Ce fut hier la grande rentrée médiatique de Nicolas Hulot face aux lecteurs du Parisien. La « une » et une « double page » pour notre ministre de la Transition écologique et solidaire qui y développe une vision de l’écologie…en droite ligne avec celle du militant qu’il était naguère.
Sur le poids des lobbys : « Les lobbys, je les sens en permanence sur mes épaules » […] Moi seul contre les lobbys, je ne suis pas plus fort que Delphine Batho. Mais je suis rentré sous d’autres conditions dans ce gouvernement. Avec son soutien je n’ai aucune crainte ». Avec le bon vieux refrain des lobbys assiégeant le ministère, Nicolas Hulot ferait presque pleurer dans les chaumières. Effectivement, les lobbys ont bien infiltré les bureaux des Nicolas Hulot. Non pas ceux que désignent le ministre mais les ONG écologistes qui, depuis sa prise de fonction, donnent le « la » de la politique environnementale du gouvernement. Dernier exemple en date : l’annonce d’un refus de ré-homologation du glyphosate, contre toute logique scientifique et économique, comme le reconnaît lui-même Nicolas Hulot. « Au prétexte que les faits ne sont pas aujourd’hui avérés, parce qu’il est compliqué de prouver la toxicité immédiate d’un produit, il faudrait attendre qu’il y ait un certain nombre de victimes du glyphosate pour commencer à s’en préoccuper ? Moi, je ne veux pas ça. Le principe de précaution beaucoup le fustigent, mais si on l’avait utilisé, notamment dans l’amiante on n’en serait pas là. II y a des territoires en France où des agriculteurs n’utilisent pas le glyphosate, et ça marche ».
On nage en plein populisme ! En clair, nous avons un ministre qui ne fait pas confiance dans les propres instances sanitaires de son pays, en l’occurrence l’ANSES, qui base ses décisions sur des déclarations à l’emporte-pièce d’une ministre de la santé et qui compare le dossier du glyphosate avec celui de l’amiante.
Même procédé sur la question des perturbateurs endocriniens : surtout, il ne fait pas être catastrophiste…mais on jette la la science à la poubelle au profit d’un discours à la « Veillerette » : « II ne faut pas céder aux phobies, mais on déverse tous les jours dans l’atmosphère ou la chaîne alimentaire des centaines de molécules dont on ne mesure pas encore la potentielle gravité. Moi je veux faire bon usage du principe de précaution. Les milliers de victimes de l’amiante auraient bien aimé qu’on prenne le temps de ‘évaluation à l’époque Resynchronisons la science et la conscience »
Et pour finir, une pointe de culpabilisation : « Ma femme et ma fille sont devenues végétariennes, et elles me font cheminer. Je déteste la perfection. Je professe le droit à l’erreur pour tout le monde et à l’excès de temps en temps. Je continue par exemple à manger de la viande, peut-être une fois par semaine. Je la choisis un peu plus chère et de meilleure qualité »
Autrement dit, quand vous mangez de la viande deux fois par semaine, que vous l’achetez pas chère : vous êtes dans l’excès et dans l’erreur.
Certains auraient pu croire naïvement qu’en devenant ministre, Nicolas Hulot deviendrait un peu plus réaliste. Sauf que rien n’a changé : le nouvel ordre moral écologiste est devant nous.
Le glyphosate est utilisé depuis 1974. Si les faits ne sont pas aujourd’hui avérés, quand le seront-ils ?
C’est vrai que ce ministère d’Etat est bien encadré à la Défense: il est situé à équidistance quasiment entre l’immeuble d’Areva, celui de Total et celui d’Engie.
Blague à part, il est effectivement sous le siège et l’influence des ONG et particulièrement gangrené de l’intérieur par nombre de fonctionnaires écolos et anti-tout. Les réunions auxquelles j’ai l’honneur de participer (en tant qu’industriel) sont la plupart du temps sous la pression écolo.
J’adore la comparaison avec l’amiante « dont on ignorait la toxicité »… Comme le disait Pline l’Ancien dans son « Histoire Naturelle » : Les esclaves romains travaillant l’amiante meurent plus que les autres de maladies.
Non, c’est sur on ne savaient pas que l’amiante était toxique.
D’ailleurs Dr Henri Montagne Murray en 1899 fait le lien entre la fibrose pulmonaire et le travail de l’amiante en usine.
En 1906, en France, Denis Auribault, inspecteur du travail à Caen, rédige un rapport sur la surmortalité des ouvriers d’une usine de textile de Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, utilisant l’amiante.
En 1931, la Grande-Bretagne édicte une première réglementation limitant l’empoussièrement dans les usines ; deux Britanniques, Klemperer et Rabin, découvrent le mésothéliome ou cancer de la plèvre ;
En 1934, la Grande-Bretagne fera entrer l’asbestose (l’asbeste autre nom des amiantes) dans le champ des maladies professionnelles indemnisables.
En 1945, en France, l’ordonnance du 2 août crée le tableau n° 25 des maladies professionnelles reconnaissant les fibroses pulmonaires consécutives à l’inhalation de poussières renfermant de la silice ou de l’amiante ; la revue « Archives des maladies professionnelles » signale déjà deux cas de cancer lié à l’asbestose.
En 1946 : – les États-Unis édictent une réglementation limitant l’empoussièrement dans les usines ;
En 1950 : – le décret du 31 août crée le tableau n° 30 qui reconnaît l’asbestose comme maladie professionnelle .
Etc etc etc (https://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-12.html)
Non , non personne ne savait, non non le « principe de précaution » aurait servit… à rien !!!
Conclusion : quand il y a un danger, scientifiquement on le découvre très vite; sin on découvre rien, c’est qu’il n’y a rien !!!!
Ce qui est rigolo c’est que la folie du flocage à l’amiante prend son essor après l’incendie du collègue Pailleron, et facile aussi le travail des constructeurs de tour en 1973.
Ici un drame réel, lié à la construction hâtive de collèges, utilisé pour utiliser une technique que l’on savait contestable, une forme de principe de précaution avant l’heure, mauvaise analyse bénéfice /risque : il faut protéger les bâtiments contre l’incendie… tant pis ses des conséquences se feront sentir à long terme ( exposition aux fibres d’amiantes ).
Sur le glyphosate, c’est la même chose actuellement, mais l’incendie dans ce cas est bidon, l’étude du CIRC c’est de la « daube », éventuellement l’adjuvant surfactant mais largement utilisé par ailleurs dans l’industrie textile et adjuvant d’origine naturelle ( dérivé du suif de bœuf éthoxylé). On accuse la substance active glyphosate alors que c’est le produit formulé sur lequel il y aurait des suspicions.
Dans 1 ans, 5 ans, on se posera des questions sur les phénomènes d’érosion des sols, les coulées de boues, la régression des vers de terre, avec le labour redevenu la règle pour cultiver le sol ( indispensable en agriculture biologique) , l’augmentation de la consommation de diesel pétrolier en agriculture et ses émissions de gaz toxiques, infiniment plus que la pulvérisation de glyphosate et sans contestation sur leur caractère cancérigène… émissions de diesel agricole cancérigènes comme les camions qui traversent les villes.
C’est ce qu’on appelle le progrès… à reculons ou la décroissance.
Pour l’utilisation intensive de l’hélico et de l’avion, il fait quoi le Nicolas de l’écologie?
Visiblement l’affaire du glyphosate est entendue depuis longtemps, l’étude du CIRC bidonnée donnant le prétexte, les médias se déchaînent actuellement, l’EFSA aurait utilisé des études Monsanto, ce qui est systématique et connu de tous, comme pour les médicaments que l’on ingère et partout dans le monde, c’est au pétitionnaire de fournir les éléments.
Monsanto vendu à Bayer mais coquille en partie vide si pas de glyphosate même sans brevet en cours. Dow le chimiste américain doit avoir un glyphosate bis, non polémique lui, en réserve ou bien l’objectif est de mettre l’Europe agricole strictement dépendante et non concurrente … mais désormais c’est la Russie qui progresse sur le plan agricole et la Chine qui avance ses pions… monde en voie de multipolarisation mais voie étroite encore très disputé, certains aux US ont du mal a modifier leur plan post 11/9. Le glyphosate, son interdiction ou son autorisation courte durée, n’en est qu’un avatar.
Pour porter une telle position, il fallait bien Nicolas à l’écologie, il y est parfait.
On verra en octobre de quelle couleur sera la fumée qui ne dépend en aucune façon des reproches que certains font ( à tort ) au glyphosate .
Une étude de plus qui ne vaut sûrement pas grand chose, mais qui m’a bien fait marrer…
Atention à la dépression dans ta famille, Nicolas :
http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/etre-vegetarien-multiplierait-le-risque-de-depression-par-deux-12-09-2017-7254417.php#xtor=AD-1481423553