Le tribunal de Quimper vient de trancher : plan de continuation pour la partie « poulet export » et produits élaborés, selon le plan déposé par les dirigeants du groupe et cession des activités « frais ». Sofiprotéol est passé à la trappe et durement. Alerte Environnement avait prédit – sans grande difficulté – cet échec. Le président de la FNSEA en pâtira-t-il ? A voir, car maintenant le chantier social va rentrer dans une période difficile.
Le démantèlement partiel du groupe avec la cession de la partie qui générait le plus de pertes aura des conséquences sociales évidentes. La revente des sites du frais va faire l’objet de nombreuses spéculations avec notamment le souhait des pouvoirs publics de limiter la casse. L’établissement de Laval fera l’objet d’une attention particulière du ministre de l’agro alimentaire. Il est fort à parier que la com’ va encore se poursuivre avec beaucoup d’intox.
Dans le style « com » faux-cul, le communiqué élus EELV publié par Le Monde vaut son pesant d’or. Il parle d’une occasion manquée pour la reconquête du marché intérieur et de la nécessité d’abandonner le marche bas de gamme, tous en jugeant le projet Sofiproteol comme inacceptable.
Pourtant la différence clef entre le projet Sofiproteol et Charles Doux portait bien sur la stratégie industrielle du secteur frais : investir dans le temps pour transférer l’activité export vers un développement du marché intérieur des produits élaborés et frais. A l’inverse, Charles Doux recentre le groupe sur les produits élaborés et l’export avec cession du frais. Messieurs d’EELV, il fallait choisir avant ! Critiquer le projet était certainement bénéfique, mais la réalité est autre. Sofiproteol fait des biocarburants, le président de la FNSEA en est le président : autant de raisons pour dénigrer le projet avant même que le tribunal ne tranche.
La prise de participation de la Barclays dans le nouveau projet économique du groupe Doux ne se fera pas sans la contre-partie du soutien politique du gouvernement à Bruxelles. Sans le soutien financier européen à l’export, la poursuite des activités du groupe Doux n’est pas viable. EELV ne peut pas ignorer cette situation. Enfin pas un mot dans le communiqué sur la prise de pouvoir prévisible par une banque, qui de plus est étrangère et soupçonnée d’avoir trafiquer les taux d’intérêt entre banques (le LIBOR).
Bref, ces messieurs font ces beaux discours et sont représentatifs d’une gesticulation et d’une certaine incompétence.
Un commentaire sur “Doux : le bal des faux-culs”
Les commentaires sont fermés.
Le Groupe Doux va mourir à petit feux, il est plus urgent d’aider les autres groupes du secteur à se renforcer qu’a essayer de sauver ce cadavre ambulant.