Quand François Veillerette milite pour un pesticide perturbateur endocrinien

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Sans titreHier soir sur LCP (« Ca vous regarde ») , un débat consacré aux pesticides. Parmi les intervenants, François Veillerette, porte-parole de Générations Futures et Daniel Sauvaitre, président de l’association nationale pommes-poires et lui-même arboriculteur. On ne va ici retracer tout le débat mais relever juste quelques minutes, à partir de la 48e exactement, quand Daniel Sauvaitre aborde le sujet de l’huile de neem, phyto d’origine naturelle utilisé pour tuer les pucerons mais également…perturbateur endocrinien. Daniel Sauvaitre assume totalement avoir demandé l’autorisation de ce produit avec la collaboration de… François Veillerette. Comme tout phyto, on s’imagine que Daniel Sauvaitre et ses collègues arboriculteurs l’utilisent avec d’infinis précautions !

Mais le plus intéressant vient à la suite quand François Veillerette commence à faire son discours habituel sur les perturbateurs endocriniens : effets à très petites doses, etc. Mais il ne répond pas à la question suivante : pourquoi alors avoir poussé à l’homologation de l’huile de neem ? On imagine qu’avec les moyens de détections que l’on a maintenant, on pourrait retrouver des résidus ou du moins des traces de ce phyto sur certains fruits et légumes. En clair, pour François Veillerette, il semble y avoir deux poids deux mesures, qu’un phyto soit d’origine naturelle ou de synthèse. Peu importe que les effets soient les mêmes !

Qui y a-t-il derrière ? Les producteurs bio et certains gros acteurs de la filière qui n’envisagent pas de se passer de ce produit.

9 commentaires sur “Quand François Veillerette milite pour un pesticide perturbateur endocrinien

  1. L’utilisation de l’huile de Neem est interdite en France, me semble-t-il me souvenir. Si c’est bien le cas, la conclusion de votre article est surréaliste.

      1. e-phy n’est plus maintenu par le Ministère, à ce qu’il en dit (tout est refourgué à l’ANSES).
        Ci dessous un extrait d’un billet de mon blog sur le sujet : « A ce propos, notons quand même quelques faits troublants sinon peu cohérents, puisque l’azadirachtine était interdite en Europe depuis 2008, qu’elle est maintenant inscrite sur l’annexe I depuis 2012, qu’elle est néanmoins toujours interdite en France, mais a bénéficié récemment d’une autorisation temporaire de 120 jours, pour le Neemazal-T/S (azadirachtine à 1 %), qui vient de prendre fin hier 11 juillet 2015 !
        https://bebop762653.wordpress.com/2015/07/12/agriculture-bio-et-pesticides/

  2. Bonsoir,
    Il se parle beaucoup de perturbateur endocrinien mais les perturbateurs extérieurs d’AE se font rares !!!!
    Dommage

  3. @ Marco,
    Ils doivent être très très perturbés à cause de l’épidémie de Zika.
    Un truc bien naturel qui provoque des microcéphalie sur les milliers d’enfants à naitre.
    On va rapidement dépasser les 10 000 cas , et ce parce que les autorités n’ont pas suffisamment forcé sur les insecticides dans les zones habitées, au plus près des populations .

    Un truc pour lequel la meilleur technique consiste à porter des vêtements préalablement trempés dans un bain d’insecticide, permethrine que leur copine Isabelle Baldi décrivait comme une sacré cochonnerie responsable des pires méfaits …sur les humains. Mais permethrine chaudement recommandée pour cet usage par toutes les agences sanitaires nationales sérieuses dans le monde et par notre ministre de la santé, Marisol Touraine.
    Emploi surtout recommandé chez les femmes enceintes dans les zones concernées par l’épidémie.

    Zika : un truc transmissible par voie sexuelle et voie sanguine de façon secondaire, l’essentiel du risque venant des moustiques.

    Un truc qui peut être asymptomatique, rien ne sert de pister les malades qui reviennent des zones infectées et de pulvériser abondamment de la deltamethrine dans le Km2 qui entoure le lieu de résidence puisque 80% des infections sont asymptomatiques, on multiplie le virus, mais on ne voit rien.

    Pour qu’une lutte ait du sens cela veut dire pulvériser la deltamethrine autour de la résidence de toute personne revenant d’une zone infectée, toute l’Amérique du sud et les Antilles, pour les régions française où le moustique tigre est implanté évidemment, pas possible.

    Le pb est le même avec les femmes enceintes, risque de microcéphalie même si la mère ne manifeste pas de symptômes.

    Je passe sur les cas de Guillain barré, presque secondaire par rapport aux microcéphalies et autres complications du nourrisson.

    Des spécialistes des maladies vectorielles aux USA parlent de plus en plus de DDT et de l’éventuelle nécessité d’y recourir si cela continue et si cela touche des pays à protéger, les pays du G8 par exemple.
    Au passage ils rappellent aussi le chiffre des 60 millions de morts de paludisme au crédit de Rachel Carson, soulignant qu’avec cette épidémie, on en rajoutera bien peu mais quand même, les microcéphalies cela fait désordre au début du XXIème siècle.

    Donc dans ces conditions les perturbateurs extérieurs d’AE ont sacrément les glandes, ils sont même sacrément perturbés dans leur tête, et ce n’est pas parce que leur mère se shootait avant leur naissance qu’ils ne mesurent pas la difficulté de gérer médiatiquement cet épisode épidémique bien naturel: le moindre débat avec un individu rationnel pas trop idiot et même à 5 contre 1, ce que nous offrent nos chaines de télévision françaises d’habitude , et ils se font descendre en flammes avec des arguments évidents qui ne font que décrire que ce que tout humain peu percevoir, suffit d’ouvrir les oreilles.

  4. Clair sur le site UN, pas toujours été aussi clair.

    https://hr.un.org/sites/hr.un.org/files/Mosquito%20Control_UN%20Staff_MSD_2016-02-09_FR_1.pdf

    Imprégnez vos vêtements de perméthrine.
    Pour être encore mieux protégé, vous pouvez appliquer sur vos vêtements et accessoires des répulsifs ou des insecticides tels que la perméthrine. Traitez vos chaussures, pantalons, chaussettes, chapeaux et autres accessoires à la perméthrine, en respectant à la lettre les instructions données dans la
    notice du produit. Veillez à ne pas appliquer la perméthrine directement sur la peau.

    La chasse aux soucoupe de pots de fleurs est accessoire dans un pays tropical et un moustique auquel une simple feuille retournée remplie d’eau de pluie suffit pour se reproduire et il pleut presque tous les jours aux Antilles et de nombreuses plantes ont des feuilles qui se prêtent magnifiquement à servir de pondoir à moustiques.

    Les cohortes de conseillers anti zika dans les Antilles sont un moyen déguiser de lutter contre le sous emploi, pas de lutter contre l’épidémie, seuls les services de démoustication qui pulvérisent régulièrement de la deltamethrine servent à qque chose.

    Si on veut plus de protection et éradiquer réellement cette épidémie, autorisons le DDT dans les habitations voire nos jardins mais nos politiques n’y sont pas prêts… nos perturbateurs extérieurs d’AE s’étrangleraient de rage et de désespoir, dans un tel cas…chiche!

    C’était pour rire, quoique…

  5. Stéphane Foucart nous régale d’un argumentaire en défense de Cash investigation, nous connaissions Stéphane Foucart climatologue, le voila toxicologue est meilleur que les meilleurs toxicologues de l’EFSA pour dire le vrai.
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/02/29/maudits-97_4873354_3244.html
    « Il faut le dire sans barguigner : cette affirmation de l’EFSA est fausse. Le terme qui aurait dû être utilisé est « quantifiable » et non « détectable ». Car en chimie analytique, les mots ont un sens précis. L’agence européenne n’a pas évalué la proportion… »

    Dans l’absolu, Stéphane Foucart n’a pas tord, la limite de détection n’est pas une preuve absolue d’absence, et si l’on cherche bien, lesaliments bio sont aussi contaminés par des produits de synthèse que les aliments conventionnels et les aliments conventionnels sont en proportion autant affectés par les mêmes pesticides que ceux autorisés en bio, l’infime trace d’une pulvérisation réalisée sur une exploitation agricole dans le Finistère ou les Pyrénées Atlantiques pouvant, avec les vents d’ouest, dominants être détectée jusqu’ à Lyon ou Strasbourg, c’est vrai aussi pour le nuage de Fukushima ou la pollution des industries chinoises.

    Indépendamment de cela son argumentation est d’une misère sans nom comme le bonhomme qui la rédige, un misérable, riche des prébendes qu’il touche pour rédiger ces mauvais articles au sens informatif du terme. On parlait de sophisme pour qualifier la capacité à prouver le vrai et son contraire, mais le terme sophisme était accompagné d’une connotation de qualité de style à défaut de vérité de fond, ici nous touchons vraiment le fond de la médiocrité.
    De quoi ces journalistes ont ils peur? car ils ont peur, de la fin de leur système ou de la faim qui pourrait déferler sur nos petits paradis occidentaux si une crise économique, une vraie,une solide déboulait… alors quelle utilité pour un médiocre gratte papier d’un médiocre journal qui ne sert même plus à envelopper le poisson sur les étals de Marseille?

    1. C’est déjà une évolution par rapport au silence d’avant. Comme on ne peut plus taire, on essaie de désamorcer, en semant le doute sur des détails secondaires. Et en se gardant bien de mettre un lien vers le communiqué de l’EFSA. Ce n’est peut-être que le début de l’affaire.

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