La défense de l’environnement va être inscrite dans l’article 1 de la Constitution, et non dans l’article 34 (qui définit pourtant le domaine de la loi, mais ce n’était sûrement pas suffisamment !) comme envisagé initialement, a annoncé mercredi 20 juin dernier Nicolas Hulot. De quoi faire de la lutte contre le réchauffement climatique l’un des cadres de toutes les lois, c’est-à-dire d’étudier la constitutionnalité de toutes les lois en fonction de ces grands enjeux écologiques. Actuellement, l’article 1 dit :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »
Reste à savoir ce qui sera exactement écrit. Chacun y va de son avis. « Personnellement, je souhaite que environnement, climat et biodiversité y figurent, que la finitude des ressources également y figure » explique un Nicolas Hulot décidément très gourmand. Le choix du verbe fait même débat : les ONG et l’Assemblée (qui n’a manifestement pas d’autres priorités) souhaitent que l’État « assure » la protection de l’environnement, le gouvernement qu’il « agisse » en faveur de l’environnement… « Ce n’est pas du tout le même degré d’ambition, et donc de responsabilité » assure Pascal Canfin, directeur du WWF France. S’il le dit ! De quoi faire de la France « le premier pays du G20 à inscrire le climat et l’environnement dans sa Constitution » dixit Matthieu Orphelin, député LREM proche de Nicolas Hulot, qui s’empresse d’opposer la protection de l’environnement à la liberté d’entreprendre (déjà constitutionnalisée). Et un handicap de plus pour l’économie française qui n’en avait pas besoin, un !
« Il y a des choses qui avancent », s’est réjoui dans la foulée Nicolas Hulot, en assurant que le gouvernement allait « laisser le Sénat et l’Assemblée exprimer leurs prérogatives ». Si cette réforme est menée à terme, « ce serait fondamental pour l’environnement et une grande victoire pour Nicolas Hulot », a expliqué à l’AFP l’un de ses proches. Une première victoire symbolique d’un ministre tout aussi symbolique qui ne cache pas son insatisfaction régulière…
Quand on est dans l’impuissance, on a recours au verbiage réglementaire. La France est championne toutes catégories dans la discipline. L’efficacité est démontrée: dégringolade continue de la compétitivité du pays sous les cris de triomphe des zécolos décroissants.
Le chômage? Le déclassement?
Des « détails » de l’Histoire écrite par ces Imbéciles.
Comme dirait l’autre, que faire?
Que faire? Dans un monde globalisé ouvert il n’y a pas d’autre choix que d’être compétitif et la France n’a aucune chance car elle est plombée par une fonction publique obèse ( et inefficace en plus) allié au fait que c’est un des pays où il y a le moins d’heures de travail par habitant.Donc, ou bien il faut réduire drastiquement le poids de la fonction publique ( on dépense chaque année 280 milliards € de plus que l’Allemagne , ce qui frise les 3 000 milliards en une douzaine d’années!!) et augmenter le temps de travail effectif d’au moins 30%. L’autre solution serait le protectionnisme mais ceci est détesté par les mondialistes. Tout cela finira par un bon vieux fascisme , c’est à dire un mélange de socialisme ( puisque même la droite et le front national restent captivés par cette idéologie et ne promeuvent plus la liberté) et d’utilisation de capitaux privés avec une bonne dose de protectionnisme ( le système chinois en gros).
La dette publique et sa limitation par la loi, dette qui nous permet de vivre mieux l’instant mais plombe le futur, dette dont hériteront nos enfants justifierait davantage d’être incrite dans la constitution d’un pays car le climat et l’écologie de la planète résultent d’interactions entre pays.
Les allemands en réactivant les centrales à charbons ont fait le choix du CO2 ( marginalement des microparticules) par rapport aux risques de l’atome.
Je n’ai pas d’avis dessus n’habitant pas à proximité immédiate d’une centrale nucléaire, et l’évènement de Fukushima montrant que ce sont les populations proches et sous le vent qui sont principalement touchées si cela vire au vinaigre ( dans le cas d’espèce le vent d’ouest a sauvé une nouvelle fois le Japon de la catastrophe en renvoyant le nuage radioactif vers l’océan et pas sur Tokyo)
Nicolas Hulot se trompe de cible, en fait NH fait de la com’, ce n’est pas la consitution française qu’il faut modifier mais la charte des Nations Unies pour que sa proposition ait du sens.
Autrement plus difficile!
Donc Ok pour modifier la charte des NU, mais avec Trump président, on peut lui souhaiter bien du courage.
Alpine : c est idiot votre diatribe sur l accident de! Hiroshima qui n’a fait AUCUN mort.
Il faut lire « Fukushima » et on Hiroshima.
Alpine et non Alpine qui est une super voiture.
Sur les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima, un peu d’éclairage : http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-fukushima-2011/fukushima-2015/Pages/3-consequences-sante-accident-nucleaire-Fukushima-2015.aspx?dId=35dae64a-182a-4349-ba27-211b58261fed&dwId=cd295740-164d-4b78-#.Wz3VqN5OLX4
A Dan, certes, certes, c’est de raz de marée et non l’accident qui a largement le plus tué, il n’empêche après le raz de marée, la zone touchée est rapidement regagnée par les populations qui construisent plus haut et plus solide avec des digues plus hautes, après le nuage radioactif, c’est des centaines sinon des milliers d’année de kilomètres carré laissés à la biodiversité, si ce sont des zones naturelles tout va bien mais si ce sont les meilleures terres cultivées, il y a problème.
Même si l’on exagère le risque humain d’exposition à la contamination radioactive, c’est quand même toute l’économie d’une région qui est détruite, plus encore si les produits doivent être exportés.
Envisageons un accident à la centrale de Blaye, sans que ce soit un accident majeur comme à Fukushima ou Tchernobyl avec des vents d’ouest, les conséquences commerciales justifiées ou non sur les vins de bordeaux, et la dégradation du statut de Bordeaux comme ville attractive.
Le « ça n’arrivera jamais en France » n’est pas tenable, c’est la politique de l’autruche.
Donc je renouvelle mon » ne vivant pas à proximité et sous les vents dominants, je n’ai pas d’avis sur la question » même si les conséquences économiques ( et humaines avec l’accueil des réfugiés de l’atome) seront colossales, car l’accident dans un an, dans 10 ans ou dans 30 ans arrivera, obligatoirement vu le nombre de centrales en fonction sur notre territoire.
Autant la filière nucléaire était une option intéressante dans les années 70-80 avec les promesses de la technologie et des progrès de cette dernière pour régler les pb qui se posaient, notamment l’aspect des déchets, pas d’accidents majeurs enregistrés dans des centrales civiles, autant en 2020, après deux accidents civils qui permettent de vérifier que l’intervention sur site est impossible et que l’on condamne des régions entières, on peut se poser la question.
Les américains ont gelé la filière et les allemands en sont sortis. Les anglais font intervenir les français pour un projet à grand risque, ils aiment nous mettre en difficulté… et il faut encore passer par le grand carénage pour sécuriser les centrales existantes dont la meilleure solution reste de les faire durer.
Concernant les centrales à eau pressurisée (le type des nôtres), un accident majeur (fusion du coeur) est déjà arrivé. A Three Mile Island , en 1979, et il n’y a eu aucune pollution dangereuse. Et la défaillance a été corrigée partout.
Et si les allemands arrêtent progressivement leur nucléaire, c’est pour le remplacer par du charbon et surtout du lignite …
L’accident de Tchernobyl ( erreur humaine et non problème nucléaire) été étudié pendant 30 ans par les chercheurs du monde entier et cela a permis de remettre en cause les affirmations passées ( absence de vie pendant des siècles ….). Il y a même eu des effets positifs ( santé de certaines espèces…) Le charbon tue bien plus que le nucléaire mais il le fait régulièrement et tous les ans. Le nucléaire est la solution à laquelle il faudra revenir bon gré mal gré ( les Chinois et les Russes et même les Américains l’ont compris). Les Allemands ont fait une lourde erreur et ils ne sont pas l’exemple à suivre ( leur pollution tue d’ailleurs beaucoup de Français) .Pour l’instant il n’y a pas d’alternative crédible et les risques sont correctement gérés. Les morts à venir au 21 siècle viendront plutôt des guerres, des épidémies , des bactéries/virus etc… plutôt que du nucléaire.
@Visor, vous êtes viticulteur champenois ou céréalier champenois, vous exportez directement ou indirectement votre production au Japon, aux US, en Allemagne, en Chine et vous vivez bien de votre activité.
La centrale de Nogent sur Seine a un accident sérieux avec un nuage radioactif significatif sans qu’il y ait perte de maîtrise totale du réacteur comme à Fukushima ou Tchernobyl, agriculteur, vous êtes sous le panache du fumée radioactive qui fait une centaine de Km de long… expliquez moi la suite pour votre activité agricole….
Je peux vous faire le même scénario avec les villes alentour et l’évacuation des populations, la nécessité de les loger…..!
Franchement, désormais le nucléaire peut avoir du sens sur des îles allongées, à une pointe de l’ile avec des vents dominants qui poussent le panache de fumée en cas d’accident vers la mer, loin des continents , Nouvelle Calédonie, Nouvelle Zélande mais pas au cœur d’un territoire dense avec des zones d’activité humaine ou agricole autour.
Ok, autour de la zone de l’accident de Tchernobyl pour lequel on a maintenant du recul, ce n’est pas le désert, la biodiversité foisonne et on peut développer un parc naturel avec des visites ponctuelles d’amateurs de biodiversité, cas à Tchernobyl qui attire des touristes, mais pas pour y vivre à l’année pour des populations dont la génétique n’est pas sélectionnée sur des milliers d’années pour vivre avec des niveaux de présence de radioéléments. c’est effectivement le cas des populations en Inde qui vivent dans le Kerala et qui semblent bien le supporter à l’instar des populations méditerranéennes qui supportent mieux l’alcool que les populations moins exposées historiquement… ou alors les japonais sont stupides de ne pas réinstaller leur population sur la zone de Fukushima et de ne pas reprendre l’activité agricole dans ces sols qui sont parmi les meilleurs de l’île, je ne pense pas les japonais stupides.
Concernant les chinois, ils font flèche de tout bois en terme d’énergie, c’est un pays dirigé et rationnel dans ses choix, car dirigé par des ingénieurs et non des maitres de la finance, l’hydroélectricité représente 6 fois le nucléaire et l’éolien terrestre est équivalent au nucléaire et progresse plus que le nucléaire.
Dans un pays de cette dimension, il est logique que la production du nucléaire doive augmenter dans la mesure où elle inférieure à 2 % mais moins vite que les énergies renouvelables, la part dans le bouquet global restant réduite à quelques %.
La situation de la France est caricaturale et nous conduit à une situation ingérable en cas d’accident majeur, bien pire qu’au Japon. Nous sommes clairement dans le déni vis à vis des risques du nucléaire en France. Il ne se passera jamais rien, nous dit -on! enfin lorsqu’on lit entre les lignes, l’ASN n’est pas aussi formelle sur l’absence de risque.
Pour les centrales thermiques, la pollution expose les populations actuelles avec des réserves dans la mesure où les filtres à particules sur les centrales au charbon sont bien plus efficaces et limitent désormais les émissions de particules.
Reste effectivement le « grand polluant » que constitue les CO2.
Il est heureux que le réchauffement climatique fasse consensus pour justifier l’intérêt du nucléaire…mais consensus durable alors que le multilatéralisme prend l’eau de toute part ?