Stéphane Le Foll : en route vers l’agro-nécrologie !!

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L’agriculture française n’est pas exempte de concurrence internationale, n’en déplaise aux faiseurs de loi. Cette dépêche de l’AFP le montre. Les pays de la Mer Noire nous taillent des croupières dans l’exportation de blé sur le pourtour méditerranéen. En cause ? Un taux de protéines insuffisant pour les importateurs.
Allo le Ministère de l’agriculture, vous-êtes au courant ? Pardon, c’est vrai, Stéphane Le Foll est plus préoccupé par la limitation nitrate et les contraintes pesticides qui vont rajouter une couche contre l’agriculture française. L’aveuglement réglementaire vous n’y croyiez pas ?! Suffit de regarder rue de Varennes.
Allez, tous en route vers l’agro-nécrologie !

43 commentaires sur “Stéphane Le Foll : en route vers l’agro-nécrologie !!

  1. Ce qui est très drôle c’est l’absence d’évocation de la question de la fertilisation azoté dans les médiats qui reprennent cet info. Il est évident que la plupart des journalistes ignorent que l’azote est indispensable pour faire des protéines. Enfin ça change rien au fait qu’un ensemble de technique agronomique permet d’augmenter le TP, mais que les agriculteurs n’y sont pas vraiment incité par les acheteurs..

    1. Est-ce que le blé français pourrait dépasser le taux de protéine des blés Russes sans le rendre trop cher et non compétitif?

      1. @bob
        Les blés français pourraient augmenter leurs moyennes en protéine en jouant sur :
        Le choix des variétés (les blés de force étant les plus forts en valeurs)
        Le fractionnement des apports d’azote (et surtout un ayant un apport tardif entre 30 et 40 unité en fin de cycle après le stade dernière feuille étalée/gonflement)
        Le risque des apports tardifs suivant les régions reste le problème de l’assimilation de ces 30 ou 40 U de N qui demande 10 à 15 mm de pluie pour être efficientes (toujours valorisée sur le taux de protéine quelque soit la variété)

  2. Le blé rendu Rouen, c’est en ce moment dans les 190€ la tonne. 17Mt d’exportable, c’est 3,230 Md€. Une paille quoi.

    L’agro-écologie « modérée », c’est quelque chose comme 10 % de rendement en moins, au bas mot. Sur 36Mt, c’est 3,6Mt d’exportable en moins (sauf si on rationne les Français…), soit 684M€. Une paille, quoi !

    Paille à laquelle il faut ajouter la baisse de production due à l’allongement des rotations. Enfin, on pourra toujours tenter d’exporter du foin de luzerne, du chanvre ou de la cameline.

    1. Ce ne sont pas tant les moindres rendements qui sont préjudiciables dans un système BIO, c’est la rotation longue le plus vicieux !
      Au final c’est 5 fois moins de production de céréales !
      Vu notre balance commerciale actuelle, est-ce un luxe auquel on peut s’adonner ?

        1. On va prendre 2 cas totalement opposés

          – Monoculture de maïs :

          Année 1 : Maïs
          Année 2 : Maïs
          Année 3 : Maïs
          Année 4 : Maïs
          Année 5 : Maïs
          Année 6 : Maïs
          Année 7 : Maïs

          Avantages :
          – Sur 7 ans, on a 7 productions de céréales.
          – Même face à des cours très fluctuants, on a du grain à vendre les années de forte élévation des cours.

          Inconvénients :
          – Se limiter à une culture peu sensible aux maladies fongiques (3 années consécutives de Blé sera très préjudiciable pour le Blé sur les 5 années suivantes)
          – Avoir des terres de Haut potentiel
          – Avoir de l’eau pour irriguer, voire un climat local propice à 70% au moins.
          – Obligation de soutenir la plante en fertilisation minérale, ou acheter des produits organiques extérieurs.
          – Savoir gérer l’inter-culture pour perdre le moins possible de matière organique.
          – Etre très pointu en désherbage et travail du sol, une même plante chaque année est un risque de sélectionner la flore présente, aussi bien que le ferait l’emploi d’un seul herbicide => résistance.
          – Le risque d’essuyer de grosses pertes si un « accident » se produit, soit sur la culture, soit pour le climat, soit pour les cours ….

          – Polyculture élevage :

          Année 1 : Prairie
          Année 2 : Prairie
          Année 3 : Luzerne
          Année 4 : Blé
          Année 5 : Colza
          Année 6 : Prairie
          Année 7 : Maïs

          Avantage :
          – Plusieurs cultures = des revenus échelonnés dans l’année.
          – Dilution des risques tant sur les accidents de culture, que sur une chute brutale des cours.
          – Moindre dépendance aux herbicides tout comme aux fongicides.
          – Valoriser des terres de « faible » potentiel
          – Composer avec une climatologie peu favorable.

          Inconvénients :
          – Largement moins de productions de céréales, peu d’optimisation possible des prix de ventes.
          – Il devient nécessaire d’avoir des animaux pour valoriser au mieux les inter-cultures. Certains le verront comme un avantage.
          – Dispersion de l’agriculteur, moindre disponibilité pour optimiser chaque opération, moindre expertise sur chaque culture, donc généralement moindre résultat agronomique brut.

          Et encore on n’aborde pas la production BIO.

          1. Luzerne sur un an en années 3???
            Moi je ferai plutôt
            Année 1 : Méteil (luzerne + RG)
            Année 2 : Méteil (luzerne + RG)
            Année 3 : Méteil (luzerne + RG)
            Année 4 : maïs en SD dans le méteil détruit au glypho (normalement la luzerne a bien ouvert le sol en profondeur, éventuellement strip till) (ensilage ou grain selon climat)
            Année 5 : Tournesol (selon climat, sinon second tour de maïs) pour caler une double rotation d’été, mais après le maïs histoire de faire place net niveau dicot
            Année 6 : Blé (culture d’hiver)
            Année 7 : Colza (idem) couvert avec légumineuse après le colza
            Année 8: Maïs (faut bien profiter de l’azote du couvert)
            Et on repart pour un tour. Après il faut caler tout ça avec les besoins du troupeau.

          2. « Dans la Beauce il ne font du blé ».

            L’inculture en personne. Celle de quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds dans la Beauce ou qui ne sait pas distinguer le blé d’une autre culture.

          3. Dans les Beauces, tout poussent, on peut faire des rotations facilement. En général c’est blé orge colza, ce qui est court et très limité, mais on peut faire la 2-2 que je décris plus loin sans prendre de risque.

          4. @Karg

            C’est sûr qu’une rotation doit s’adapter aux besoins de l’exploit. Vaches, pas vaches, irrigation, pas irrigation …. etc.

            Par contre je me souviens suite au grenelle made in Sarko, un spot TV avec une actrice à qui on faisait dire « la monoculture est un poison pour la terre » ….
            Sauf qu’il reste encore à démontrer les inconvénients environnementaux de la monoculture de maïs ?

          5. La monoculture est un problème agronomique, pas environnemental. L’état du sol va pas forcément se dégrader si les techniques employés permettent de le conserver (pas de labour, pas de pesticide trop rémanent, apport éventuel de compost et de fumier). Rotation ou pas, on peut faire de la merde.

          6. « L’inculture en personne. Celle de quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds dans la Beauce ou qui ne sait pas distinguer le blé d’une autre culture.  »

            C’est vraiment un baveux notre BHL de l’effet de serre !

      1. Les rotations plus longues, j’aimerais bien en voir la réalité ailleurs que chez ceux qui font du « bio » par conviction et non pour l’aubaine.

        Les rendements, on arrive à obtenir quelques chiffres (c’est d’ailleurs aussi difficile pour le « conventionnel »), et c’est surtout bien plus facile à expliquer.

        1. Une rotation 2 +2 , c’est une rotation longue? colza, blé , maïs, tournesol, voilà une rotation longue, pas prise de tête et avec des cultures rentables compte tenu des cours actuels… forte réduction des besoins d’herbicides haut de gamme grâce à la succession été/hiver et dicot/monocot. C’est simple et efficace. On peut ajouter un couvert entre le blé et le maïs avec des légumineuses pour éviter l’inter-culture trop longue.

          1. L’agribio élimine d’office le colza, quasi impossible à cultiver en bio.

            Et que rajoute-t-il ?

            Il y certes des cultures qui peuvent être rentables en « bio ». Mais tout le monde ne peut pas faire de la lentille ou des haricots…

          2. Je parle pas en bio, c’est un casse tête infernal entre les espèces qui passent pas du tout (colza mais aussi la plupart des légumineuses à graines), le desherbage à la charrue qui fait perdre une bonne partie des gains agronomiques (et qu’on me raconte pas qu’en bio on a 2.5pt de MO, un vrai sol vivant c’est >5).

  3. Pour ceux qui connaisse le sujet ce n’est pas un problème mais pour les autres ..!

    Pour moi le suffixe M c’est Mega donc million….
    17Mt > ok  » c’est million de » comme 36Mt > 36 Megatonnes > 36 *10 donc 3.2 G€ > milliard de
    et
    684M€ > 684 000 000 €

    me trompe-je ?
    merci

    Au final c’est quand même : agriculture modéré = revenu modéré ?
    je croyais que c’était déjà revenu modéré , c’est pareil ou c’est pire ?

    1. « 36 *10 donc 3.2 G€ » ?

      Aurez-vous abusé de ce bon rosé que vous avait recommandé M. Berthod ?

  4. Pas de pb pour augmenter le taux de protéines à apport d’azote constant, suffit de réduire les rendements, mais impossible si on réduit les primes aux céréaliers pour davantage aider les éleveurs.

    Cela dit la responsabilité de la France est limitée, certes des fonctionnaires zélés, très zélés pour appliquer la directive dans ses termes absolus, mais la directive c’est l’Europe, en particulier la commission, très très verte et très très américaine dans ses choix.

    La commission et des fonctionnaires de Bruxelles dont certains expliquaient aux académies de médecine qu’il en avaient rien à f***** de leur avis sur la non dangerosité des nitrates dans l’eau, ils avaient une norme ancienne et approximative, les 50 mg /litre d’eau, que les professeurs les plus éminents n’avaient qu’à démontrer la norme plutôt que de la contester, même avec des arguments évidents comme les seulement 20% des apports d’azote venant de l’eau de boisson, au max.

    C’est la science contemporaine, celle des bourses carbones, celle de la city de Londres, celle de l’actuelle commission européenne. Douce pour les marchands de tabac, dure pour les agriculteurs.

    Ce n’est pas une critique de l’Europe mais de certains des Hommes choisis pour la diriger.

    Bonne nouvelle, on change ces hommes en 2014.

    1. On change rien du tout en 2014:
      – le parlement n’a pas de pouvoir et c’est globalement la même (mauvaise) qualité que les députés. Voir pire.
      – c’est la Commission qui décide, hors la Commission c’est l’épouvantail agité par nos politiciens pour justifié la pseudo soumission à l’UE, alors que ce sont eux qui dirigent collectivement l’UE

    2. Les fonctionnaires de Bruxelles sont en général très intelligents et compétents.

      Seulement voilà : vous (impersonnel) êtes personnellement convaincu que la norme de 50 mg/l de nitrates dans l’eau est obsolète (elle a été fixée dans un passé lointain pour éviter une maladie des nourrissons, la méthémoglobinémie qui a quasiment disparu en Europe, et pas à cause des normes nitrates).

      Vous voulez faire évoluer la législation ? Oeuvrer contre une opinion publique qui sera chauffée à blanc si vous faites part du projet, voire si vous exprimez votre opinion ?

      Contre votre commissaire qui n’en a rien à cirer et a son regard fixé sur sa cote de popularité ?

      Contre un président de la Commission qui n’appartient pas au sous-embranchement des vertébrés ?

      Contre des fonctionnaires nationaux prêts à vous étriper (puisque les décisions communautaires se préparent dans des comités) ?

      Contre des ministres nationaux prêts à vous coller au mur pour augmenter leur popularité ?

      Contre des parlementaires européens qui ne reculent devant aucune bassesse pour se faire mousser ?

      Etc.

      Vous seriez suicidaires…

      @ M./Mme Karg,

      Le Parlement européen a beaucoup plus de pouvoir que cela n’est ordinairement dit. Il a un pouvoir de co-décision dans de très nombreux domaines. Et il a surtout une très grande influence officielle (par exemple par ses propres initiatives et résolutions) et officieuse.

      La Commission ne décide au final que peu de choses, même si certaines sont très importantes (en matière de concurrence par exemple).

  5. Pour bien démontrer le propos au sujet de la norme des 50 mg/l, avec en complément une remarque sur la sagesse qui serait peut-être de faire respecter celle concernant le benzène, entre autre, dans l’air des villes, avec dans ce cas, une incidence sur la santé publique!

    Sachant que l’argument sur les nitrites vient ici comme un cheveux sur la soupe aux choux bio, les nitrites doivent autant et même plus aux nitrates des aliments, sont apportés avec les salaisons, l’argument « effets cancérigènes des nitrites » est juste mais n’a pas plus à voir avec l’eau de boisson qu’avec la salade ou les épinards. Salade, c’est bien des salades et de la science très contemporaine, celle de ceux qui ignorent tout et gueulent très fort fussent-ils députés ou sénateurs.
    Nos élus sont généralement compétents mais on trouve de droles de loustics dans le lot.
    On lira http://www.academie-agriculture.fr/mediatheque/seances/2008/20080514resume4.pdf
    et on retiendra : » On peut, en conséquence, s’interroger sur les valeurs limites préconisées pour les nitrates des eaux d’alimentation par les réglementations nationales et internationales.
    Pour les uns elles sont fondées sur des risques inexistants (méthémoglobinémie) ou non démontrés scientifiquement (cancer).
    D’un autre coté, comme d’autres le questionnent, est-il possible ou souhaitable de laisser le taux de
    nitrates dans notre environnement hydrique s’accroître sans retenue par suite de l’activité humaine.
    La question est sans doute posée mais il n’apparait pas raisonnable qu’elle soit discutée sur la base
    de risques sanitaires prétendus avérés. »

    Et le sujet du tabac et du programme en Australie, ou en Finlande ne sera pas abordé, pour éviter les polémiques.

    http://www.senat.fr/rap/l02-215-1/l02-215-135.html

    3. Les nitrates

    Le décret 2001-1220 fixe les limites de qualité des eaux en nitrates, en distinguant les différentes eaux ainsi qu’il est indiqué ci-dessous :

    – eaux de consommation 50 mg/l

    – eaux de rivière destinées 50 mg/l avec une valeur
    à la production d’eau de consommation guide de 25 mg/l

    – eaux souterraines destinées 100 mg/l
    à la production d’eau de consommation

    Le risque nitrate est lié à la faculté de l’organisme humain de transformer les nitrates en nitrites, qui réduisent les capacités de transport de l’oxygène par l’hémoglobine (une substance de globules rouges de sang qui contient du fer). Lorsque l’hémoglobine est oxydée en méthémoglobine, le transport de l’oxygène ne se fait plus. Chez l’adulte, ce risque est très faible car une enzyme réduit la méthémoglobine en hémoglobine. En revanche, cette enzyme n’est pas activée chez le nourrisson et ne devient fonctionnelle que vers quatre mois. Or, les nitrates sont des oxydants de telle sorte qu’ils provoquent une méthémoglobinémie, dite aussi maladie bleue du nourrisson.

    Cette valeur de 50 mg/l est aujourd’hui très contestée. D’une part, le fondement scientifique de ce seuil paraît à de nombreux professionnels mal établi. Cette valeur a été fixée à la fin des années 50, puis formellement adoptée par l’OMS en 1962, à la suite de l’analyse des méthémoglobines dans le sang des nourrissons. L’origine suspectée étant l’absorption de nitrates dans le lait et le jus de carotte. Les analyses poursuivies depuis ont montré que c’était moins la présence de nitrates qui était en cause que les conditions de conservation de produits entraînant une prolifération bactérienne favorable à la transformation de nitrates en nitrites.

    La deuxième critique porte sur une relative incohérence de la norme. Les apports en nitrates viennent de 70 à 80 % de l’alimentation et de 20 à 30 % de l’eau. Les teneurs en nitrates contenus dans les légumes peuvent atteindre 2, voire 4,5 grammes par kilo (salades, épinards…). Une ou deux feuilles de laitue contient autant de nitrates qu’un litre d’eau. Un végétarien absorbe entre 175 et 195 mg de nitrates par jour… Il y a une certaine incohérence à fixer des normes rigoureuses sur un seul produit qui, de surcroît, ne représente pas la plus grande part de l’exposition.

    Si cette contestation paraît argumentée, une remise en cause paraît cependant totalement inopportune, tant pour des raisons scientifiques que politiques.

    Sur le terrain scientifique, les inquiétudes ont glissé sur les effets cancérigènes des nitrites. Cette cancérogénicité a pu être mise en évidence de façon expérimentale chez de nombreuses espèces animales. Chez l’homme, malgré de fortes présomptions, les données toxicologiques ne permettent pas de tirer de conclusion définitive.

    Sur le terrain politique, il est clair qu’aucune évolution dans le sens d’un desserrement des contraintes n’est envisageable. On observera que l’Union européenne a fixé une valeur guide de 25 mg/l et que ce seuil a été choisi comme limite de potabilité des eaux dans certains pays, notamment la Suisse. La dégradation des ressources liées à l’augmentation des nitrates constitue un point de fixation et a bénéficié d’une très forte médiatisation. « Les nitrates sont devenus, avec le nucléaire, un cheval de bataille politique ». Il y a une incontestable crispation sur le sujet.

    Cette crispation justifiée sur le plan environnemental est très probablement excessive sur le plan sanitaire. Il y a incontestablement, une confusion des genres, en faisant jouer aux normes sanitaires un rôle environnemental qui n’est pas le leur. Le Conseil supérieur de l’hygiène publique de France, dans un avis rendu en 1998, a considéré que tout relèvement de cette valeur favoriserait la poursuite de la dégradation des ressources et risquerait de nuire aux efforts entrepris pour réduire la pollution. Il s’agit d’une position de sagesse.

    1. Quand à l’impact réellement préjudiciable des nitrates sur le milieu naturel … ça reste encore à démontrer !
      Les Suisses n’ont vraiment maîtrisé l’eutrophisation de leur rivières qu’à partir du moment où ils se sont penché sur les rejets de phosphates.

      1. Vous avez parfaitement raison.

        Pas seulement les Suisses.

        Les Français aussi, pour ce qui concerne les lacs alpins, sous l’égide d’un chercheur de l’INRA, Guy Barroin. Vous trouverez un excellent article de ce chercheur ici :

        http://www.inra.fr/dpenv/barroc48.htm

        D’où il ressort que, dans cette question, ce qui est valable pour les milieux lacustres l’est également pour les milieux marins. (Références à des publications scientifiques internationales dans l’article de Guy Barroin).

    1. On va raser les forêts pendant quelques décennies pour compenser le manque de production structurelle de l’AB ou on va arrêter d’envoyer de la bouffe au Maghreb pour rembourser (en partie) notre facture d’importation de pétrole et de gaz?

      1. En parlant de raser des forêts : Si vous voulez diminuer le taux de CO dans l’atmosphère il faut raser toutes les forêts et en replanter de nouvelles .Une fois qu’un arbre est arrivé au max de sa croissance il absorbe beaucoup de moins de CO .
        Conclusion : Pour sauver la planète : il faut raser les forêts

          1. Oui, mais c’est une provoc très intéressante.

            Déboisons. Relarguons du CO2… ça fera râler le bobo-écolo et le bobo-écolo-politico. Quoique… ici, c’est pour la bonne cause, n’est-ce pas ? Nous avons déjà le précédent de l’Allemagne qui pollue à tout va avec ses centrales au charbon et au lignite : mais c’est pour la bonne cause car c’est du nucléaire en moins, donc c’est bien.

            Et quand on reboisera, on stockera à nouveau du carbone. Et comme le bobo-écolo a la mémoire courte et son attention focalisée sur l’instantané et que le bobo-écolo-politico – comme tout politique d’ailleurs – est expert en bonimensonge, tout le monde sera content.

          2. C’est un peu de la provoc mais pas tant que ça. Les forêts en croissance fixent le CO2. Une forêt à l’équilibre, comme la forêt amazonienne par exemple, est neutre du point de vue bilan carbone, des arbres poussent mais d’autres meurent et se décomposent en relarguant leur CO2. Conclusion : il faut raser les forêts, certes, mais il faut replanter de nouveaux arbres. La gestion des forêts françaises est pour cela un exemple à suivre. Les problème, c’est que les zécolos ne veulent pas qu’on coupe les arbres.

          3. Abattre les forêts et replanter, OK, mais pour en faire quoi ?

            – laisser pourrir sur place : retour à la case forêt à l’équilibre.
            – de la pâte à papier, idem, le papier pourrira ou brûlera assez vite.
            – des charpentes. OK le CO2Best fixé pour plus longtemps mais il faut que l’industrie du bâtiment construise à toute bezingue, donc plus de béton plus de ciment, grosse production de CO2. (Les maisons en bois c’est dégueulasse très vite, sauf si on les peints régulièrement comme dans les pays nordique, ce qui ne doit pas être non plus très bon pour le bilan carbonne).

          4. Interruption involontaire. Suite du message.

            – Des meubles, oui, la voilà la solution, des meubles, mais pas en tranches fines Ikea. En massif genre Grand Siècle, Empire, Napoléon III, Louis Philippe, Troisième République, Roche et Bobois époque Vème république. Des meubles tous mastoc, donc durables ! Enfin la France réconciliée avec ses régimes politiques ennemis ! (Les fragiles Louis XV et surtout Louis XVI sont retoqués à l’exam !) Directoire, passe encore, tout juste… Ah, oui, j’oubliais, les meubles régionaux massifs genre armoires normandes ou bressanes sont reçues à l’exam. C’est très écolo régionaliste.

            NB J’aime tous ces styles de meubles, même, à l’occasion, un ou deux Ikea dans la cuisine ou sur le balcon.

          5. La fabrication de meubles et de maisons en bois va créer des emplois locaux .
            La coupe des forêts aussi est un vivier d’emploi .Sachant que plus du 1/4 de la superficie du territoire métropolitain est couvert de bois (et ça augmente ) mais c’est très fragmenté.
            La question est quelle est la part d’arbre matures dans ce total.
            On peut essayer de calculer le nombre d’emplois créer par cette filière mais il faut aussi compter les emplois qui vont disparaître avec l’abandon du parpaing et de la brique…

        1. Relargons du CO2 , non !!! non !!
          Utilisons le bois pour construire des maisons ou des …….cercueils pour les victimes de la malaria (vous savez la maladie transmise par l’anophèle et qui …..DDT et tout ça ….. vous connaissez la suite ..)

  6. D’ habitude, face aux rapports des académies de médecines rappelant que la norme Nitrates n’a aucune justification scientifique, les écolos cherchent des poils aux œufs, sont forts les écolos! des poils aux œufs mais pas de la mélamine…

    http://www.eelv32.org/2011/04/les-nitrates-bons-pour-la-sante.html toujours Anne Gouyon

    La commission européenne soutient une norme qui ne repose sur rien de solide et condamne les pays qui ne la respectent pas…tirez vos conclusions ou sur cette commission.

  7. http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/stephane-le-foll-annonce-une-feuille-de-route-d-ici-janvier-205-94004.html

    Stéphane Le Foll annonce une feuille de route d’ici janvier


    J’ai demandé à mes services de travailler avec l’ensemble des partenaires pour proposer d’ici janvier 2014 une feuille de route pour le déploiement de l’agro-écologie en France, pour les différentes filières agricoles, à horizon 2025 »,

    => une chose me turlipine, son « plan » doit conduire à une diminution des revenus des agri, comment peut-il les faire accepter de « perdre » de l’argent?
    il parle d’aides majorées ou attribuées en priorité mais comme la somme qui va être distribuée aux agri est en train de diminuer, cela va « facher » beaucoup de monde, il n’a pas peur d’avoir quelques problèmes?
    Ou ce ne sont que des paroles et comme le le déploiement de l’agro-écologie est à horizon 2025 il laissera la patate chaude aux futurs ministres de l’agriculture?
    double bénéfice, il fait plaisir aux écolo-bobos et il ne fache pas trop les cultivateurs (qui ont un poids électoral de plus en plus négligable).

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