En plein milieu du salon de l’agriculture, Bruno Le Maire est sur tous les fronts. Présent chaque jour ou presque sur la plus grande ferme de France, il enchaîne également les plateaux télé puisque les rédactions profite du salon pour aborder les questions agricoles. Il y a eu notamment Mots Croisés lundi dernier où le ministre n’a pas réussi à s’imposer face à José Bové et Marie Monique Robin qui nous a pourtant gratifié de quelques belles perles.
Mardi, c’était au tour du Grand Journal de Michel Denisot sur Canal + de recevoir le Ministre de l’Agriculture. Et le quizz auquel il a dû se soumettre lui a fait mal, très mal.
Bruno Le Maire : agriculture, zéro pour la question
envoyé par retoursurinfos. – L’actualité du moment en vidéo.
Eric de la Chesnais s’interroge dans Le Figaro suite à cette prestation clamiteuse : « Bruno Le Maire : nul en agriculture ? »
Si j’avais un conseil à donner au ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, c’est de ne plus aller sur le plateau de Canal plus. En deux mois, il s’y est ridiculisé à deux reprises. Sur des questions très simples comme savoir à combien de mètres carrés équivaut un hectare, ou reconnaître le cri du dindon. C’est à peine croyable.
Regardez cela se passe, le mardi 22 février 2011 dans les studios de Canal plus dans le cadre du grand journal animé par Michel Denisot en marge du salon de l’Agriculture de Paris (pour voir l’émission cliquez ici).
Ma consoeur pose quatre questions simples, peut-être trop terre à terre et inattendu, pour ce major de l’agrégation de lettres…
Bruno Le Maire répond à côté de la plaque où reste muet à chaque question. Aussi bien pour celle concernant la période de récolte des poires, que pour le cri du dindon, ou l’enjambeur de vignes (en voir un cliquez ici). Et même à propos de l’équivalent d’un hectare. Un bémol : il n’était pas évident de reconnaître la race de la vache. Mais tout de même! Il va falloir revoir ses bases Bruno…pour passer dans la classe supérieure!
Un incident d’autant plus regrettable qu’il y a eu un précédent, toujours sur Canal Plus et à un mois d’intervalle. C’était, le mardi 11 janvier 2011 dans le cadre de la matinale (revoir l’extrait, tapez ici, c’est à la fin de l’interview vers la 8ème minute).
Le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, avait alors indiqué sur Canal Plus qu’il faudrait « limiter les exportations de blé pour garder des stocks de blé en France » . Impensable dans le cadre du règlement européen et en économie ouverte qui plus est. Une petite phrase qui avait accentué la tension sur les cours du blé. Le ministre avait alors du revenir sur ses propos pour dissiper le doute juste après la présentation à la presse des événements du salon de l’agriculture 2011.
Espérons que l’adage populaire « jamais deux sans trois », sera l’exception qui confirme la règle. Autant venir s’exprimer sur le blog de la Plume dans les Champs, la prochaine fois Bruno ! Promis, je ne poserai pas de questions trop simples.
En attendant un réponse positive de ta part, on pourra toujours se consoler en se disant : Errare Humanum est!
Ca fait mal pour le locataire de la rue de Varenne. Mais ce n’est rien à côté de « la douche froide » de Guy Carlier sur Europe 1 qui n’hésite pas à affirmer que le Ministre de l’Agriculture est « le dindon de la farce ». Aïe ! Aïe! Aïe !
La « petite phrase » de B. LE MAIRE sur l’idée de limiter les exportations Françaises dès le mois de mars montre combien ces gens (les ministres) sont de vrais marionnettes !
Ils sont là en gentils « toutous », pour donner le spectacles qu’on leur a fait apprendre en coulisse … Rien de plus !
On avait bien dit à Le MAIRE de bien appuyer sur les « spéculations », mais son inconscient a refait surface !
Dommage qu’il n’ai pas eu le même sursaut de lucidité face à J. BOVE et MMR …
Il faut le garder ce ministre, il est vraiment trop bon dans son rôle !
Bruno Lemaire bien que normalien est parfaitement à sa place à l’agriculture, il a les premières et la seules qualités nécessaires, l’intelligence et le courage mais ces prestations de la TV à brule pourpoint sont d’une bêtise que seuls les journalistes actuels sont capables d’en imaginer, la prochaine fois pourquoi pas tenter de le piéger en lui demandant de distinguer l’odeur du lisier de bovin et le purin de cochon, nos journalistes en sont en effet encore au stade anal.
Bruno Lemaire , sur les grands dossiers : problématique des marges, relance de la production dans un cadre durable, négociation par rapport à la règlementation européenne, relance du secteur de l’élevage en justifiant les augmentations des prix au niveau du consommateur ou en poussant le biogaz , prenant comme exemple le modèle allemand , s’en est remarquablement bien sorti, certainement bien accompagné ou sachant écouter et retenir les avis pertinents.
Alors face à ces enjeux, savoir flatter le flanc des charolaises (je fais allusion aux vaches de cette région) ou engloutir des mètres d’andouillettes sans respirer, le verre de Sancerre à la main, devant un parterre d’andouilles ébahies, c’est de la politique d’une autre époque, celle des comices agricoles et de la IIIème république.
B. LE MAIRE est intelligent, compétent, pertinent …. Oui ! Mais le spot pub s’arete là malheureusement.
Lorsqu’il demande l’appui de J.BOVE pour soutenir son « projet » de PAC pour l’après 2013 … Je me pense pas qu’il réaliser bien le « pendant » qu’il est en train de faire !
Lorsqu’il ne contre pas BOVE sur un plateau télé par rapport à la productivité de l’agri-BIO, il enlève tout légitimité à l’agriculture Conventionnelle !
Je ne sais pas si à ce moment là, il s’est rendu compte quel type de modèle social rétrograde il est en train de soutenir !
Normalien? il est pas énarque? le coup de l’hectare c’est abusé pour un énarque…
Les 2 mon capitaine !
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/bruno-le-maire/biographie
Par contre c’est un littéraire … donc on vérifie encore l’adage qui veut que les lettrés n’aiment pas les chiffres ni la science !
Mon cher Alzine,
« Alors face à ces enjeux, savoir flatter le flanc des charolaises (je fais allusion aux vaches de cette région) ou engloutir des mètres d’andouillettes sans respirer, le verre de Sancerre à la main, devant un parterre d’andouilles ébahies, c’est de la politique d’une autre époque, celle des comices agricoles et de la IIIème république ».
j’ai toujours pensé que Chirac faisait très rad-soc IIIème République. Du genre Queuille, qui fut ministre de l’agriculture sous la IIIème, président du conseil éphémère sous la IVème (si je ne me trompe pas) et dont la devise était très chiraquienne: « Il n’y a pas de problème qui ne finisse par trouver une solution sans qu’on ait eu à prendre de décision ! »
Henry QUEUILLE !
Ou l’homme qui jeta les bases de la politique moderne !
« Il n’est pas de problème dont le temps ne finisse par venir à bout. » (tout à fait du Chirac, du Mitterrand second mandat, du Jack Lang, du Joxe …)
« La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. » (Très Chiracquien ça aussi !)
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. »
(ça c’est la pierre angulaire de Sarkozy !)
Pourtant on dit aussi qu’il ait été le « maître à penser » d’Edgar FAURE, qui pourtant était bien plus dans l’action que ne le suggèrent les citation du « maître » …
Ce gars n’était pas forcément des plus recommandable, bien qu’il comptait dans son cercle « amical » un certain F. Mitterand, il faut dire qu’il était aux affaires dans les gouvernements Daladier et Reynaud de 38 à 40 ….
On disait à l’époque: « On se demande à quoi sert Queuille « .
Et c’était le président du Conseil qui a eu à son poste la plus longue longévité sous la Quatrième…
Pour ce qui est de la relation au temps de Chirac. Il faut aussi noter la remarque de C. ALLÈGRE :
« Chirac ? Mais il raisonne en milliers d’années, lui ! »
A Minitax,
Le modérateur, aujourd’hui n’a vraiment aucun sens de l’humour. Il a scratché votre message qui se terminait par une comparaison vraiment drôle et ma réponse, qui se voulait marrante. Faut croire que quand on appose le mot sexe au mot Vatican, les gens perdent leur humour et retrouvent un esprit de sérieux attristant.
Je n’avais pas visionné l’intervention du ministre de l’agriculture.
Je ne vois pas ce que lui reproche son entourage journalistique à la con, ses réponses sont bien plus sensées que celles de ses voisins ou de la journalise qui avait préparé l’émission.
Il cite septembre pour les poires en terme de récolte, certes pour certaines finalité dont la conservation cela peut intervenir plus tôt mais voici le tableau pour la cueillette familiale et le commerce de proximité qui veut que les fruits soient cueillis mûrs pour en apprécier toute la saveur , on peut supposer que Bruno Lemaire a du cueillir des fruits étant adolescent et se souvient que c’était grosso modo au fin d’été, début d’automne http://www.jardinbrico.com/index.phtml?srub=9&iart=1210
Il a donc raison !
Pour le tracteur enjambeur, ce modèle là est peut être utilisé pour les vignes mais là aussi Bruno Lemaire a raison de souligner d’autres utilisation d’enjambeur sont possibles et notamment les maïs, qu’ils soient sucré ou doux, destinés à la production de semences ou de grain notamment, il en a certainement entendu parler et visiblement l’a bien rintégré contrairement à son entourage lors de l’émission qui très docte nie cette évidence. Sacré bande , imaginez les vêtus en médecins de Molière, pédants et ignorants alors que Bruno Lemaire reste simple.
Il a donc raison de compléter !
Pour la vache, certes ce blond manque un peu de roux pour faire une limousine mais il aurait pu citer une charolaise, donc ce n’est pas si loin et ici c’est une bonde pas trop blonde presque brune.
Enfin pour la dinde de journaliste mal polie qui l’interroge, elle aurait pu savoir qu’une unité de surface ne s’exprime pas en mètre qui est une unité de longueur mais en mètre carré ou centiare. En fait l’enregistrement sonore du volatile était certainement celui de la journaliste qui au physique comme au moral a tout de la parfaite dinde écolobobo.
Mais il est normal qu’un brillant normalien fasse baver plus d’une journaliste !
@ Laurent Berthod,
Cher Laurent,
Pour l’allusion au tapoteur de postérieurs de vaches, la pire période qu’à connue l’agriculture française est certainement celle qui va de 1995 à 2007, avec un repli sur le territoire, une dépendance de plus en forte de l’élevage notamment breton de la ressource végétale en provenance des Amériques, une absence de recherche de compétitivité qui fait que nos producteurs de lait sont actuellement totalement désarmés face à la concurrence allemande, comme pour l’outillage individuels.
« Il n’y a pas de problème qui ne finisse par trouver une solution sans qu’on ait eu à prendre de décision ! »
Certes mais dans ce cas , la solution, c’est la disparition des agriculteurs sauf quelques indigènes pour occuper les montagnes , et faire du fromage pour les touristes et bobos apte à aller l’acheter directement.
Pour la grande masse c’est à Carrefour, Auchan et Leclerc que cela se passe et le durcissement des normes, conséquence du principe de précaution, uniquement pour la production française, ou européenne , ne facilite rien.
L’amélioration , après 2007, ne doit rien à une décision politique mais à la première flambée des matières premières et la perspective de la contractualisation céréaliers- éleveurs qui passe obligatoirement par les biocarburants pour disposer de sous produits à bas cout pour une production animale française à valoriser sur place, est seule de nature à rétablir l’équilibre.
Bon, les producteurs de fromages dans le massif central et les Alpes, c’est génial! comme vous je ne manquerai pas une occasion d’aller faire le plein en passant à proximité, mais avec 80 % de la population citadine, ce n’est pas un mode de valorisation qui permettra de faire vivre plus de 10% de la paysannerie française, le bobo rêve du marché local mais continue à faire ses courses au « bon marché » ou au « franprix » local ou à l’hyper s’il habite en banlieue et la grande distribution le sait parfaitement.
Aujourd’hui, la deuxième partie de l’excellente émission de Philippe Meyer, « L’esprit public », sur France Culture, était consacrée à l’agriculture.
Eric Le Boucher y a dit des choses fort intelligentes et aucune bêtise. Les deux autres, Max Gallo et Jean-Louis Bourlange, malgré quelques sottises bien senties, n’ont pas été excessivement mauvais. Eric Le Boucher partage à 100 % le jugement d’Alzine sur l’ère Chirac.
Vous pouvez écouter cette émission sur :
http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-3904241#reecoute-3904241
L’agriculture commence à la trente troisième minute de l’enregistrement.