Pesticides : Guespereau récidive

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Vous vous souvenez peut être de la com’ particulièrement développée de Martin Guespéreau, directeur général de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, autour des phytos dans les eaux de rivière (voir ici ) et de nos interrogations sur ses réelles motivations (voir ici ). Visiblement, notre « expert »ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Il récidive avec un nouveau rapport sur-médiatisé sur la qualité des eaux du Rhône-Méditerranée et de la Corse . Et ça donne ce genre de titre dans la presse : « Bassin Rhône-Méditerranée : trop de pesticides et de rivières endiguées ». Premier sur le banc des accusés :  le glyphosate, autrement dit le Roundup.

Pas étonnant. Depuis quelques années, le directeur général de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse cible tous ses discours contre les pesticides en oubliant les autres causes de la mauvaise qualité des eaux : altérations des cours d’eau, présence d’ hydrocarbures, PCB, etc.. Les problèmes crées par les phytos sont loin derrière ! Et que dire du budget de l’agence de l’eau ? D’après nos informations, la prévention des pollutions agricoles n’est pas la priorité.

Qu’en conclure ? Pour Martin Guespéreau, les phytos sont une priorité médiatique à défaut d’être le problème le plus important.

 

 

14 commentaires sur “Pesticides : Guespereau récidive

  1. Ce qu’on appelle : Noyer le poisson !
    Il va faire des vagues avec ses révélations ,le Monsieur ! mais attention l’eau bue ..éclate.
    NB : Je croyais que la principale ressource liquide de la région , c’était le pinard (plein de sulfites…bien sûr!) et les pots de vins !!!

  2. Ane il était, ane il reste, ane il sera jusqu’à la fin de ses jours.

    Pôvres habitants de la région Rhone Alpes soumis à la dangerosité de cet individu, son incompétence laisse entrevoir des erreurs bien plus graves que ces simples déclarations.

    Les oestrogènes des pilules dans les eaux posent des problèmes beaucoup plus graves mais seuls les suisses s’en occupent . Rationnels nos voisins
    .http://www.eawag.ch/publications/eawagnews/www_en53/en53f_screen/en53f_suter_s.pdf

  3. Il y a un rapport :

    http://www.eaurmc.fr/fileadmin/actualites/documents/RapportEtatdesEaux-Situation2011-VF_01.pdf

    un communiqué de presse :

    http://www.eaurmc.fr/fileadmin/actualites/documents/CP-etat-eaux2013.pdf

    et ce que la presse en a fait…

    Le titre du communiqué de presse n’est pas positif : « Qualité de l’eau : prélèvements d’eau, artificialisation des rivières et pesticides en cause ».

    Ben oui, on est en France… dans cette France neurasthénique qui se délecte de mauvaises nouvelles.

    Pourtant, le rapport comporte un chapitre : « Seule la moitié des cours d’eau présente un bon état écologique ».

    C’est certes toujours sur le mode négatif, mais une moitié des cours d’eau en bon état écologique, n’est-ce pas une bonne nouvelle ? Les CtrollX peuvent s’abstenir de répondre.

    D’autant plus qu’il reste à savoir ce que signifie « en bon état écologique », quels sont les autres cours d’eau et en quoi ils ne sont bon état.

    Or que lit-on dans le rapport ?

    « Les états écologiques médiocre et mauvais reflètent une dégradation marquée des éléments biologiques. Ces états sont constatés sur près de 20% des cours d’eau des bassins Rhône Méditerranée et Corse et localisés :
    # soit sur des cours d’eau où les éléments chimiques retrouvés dans l’eau ne permettent plus le développement des espèces aquatiques les plus sensibles ;
    # soit sur des secteurs où les altérations physiques du milieu ne permettent pas non plus un développement harmonieux des communautés aquatiques.
    La mauvaise qualité physique de nos rivières et la pollution par les micropolluants sont les premières causes de dégradation de la qualité de la faune et de la flore aquatiques. »

    D’un coup, on tombe à 20 % de médiocres à mauvais…

    Et que lit-on dans le rapport à propos des pesticides ?

    « 40% des cours d’eau et 20% des nappes d’eaux souterraines sont contaminés par une ou plusieurs substances pesticides.
    Les substances quantifiées sont au nombre de 210 pour les eaux superficielles, et de 129 pour les eaux souterraines, et, parmi elles, figurent de très nombreuses substances interdites de commercialisation et d’utilisation en France depuis plusieurs années :
    # 49 dans les eaux superficielles ;
    # 20 dans les eaux souterraines. »

    C’est du niveau de la propagande de Générations Futures : aucune indication des concentrations, sauf pour quelques exemples de stations – qui ne sont qu’un point sur un cours d’eau – affichant des niveaux « préoccupants ». Qu’est-ce qu’un niveau « préoccupant » pour le glyphosate ? A priori c’est par rapport aux normes de potabilité : le 0,1 µg/l que l’on a inscrit un jour sur une nappe en papier de bistrot. Et, par conséquent, c’est parfaitement débile.

    Niveau maximum : « Bérange à Candillarques (34) : 12,9 µg/l d’AMPA » (en fait, c’est Candillargues, avec un « g »).

    Pour conclure mon commentaire, que conclut le billet ?

    « Qu’en conclure ? Pour Martin Guespéreau, les phytos sont une priorité médiatique à défaut d’être le problème le plus important. »

    Non, je crois que la priorité de M. Guespéreau est de faire parler de lui…

    Il y a de quoi se taper sur les flancs quand on lit : « Martin Guespéreau, le directeur de l’Agence Eau RMC, estime que le Rhône pourrait perdre 30 % de son débit d’ici à 2050 si des mesures ne sont pas prises rapidement. »

    http://www.pratique.fr/actu-rhone-train-evaporer-24009.html

    Je vais prendre des mesures : pisser dans le lac plutôt que dans mes WC…

  4. Pas de réaction sur la decouverte de 57 Tonnes de mouton anglais chez Spanghero ??
    Encore un coup des staliniens , comme le dit si bien notre BHL de l’ensilage !!

  5. Attention, poison ?

    « Les dangers de l’alimentation », « Attention à ce qu’il y a dans votre assiette » : à croire les Unes de L’Express et du Nouvel Observateur de cette semaine, les dangers liés à la nourriture sont innombrables. Une réalité ? Expert de l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Jean-François Narbonne revient pour Atlantico sur les risques réels ou fantasmés de l’alimentation.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/attention-poison-47261.html

  6. Des traces même dans l’eau en bouteille : que sait-on vraiment de la dangerosité des pesticides ?

    Des traces de médicaments dans les rivières, des traces de pesticides dans les bouteilles d’eau… Nous sommes exposés plus que jamais à des substances dangereuses pour l’organisme. Il faut malheureusement souvent 15 à 20 ans pour découvrir ces effets : nous réalisons aujourd’hui les conséquences des produits utilisés dans les années 1990.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/traces-meme-dans-eau-en-bouteille-que-sait-on-vraiment-dangerosite-pesticides-jean-francois-narbonne-674392.html?page=0,0

    1. Ils ont de la chance les pays pauvres de ne pas vivre dans une société d’abondance comme la notre.
      Les pays pauvres ont la chance ne ne pas être exposés aux médicaments , aux vaccins ,aux nucléaires ,aux antennes GSM,aux contraceptifs ,aux cultures transgéniques ,aux pesticides ,aux fongicides , à la démocratie ,aux élections ,à Christine Boutin ………………………….

      Bandes de cons , Ils ne connaissent pas leur BONHEUR !

    2. Olivier

      Nous sommes exposés plus que jamais à des substances dangereuses pour l’organisme. Il faut malheureusement souvent 15 à 20 ans pour découvrir ces effets : nous réalisons aujourd’hui les conséquences des produits utilisés dans les années 1990.

      Si je ne m’abuse, 1990 c’est à peu près l’époque à partir de laquelle les Français et beaucoup d’autres contemporains ont commencé à gagner 3 mois d’espérance ce vie chaque année…. Curieux non?

      1. Votre premier paragraphe est une citation du commentaire auquel vous avez répondu. Il serait bon de mettre des guillemets pour que votre propre message ne soit pas dénaturé.

        M. Olivier a écrit :

        « Nous sommes exposés plus que jamais à des substances dangereuses pour l’organisme. Il faut malheureusement souvent 15 à 20 ans pour découvrir ces effets : nous réalisons aujourd’hui les conséquences des produits utilisés dans les années 1990. »

        Que réalisons-nous ?

        Pour les « substances », pas grand chose. Les molécules fabriquées par l’Homme sont bien peu de choses par rapport aux millions de molécules naturelles auxquelles nous sommes confrontés par notre alimentation. Il faut Lire Bruce Ames plutôt que l’« enseignant ».

        Quant à ces molécules naturelles, on attend les études « démontrant » leur innocuité (« démontrer », c’est bien ce qu’exigent les technophobes, non ?). Par exemple pour le soja, ce don de Dieu fait aux écolobobos végé-quelque chose.

        Pour le reste : plus de variole, plus de poliomyélite en France, plus de rougeole s’il n’y avait pas eu la crétinerie anti-vaccins…

        1. A Zygomar & Wackes Seppi,

          Dans mes 2 « commentaires » (qui sont des copier-coller !), en recopiant les liens des articles du Professeur Jean-François Narbonne, j’ai reproduit également l’introduction de ses entrevues parus sur le site Atlantico. J’aurais du mettre en effet, le préambule des articles entre guillemets.

          On peut ainsi lire dans ces articles que :

          « Je tiens quand même à rappeler une petite chose : les premiers produits toxiques pour l’homme, ce ne sont pas les pesticides, ce sont les médicaments. Il y a plus de résidus de médicaments dans les rivières que de traces de pesticides. »

          « Un produit qui respecte la réglementation, même si on peut toujours discuter de la dose jugée admissible, est inoffensif. Il n’y a aucun risque à consommer ces produits. Bien sûr, il est toujours mieux de ne jamais consommer la moindre dose de pesticides, mais si l’on compare les avantages sur la santé de consommer des fruits et légumes, même issus de l’agriculture conventionnelle (donc avec des résidus de pesticides), avec tous les bénéfices pour la santé pour les maladies cardiovasculaires et les cancers, il y a largement un gain à les consommer. »

          Toutefois pour le Pr Jean-François Narbonne « On peut rassurer les consommateurs. Si on trouve de plus en plus de plus pesticides c’est parce que les progrès réalisés par les techniques analytiques en détectent de plus en plus, une seule analyse pouvant identifier jusqu’à 53 molécules différentes. L’important ce n’est pas le nombre de molécules identifiées, mais la concentration en pesticides d’un produit. Nos patients ne s’empoisonneront pas en mangeant les « 5 fruits et légumes» recommandés par le PNNS ; les bénéfices ont été évalués sur des études épidémiologiques menées chez des gens consommant les produits de l’agriculture conventionnelle et n’auraient pas été mis en évidence si les pesticides avaient été délétères.  Un autre grand mensonge à démonter consiste à rapporter aux contaminants d’aujourd’hui l’augmentation des cancers et de la stérilité, du moins chez les consommateurs, le problème étant différents chez les utilisateurs de pesticides » poursuit le toxicologue. «On ne peut ignorer les délais entre exposition et apparition de la maladie, et on paie aujourd’hui l’utilisation massive il y a 40 ans de produits organo-chlorés et de certains produits industriels aujourd’hui interdits ».   
          Source :
          http://www.atlantico.fr/decryptage/pesticides-mauvais-proces-50550.html#ojgC536A5yVrD5v5.99

    3. « Des traces même dans l’eau en bouteille : que sait-on vraiment de la dangerosité des pesticides ? »

      Les traces dans l’eau en bouteille, ça a été démenti pour les médicaments. Pour « des pesticides », 60 millions n’a trouvé – à une concentration qu’il s’obstine à cacher au public – que la seule atrazine dont on sait que c’est un polluant persistant et son métabolite.

      Que sait-on… Énormément de choses parce que, figurez-vous, ils font l’objet de tests détaillés avant d’être homologués.

      Que sait-on des aliments que nous consommons tous les jours ? Beaucoup aussi, mais en fait beaucoup moins. Il y a plus de molécules préoccupantes dans une tasse de café ou un carré de chocolat qu’il n’y a de pesticides ingurgités du fait de l’alimentation dans toute une vie. Ne parlons pas du soja, l’aliment miracle d’une certaine frange de la population si préoccupée par sa petite santé.

      « Il faut malheureusement souvent 15 à 20 ans pour découvrir ces effets » ?

      Peut-être bien. C’est bizarre, mais un des exemples de savoir non contesté qui me vient à l’esprit, c’est la roténone – vous savez, ce produit magique, car « naturel », pour l’agriculture « bio » – et la maladie de Parkinson. Mais c’est pour les applicateurs, pas les consommateurs. Pour ceux-ci, je sèche…

      En revanche, pour les effets des aliments « normaux », il y en pour lesquels on sait plus ou moins rapidement (les cirrhoses dues à l’alcool par exemple, ou encore les cancers du foie au Sénégal dus aux mycotoxines de l’arachide), voire tout de suite : les graines germées « bio » de fenugrec par exemple (oh ! Juste quelque 50 décès), ou encore la farine de sarasin « bio » contaminée au datura.

  7. « Que sait-on vraiment de la dangerosité des pesticides ? »
    Plus que de toute substance naturelle comme les mycotoxines ou chimiques non intentionnelles comme les PCB ou les dioxines. Seuls les pesticides, médicaments et additifs alimentaires non naturels font l’objet d’études de toxicité qui coutent des millions d’euros et prennent plusieurs années.

    Pesticides et médicaments font l’objet d’étude pour mesurer les doses sans effets qui permettent d’établir des quantités que l’on peut ingérer sans danger.
    Rien de tel pour les contaminants naturels et même les produits végétaux, des approximations qui sous estiment le danger. Seuls les amateurs toxicologues qui ânonnent ce qu’ils ont lu dans une presse ignorante voient les choses différemment. Des animateurs de vie scolaires ou des journalistes , experts toxicologues autoproclamés.

    La différence entre pesticides et médicaments est que l’on ingère volontairement les médicaments à des doses significatives pour avoir l’effet recherché avec le principe bénéfices /risques parfois appliqué de façon abusive. Pour les pesticides , seuls les risques sont pris désormais en compte.

    Ce que l’on sait des médicaments :
    « Tabac et pilule, un mélange mortel : Les maladies cardio-vasculaires sont devenues la première cause de mortalité de la gent féminine, s’alarment les cardiologues. L’association du tabac et de la pilule explique cette augmentation, détaillent-ils »

    http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/tabac-et-pilule-un-melange-mortel_1024818.html
    « Les femmes sont au coeur des inquiétudes des cardiologues. Les maladies cardio-vasculaires sont devenues la première cause de mortalité de la gent féminine: 11,6% des décès chez les femmes de moins de 50 ans contre 3,7% en 1995. Ces chiffres ont été révélés en fin de semaine à l’occasion du Congrès européen de la société des cardiologues qui se tient à Villepinte (Seine Saint-Denis) jusqu’au 31 août. « Il est urgent de tirer la sonnette d’alarme pour dire qu’aujourd’hui, les femmes sont autant exposées que les hommes au risque de mourir d’une pathologie cardiovasculaire », se tourmente, sur le site du quotidien La Croix, le professeur Geneviève Durumeaux, présidente de la société française de cardiologie. »

    Pas n’importe quel expert autoproclamé mais la présidente de la société française de cardiologie en accord avec ses confrères.

    La crise de confiance fondée actuelle traduit bien cette inquiétude et l’on ne sait pas tout sur la pilule, les interactions avec des aliments, des contaminants, dont les aflatoxines, la zéaralénone également perturbateur endocrinien largement présent dans l’aliment, notamment le maïs bio, mais aussi les alcaloïdes de l’ergot du seigle fréquemment rencontrés dans le blé , vasoconstricteurs, présent dans plus de la moitié des produits céréaliers à des quantités que l’on maitrise mal.

    Que sait-on de ces contaminants naturels en mélange ou associés aux oestrogènes artificiels des pilules ou les substances issues de la combustion du tabac inhalées, rien, absolument rien sauf à constater les dégâts et comme le souligne Martine Perez, ils sont considérables !

    On commence toujours par interdire les produits les plus dangereux : 75 000 morts pour le tabac par an en France, ou en réduire l’usage en se référant aux pratiques à l’étranger et à la possibilité de substitution : au moins 20 mortes par AVC pour les pilules (chiffres partiels) sans compter les interactions avec le tabac, l’augmentation des cancers du sein ou du foie…

    On notera à ce sujet, le message très rationnel de la ministre actuelle de la santé, Marisol Touraine, le risque lié à la pilule reste certes sous estimé mais le message associé est empreint de réalisme sur la direction à prendre, les bénéfices considérés mais l’emploi souligné trop systématique et sans précautions.

    1. Alzine

      « …Seuls les amateurs toxicologues qui ânonnent ce qu’ils ont lu dans une presse ignorante voient les choses différemment. Des animateurs de vie scolaires ou des journalistes , experts toxicologues autoproclamés…. »

      N’importe qui peut devenir toxicologue en trois leçons…..

      De cinq ans chacune!

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