Vignoble bordelais : Cash Investigation face à la réalité

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Sans titreUn bon édito à signaler de la part de Joël Aubert du site d’information régional Aqui ! Mettant en perspective la dernière émission de Cash Investigation qui n’épargne pas le vignoble bordelais (en noir sur la désormais fameuse carte), il fait appel aux « bon vieux » souvenirs » du travail d’autrefois : Car, et cela n’est jamais dit, le plus souvent faute d’être su, quand on appelle à la rescousse la viticulture de grand-papa pour condamner celle d’aujourd’hui, on semble ignorer que la société a bien changé. Le temps n’est plus, à de rares exceptions près de quelques jeunes qui, de façon militante très méritoire, pratiquent les labours par le biais de la traction animale, où l’on décavaillonnait sous le rang de vigne avant, que pioche ou râteau spécial en main, on ne « tire les cavaillons », c’est à dire ce qu’il restait de terre et d’herbe sous les ceps, après le passage mécanique.

Et rappelle ensuite que l’utilisation des fongicides, ce n’est pas pour faire plaisir aux firmes : Quant à l’usage des fongicides de synthèse également vivement dénoncée par « Cash Investigation » il offre, notamment aux petits viticulteurs, la relative garantie d’une récolte que la bouillie bordelaise seule ne peut éventuellement assurer qu’au terme d’un usage souvent répété, dans une région beaucoup plus exposée aux caprices de la météo que ne l’est, par exemple, le vignoble languedocien.

 

Et enfin signe que la situation pourrait être tendue ces prochains mois : Souhaitons que l’émotion ne conduise pas à des gestes irrationnels dont les conséquences pourraient être graves lorsque le temps des traitements arrivera. La viticulture girondine, phare de l’économie régionale, mérite mieux que des violences en rase campagne.

Bien que cet édito ne soit pas parfait, voilà un peu de hauteur de vue qu’il faut signaler !

9 commentaires sur “Vignoble bordelais : Cash Investigation face à la réalité

  1. Il serait plus réaliste que ces imbéciles d’écolo bobos se massent sur la rocade de Bordeaux responsable d’infiniment plus de pollution que les pratiques des viticulteurs.

    Idem sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux, défilant avec des banderoles hostiles à la terrible pollution par les avions.

    L’aéroport de Bordeaux Mérignac très proche de la ville impose ses nuisances qui ne sont pas que sonores avec des substances cancérigènes bien plus significatives que la pollution des agriculteurs.

    On peut craindre que sur la rocade quelque conducteur excédé n’essaie de les écraser.
    Eux mêmes ou leur proches éventuellement pressés d’aller manifester sur les vignes et contre les viticulteurs.

    La voiture est donc l’objet du délit, les agriculteurs n’ont qu’à les recouvrir de produits de la cuve bien odorant et bien naturel, les occupants extraits évidemment.

  2. http://rue89bordeaux.com/2015/09/la-pollution-de-lair-un-serial-killer-pris-a-la-legere/

    « Plus de 150 morts seraient différées chaque année si l’agglomération bordelaise réduisait la quantité de polluants dans l’air (PM10, particules de diamètre inférieur à 10 microns, PM2,5 et dioxydes d’azote, principalement) aux niveaux recommandés par l’OMS (organisation mondiale de la santé). La réduction des frais sanitaires (dont des centaines d’hospitalisation pour troubles respiratoires ou cardio-vasculaires…) permettrait d’économiser chaque année près de 350 millions d’euros à l’échelle de la métropole. Selon un récent rapport du Sénat, la pollution atmosphérique coûte chaque année plus de 100 milliards d’euros à la France.

    Les données s’accumulent contre ce serial killer qu’est la mauvaise qualité de l’air, et la prise de conscience s’accélère. La fraude massive de Volkswagen ne fait que mettre plein phares la duplicité de certains responsables – il est de notoriété publique que les tests d’émissions de polluants de voitures par les constructeurs présentent des résultats jusqu’à 40% inférieurs à la réalité. »

    et à Toulouse aussi: »L’étude réalisée par l’Oramip a mesuré la concentration en particules de l’air, de novembre 2013 à novembre 2014, dans trois sites, l’un à Toulouse ville au lycée Berthelot et les autres en zone rurale, dans la vallée du Lot et dans le Gers (Peyrusse Viel). Elle a été financée à hauteur de 22 000 € (sur un coût global de 30 000 €) par le conseil régional Midi-Pyrénées. Une autre étude du même type est en cours sur la vallée de Lourdes. Il serait sans doute judicieux de prévoir une prochaine enquête sur un site proche du périphérique toulousain, à Papus ou Bagatelle par exemple, dans les zones les plus exposées à la pollution aux particules émises par le trafic. Dominique Tilak, directrice régionale de l’Oramip, a montré trois filtres utilisés dans ce type d’enquête (notre photo ci-contre). Ces filtres recueillent les particules de l’air. L’un d’entre eux était totalement vierge (avant exposition aux particules), d’un blanc immaculé. Un second, exposé une journée à l’air, en ville, au lycée Berthelot (environ 25 microns de particules recueillis) était gris. Le troisième, exposé un jour à proximité du périph était carrément noir de suie. »http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/10/2274279-et-si-on-s-interessait-aux-quartiers-proches-du-peripherique.html

    La campagne n’est pas indemne non plus avec le chauffage au bois, le labour, les travaux mécaniques, l’écobuage, les épandages de fumier et lisier…pas les pulvérisation de pesticides n’en déplaise aux Ecolos-bobos.

  3. Et une analyse intéressante sur le site pourtant très bobo Manicore:
    « Que penser du discours de certains opposants ?

    Mon propos n’est pas ici de stigmatiser un parti politique en particulier, mais de montrer que, comme ailleurs, le discours public et les actes personnels ont parfois du mal à s’entendre.

    Les Verts ont souvent indiqué qu’ils étaient contre ce troisième aéroport, sur le principe même, car étant contre l’augmentation du trafic aérien. Or en décembre 2001, trois de leurs principaux dirigeants (Mme Voynet et MM. Mamère et Lipietz) sont partis en vacances aux Antilles. Sauf à ce que je sois mal informé, ils n’y sont pas allés en kayak de mer ou en pédalo, mais bien en avion, et je ne pense pas que les nécessités du service puissent être invoquées pour prendre l’avion quand il s’agit de vacances.

    Dès lors que l’on fait quelque chose soi-même, il me semble difficile d’en dénier le droit aux autres. Si chaque Français a le droit de se comporter aussi vertueusement qu’un dirigeant de parti écologiste (lequel parti prône en outre une forte équité), et a donc le droit de prendre l’avion une fois par an pour partir en vacances, cela engendrera 122 millions de passagers (par an) de ce seul fait (les passagers sont comptés à l’aller et au retour).

    En 2000, le trafic aérien en France a représenté 80 millions de passagers (source DGAC), avec Roissy à 25 millions et Orly à 20 millions.

    Si chaque Français a le droit de se comporter comme un dirigeant de parti écologiste, donc, alors il est impératif de permettre au trafic annuel de gagner au moins 40 millions de passagers, et, sauf à doubler les trafic d’Orly et de Roissy, il devient inéluctable de faire un 3è aéroport parisien. Etre contre cet aéroport supplémentaire signifie par contre implicitement que l’on accepte que l’avion (re)devienne un luxe réservé à une minorité de la population, ou une minorité d’usages. Taxer fortement le kérosène aurait très exactement cet effet. Quels « écologistes » auront le courage de le reconnaître ouvertement ? Et tous ceux qui s’insurgent contre cet aéroport supplémentaire feront-ils l’effort de ne pas prendre eux-mêmes l’avion à tout bout de champ ? »
    http://www.manicore.com/documentation/aeroport.html

    Il est d’utilité publique de décrire la présence d’un militant vert dans un avion sur ce site: quand et combien de KM parcourus, la classe aussi utilisée, les classes affaire consommant plus de kérosène que la classe touriste.

    1. Alzine > Et une analyse intéressante sur le site pourtant très bobo Manicore:

      Jean-Marc Jancovici, un bobo?

      Amusant.

      1. Jean-Marc Jancovici, un bobo?

        Oui un lobbyiste version bobo mais très intelligent et terriblement manipulateur…parce qu’intelligent…ce qui lui permet d’être un bon lobbyiste.

        On notera ses positions pour l’électricité d’origine nucléaire, contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, donc pour celui de Roissy … mais son site est remarquablement bien fait, bien renseigné et on peut supposer que les chiffres avancés sont très fiables.

        Ensuite c’est une question d’assemblages et mise en évidence, d’enchainement logiques mais orientés qui permettent de démontrer ce que l’on veut démontrer ou le contraire… en fonction des liens d’intérêt.

        Pas facile de trouver les petites inflexions dans le raisonnement qui traduisent une réflexion non dénuée d’intérêts mais il faut bien vivre et un tel talent, cela se monnaye assez bien.

  4. Indépendamment de cela le site Manicore joue clairement pour les aéroports existant notamment Roissy car la construction de Notre Dame des Landes aurait des effets très positifs pour réduire la pollution, plus proche de l’océan, moins de complexité dans le vol d’approche et de décollage très consommateur que pour Roissy qui pourrait être désengorgé, plus loin des villes donc moins d’impact .

    Le site Manicore est in site de lobbying actif même si ses chiffres sont intéressants comme le raisonnement à propos des élus écologistes.

    Il faut juste conserver les chiffres de 5 litres de kérosène en moyenne par passager transporté pour des avions remplis à 70% en moyenne bien plus que la voiture.

  5. HS: je viens d’entendre dans le journal de 8 h sur France Culture, une référence à la présence de glyphosate dans les serviettes hygiéniques féminines.
    Normalement, un journaliste digne de ce nom aurait du savoir que cette histoire était un hoax propagé en octobre 2015.

    1. Un herbicide dans les tampons : voilà la raison. des pubis imberbes , les hommes qui portent la barbe doivent être ceux qui ont arrêté le cunilingus.

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