Nicolino et les européennes

Partager sur : TwitterFacebook

« Le succès d’Europe-Écologie n’est pas la bonne nouvelle que certains imaginent. En tout cas, telle est mon opinion. Car elle relance la machine à fabriquer des billevesées. Elle laisse croire qu’une avancée réelle pourrait passer par un gain ridicule dans des élections sans enjeu véritable. Franchement, je suis partagé entre  le rire et les larmes. » Telle est l’analyse du scrutin européen de Fabrice Nicolino.

« Moi, j’ai fait un calcul à la louche – à l’instant – du vrai résultat des élections d’hier. Sarkozy, qui tient tous les pouvoirs en mains, a réuni un peu moins de 12 % des électeurs inscrits. Un vrai triomphe. Cohn-Bendit autour de 7 %. Mélenchon et ses nouveaux amis communistes, 3 % environ. Telle est la base véritable à partir de laquelle nous pourrions commencer à analyser les chiffres. Mais nul ne le fera bien sûr. Car dans la société des décideurs de tout poil – médias inclus -, la réalité n’est plus que représentation et spectacle, théâtre d’ombres et manipulation. »

Merci Fabrice…

9 commentaires sur “Nicolino et les européennes

  1. Je ne suis pas d’accord. Heureusement qu’on définit les parts de vote en fonction des votes exprimés. Ceux qui se sont abstenus, ont décidé de faire confiance au vote des autres, ils adhèrent implicitement à la répartition des voix de l’élection. Si ils pensaient autrement, ils n’avaient qu’à voter. Il y avait suffisamment de liste pour exprimer son mécontentement, son opposition à l’Europe, aux institutions, etc.
    L’abstention ne peut être un vote contestataire, puisque c’est un vote qui ne s’exprime pas.

    Par contre, je pense qu’une majorité du vote écolo est un vote « à la légère », d’une humeur du moment parce que ceux qui ont voté considèrent l’élection du parlement européen comme futile ou mineur et permet de faire passer des idées « sans conséquences ».
    Une partie du vote écolo, c’est celui des électeurs du modem déçus par le comportement de Bayrou, et une partie des électeurs du parti socialiste fatigués par les discours à 2 balles de leur leader.

  2. Pas d’accord…
    L’abstention comme le vote blanc est aussi un moyen de faire savoir qu’aucun des candidats n’a donné satisfaction, sans être pour autant contre l’Europe…
    Mais l’un comme l’autre, même s’ils ne sont pas considérés, quand ils atteignent un tel pourcentage (pour l’abstention), ça reflète je pense une certaine contestation…
    Le choix entre « la peste et le cholera » pour les 3 premiers, quant aux « petites listes » rien de bien consistant et peu de chance d’avoir une réelle écoute au sein de ce parlement.
    Et toi Ptoufle a tu trouvé une liste qui porte tes espérances?

  3. Salut Rageous,

    Et c’est quoi la « contestation » du vote blanc ? Comment fais-tu le tri entre les promeneurs du dimanche négligents, les personnes complètement extérieures à la politique, qui plus est européenne, les personnes pris de court dans l’incapacité de voter et ayant oublié de faire une procuration, et ceux qui contestent ? C’est la rue ensuite qui te le dit ? L’abstention aux européennes, ça existe dans les mêmes proportions depuis la création du parlement, alors le message lié, c’est simplement : « pas concerné » (faute aussi aux politiques de ne pas susciter l’intérêt bien sûr).

    La démocratie, c’est dans les urnes, pas ailleurs. Oui, j’ai voté, pas forcément pour une liste à la hauteur de mes espérances mais pour celle qui me semblait la plus apte à aller dans ce sens. Quand bien même aucune ne m’aurait satisfait, entre deux maux ou même plus, il faut choisir le moindre. Et ça n’était surement pas Cohn-Bendit / Bové / Joly ! ;o)

    Note : les « petites listes » ne sont petites que parce que ceux qui pensaient voter pour elles ont fait ton raisonnement, se sont dit : »A quoi bon ? » et… sont partis à la pêche.

  4. La contestation du vote blanc est réelle, celle de l’abstention comme tu l’évoque est sans appel!…
    Mais avec si peu de participation c’est un peu un camouflet, même en Belgique où le vote est obligatoire, nombreux ne s’y sont pas rendus.

    Pour les petites listes si l’une d’elles avait été cohérente je n’aurais surement pas hésité, même si elle m’aurait semblé ne pas requérir beaucoup de suffrages.

  5. Tout à fait d’accord avec Ptoufle.
    Pour alimenter le débat, ce matin sur France Culture, analyse intéressante d’Olivier Duhamel à partir d’un sondage CSA réalisé à la sortie des bureaux de vote. 44% des votants ont pris leur décision de vote dans les derniers jours précédant les élections, et ça monte à 62% des votants pour Europe Ecologie! Ce qui, soit dit en passant accrédite la thèse de l’impact de « Home » sur le scrutin.

  6. On fait un pari: les résultats des écolos seront inversement proportionnels à l’augmentation de la baguette de pain et au litre de super.

    Quand ça se détend du coté pouvoir d’achat, le bobo voit vert, mais quand ça tend vers l’infini, comme au printemps dernier, le bobo rentre dans sa coquille, laisse à d’autres les responsabilité du choix et attend que cela passe.

    Dans ces conditions les verts sont d’ailleurs inaudibles et souvent invisibles. Vanter les mérites de l’agriculture bio en pleine tempête alimentaire, faut pas manquer d’estomac…

    Bon, nous sommes en période de rémission sur ce front, donc on peut faire un peu de pub pour l’agrobio. Produite localement: c’est bien, achetée en direct au producteur: c’est très bien.
    Importée depuis l’étranger ou achetée en grande surface: c’est une vaste fumisterie propre à amuser le bobo.

    Conserver cependant avec soin cette déclaration qui pourra reservir si ou quand la crise alimentaire sera venue
    http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000550/index.html,

    enfin optimisme jusqu’à la prochaine récolte, même si les prévisions sont assez en effet optimistes, tant que le grain n’est pas rentré… tout peut arriver.

  7. il n’y avait que bové ,pour parlé de l’agriculture !
    je n’est pas vu d’autre candidat parler des problemes agricole .

  8. Vous confondez vote blanc et abstention…
    Un des problèmes en france c’est justement que l’information sur le vote blanc n’est pas donnée, ni par les médias, ni par les politiques (alors qu’il est comptabilisé dans les bureaux de votes et synthétisée au ministère de l’intérieur).
    Si l’information sur le vote blanc était correctement donnée, il pourrait effectivement servir de vote contestataire (actif, puisque l’électeur qui vote blanc se déplace pour voter).
    Avec l’absence de vote blanc, comment contester? sinon effectivement en votant pour des petite liste juste pour cela (sans vraiment adhérer au programme), pour moi ce fut un vrai problème…. vu que toutes les listes, à la seule exception de l’extrême droite (pour qui il est hors de question que je donne ma voie) ont intégré dans leurs programme un volet « lutte contre le réchauffement climatique » ?
    Non seulement l’idéologie sous-tendue est dominante, mais il n’y a aucun moyen d’exprimer politiquement son désaccord.

  9. Réchauffement climatique :

    « Non seulement l’idéologie sous-tendue est dominante, mais il n’y a aucun moyen d’exprimer politiquement son désaccord ».

    Nous sommes des hérétiques. Encore heureux qu’on ne nous envoie pas au goulag ou seulemnt devant les tribunaux pour négationnisme.

Les commentaires sont fermés.