticien, qui fut Président de l’Académie des Sciences agricoles de l’URSS.

      Il fut accusé de conspiration et d’espionnage et condamné à mort (9 juillet 1941).
      Incarcéré à l’issue de son « procès », il entra dans sa cellule par ces mots (selon un témoignage) :
      « Vous avez devant vous celui qui était autrefois l’Académicien Vavilov mais qui n’est plus , aujourd’hui, d’après les enquêteurs, que de la crotte… »
      Il est mort en détention le 26 janvier 1943.

      Tragique fin pour cet homme de science de renommée mondiale.

  16. Quand les ventres furent vide, Lyssenko eu aussi sa place au Goulag. L’URSS ne faisait plus -d’idéologie quand elle était en danger. Dans les années 70-80 l’URSS dépendait du blé américain et canadien…

    1. « Dans les années 70-80 l’URSS dépendait du blé américain et canadien… »

      Une boutade qui avait cours en URSS du temps de Brejnev :

      « Le ministre de l’agriculture a été décoré pour avoir fait planter le blé en Ukraine et l’avoir récolté au Canada . » 🙂

      P.S. : Une telle plaisanterie ne devait surtout pas être prononcée devant n’importe qui… puisque, sur dénonciation toujours possible d’un mouchard, celui qui s’était permis cette forme d’humour, se retrouvait rapidement arrêté et condamné à la prison ou au camp (goulag), pour « idée anti-soviétique en gestation. » 🙁

  17. Lyssenko a été limogé de ses fonctions scientifiques officielles après la destitution de Khrouchtchev. Il est mort, oublié, en 1976. Je n’ai pas trouvé qu’il ait été envoyé au Goulag.

  18. @ Laurent Berthod

    Les pas de temps de la période 1940 – 1965 et ceux d’aujourd’hui sont différents, j’admets que les tenants de la négation de la science seront tentés par l’option Goulag pour leurs détracteurs, mais étant donné le rythme des évènement et le basculement imminent, la durée d’ostracisme n’aura rien à voir avec celle des Nikolai Vavilov et collègues en union soviétique et la France restant un monde ouvert la chute sera bien plus rapide que celle de l’URSS en son temps.

  19. Techniquement parlant il a pas fini au goulag, mais il a été viré comme une merde et a sans doute fini à l’usine pour remplir sa gamelle. Pour un escroc qui a vécu dans les hautes sphères la chute a du être rude. Toute sa carrière à reposé sur le bienveillance et les manœuvres de politiciens, quand le vent à tourné il est parti avec, ça sera la même avec nos écogistes.

  20. Un petit exercice facile

    Lire http://www.caradisiac.com/Une-augmentation-de-la-production-de-biocarburant-pourrait-tuer-200-000-personnes-chaque-annee-67899.htm

    Une communication très normale, sachant que les biocarburants issus du maïs ou du blé laissent près de la moitié du produit utilisé pour faire de l’éthanol sous forme de farine améliorée et plus équilibrée dans le rapport énergie/ protéine issus de fermentation , farine à destination de l’alimentation animale comme 80% du maïs et 70% du blé normalement , la production par unité de surface est donc réduite de moitié dans la fabrication de biocarburant éthanol .
    Comme pour le diester où la moitié du volume des oléagineux ( 40-45% d’huile) allant à la fabrication de diester et l’autre moitié (55% tourteaux) allant à l’alimentation animale.
    Pour le soja c’est seulement 20 à 30% d’huile, Donc une fraction , un sous produit de la production de céréales ou d’oléagineux.

    Sachant que l’agriculture biologique réduit d’au moins autant le volume de production que l’utilisation de graines pour les biocarburants, j’ai remplacé dans l’argumentaire du site le mot biocarburant par agricuture biologique considérant que chaque unité de surface verra sa production réduite de davantage par rapport à la perte de biomasse valorisée pour les biocarburants.

    Voila le résultat, amusant n’est ce pas!

    Une augmentation de la production de l’agriculture biologique pourrait tuer 200 000 personnes chaque année

    L’agriculture biologique est au coeur des préoccupations de l’Union Européenne et la France qui a pour ambition qu’en 2018 , 20 % des surface y soient consacrées. Même son de cloche aux Etats-Unis où le président Barack Obama souhaite développer cette agriculture, tout particulièrement dans son potager. Une récente étude semble pourtant trouver de sérieux inconvénients à cette politique.

    L’étude nous vient de l’Association of American Physicians and Surgeons (AAPS), qui explique que produire plus d’agriculture biologique pourrait prendre des vies plutôt qu’en sauver : « Une production plus importante en agriculture biologique augmente le prix de la nourriture dans le monde en détournant les terres cultivables productives de l’alimentation humaine pour nourrir les bobos », peut-on lire dans le communiqué. « Des prix plus élevés, en retour, condamnent les gens à la faim et à la pauvreté absolue (définie par un revenu inférieur à 1,25 dollar par jour). La faim et la pauvreté mènent à une mort prématurée et à une augmentation des maladies. Ainsi, une production accrue de biocarburants augmenterait le nombre de morts et de malades ».

    L’AAPS s’appuie également sur une étude menée par la Banque Mondiale et qui montre que l’augmentation de la production en agriculture biologique entre 2004 et 2010 a déjà mené à la pauvreté 35 millions de personnes dans les pays en développement. On estime que le nombre de décès liés à cette situation atteindrait le nombre de 192 000 chaque année.

    Le changement climatique aura, si rien n’est fait pour l’enrayer, des conséquences dramatiques sur la qualité de vie des populations et particulièrement sur celles des plus pauvres. Des conséquences qui entraîneront des morts aujourd’hui non-quantifiées et qui ne justifient pas, si l’on en croit les différents rapports émis par les associations de protection de l’environnement qui se sont penchées sur le sujet, d’infliger d’ores et déjà une pression cette fois mesurée sur les pays en développement.

    Il y a de quoi se poser des questions sur la manipulation de l’information par les médias. et surtout leurs commanditaires.

  21. En conclusion de mon post précédent, la production de biocarburants par l’agriculture conventionelle fournit bien plus de nutriment à l’ensemble animaux + humain que l’agriculture biologique.

    Le carburant végétal est en plus et bonus

    Qu’attendons nous pour emboiter le pas des brésiliens et américains en forçant la cadence comme les allemands?

    Ah oui ! j’oubliais un quatrième acteur, à coté des producteurs qui produisent la graine et le diester , des consommateurs qui consomment le diester, plutôt leur automobile , de la GSM Leclerc intéressée pour distribuer un carburant bon pour la santé des citadins……
    il n’y aura pas de suite au prochain numéro, le quatrième acteur demeurera un ….mystère.

  22. Judicieuse analyse.

    Le titre original était : « Une augmentation de la production de biocarburant pourrait tuer 200 000 personnes chaque année »… Remarquez la forme conditionnelle ! C’est la marque de fabrique de ce genre de discours. En bref : « Je n’en sais foutrement rien mais je le dis quand même. »

    « Une production plus importante de biocarburants augmente le prix de la nourriture dans le monde en détournant les terres cultivables de l’alimentation humaine pour nourrir les véhicules à moteur. Des prix plus élevés, en retour, condamnent les gens à la faim et à la pauvreté absolue (définie par un revenu inférieur à 1,25 dollar par jour). La faim et la pauvreté mènent à une mort prématurée et à une augmentation des maladies. Ainsi, une production accrue de biocarburants augmenterait le nombre de morts et de malades »… Poncif éculé, qui est venu après de multiples lamentations et jérémiades sur les prix artificiellement bas des produits agricoles des pays pratiquant le subventionnement de leur agriculture qui auraient empêché les pays en développement de produire.

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