Un saumon bio contient deux fois plus de polluants

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Mini test de France 2 sur des saumons, diffusé avant hier au JT de 20h. Résultat sans appel : le saumon bio testé contient deux fois plus de polluants (dioxine, PCB, mercure) que le saumon conventionnel. Mais pas de panique ! Les doses de polluants sont largement inférieures aux normes européennes. Toutefois, c’est le marketing bio, échafaudé sur l’argument santé, qui va en prendre un coup…

 

26 commentaires sur “Un saumon bio contient deux fois plus de polluants

  1. Pour rappel
    M papin directeur decisionnel des système U a déclaré lors d’une réunion AEI (2011):
    Je sais que 92% des actes d’achats de produit bio se font pour la santé, mais jamais les systèmes U ne communiqueront sur le bien fait du bio sur la santé.Nous nous ne communiquons que sur les bien fait pour l’environnement des cultures bio.Leclerc et carrefour font ce qu’ils veulent ils assumeront ……
    Pour les bien fait sur l’environneement il ne faut mieux pas commencer à parler des vignes bio.
    Là se serait trop d’un coup pour les croyants bobo qui ne pourraient pas « digérer » en une seule fois autant de vérités.

    1. Même les bienfaits pour l’environnement, ça reste à voir.

      Vaut-il mieux « sortir » 72 quintaux de blé d’un hectare (moyenne nationale en « conventionnel)) plutôt que 32 quintaux (moyenne en « bio ») et utiliser en gros 2,5 hectares pour obtenir la même production (sans compter les hectares supplémentaires si on est forcé d’allonger les rotations) ?

      Les insecticides « naturels » sont-ils vraiment meilleurs pour l’environnement que les insecticides de synthèse ?

      Le cuivre est-il meilleur que les fongicides de synthèse ?

      Etc. Et ce ne sont là que des questions simples.

      Je constate que l’on fait trop souvent une concession au « bio » pour ce qui est de l’environnement. C’est regrettable. En premier lieu parce que notre jugement est obscurci.

      1. La caféine est un insecticide très puissant dont la DL50 est plus petite que le glyphosate.

        1. Sauf erreur de ma part (je n’ai pas eu le temps d’aller rafraîchir mes souvenirs), la caféine n’a pas de propriétés insecticides propres mais elle agit en renforçant l’activité de certaines familles d’insecticides en empêchant la dégradation de certaines enzymes qui elles même dégradent les molécules insecticides.

          Par contre, la nicotine est un insecticide dont la DL50 est très faible

  2. Je remet mon com à la bonne place.

    Comme quoi une bonne truite française, au soja OGM et à l’huile de tournesol oléique, ça vaut tout le saumon bio à la farine de poisson durable du monde.

    Blague à part c’est finalement peu étonnant de voir le saumon bio, qui grandis plus lentement et reçois une alimentation plus « marine », plus contaminé que des poissons qui auront surtout du soja et des huiles végétales.

    – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2013/12/13/revenus-agricoles-des-calculs-a-la-seralini/#comments

      1. Je lis souvent vos commentaires.Pour ma part je recherche à comparer les produits phytosanitaires bio et autres.Je souhaiterais pour cela trouver la DL50 d’un certain nombre de produits .Le site agritox est bien fourni pour les phytos mais je voudrais également ajouter des produits couramment utilisés dans l’alimentation ou la vie courante ex:caféine ,huiles essentielles etc…J’ai vu sur le net quelques infos mais je ne suis pas sûr de moi…Existe t’il un site fiable sur le sujet?En fait je veux prouver à quelques amis bio que le fait d’être naturels ne fait pas que les produits utilisés en bio sont moins nocifs que les produits de synthèse ou autres produits de notre environnement quotidien

        1. Bonjour,

          J’ai tardé à répondre car je ne retrouve pas un article en français qui donne une petite liste de produits alimentaires contenant des poisons.

          Pour les cancérigènes, la référence mondiale est Bruce Ames, autrefois adulé par les écologistes, puis haï lorsqu’il a commencé à proclamer que les composés naturels n’étaient pas plus bénins que les artificiels.

          Il y a un article dans la Recherche :

          http://www.larecherche.fr/savoirs/autre/neuf-idees-recues-passees-au-crible-science-01-10-1999-88219

          Attention, il y a un chiffre erroné quelque part à cause d’une erreur de traduction (je ne sais plus où ; il me semble que l’erreur a été signalée sur ce site)

          Pour une citation célèbre :

          http://reason.com/archives/1994/11/01/of-mice-and-men

          « Of course. almost all the world is natural chemicals, so it really makes you rethink everything. A cup of coffee is filled with chemicals. They’ve identified a thousand chemicals in a cup of coffee. But we only found 22 that have been tested in animal cancer tests out of this thousand. And of those, 17 are carcinogens. There are 10 milligrams of known carcinogens in a cup of coffee and that’s more carcinogens than you’re likely to get from pesticide residues for a year! »

          Les deux documents suivants contiennent des tableaux détaillant les substances à problèmes et les denrées alimentaires qui en contiennent :

          http://toxnet.nlm.nih.gov/cpdb/pdfs/Paustenbach.pdf

          http://www.pnas.org/content/87/19/7777.full.pdf

          Par ailleurs, vous faites bien de citer les huiles essentielles. Quand on lit les précautions d’emploi – évidemment sur les sites sérieux, pas chez les charlatans – on se rend compte que certains produits sont carrément dangereux.

          Et que dire quand on lit ceci :

          http://www.mumtobeparty.com/bebe/soigner-bebe-avec-les-huiles-essentielles

          « Les conseils de Danièle Festy, pharmacienne
          1. De nombreuses mamans pensent que les huiles essentielles ne sont pas recommandées, voire dangereuses pour bébé. Ont-elles tort?
          Oui ! […] »

          Certes, le bémol et les avertissement suivent, mais tout de même !

          « Oui ! Car en réalité quelques huiles essentielles peuvent parfaitement être utilisées chez le jeune enfant, même le bébé, selon une dose et un mode d’administration déterminés. Il est important d’en utiliser 1 ou 2 gouttes à chaque fois, et pas plus ! Comme pour n’importe quel remède, il faut bien respecter la posologie indiquée. Il faut savoir tout de même que seule une prescription d’un médecin peut vous permettre d’utiliser les huiles essentielles sur un bébé de moins de 3 mois. Après cet âge, il est possible de soigner son bébé seule, en étant vigilante sur celles qui sont autorisées. Passés 30 mois, de plus en plus d’huiles essentielles sont applicables sur le jeune enfant. »

          Enfin, les baba-bobos peuvent aussi être orientés vers les sites qui détaillent les dangers – réels – de l’encens et des produits similaires.

  3. et si en plus le soja qui nourrit les saumons conventionnel est GM à teneur largement majorée en oméga 3, plus besoin du tout de farine de poisson contaminée par différents polluants ( mercure, pcb, dioxines…).

    Même goodplanèt, site de greenwhashing écolo le reconnait!:

    http://www.global-et-local.eu/?Bientot-du-soja-OGM-aux-omega-3

    et cela peut aussi remplacer les gélules à l’huile de poisson dans certains régimes http://www.nutraingredients-usa.com/Research/GM-soybean-oil-increases-omega-3-EPA-in-blood-says-research

    Que reste t-il au saumon bio?

  4. http://ici.radio-canada.ca/regions/manitoba/2014/01/08/001-aliments-bio-contamines-pesticides-analyse-acia-fruits-legumes.shtml
    Près de la moitié des aliments bio contaminés aux pesticides


    Dépense inutile, croit un expert

    Pour sa part, le professeur en salubrité des aliments à l’Université du Manitoba, Rick Holley, confirme que les quantités de pesticides trouvées sont généralement peu élevées, mais il se demande pourquoi il faudrait payer plus cher pour ces aliments. « Si on paie pour avoir des aliments sains, sans pesticides, ce n’est pas de l’argent bien dépensé », lance-t-il.

    En outre, dans les cas où les quantités dépassent les normes, il croit que cela a été fait délibérément, contre les règles de l’agriculture biologique.

    => délibérément?
    il entend par là que les agriculteurs bio ont utilisé des substances non autorisés par les règles de l’agriculture bio?
    (mais qui permet d’avoir des rendements correctes)

  5. toxiques ou non, on prend plus de toxicité par les voies respiratoires, et donc les fumeurs, il y en a forcément parmi les gens ui ont commenté ci-dessus feraient mieux de regarder ailleurs

  6. Benbrook, l’un des auteurs est le même qui prétend régulièrement montrer (pour Greenpeace entre autres)que les OGM n’ont pas d’intérêt économique. Très éclectique cet homme là.
    Une série de réactions ici, dont une d’un auteur d’une précédente méta analyse. http://www.sciencemediacentre.org/expert-reaction-to-study-comparing-the-nutritional-content-of-organic-and-conventional-foods/

    En gros selon eux pas de différence de nature à avoir un impact sur la santé et l’existence même de ces différences est toujours discutable ou pas forcément lié au mode de culture.

    Pour ma part je suis juste gêné par la présentation faite. Comme si une méta analyse était meilleure parce qu’elle prend en compte plus de travaux. Ecarter des études pipo fait justement partie du travail de méta analyse, donc ce n’est pas un critère en tant que tel. L’empressement à se décrire comme les meilleurs est un peu suspect. A voir de plus près.

    1. Benbrook est 7ème sur l’étude; il n’est pas l’auteur ou le superviseur de l’étude. Mais de toute façon faire un tri sur des noms de personnes a priori est en soi déjà de l’antiscience.

    2. Un autre auteur est Urs Niggli, du FiBL suisse, dont le métier est de faire la promotion de l’agriculture biologique et biodynamique.

      J’ai produit une analyse d’une de leurs oeuvres sur le site Imposteurs. La dernière fois que j’ai voulu revoir l’oeuvre… elle avait disparu de la toile…

      « …faire un tri sur des noms de personnes a priori est en soi déjà de l’antiscience » ?
      Trouver Benbrook et Niggli dans une liste d’auteurs (sans compter les autres dont il faudrait vérifier le pedigree) est un sérieux signal d’alerte.

      On peut voir la liste des publications retenues pour la méta-analyse ici :

      http://research.ncl.ac.uk/nefg/QOF/documents/14-05-06%20Supplementary%20Data%20-%20Crops%20paper%20accepted%20by%20BJN.pdf

    1. mentionner sa présence n’est-e pas dans le but de distiller un certain « doute » ?

  7. Sur votre invitation, Mops86, je vais en dire un peu plus. Benbrook est un des interviewés dans l’article de presse. C’est un économiste donc ce serait intéressant déjà de connaitre son apport à ce genre d’étude, a priori pas évident. Ensuite, si vous voulez tout savoir, son nom m’est resté parce ses travaux précédents se distinguaient par une façon assez spéciale voire spécieuse de présenter les résultats. Donc oui, pour moi, son nom c’est un gros clignotant qui s’allume et j’y regarderai à deux fois avant de me fier à cette étude. Du coup je préfère signaler sa présence à ceux à qui il aurait pu laisser la même mauvaise impression.
    Ce n’est pas discréditer l’étude par avance, c’est juste une incitation à la prudence.

  8. Mais bon, de quoi parle-t-on dans ce reportage? D’un échantillon bio et d’un seul qui plus est fumé, qui aurait être pu pollué pendant le processus de fumage et qui provient d’un super marché discount. Ce genre de bio est certainement à l’image des légumes bio espagnols, des œufs de grande surface, donc à relativiser aussi et il va s’en dire que ce genre de résultat sert bien l’élevage dit conventionnel… Donc à relativiser.

    Le bio c’est aussi un choix d’élevage différent, une vision dans laquelle il n’y a pas que la rentabilité pour seul critère. Rien n’est parfait et le bio certainement ne saurait déroger à cela.

    1. @ Verrier
      « qui aurait être pu pollué »
      Vous avez raison d’employer le conditionnel, parce que pas d’bol ce n’est pas ce que dit le labo en parlant des eaux du lieu d’élevage et non pas de l’enfumage…
      « qui provient d’un super marché discount »
      A moins que le reportage soit bidouillé, les produits achetés proviennent du même magasin, dans le même panier, même pochon et les discounts n’ont pas d’étal de poissons frais…
      Vous trouverez le même genre de saumon bio dans les biocoop, le lieu de commercialisation n’y change rien!
      « Le bio c’est aussi un choix d’élevage différent, une vision dans laquelle il n’y a pas que la rentabilité pour seul critère. » – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2013/12/17/le-saumon-bio-toxique/#comment-149866
      Oui, c’est ça, un petit coup d’violon!
      Quelques soient les démarches de qualité avec cahier des charges à l’appui (label rouge, AOC, marques, etc.) elles viennent conforter le revenu des producteurs, l’AB ne déroge pas à cette règle (enfin sauf quand la filière est à la ramasse!) arrêtez de nous mentir sur une supposée éthique vertueuse!

    2. M./Mme Verrier,

      Je ne suis pas vraiment surpris par votre dogmatisme et votre refus de l’évidence.

      « …un échantillon bio… » ?

      Ben oui (enfin peut-être, le « reportage » n’est pas précis sur ce point). Ce n’est pas la première fois que des actions médiatiques sont menées sur des échantillons aussi limités… Il n’y a qu’à lire les journaux qui ont la prétention d’informer et de protéger les consommateurs.

      « [il] aurait être pu pollué pendant le processus de fumage » ?

      Quel aveuglement ! Pollué – un bien grand mot du reste car les teneurs sont bien en-dessous des normes – par de la dioxine, des PCB, des métaux lourds et notamment du mercure (ce sont les substances évoquées dans le « reportage ») par le fumage ? C’est extravagant !

      « … qui provient d’un super marché discount » ?

      Commentaire choquant ! Mais consolez-vous… les « reporters » auraient pu chercher leur saumon « bio » chez le traiteur pour bobos argentés… et trouver le même résultat.

      Il se trouve que, si vous aviez lu les commentaires*, vous auriez trouvé des éléments d’explication : temps d’élevage plus long et nourriture plus « marine ».

      « … ce genre de résultat sert bien l’élevage dit conventionnel… » ?

      À voir votre réaction, il est clair que ce n’est pas le cas.

      « Donc à relativiser » ?

      Oui, il conviendrait de relativiser les bienfaits du « bio ». Tant sur le plan sanitaire qu’environnemental.

      ______________

      *  Hep la modération : sur un fil qui n’est pas (encore ?) pollué par l’ad hominem de très bas étage.

      P.S.1 : J’ai mis « reportage » entre guillemets. Si ma mémoire est bonne, ce « truc » est arrivé à une époque où le saumon de Norvège – de Norvège exclusivement – avait fait l’objet d’une véritable attaque médiatique.

      P.S.2 : Et présenter Laurent Chevallier comme toxicologue, il y a de quoi rire. Enfin… même sans le présenter comme toxicologue.

  9. Que de pédantisme dans la plupart des commentaires ci-dessus!! Vous pensez détenir La vérité absolue?
    Cela fait bien rire.

    Un peu d’humilité et moins de réponses hautaines ne vous feraient pas de mal…

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