Les dessous des ONG

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La France Agricole a fait paraître dans son numéro du 6 avril une interview du député Bernard Carayon, président de la fondation Prometheus, qui note les ONG selon les critères de bonne gouvernance et transparence.

Très instructif . Bernard Carayon fait remarquer que les ONG se posent en « garantes » des principes de « transparence financière, d’éthique et de bonne gouvernance démocratique » qu’elles « imposent à leurs cibles habituelles (gouvernements, Etats, entreprises) ». En même temps, elles « s’exonèrent » de ces principes. C’est le cas de Greenpeace, dont le conseil d’administration est renouvelé à l’initiative de l’autre moitié ou du WWF International dont on ne sait toujours pas comment il est financé…

Autre remarque intéressante : « On ne peut pas mettre sur le même plan l’avis d’associations formées librement – qui sont parfois des groupuscules avec une poignée d’adhérents – avec celui des élus de la nation qui expriment l’intérêt général. ». C’est pourtant ce qui s’est passé pour le Grenelle de l’Environnement !

8 commentaires sur “Les dessous des ONG

  1. Les ONG , si elles sont constituées selon la loi 1901 « loi des associations » ,n’ont pas d’obligation de publier leur compte.
    Facile de critiquer l’opacité des autres quand on n’est pas soumis aux même régime.

    1. Peut-être pas obligation de publier leur compte mais, me semble-t-il, obligation :

      • de la tenue d’une comptabilité conforme à la dernière et récente réglementation,
      • de la présentation de celle-ci à toute personne qui serait amenée à en faire la demande.

      Les spécialistes du droit et/ou de la fiscalité pourraient sans doute nous en dire plus.

      1. Certainement. WWF international dont il est question dans l’article ne relève sans doute pas de la loi française, ce qui lui permet de donner des leçons de morale aux autres sans mettre lui-même cette morale en pratique tout en restant dans la légalité..

        1. C’est une fondation de droit suisse. Pour des éléments de comptes :

          http://wwf.panda.org/who_we_are/organization/finance/

          Pour le WWF France :

          http://www.wwf.fr/informations-financieres

          On s’extasiera devant :

          « Créé en 1973, le WWF France s’est tranformé en 2004 en mettant en place 4 structures juridiques. La Fondation WWF, reconnue d’utilité publique avec capacité abritante, gère l’ensemble de nos programmes de protection de l’environnement. 8 administrateurs et 3 membres de droit des Ministères en assurent la gouvernance.

          « Panda EURL, dont la Fondation est l’associé unique, promeut et développe la marque PANDA.

          « La SAS Domaine de Longchamp exploite un Domaine de 3 ha situé dans le Bois de Boulogne.

          « Enfin, l’Association des Amis du WWF a pour objet de fédérer les sympathisants du WWF et gérer les contentieux. 22 administrateurs en assurent la gouvernance.

          « Le WWF opère en France sous plusieurs entités juridiques. »

          Si ce n’est pas de l’« optimisation »…

  2. me rappelle que Que Choisir avait très mal classé Greenpeace France dans les organismes bénéficiaires de la déductibilité fiscale des dons car 75% des sommes récoltées étaient utilisées pour recruter des donneurs et non pour dans le cadre de l’objet de l’association ce qui eut du automatiquement évincer GPF des associations reconnues

  3. Facile! http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_%C3%A9conomique

    Et si ….? Si, Si!

    « À la suite de Machiavel, la plupart des penseurs mercantilistes voient dans l’économie l’art d’enrichir le Prince[7] et le royaume, dans une optique de puissance, c’est-à-dire une optique militaire[8].

    Ainsi le mercantiliste français Antoine de Montchrestien explique en 1615 :

    « Il est impossible de faire la guerre sans hommes, d’entretenir des hommes sans soldes, de fournir à leur solde sans tributs, de lever des tributs sans commerce. »[9]

    Ainsi pour accroître la puissance du Prince en lui permettant de mener la guerre, il est essentiel de développer le commerce national, et de combattre le commerce étranger. L’objectif est double : il faut que le Prince ait davantage d’or, et que les Princes étrangers en aient moins. Dans cette optique, l’économie nationale à une vocation guerrière. Jean-Baptiste Colbert précise : « Les compagnies de commerce sont les armées du roi, et les manufactures sont ses réserves ». L’objectif de ses « armées » et de repousser les « armées » étrangères. Ainsi pour souligner cette haine du commerce étranger, Antoine de Montchrestien déclare :

    « Les marchands étrangers sont comme des pompes qui tirent hors du royaume […] la pure substance de nos peuples […] ; ce sont des sangsues qui s’attachent à ce grand corps de la France, tirent son meilleur sang et s’en gorgent »

    L’idée que la guerre puisse être un facteur de croissance économique a été à l’origine développée par les mercantilistes[10].

    Pour gagner la guerre économique, les mercantilistes préconisent l’expansion militaire, non contre les puissances adverses uniquement, mais contre des nations tierces. Afin de limiter la dépendance vis-à-vis des marchands étrangers, il est nécessaire d’annexer les territoires qui fourniront les richesses dont la métropole ne dispose pas. Les mercantilistes préconisent donc l’expansion coloniale.

    Comme l’indique le rapport Anteios 2010, « la guerre économique peut tout d’abord être définie, au sens strict, comme une modalité de la guerre. Elle s’inscrit alors dans un contexte de conflit entre nations sous la forme d’actions de violence économiques : l’embargo, le boycott, des mesures de contingentement en sont des exemples parmi d’autres. Les armes économiques sont mises au service d’un projet politique, le plus souvent l’affaiblissement d’une cible. L’opération peut s’avérer coûteuse pour celui qui l’applique. Cette guerre économique s’apparente à une guerre par l’économie. Elle devra évidemment retenir notre attention. Néanmoins, la majorité de ceux qui recourent à l’expression aujourd’hui l’entendent dans un second sens.
    La guerre économique, selon Luttwak, Harbulot ou Esambert, désigne un combat entre les nations mues par leur volonté de puissance, ce qui les distingue des entreprises dont les objectifs sont d’abord économiques. A l’heure de la prolifération nucléaire et du risque d’un embrasement généralisé, la puissance rime avant tout pour un Etat avec sa capacité à modifier les conditions de la concurrence, à transformer le contexte économique à son profit afin de conserver des emplois, à s’assurer de sa domination technologique, commerciale, économique et, partant, politique. Conséquence de la fin du bloc soviétique autant que de la mondialisation, ce conflit aux racines singulières trancherait avec ses avatars mercantilistes des siècles passés. Forme atténuée du hard power, la guerre économique traduirait alors « l’ensemble des moyens utilisés par un pays à l’encontre des autres pour défendre ses parts de marché ou accroître sa puissance » ou, plus synthétiquement, elle se présente comme un affrontement entre les Etats qui cherchent à s’approprier marchés et ressources rares, matières premières, capitaux, technologies, cerveaux… ».

    Le débauchage concurrentiel[
    Cette pratique consiste à essayer d’embaucher des employés d’entreprises concurrentes, dans deux buts :

    réduire la force de travail et le savoir-faire de l’entreprise concurrente ;
    grâce à l’employé débauché, récupérer les méthodes de travail, les techniques de l’entreprise concurrente, grâce au savoir-faire de la personne embauchée.

    Le lobbying est une technique de pression ou d’influence sur des décideurs (politiques, économiques souvent). Il peut être direct, par des interventions, ou même le soudoiement (voir : corruption), ou indirect par la création de sites web, de mailings, de communautés de pratique, de revues, d’articles orientés dans les journaux, de publicité, et par la communication sous toutes ses formes, tous moyens destinés à influencer les mentalités.

    Le lobbying est facilité par le fait que les entreprises s’adjoignent maintenant les compétences d’ONG sur les questions sociétales (environnement, droits de l’homme). Cette pratique est fréquente dans le monde anglo-saxon (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie, Scandinavie), et facilitée par l’emploi de la langue anglaise comme langue véhiculaire.

    Outre les ONG, le lobbying emploie aujourd’hui des réseaux institutionnels comme ceux de la chambre de commerce internationale, le WBCSD, le Business Action for Sustainable Development, l’OCDE, l’OMC, le FMI, les sommets de la Terre. Il s’appuie sur l’efficacité des compte-rendus écrits rédigés par certaines personnes ou réseaux qui participent aux sommets.

    Même si des dérives existent, il ne s’agit pas le plus souvent de méthodes malhonnêtes dans le sens qu’elles s’appuient le plus souvent sur des règles édictées progressivement par des organismes internationaux. En revanche, le système juridique anglo-saxon de common law s’avère plus efficace, en tous cas jusqu’à aujourd’hui, pour adresser les enjeux sociétaux du développement durable et de la responsabilité sociétale à travers la multiplicité des parties prenantes des entreprises.

    Le lobbying trouve un terrain fertile dans la mise en œuvre des nouvelles normes comptables IAS/IFRS qui intégrent dorénavant le capital immatériel.

    À travers le lobbying, c’est deux cultures et deux conceptions de systèmes juridiques qui se confrontent : le droit civil qui domine en Europe continentale, et la Common law.

    La normalisation

    Les normes et les standards en général (sécurité, systèmes d’information, comptabilité, traçabilité, etc.) peuvent permettre d’atteindre certains buts mercantilistes :

    se protéger d’une concurrence étrangère ;
    imposer ses produits à des pays tiers, lorsque les normes en question ont une application internationale (exemple : les OGM).
    La prééminence de l’anglais dans les relations internationales fait partie de cette normalisation, et est parfois perçu comme handicapant les pays où l’anglais n’est pas la langue maternelle (voir aussi : Académie de la Carpette anglaise), ou les zones géographiques comme l’Europe où il existe une grande diversité de langues maternelles. Aux États-Unis est né le projet Dictionnaires d’autrefois [17]. Le choix de l’anglais scientifique aurait dû être associé à une démarche de ce type, car c’est le flou sur les définitions des langues anglaises qui donne à la manipulation la place qu’elle ne devrait pas avoir

    Selon les spécialistes en intelligence économique Éric Denécé et Claude Revel, les États-Unis cherchent à se positionner en amont des marchés en jouant sur toutes les techniques de l’influence, et en particulier sur l’influence socioculturelle.

    Se produit peu à peu un formatage des idées sur le modèle américain dans bon nombre de pays d’Europe, dont la France. Par exemple, au niveau des écoles de commerce, les Masters of Business Administration sont devenus la référence. Les cabinets de conseil et d’audit anglosaxons recrutent dans ce creuset.

    La diffusion de films partout dans le monde permet de préparer le terrain aux implantations futures d’entreprises et rend plus facile l’installation de la domination économique[18].

    Les actions humanitaires et les ONG[

    Ces institutions peuvent avoir une influence culturelle, économique, et politique sur les pays où elles sont implantées, et être utilisées par les entreprises comme un moyen de s’introduire dans de nouveaux pays.

    La guerre de l’information

    La guerre de l’information est le point commun de la plupart des méthodes employées aujourd’hui (lobbying, normalisation, social learning, …) pour acquérir une supériorité économique en jouant sur le facteur culturel.

    L’acquisition de connaissances emploie aujourd’hui des méthodes qui ne sont pas nécessairement malhonnêtes comme les sources ouvertes (information blanche), c’est-à-dire le recueil d’informations disponibles en source ouverte sur les réseaux internet.

    La meilleure méthode pour se prémunir d’un pillage systématique est d’adopter une attitude systématiquement prudente et non naïve, et de bâtir des réseaux extranet en accès restreint pour les communautés de pratique qui ne concernent que certaines parties prenantes de l’entreprise.

    7.↑ « Dans un gouvernement bien organisé, l’État doit être riche et les citoyens pauvres » Machiavel, Le Prince, 1514
    8.↑ « Il faut assurer la richesse du Prince, pour lui, mais aussi pour financer les guerres incessantes » Michel Beaud, Histoire du Capitalisme de 1500 à 2000, cinquième édition mise à jour, Points Seuil, 1999, page 33.
    9.↑ Antoine de Montchrestien, Traité d’économie politique, 1615
    10.↑ « La guerre comme facteur de puissance et de développement : cette conception, dans sa forme la plus accomplie, date des mercantilistes… » Jacques Fontanel et Ron Smith, « Les économistes et la guerre », in Le Monde, 19 mars 1991
    16.↑ Paul Krugman, op. cit., page 33
    17.↑ ARTFL dictionary collection [archive]
    18.↑ Éric Denécé et Claude Revel, l’autre guerre des États-Unis, économie : les secrets d’une machine de conquête, page 165

  4. Pour celle-ci , c’est clair, financement direct

    Freedom House, une ONG au service de la promotion de la démocratie :
    David Kramer, ancien secrétaire d’Etat, est aux commandes. Il répond aux accusations : son organisation n’est pas là pour miner de l’intérieur les ennemis de Washington : « Nous ne sommes pas une organisation révolutionnaire. Nous ne fomentons pas de révolution. Ce qui se passe dans ces pays est du aux mouvements propres a ces pays ».

    Un autre point pose question : Freedom House est financée à 89% par le gouvernement américain. « Nous ne recevons d’ordre ni du Département d’Etat, ni de l’Agence américaine pour le développement, ni de la Maison Blanche », explique David Kramer.

    Avec un budget annuel autour de 20 millions de dollars, l’ONG est une des plus influentes pour la promotion de la démocratie dans le monde.

    Et les autres : Greenpeace, WWF, Fondation Charles Léopold Mayer , celle dont Mathieu Calame est directeur après avoir été impliqué dans le bio.
    Quelle participation directe ou indirecte de Washington dans ce bordel de plus de 10 ans d’age?

    Washington = Green Washing???

    Pas une critique de la pratique, c’est du travail bien fait, mais de ceux qui en France gobent les bobards: le bobos, les greens bobos et des politiques qui en France trahissent leur pays en soutenant la pratique.

    Le général avait une expression sans ambigüité pour les traitres:
    La lueur de l’aube, la cour grisâtre d’une caserne militaire…et 6 balles dans la peau.

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