On mangeait mieux avant (Partie 1)

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Quel dommage que cette publication du CGAAER (Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux) soit passée inaperçue ! Il s’agit du dernier opus d’une série consacrée aux idées reçues en agriculture : « Controverse documentée à propos de quelques idées reçues sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt »

Le Ministère de l’Agriculture a décidé de lancer cette série de 5 publications pour faire écho à la citation de Talleyrand : « En politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai. »
Et on entend tellement souvent, à longueur de journaux, d’ondes radio ou de plateaux de télévision que notre modèle agricole est catastrophique et qu’il nous condamne au mieux à la malbouffe, au pire à la maladie voire à la mort.
Nous avons donc relevé pour vous certaines informations qui ne manqueront pas de donner lieu à débat en cette période de fêtes.

  • Le risque alimentaire proprement dit tend à diminuer depuis 50 ans.
  • Le vocable très médiatisé de « crises sanitaires » recouvre de plus en plus des cas de fraudes sans risque sanitaire
  • A trop parler de crises alimentaires qui n’en sont pas, on peut passer à côté de risques réels mais moins médiatisés
  • Les inquiétudes sur ce qui se trouve dans nos assiettes résultent d’une perte de confiance dans notre alimentation. Cette situation est paradoxale puisque jamais le consommateur n’a reçu autant d’informations sur les aliments qui sont vendus.
  • On entend un discours souvent contradictoire où il faudrait toujours payer moins cher la nourriture en demandant à « mieux manger »
  • Alors que, dans les générations nées entre 1917 et 1926, la part des dépenses consacrées à l’alimentation atteint 20 %, cette part tombe à 8 % pour la génération née entre 1977 et 1986 ; ce qui traduit un arbitrage au bénéfice de dépenses liées aux télécommunications, au détriment des dépenses alimentaires.
  • Les deux tiers des Français mettent en place de nouvelles stratégies pour ne pas augmenter leurs dépenses alimentaires. Ainsi, les plus jeunes se tournent vers les « premiers prix », les 50-64 ans diminuent les achats de produits jugés non nécessaires, les plus de 65 ans réduisent les quantités achetées et les 35-49 ans recherchent des produits de substitution
  • Deux tiers des achats alimentaires des ménages se font donc aujourd’hui en grande surface où les six principaux groupes représentent 85 % de parts de marché.
  • Il est intéressant de noter qu’entre 2005 et 2013, selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaire, l’indice des prix à la consommation des produits alimentaires a augmenté de l’ordre de 15 % tandis que celui des prix des produits agricoles à la production augmentait de 47 %.

36 commentaires sur “On mangeait mieux avant (Partie 1)

  1. « En politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai. »

    Pour l’écologisme : le mode opératoire s’appuie sur l’à-peu-près, l’analogie, le paralogique, etc…
    Démarche caractéristique d’une « fausse science » assénée à coups répétés d’arguments d’autorité rabâchés jusqu’à plus soif.
    Un large public, pour qui la démarche scientifique est absente ou ignorée, sera tout acquis à au constat fait par le sociologue Raymond Boudon, au sujet de connaissances molles ou fausses. En substance :
    « Les gens y croient, non parce que c’est vrai ou faux, mais parce qu’ils ont besoin d’y croire. »

    P.S. :Trois lignes avant la fin du billet, une faute… de frappe 😉 : produits alimentaire

  2. Il peut être intéressant de donner le lien vers toutes ces publications « controverses documentéesé, car elles sont toutes très intéressantes.

    Vous pouvez les trouver ici :
    http://tinyurl.com/knwrn36

    Il y en a 5 :

    – Nous ne pourrons pas nourrir le monde en 2050,
    – La PAC coûte trop cher, elle doit tourner le dos au productivisme,
    – Les agriculteurs portent atteinte à l’environnement,
    – Les forêts disparaissent, elles sont trop exploitées,
    – On mangeait mieux avant.

    1. « On garde un souvenir traumatique des repas d’antan. […] »
      « Et plus vous attendez, moins ce sera mangeable. Vous le savez. Eh oui, la vengeance est un plat qui se mange froid. Le foie de veau pas. »

      Je ne peux qu’abonder dans le sens de l’auteur de l’article que vous avez mis en lien.
      En effet, personnellement, des décennies plus tard, j’ai encore une totale aversion pour le foie de veau que ma mère me forçait – sans succès – à manger. 😥
      Sauf à vomir, comme à l’époque de mon enfance, je ne peux toujours pas en mettre un seul morceau sous la dent…

      1. Dans ces cas-là, on avait, tout môme, une chienne beauceronne sous la table!…
        Moi c’était (c’est toujours) la cervelle et la soupe de tapioca et à choisir notre mère préférait ne pas nous voir gerber, du coup ces « mets » infâmes étaient rares 😉
        Depuis j’ai goûté à ce truc improbable aux Etats-Unis 🙄
        http://www.bubble-fever.com/le-bubble-tea.html
        Un poil plus sexy que des « yeux » flottants dans le jus de cuisson des lentilles!
        Et avoue un petit faible pour les rognons blancs d’agneaux…qui n’est pas de la cervelle mais s’en rapproche.
        Comme quoi les goûts évolus avec l’âge, pour faire aimer le poireau ou l’endive à un môme, il faut déjà avoir de l’imagination!
        J’ai le sentiment que ceux qui se plaignent de moins bien manger qu’avant ne cuisinent pas ou très peu, à voir le succès des émissions gastronomiques, Top Chef & co…

    2. ils ont raison , ON MANGEAIT MIEUX AVANT :
      la preuve , j’ai mieux mangé le 25 Décembre que le 28 Décembre 😀

  3. Bouillie de millet pomme-poire bio de la marque Holle
    Cette bouillie pour bébé ne doit plus être utilisée, car elle contient un alcaloïde à une teneur trop élevée qui pourrait être potentiellement dangereux pour la santé d’un enfant.
    http://www.60millions-mag.com/actualites/rappels_de_produits/bouillie_de_millet_pomme_poire_bio_de_la_marque_holle

    Muesli croustillant nature 500 g Casino Bio
    Les personnes qui détiendraient ce produit ne doivent pas le consommer en raison de la présence d’ochratoxine A en trop forte quantité.
    http://www.60millions-mag.com/actualites/rappels_de_produits/muesli_croustillant_nature_500_g_casino_bio

    1. On peut regretter l’arrêt du blog d’Albert Amgar qui s’attachait à relever les lacunes de ce système de surveillance…
      http://amgar.blog.processalimentaire.com/reglementation/la-ronde-des-rappels-semaine-49/
      Entre la date de notification et la date de retrait…
      https://webgate.ec.europa.eu/rasff-window/consumers/?event=notificationDetail&NOTIF_REFERENCE=2014.1694&country=FR
      Et à condition de le faire savoir; Amgar + rapide que 60 millions…
      http://amgar.blog.processalimentaire.com/contaminant-chimique/avis-de-rappel-de-muesli-croustillant-nature-de-marque-casino-bio-pour-cause-de-presence-dochratoxine/
      Dans la série, le bio est souvent cité…

  4. Personnellement j’aimais aussi une citation du cardinal de Retz, selon laquelle « on ne sort de l’ambiguïté qu’a son détriment ».

    Mais l’assertion « A trop parler de crises alimentaires qui n’en sont pas, on peut passer à côté de risques réels mais moins médiatisés  » n’est pas sans me déplaire aussi. Mycotoxines, alcaloïdes, que du naturel … pour cacher leur présence mieux vaut parler de pesticides, nitrate…

    1. « …n’est pas sans me déplaire… » Vous vouliez sans doute écrire « …n’est pas pour me déplaire… », non ?

  5. Et l’on pourra aussi faire la liste des journalistes, femmes et hommes politiques qui s’en prennent aux méthodes de l’agriculture moderne, en particulier aux pesticides et sont des accros de la cigarette, jusqu’à bloquer l’augmentation du prix et des taxes.

    Ce serait d’ailleurs la première question à poser à un pourfendeur de pesticide avant de lui donner la parole:  » votre situation par rapport à cigarette et au tabac ». Certaines n’en piperaient pas une mais peu importe.

    1. être accros à la cigarette est une attitude personnelle , c’est sa vie privée , sa liberté fondamentale .
      Il est maladroit (idiot ? ) de l’attacher à une opinion politique .

      Pourquoi ne pas aussi s’interroger sur les pratiques alimentaires ( politique aimant bien manger avec excès (obésité) et militant contre les PE …

      1. En lisant l’article je ne vois pas ce qui permet de dire que la journaliste en connaissait manifestement plus que le conférencier ou alors c’était de l’humour ou du second degré ? Le conférencier cancérologue n’a pas dit de mal des OGM, n’a pas évoqué le bio comme une solution intéressante pour la santé, n’a pas incriminé les pesticides.

  6. La fumée de tabac est cancérigène, il est prouvé que les fumeurs passifs sont exposés à ces diverses substances cancérigènes, l’interdiction de l’usage du tabac dans tous les lieux publics y compris ouverts comme aux USA ou en Australie est une impérative nécessité en France, du moins pour être cohérent avec les cris d’orfraies qu’engendrent les dérives réelles ou supposées de pesticides .

    Allez trouver un endroit sur un quai de gare où l’on peut ne pas respirer ces substances cancérigènes produites par une  » attitude très personnelle », cette attitude n’a bien évidemment rien à voir avec le personnalisme de Mounier mais tout avec l’égoïsme complet: j’ai envie de fumer, il y a des non fumeurs autour de moi et je n’en ai rien à foutre.

    Les fumeurs sont totalement conditionnés par la clope et ne raisonnent pas en termes rationnels, d’où les réactions sur ce site lorsqu’il est fait référence à cette drogue, première cause de cancer en France et dans le monde, qui touche certes principalement ceux qui pratiquent mais aussi leur entourage, conjoint et enfants, enfants à naitre aussi lorsque la femme est fumeuse.

    L’alcool est certes dangereux, y compris pour les autres en cas d’abus pour un conducteur automobile, mais avec un effet de seuil, un buveur européen raisonnable ne risque rien voire voit une petite amélioration coté risque cardio-vasculaire.

    Dans ces conditions, être accro au tabac et faire une fixation sur les pesticides infiniment moins dangereux dans la pratique ( on notera que les toxicologues ont refusé de fixer des LMR pesticides pour le tabac, la combustion et l’inhalation des produits de combustion de la substance tabac étant infiniment plus dangereuses que la plupart des pesticides) tient de l’imposture, mais les postures politiques n’en sont pas à une imposture près.

    Je maintiens donc mon propos sur la pertinence de la question à une femme ou un homme politique qui s’inquiète des risques que font courir les pesticides à la santé de la population:  » fumez vous? »

    Si c’est bien le cas, c’est un/une imposteur, comme Marie Monique Robin prise en flagrant délit de « clopinage » dans un champ de soja OGM argentin.

    Seuls les hommes et femmes politiques non fumeurs devraient être habilités à s’inquiéter des risques liés aux pesticides,comme d’ailleurs à toutes les substances chimiques de notre environnement, essence avec ou sans plomb, pas mal en terme de risque aussi l’essence, bien pire que le diesel hors combustion , peintures et vernis, divers produits utilisés dans les blanchisseries….

    On notera que l’espérance de vie des agriculteurs est meilleure et leur risque pondéré de cancer est plus faible que ceux de populations comparables notamment citadines, quid alors des conséquences de la pollution des villes liées notamment à la circulation automobile mais aussi à la concentration d’émissions diverses dans des lieux réduits, il est bien surprenant que le mode de vie citadin ne soit pas lui même qualifié de cancérigène, certainement pas politiquement correct. L’explication du fait que les agriculteurs fument moins ( tiens donc!!!), première explication avancée ne suffit certainement pas.

  7. Pour une fois le journal 20 minutes n’interprète pas et n’en rajoute pas :

    « Selon les derniers chiffres du Cancer Research UK, 4 cancers sur 10 seraient dus à notre mode de vie. Ce centre de recherche britannique de lutte contre le cancer estime ainsi que 600.000 cancers auraient pu être évités, rien qu’au Royaume-Uni, si les personnes atteintes de la maladie avaient adopté une hygiène de vie plus saine.

    Sans surprise, la consommation de tabac constitue la cause la cause principale de cancer outre-manche: 314.000 cancers ont en effet été provoqués par la cigarette entre 2007 et 2011, soit quasiment un cinquième de l’ensemble des cancers.

    Obésité, viande rouge, sel et soleil

    L’institut indique également que 145.000 cas sont, eux, le résultat d’une alimentation malsaine, trop riche en viande rouge, en nourriture industrielle et en sel, et pauvre en légumes, fruits et fibres. Chiffre lié: l’obésité serait la source de 88.000 nouveaux cas de cancer.

    La consommation excessive d’alcool serait, quant à elle, à l’origine de 62.200 cas. L’exposition trop intense au soleil (55.900 cas) et l’inactivité physique (16.500 cas) sont les dernières attitudes corrigibles répertoriées par le centre de recherche. «Il y a peu de doutes sur le fait que les modes de vie peuvent avoir un grand impact sur les risques de développer un cancer», conclut donc le professeur Max Parkin, statisticien au Cancer Research UK, dont les recherches sont à l’origine du rapport de l’institut. »

    Fin de citation

    « 314.000 cancers ont en effet été provoqués par la cigarette entre 2007 et 2011, soit quasiment un cinquième de l’ensemble des cancers. »

    « La consommation excessive d’alcool serait, quant à elle, à l’origine de 62.200 cas. L’exposition trop intense au soleil (55.900 cas)  »

    On notera les qualificatifs « excessive » pour l’alcool et « trop intense » pour le soleil.

    Un peu d’alcool et une exposition raisonnable et si nécessaire protégée au soleil ne nuit pas. CQFD

    Ces résultats corroborent les études faites par tous les instituts de recherche sérieux dans le monde, même en France … quoiqu’une étude de l’INSERM récente aurait pu utilement rappeler cette pondération sur les causes principales de cancer.

    1. Je suis plus que dubitatif quand à la cancérogénicité de la viande rouge. De la viande grillée, je veux bien. Surtout si on l’a salée avant de la griller (ce qui est en outre une hérésie gastronomique).

      1. @ Penicillium roqueforti

        Selon des publications sérieuses (à fournir), l’impact de la consommation excessive de viande rouge semble confirmé sur des cancers du système digestif, l’incidence n’est pas très élevée mais notable, elle augmente effectivement dès que l’on va vers une viande grillée et en particulier grillée au feu de bois ou charbon de bois, mais c’est le cas de tout aliment suffisamment gras qui subit ce traitement qui devient hautement cancérigène, mais là aussi c’est une question de dose, le consommateur occasionnel ne risquant rien ou presque. Les châtaignes grillées dans l’âtre du mois de novembre sont de ce point de vue assez intrinsèquement terribles mais si bonnes et si ponctuelles.

        Je recherche les références vues précédemment pour la viande rouge.

  8. Le tabac n’est pas seul en cause, ce n’est qu’un concentré de polluants tous plus ou moins cancérigènes dans un espace restreint.

    La pollution des villes denses, comme Paris par exemple, n’est pas mal non plus et le diesel ou les feux de cheminée ne sont pas spécifiquement en cause, même si ce sont de bons contributeurs, la ville dense et l’obligation de déplacements des populations est clairement en cause.
    Le mythe de transports propres ne résoudra rien surtout avec , en France, le risque particulièrement élevé de « prise en otage » de l’ensemble de la population par les syndicats des structures de transport en commun. On en reparlera en 2015, très largement.

    « http://www.sante-environnement.be/spip.php?article635
    Anne Hidalgo, maire de Paris, veut la fin du diesel en 2020 pour assainir l’air des villes. Si l’objectif est louable, le moyen n’est pas aussi efficace que l’on ne pourrait s’imaginer. Car si se focaliser sur le diesel pour mettre en évidence ses effets sanitaires est indispensable, il convient d’évaluer aussi ce qu’il en est de l’essence, l’alternative la plus probable à court ou moyen terme. Et le constat est aussi méconnu qu’implacable : l’essence est également un problème ! Le point.
    http://www.sante-environnement.be/spip.php?article908
    Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique la plus récente disponible sur le sujet, les principaux experts mondiaux réunis par le Programme des Monographies du CIRC ont conclu qu’il existait des indications suffisantes permettant de dire que l’exposition à la pollution atmosphérique provoque le cancer du poumon (Groupe 1). Ils ont également noté une association positive avec un risque accru de cancer de la vessie.
    Les matières particulaires, une composante majeure de la pollution de l’air extérieur, ont été évaluées séparément et ont également été classées comme cancérogènes pour l’homme (Groupe 1).
    L’évaluation du CIRC a montré que le risque de cancer du poumon augmentait avec l’exposition aux matières particulaires et à la pollution de l’air. Bien que la composition de la pollution atmosphérique et les niveaux d’exposition puissent varier de façon considérable, les conclusions du Groupe de travail s’appliquent à toutes les régions du monde. »

    1. L’une des sources majeures de particules fines à Paris comme ailleurs est le chauffage résidentiel. Pourquoi ne pas faire pour les chaudières des immeubles et des particuliers ce qui a été réalisé sur les cheminées d’usine, c’est à dire utiliser des filtres adaptés. Je ne suis pas du tout spécialiste du sujet mais il me semble que interdire, à Paris et en Ile de France, les feux en foyer ouverts et ne rien faire sur le chauffage résidentiel relève une fois de plus d’effet de communication plutôt que de recherche d’efficacité.

    2. les particules n’ont rien de cancérigène, c’est comme le GIEC et son supposé RCA. tout ça c’est pas vrai, basé sur quelques études faites avec de moteurs diesels dans une mine…

      1. « c’est comme le GIEC et son supposé RCA »

        Serge Galam
        « S’il existait une seule preuve de la culpabilité humaine dans le réchauffement climatique, toutes les conférences internationales du GIEC deviendraient inutiles. »

        Et dire que, malgré cela, ça fait ~30 ans que ce cirque ambulant perdure ! 😥

  9. On distinguera bien Le RCA qui s’appuie sur un fait certain, le gaz carbonique et d’autres GES dont le méthane renforcent l’effet de serre et la projection de cet effet via des modèles qui pour aussi perfectionnés soient-ils restent encore imparfaits vu la complexité des phénomènes qui présidente au climat, d’où la difficulté de prédire l’épisode de stagnation du réchauffement depuis 1999 et la mise en relation entre l’exposition aux particules et le risque de cancer.

    Dans le premier cas, il s’agit d’une prévision via la modélisation, donc par définition pour partie incertaine. On saura dans 15, 20, 30 ans pour confirmer ( il sera trop tard) ou vérifier que le phénomène était plus complexe que prévu. La précaution imposerait d’agir dès maintenant sachant que réduire les GES doit aussi épargner des ressources énergétiques « rares » ou limitées et potentiellement immédiatement dangereuses dans leur utilisation dans des espaces restreints ( les villes).

    Dans le second cas il s’agit d’un constat, mettant en jeu un nombre de facteurs relativement limité. Il est en outre possible de faire des expérimentations sur les animaux pour prouver le fait sur des espèces voisines de l’humain. Ces tests ont été faits et les conclusions sont toutes très positives ( au sens scientifique du terme positif) et sans débat possible.

    Les enquêtes épidémiologiques corroborent parfaitement les modèles animaux.

    Je reconnais que pour les bobos paniqués par les pesticides, concevoir la vie citadine comme infiniment plus dangereuse vis à vis du cancer que le métier d’agriculteur ( surtout avec les protections actuelles) est très frustrant pour ne pas dire plus, iconoclaste, mais les faits sont têtus.

    Cela n’enlève rien à la dangerosité intrinsèque des pesticides, comme de pas mal de produits ménagers, de peintures, de teintures capillaires, de médicaments, de biocides, de carburants pétroliers, etc. Ensemble qu’il faut manier avec précaution, voire confier à des professionnels formés et protégés.

    Faut -il envisager :

    1-le retour des pompistes avec masque, gants et combinaison pour remplir le réservoir des automobiles en l’absence du conducteur ou robot pour remplacer le pompiste ?

    2-le déplacement des stations service hors des agglomérations ?

    3- une réduction programmée (25% puis 50% du nombre de km que l’on serait autorisé à parcourir annuellement en voiture ou en avion? mesures raisonnables qui seraient largement aussi justifiées que celles préconisées pour les pesticides mais moins sociétalement correctes.

    Il ne s’agit donc pas de blanchir les « pesticides » sachant aussi qu’il existe de grandes différence de nocivité entre les différentes substances mais d’exiger d’en faire au moins autant avec d’autres substances largement au moins aussi dangereuses et utilisées sans aucune précaution, ignorance ( pas la majorité ) et indifférence faute de médiatisation des risques.

    1. « Le RCA qui s’appuie sur un fait certain »

      Peut-être est-il de cet ordre-là ?

      Une petite souris et un éléphant courent côte à côte sur un chemin de terre sèche. Après s’être retournée et avoir constaté ce que leur déplacement avait produit, la petite souris s’adresse à l’éléphant pour lui dire :
      « T’as vu toute cette poussière qu’on a soulevée ! »

      Et, en conséquence : Faudrait-il se mettre un garrot au cou dans le seul but d’arrêter un saignement de nez ?

      Je reste sceptique…

    2. Même l’effet de réchauffement par le CO2 et autres gaz « à effet de serre » est contesté par certains physicien.

      A leur crédit : cet effet est prédit par une théorie rien moins qu’assurée, mettant en jeu le rayonnement infrarouge (IR), et n’a jamais pu être prouvé expérimentalement.

      1. Et dire que l’absorption dans les IR du CO2 est du niveau de 1ère S, E=h.nu . Une théorie plus que contestable.

        Pour me rassurer à propos du RC j’aime bien regarder les données d’un seul satellite (RSS)

        1. On enseigne beaucoup de conytrevérités. Dans le supérieur on m’avait enseigné que le réchauffement de l’atmosphère d’une serre était dû au rayonnement infrarouge du sol stoppé et réfléchi par le verre. Or Wood, au début du XXe, avait montré par une manip simple que le réchauffement de la serre n’était pas dû aux IR mais à l’effet de confinement dû à la serre. Vous ne me croyez, pas ? Tapez Wood sur votre moteur de recherche. Alors, vous savez, ce qu’on enseigne en 1èreS ne saurait en aucun cas constituer une preuve.

          1. C’est pas que Wood l’a dit, c’est que Wood a fait une manip, il a fait des mesures dont la seule interprétation raisonnable des résultats était que ce n’était pas le piégeage des IR mais l’effet de confinement qui était cause du réchauffement de l’atmosphère de la serre. Si vous le demandez gentiment, sans moquerie, je vous décrirai la manip.

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