Panique à venir dans les chaumières de France : l’AFP a sorti ce matin une dépêche intitulée « Perturbateurs endocriniens: des dizaines de substances dans les cheveux d’enfants » suite à la publication le même jour d’une étude réalisée par 60 millions de consommateurs « qui appelle autorités et consommateurs à réagir » mais qui a surtout pour but de faire le buzz et des ventes !
« Aux très hautes autorités d’arrêter de jouer les poules mouillées et d’imposer des règles. (…) Et rappelons que la meilleure pression vient des consommateurs, capables de refuser d’acheter des produits non vertueux », écrit la rédactrice en chef du magazine, Sylvie Metzelard, dans son éditorial, évoquant les risques de ces substances pour le développement et la fertilité. Elle a raison : les autorités compétentes (on n’a pas dit Ségolène Royal, hein !) doivent ou rassurer la population ou être très sévères si le risque était avéré, la pire des situation étant l’actuelle, celle des demi-mesures qui permet à certains groupuscules militants aux méthodes tout sauf scientifiques/sérieuses (et experts en rien sauf en publicités cachées, l’objectif étant de faire peur coûte que coûte) ainsi qu’à des marchands de papier de faire parler d’eux en se donnant le bon rôle de lanceurs d’alerte.
Pour créer davantage la panique, 60 millions de consommateurs écrit que les résultats de son analyse (sur 43 enfants et adolescents habitant « sur tout le territoire » français et âgés de 10 à 15 ans), soit 23 à 54 molécules (34 en moyenne) par cuir chevelus – ce n’est pas nouveau, on trouve tout et n’importe quoi dans les cheveux des gens – « suggèrent fortement » que les petits Français sont « tous contaminés ». Heu… Comment dire ? Le Petit Larousse définit la contagion comme étant la « transmission d’une maladie d’un sujet malade à une personne saine. (La contagion peut être directe, indirecte [par l’intermédiaire d’un animal ou d’un objet contaminé] ou, le plus souvent, mixte.) ». Et là, on n’a pas compris de quelle maladie on parlait. Le célèbre dico propose une seconde définition : « Transmission involontaire d’un état affectif ; propagation : Contagion du rire. » Ou contagion de la peur ? C’est le seul risque couru par nos têtes blondes et leurs parents à court terme.
La dépêche de l’AFP se veut ensuite pédagogique : « Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances présentes dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, jouets, peintures, contenants alimentaires…), qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et anomalies. » Tiens, tiens… Aucune mention d’un des perturbateurs endocriniens les plus puissants, l’hormone de synthèse éthinyl œstradiol (EE), principal composant des pilules œstroprogestatives. Ethinyl oestradiol systématiquement oublié dans le discours anxiogène des ONG environnementalistes françaises… vraisemblablement mal informées sur le sujet ou gênées aux entournures, chacun jugera. Les associations canadiennes, elles, ont l’air plus au courant (voir ici et là) mais il faut dire que l’exposition de la population française à l’EE est la plus forte au monde :
« Environ 55% des femmes utilisant un moyen de contraception utilisent la pilule. Ce taux atteint les 70 % pour les femmes de moins de 35 ans et avoisine les 80% pour les femmes de 15 à 19 ans. Plus 6,2% des femmes avec implants, patchs, anneaux et injections de progestatifs. »
Cela représente 80% à 90% d’une classe d’âge volontairement exposée à l’EE. Pas étonnant qu’en France, le sujet soit tabou y compris au sein des ONG qui préfèrent s’en prendre à l’industrie agroalimentaire et aux fabricants de phytos, éternels méchants aux yeux du grand public qui ne conçoit pas que les médicaments existent aussi pour les plantes et les animaux.
On résume : soit les autorités compétentes prennent des mesures sérieuses contre les PE (incluant une interdiction de la pilule) soit ils rassurent la population au moyen d’études sérieuses et indépendantes. Mais par pitié, la question est trop sérieuse, ne laissons plus de boulevard aux imposteurs de Générations Futures et autres businessmen de la peur !
(PS : Merci à Alzine)
Ne confondez pas Contagion et Contamination… cela démonte votre message…
Cordialement
« ne laissons plus de boulevard aux imposteurs de Générations Futures et autres businessmen de la peur ! »
Ce ne sera pas malheureusement avec ce genre de manifestation de « scientifiques » battant le pavé de nos rues de quelques villes françaises que la Science aura la moindre chance de s’imposer ! 👿
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2017/04/22/pardonnez-leur/
Suggestion de lecture d’un article intéressant traitant des PE (pour autant qu’il n’ait pas été cité par ailleurs) :
http://climatdeterreur.info/
Excellente suggestion. Mais c’est tout le site.
Excellent, l’article de http://climatdeterreur.info/ a partager sans retenue, les hormones synthétiques qui permettent de réguler la reproduction des « animaux », dont celle des humains, apparaissent comme les substances les plus actives en tant que PE, ce qui est logique, c’est leur fonction première et ils ont été synthétisés dans les années 30 pour cette fonction.
Pour azole fongicides on remarquera que l’éconazole ( base du pévaryl antimycose) est sensiblement plus actif que l’époxyconazole, fongicide majeur de l’agriculture.
Dans le cas de l’époxyconazole, tout est fait pour éviter le contact avec la peau, dans le cas de l’éconazole, tout est fait pour faire pénétrer le produit dans l’épiderme, appliqué à même la peau et massage appliqué pour faire pénétrer.
http://www.doctissimo.fr/medicament-PEVARYL.htm
L’éconazole est vendu sans ordonnance.
Seul l’époxyconazole est qualifié et craint comme PE, risque fort d’être interdit pour cela.
En revanche l’éconazole reste indispensable si l’on veut se débarrasser des cochonneries que l’on attrape souvent en fréquentant les piscines.
Mais ces substances fongicide « azoles » sont infiniment moins actives que des hormones synthétiques dont l’éthyniloestradiol qui lui est ingéré. PE le plus actif et ingéré.
Faut-il chercher la logique de la communication qui est faite sur les PE les moins actifs alors que l’on écarte le risque des PE les plus actifs?
L ‘ Epoxyconazole est il me semble classé cancérigène , et nous l’employant de moins en moins
Connaissez vous la phosphine :
https://www.gazdetect.com/les-dangers-de-la-fumigation-au-gaz-phosphine-ph3/
Epoxyconazole comme 90% des triasol était avec l’ancien classement « phrase de risque »: R40 = Effet cancérogène suspecté: preuves insuffisantes .
Avec la SGH (nouvelle norme mondial)il est avec les « mentions de danger »:
H351– Susceptible de provoquer le cancer .
La phosphine (PH3) ou phosphure d’hydrogène est un gaz toxique classiquement utilisé pour éviter la prolifération d’insectes dans le grain stocké. L’avantage de cette substance est qu’elle ne pénètre pas le grain et ne laisse pas de résidus à sa surface, le grain traité est indemne de résidus.
Les personnes exposées peuvent être des travailleurs (ou personnes non autorisées) qui entrent dans des silos ou locaux traités avec la phosphine sans les équipements respiratoires adaptés.
http://www.ineris.fr/centredoc/06DR071-Phosphine.pdf
Parmi les moyens de remplacer la phosphine, on peut retrouver le CO2 qui également permet de lutter contre les insectes des grains stockés mais suppose des bâtiments renforcés et des quantités de gaz bien plus importantes.
Le risque liés à la génération du CO2 sont équivalents voire supérieurs à ceux de la phosphine, le CO2 est responsable de bien plus d’accidents notamment dans le cadre de cuve de fermentation du vin.
Le problème avec le remplacement de la phosphine est que seuls les insecticides, la plupart de synthèse, appliqués sur le grain peuvent la remplacer. Ces derniers laissent des résidus ( inférieurs aux LMR) sur le grain et représentent une grande partie des pesticides ingérés, selon les règles toxicologiques en vigueur, sans risque.
La phosphine est très peu utilisée en France contrairement aux autres pays du monde.
Cela n’a pas des sens de considérer comme on le lit actuellement, du maïs « empoisonné » ou « contaminé » par de la phosphine, puisque ce gaz est placé dans l’environnement du grain de maïs pour assurer la destruction des insectes, divers charançons notamment, qui le dégradent, mais sans laisser de trace car chassé par flux d’air.
La phosphine étant composé d’éléments simples se dégrade ensuite rapidement.
Le risque si situe bien au niveau du site d’utilisation et éventuellement dans le très proche environnement si le bâtiment n’est pas étanche (notamment à la base) et la production de phosphine excessive.
On peut comparer le risque lié à la phosphine à celui lié à l’émission de CO2, sachant que la phosphine est toxique à plus faible dose que le CO2 mais que l’on utilise moins de phosphine. Une faible concentration de phosphine dans l’air et en revanche sans danger mais aussi inefficace sur les insectes, les caractéristiques odorantes de la phosphine (impuretés) permettent de la détecter dans l’air, contrairement au CO2, donc de fuir, si l’on en a les moyens, sans dans un silo.
Pour les amateurs du principe de précaution: dans cette situation quelle est la bonne mesure à prendre ? C’est un cas réel d’exposition à un cancérigène avéré.
La substance chimique X augmente plus particulièrement le risque de développer certains cancers : voies aérodigestives supérieures, œsophage, foie, sein, cancer colorectal. Pour les autres localisations, les données scientifiques disponibles ne permettent pas de conclure.
Aucun mélange dans lesquels on trouve X n’est plus à risque qu’un autre, tous les types contenant X produisent le même effet : c’est la quantité de X qui expose au risque de développer un cancer.
Cancers: Risques relatifs chez les hommes lié à l’exposition à X Risques relatifs chez les femmes
Cavité buccale, pharynx RR hommes 3,41* RR femmes 1,33
Oesophage, RR hommes 2,23 RR femmes 1,20
Colorectal , RR hommes 1,13 RR femmes1,03
Foie, RR hommes 1,47 RR femmes1,09
Larynx, RR hommes 2,3 RR femmes1,22
Sein, – – RR femmes 1,10
Faut -il absolument interdire l’exposition à X?
Pour les plus perspicaces, quelle est cette substance chimique X?
« l’objectif étant de faire peur coûte que coûte »
Pour Jean de Kervasdoué :
« L’application du principe de précaution montre qu’il n’est pas nécessaire de savoir pour agir : il suffit d’avoir peur. »
Je dirais plutôt qu’il suffit d’avoir peur pour ne pas agir . C’est un peu comme le lapin dans les phares qui ne bouge plus.
le principe de précaution est à géométrie variable: les mêmes prennent des risques considérables qui peuvent amener au chaos et à la guerre ( dette, spéculation financière,immigration agressive favorisée, colère des peuples…) et prétendent qu’il faut dépenser des milliers de milliards $ pour le cas où dans 100 ans la température pourrait, hypothétiquement, grimper de 1 degré.
Quelques éléments pour trouver X et éclairer ses risques, bien réels, X est responsable de 11% des cancers chez l’homme dont les causes sont identifiées mais aussi augmente le risque d’infarctus et d’AVC avec un effet non proportionnel à la dose pour les faibles expositions (courbe en U).
Un site intéressant qui donne bien une hiérarchie dans les risques d’exposition à des substances cancérigènes, on y trouve mon X mais ce n’est pas le tabac, désolé Zygomar.
http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Tabac?gclid=CIa6pOCrytMCFYIW0wodr_sJSg
Les pesticides ne sont qu’une des expositions professionnelles et certainement pas la plus grave, désormais une très mineures avec les règlementations prises, peintres et mécaniciens ou coiffeurs avec les solvants sont infiniment plus exposés.
Que dit la presse sur le risque de cancer lié au tabac….http://www.lasantepublique.fr/lutte-anti-tabac-le-bilan-francais/
Incroyable! le tabac est consommé largement à cause du stress… vu l’importance de cette substance dans la survenue de risque, on croit rêver ou on imagine la plupart des journalistes tellement accro. Ils nous rabâchent les pesticides, les pesticides, les pesticides à longueur d’antenne, alors que les pesticides sont un risque mineur et seulement pour ceux qui les appliquent, là c’est mal… mais le tabac qui contamine aussi l’environnement… ce serait bien? … contre le stress.
Il faut déstresser les journalistes pour qu’ils redeviennent rationnels et rendent leur effort de communication proportionnel au risque réel, en faire infiniment plus contre le tabac et l’excès d’alcool, j’ai bien écrit excès et relativiser le risque que représentent les pesticides, si présents, si utiles avec les invasions des punaises des lits qui vont bientôt aussi leur gâcher leurs nuits.