La publicité, une double page en forme de publi-information (« Communiqué »), commence par une photo de Charles et Catherine Kloboukoff, un couple « intimement convaincu des bienfaits de la nature sur la santé de l’Homme ». Toujours cette idéalisation de la nature si propre aux (péri)urbains et aux néoruraux. La nature, c’est aussi le pavot, l’amanite phalloïde, le choléra, la loi de la jungle ou la grippe espagnole. La réalité du quotidien et la croyance dans la notion du péché originel ont longtemps prémuni les hommes contre cette idéalisation. L’histoire, la science, le quotidien de ceux qui évoluent dans le réel montrent pourtant que la nature n’est pas bonne par nature pour l’homme, qu’elle doit être domptée intelligemment pour le plus grand bien des populations.
Puis Léa Nature explique revendiquer « le droit de consommer le plus naturel et le plus sain possible (…) de la cuisine à la salle de bain ». Je ne connais pas une entreprise qui prétendrait vendre des produits malsains. Les produits Léa Nature, qui se pique implicitement de faire mieux que ses concurrents, ne sont pourtant pas parfaits, loin s’en faut, ainsi que le révèle l’UFC – Que Choisir :
Je me souviens aussi, pour nos enfants, d’un produit antipoux Léa Nature à base d’huile de neem, un perturbateur endocrinien puissant qui a pour effet… de féminiser les insectes mâles et de compliquer leur maturation sexuelle. Son origine, un arbre très présent en Inde (le margousier) ; il sert là-bas de contraceptif, à enduire sur le sexe avant un rapport… Bref, pas de quoi se sentir supérieur aux concurrents conventionnels.
Dans sa publicité, Léa Nature explique être une « entreprise familiale et indépendante ». En France, et particulièrement dans les milieux écolos, small is beautiful. « Entreprise familiale et indépendante » ne veut rien dire. Les géants américains Cargill et Koch Industries sont des « entreprises familiales et indépendantes » dont les chiffres d’affaires dépassent pour chacun les 100 milliards de dollars. Dans sa double page, Léa Nature ne parle pas de son chiffre d’affaires, en hausse de 11% en 2019 : 450 millions d’euros. Bref, il s’agit d’une grosse entreprise française qui ne connaît pas la crise, c’est le moins que l’on puisse dire. Pourquoi ne pas assumer qu’il n’y a pas grand chose d’autre que le bio pour se goinfrer financièrement en 2020 ?
Léa Nature insiste sur le fait qu' »en cosmétique », ses produits sont « sans perturbateurs endocriniens avérés nocifs ». « En cosmétique », peut-être. Mais pas du côté des antipoux. On n’a pas vérifié le reste, mais Léa Nature ne prétend rien le concernant…
L’entreprise se vante ensuite de verser « plus de deux millions d’euros par an » à des « projets de protection de la nature et de la biodiversité », c’est-à-dire à des ONG / lobbies environnementalistes (exemple) qui expliquent à longueur de journée que le conventionnel (le non-bio, donc de nombreux concurrents de Léa Nature), c’est mal. Ainsi, le marché sur lequel prospère Léa Nature grandit tandis que celui du conventionnel diminue. Léa Nature se vante au passage de « s’engager à travers des campagnes de sensibilisation »… sans préciser qu’elles ont toujours pour but de discréditer la concurrence et sont parfois mensongères.
Enfin, nous avons le droit au couplet sur le fait que Léa Nature serait « une entreprise à mission ». Stop à l’hypocrisie : comme toutes les entreprises du monde, le but de Léa Nature est de gagner de l’argent. Ce n’est pas un problème, d’ailleurs. Le problème, c’est que Léa Nature vend plus cher des produits pas meilleurs en faisant croire qu’ils le sont et en finançant des organisations qui passent leur temps à jeter le discrédit sur tout ce qui n’est pas bio. C’est cet abus du consommateurs que nous regrettons et dénonçons.
Lea Nature est un des sponsors maillot de l’équipe de rugby de La Rochelle. M’étonnerait que les substances que prennent ces types stéroïdés et galvanisés soient toutes très naturelles…
M’enfin, c’est du bio, quoi. Tout à fait honnête et absolument pas trompeur…
« (Toujours cette idéalisation de la nature si propre aux (péri)urbains et aux néoruraux. ) »
Vous n’en avez pas marre de prendre les gens qui ne sont pas des agriculteurs pour des couillons, des décérébrés ? Vous en côtoyez à quels moments dans votre vie ?
Qui sont les gens qui habitent en ville aujourd’hui ? Des enfants de ruraux , des petits enfants ou arrières petits enfants ? Les citadins depuis 3, 4 ou 5 générations sont peu nombreux en France.
Ces gens ont parfois fait le choix de partir pour un salaire supérieur et éviter une vie accrochée aux aides de l’Etat. Avoir un salaire plus décent mais se contenter d’un logement tout petit, parfois vétuste, avec en bruits de fond la circulation ou la vie intime des voisins. Il faut supporter la promiscuité dans les transports en commun, les magasins, des classes surchargées pour les enfants, la pollution atmosphérique… Bien sûr quelques avantages sont présents comme l’offre médicale, l’activité professionnelle plus variée et importante, davantage d’activités culturelles.
N’oubliez pas que ces gens là, même s’ils ont une qualité de vie qui n’est pas toujours idyllique, ils payent des impôts pour beaucoup, les salaires sont souvent plus élevés qu’à la campagne, ce sont eux qui financent vos subventions et toutes les aides qui existent ( exonérations fiscales etc ), ils financent également les mini-classes de certaines écoles, tout comme les autres services si peu rentables dans les zones rurales.
Il est possible qu’il existe une jalousie de la part des agriculteurs vis-à-vis des ces personnes qui vont d’installer en périphérie ou à la campagne par rapport à leur classe sociale, leur niveau d’études, leur qualité de vie . Ils découvrent qu’une autre vie était possible pour eux alors ils critiquent , lancent des ragots, bref une sorte de vengeance bien ridicule qui n’apporte rien. Les villages se vident dans certaines coins de France et quand des personnes viennent s’installer, elles sont critiquées et auront même l’étiquette « d’étrangers » , terme que j’ai encore entendu récemment de la part de ruraux . Opposer les gens c’est ce que vous faites, comme dans cet article où les arguments sont minables. Si vous voulez lutter contre la désinformation comme vous le dites à la fin, améliorez l’information du consommateur par rapport aux aliments que vous produisez car la transparence est plus qu’opaque . Des exemples ?
– Que le type d’élevage et d’abattage figurent sur chaque étiquette de manière lisible et compréhensible par tous.
– Que la date de cueillette des fruits et légumes frais apparaissent afin de savoir combien de temps le produit est resté en chambre froide ( car disparition de certaines vitamines ) .
– Sur les emballages alimentaires, connaître le pays d’origine des principaux ingrédients et avoir l’information dans les commerces de proximité ( exemple, la farine du boulanger provient-elle de France , de Russie ou d’ailleurs ?)
Comme à votre habitude maintenant, vous allez cracher votre venin .
« Ces gens ont parfois fait le choix de partir pour un salaire supérieur et éviter une vie accrochée aux aides de l’Etat » . « ils seront flics ou fonctionnaires de quoi attendre sans s’en fair’ que l’heur’ de la retraite sooooonne , Il faut savoir ce que l’on aime
et rentrer dans son H.L.M , manger du poulet aux hormones « .
Allez Marc quitte ton masque FFP 2 ,on t’a reconnu !!!
Du calme « Paul ». Tout ce que vous écrivez est assez censé et ne va pas à l’encontre de l’esprit de ce site. Il y a que, tout simplement, la majorité de ceux qui ne sont pas agriculteurs méconnaissent les réalités de l’agriculture. Il ne s’agit, en aucun cas, d’opposer les uns aux autres. Les uns idéalisent la nature et les autres font avec. Vous vous méprenez !
« Vous n’en avez pas marre de prendre les gens qui ne sont pas des agriculteurs pour des couillons, des décérébrés ? Vous en côtoyez à quels moments dans votre vie ? »
Eh bien, le Stammtisch de ce site en a marre de lire et d’entendre des choses comme « …intimement convaincu des bienfaits de la nature sur la santé de l’Homme… »
C’est particulièrement le cas ces temps-ci quand Dame Nature nous a envoyé le Sars-Cov-2…
Quand Léa Nature explique revendiquer » le droit de consommer le plus naturel et le plus sain possible (…) de la cuisine à la salle de bain », ils mettent implicitement en cause les producteurs qui alimentent les Français en produits alimentaires et autres selon d’autres modes que le « bio ».
Qui est pris pour des couillons, des décérébrés, dans cette opération de comm’
@ Paul: Vous êtes mignon vous! Le pb est assez simple: On fini effectivement par être agacé par ceux que l’on qualifie d’écolobobo donneurs de leçon alors qu’ignares sur les sujets agricole pour une simple et bonne raison: Lorsque l’on veut leurs expliquer « gentiment » au début qu’ils se trompent puisqu’on constate tous les jours le contraire de leurs affirmations écoloreligieuses , on se fait insulté systématiquement au minimum en étant qualifié de vendu au lobby blablabla! Le pire pour moi travaillant dans un service agronomie pour tous les producteurs agricole (conv;bio;ACS…) étant que le pire lobby du moment est bien dans la filière bio (et je ne parle pas des producteurs là) Perso cette insulte qui sous entend que je serai capable contre de l’argent d’être pour l’empoisonnement de l’environnement voir des populations dont je n’aurais rien à faire me gonfle et n’amène pas à la diplomatie .C’est une vrai insulte dégueulasse et minable!! Mais c’est systématique par ce sous entendu de « pourri » que vos « »gentils » » citadins terminent quand ils sont logiquement à court d’arguments pour défendre leurs inepties. Et ceux qui se souviennent d’où ils viennent réellement ne posent pas se genre de problèmes, ne mélanger pas tout et tout le monde!
Tous les citadins loin de là, ne se comportent pas comme des abrutis donneurs de leçon alors qu’incompétent complet sur les sujets qu’ils abordent avec leurs arrogances face aux culterreurs! De la même manière qu’il y a des cons de campagnards il y a des vrais cons de citadins!
De plus soyer certain qu’il n’y a aucune jalousie de beaucoup de campagnards vis à vis de ceux qui veulent s’entasser dans les cages a lapin. (et en ce moment de confinement j’ai même de l’empathie pour certains…).
Il y en à plein qui comme moi, ont tout fait pour rester a la campagne quitte a refuser de supers postes qui nous auraient obligés a vivre en ville!
Pour votre info:Les subventions agricole sont là pour que TOUT le monde paye moins chère sont alimentation pas que pour financer les agri qui clament depuis longtemps qu’ils préféreraient être payé à un juste prix plutôt que de dépendre de subventions aux bons vouloir des politiques Européenne maintenant !
votre dernière phrase » les subventions agricoles permettent de payer moins cher l’alimentation » : bah, non car l’argent des subventions vient des impôts c’est à dire des contribuables /consommateurs … et en plus l’état en profite pour se servir grassement au passage et payer ( avec nos impôts) quantité d’administratifs fonctionnaires chargés de faire des dossiers et des contrôles. Au final, le consommateur y gagnerait donc si il n’y avait pas de subventions et en plus, il y aurait une vérité des prix qui lui permettrait d’arbitrer en fonction de ses besoins.
Les subventions sont aussi mauvaises pour les producteurs car l’état en profite pour imposer des vues et mordre de plus en plus sur le droit de propriété et sur la liberté des producteurs. Effectivement, comme vous le dîtes, les producteurs préféreraient vendre au juste prix et vivre de leur travail.
Ok pour la partie ou l’état ce sert sur nos impôts, mais mon affirmation reste vrai pour autant! Quelle est le pourcentage de non imposable au faite en France ?Et qui sont ils ?
Ce système permet qu’une partie du prix de la nourriture des plus pauvres soit prise en charge par les plus aisés. Tant pis si çà vous choque.
Et par ces subventions nous payons aussi des services écosystémiques et sociaux.
si votre commentaire est pour mes propos , c’est qu’ils n’ont pas été claires ou mal interprétés ! Je précisais juste que les subventions étaient là, non pas pour enrichir « les paysans profiteurs » mais pour que l’alimentation soit moins chère.
Les subventions agricoles (PAC essentiellement) proviennent de l’Union Européenne auquel les pays contribuent à hauteur de leur population. Le budget (de la PAC) est financé donc par les impôts des différents pays, majoritairement la TVA. La France est plutôt bénéficiaire dans l’affaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_agricole_commune